Chapitre 18 Le sceau d'Azzazel
La rentrée fut un soulagement pour les trois enfants.
Tout l'été Sirius s'était entraîné, dans le plus grand secret, à jeter un sortilège particulièrement complexe, le Patronus.
Cela lui avait pris presque deux mois avant de produire un animal complet capable de galoper autour de lui.
Il poussa un cri de triomphe, lorsqu'un grand chien translucide, d'une clarté aveuglante jaillit de sa baguette.
A présent, il avait hâte de le montrer à ses amis.
Sirius avait quatorze ans, et entrait en quatrième année.
Il était plutôt grand pour son âge et incontestablement beau garçon, doté d'une élégance naturelle et d'un charme charismatique.
Le petit groupe qu'il formait avec James, Peter et Remus était très populaire. Leurs farces, leur insolence, et le mépris qu'ils affichaient ouvertement pour le règlement de l'école, leur attiraient la sympathie et l'admiration des autres élèves hormis les Serpentard.
Cette année cependant James était bien décidé à devenir un animagus. Aussi dès la première pleine lune, Sirius et lui se rendirent dans les serres, enveloppés de la cape d'invisibilité de James.
Ils venaient de sortir de la salle commune, lorsque Sirius ressentit une douleur incommensurable.
Il tomba à genoux, les mains crispées sur la poitrine.
James se dégagea de sa cape.
- Ça va pas ! qu'est ce qui t'arrive ? Tu veux que j'appelle un prof ?
Sirius secoua la tête.
Il rampa jusqu'au trou encore ouvert et regagna la salle commune.
La douleur s'estompa aussitôt.
Il se redressa les jambes tremblantes.
James l'avait suivi et l'observait, inquiet.
- Ça va. Le rassura Sirius. C'est ce fichu sceau.
- Ce quoi ? Demanda James, les sourcils froncés.
Sirius lui expliqua alors ce que sa mère lui avait fait.
- Bein merde alors elle est givrée ta mère.
- Je te le fais pas dire.
- Faut qu'on te retire cette saleté.
- Si seulement c'était possible. Soupira Sirius.
- À tout problème il existe une solution. Affirma James. Comment tu as dit qu'il s'appelle ?
- Le sceau d'Azzazel.
- Bon, demain on se renseigne sur ce type et son sceau.
- Et pour les feuilles, qu'est ce qu'on fait ?
- On ne pourra rien faire d'interdit tant que ce truc sera en toi, on verra ça plus tard.
Ce soir là Sirius mesura une fois de plus, la chance qu'il avait d'avoir un ami comme James.
Il s'endormit le sourire aux lèvres. Ils trouveraient un moyen il n'avait aucun doutez dessus.
Le lendemain, ils se rendirent à la bibliothèque.
La bibliothécaire leur jetta un regard peu amène et suspicieux.
James lui assura qu'ils étaient là pour étudier et lui adressa un regard ausdi charmeur et innocent que possible et elle les laissa entrer, en les surveillant de loin.
Ils prirent tout ce qu'ils purent trouver sur Azzazel.
Malheureusement, aucun ouvrage ne parlait du sceau.
- Ce soir on ira dans la réserve. Dit alors James.
- j'irais avec toi. Proposa Sirius.
- Je crois pas non. Répondit James. Tu ne peux pas, grâce à ta mère. Pete viendra avec moi.
Ce dernier déglutit.
- pourquoi pas Remus plutôt ?
James soupira
- Parce que Rem ne sera pas suffisemment remis de sa nuit. Me dis pas que tu as la trouille ?
Peter bomba le torse.
- Non, bien sûr que non.
Affirma t'il.
Mais au fond de lui, il n'en menait pas large.
Il n'osait imaginer la réaction de sa famille, s'il se faisait renvoyer de Poudlard.
S'il appréciait de faire partie de la bande la plus populaire de l'école, il aurait préféré que ses amis ne prennent pas autant de risques et de liberté avec le règlement de l'école.
Cependant, jamais il n'aurait osé leur avouer de peur qu'ils le rejettent.
- Bon, conclut James. On ira ce soir.
Regulus attendait avec impatience les sélections de l'équipe de Quidditch.
Lorsque Edouard Cullen le capitaine de l'équipe des Serpentard afficha la date, il ne tint plus en place.
Ce samedi là, il était arriva sur le terrain en avance son balai à la main.
Il observa un long moment le terrain, les tribunes. Il se voyait déjà brandissant le vif d'or, volant autour du terrain sous les applaudissements des supporters de l'équipe.
Les candidats étaient nombreux. Le précédent capitaine, qui était aussi l'attrapeur, avait terminé ses études et le nouveau capitaine qui était poursuiveur, devait constituer une autre équipe.
Après avoir éliminé les premières années, ceux qui tenaient à peine sur un balai et ceux qui savait voler mais mais n'etaient pas suffisemment à l'aise, dans les manoeuvres délicates, il choisit deux batteurs à la carrure impressionnante. Jefferson Crâbbe et Andrew Macnair.
Puis il choisit deux attrapeurs, Alyson Rosier la cousine de Evan Rosier et Evan lui même.
Enfin ce fut autour du gardien. Quatre candidats étaient en lice.
Chacun d'eux avait droit à cinq essais. Celui qui arrêtait le plus de buts était retenu.
Les deux poursuiveurs envoyaient le souaffle.
C'est finalement Aaron Macmilan qui arrêta quatre buts sur cinq qui l'emporta. Il n'était pas très grand pour un cinquième année, mais il était intuitif, et faisait preuve d'une grande célérité.
Enfin, arriva le tour des Attrapeurs. Ils étaient cinq concurrents, Regulus était le plus jeune d'entre eux
Au coup de sifflet, ils enfourchèrent leur balai et decolèrent.
D'habitude, Regulus goutait avec délectation, ce moment dans les airs, il adirait ce sentiment de puissance et de liberté, que lui procurait le vol, mais à présent, il
Était trop concentré, pour y prêter attention.
Les yeux rivés sur le capitaine, il attendait qu'il relâche le vif d'or.
Un coup de sifflet retentit et la petite boule dorée, agita ses ailes et gagna de la hauteur.
Regulus la suivit des yeux mais éblouit par le pâle soleil de septembre, la perdit soudain.
A l'instar de ses camarades, il décrivit de larges cercles afin de la répérer.
Enfin, il l'aperçut. Il se contraignit à tester calme, afin que ses adversaires ne se rendent pas compte qu'il l'avait vu.
Il continua ses cercles concentriques, d'approchant discrètement de la petite balle ailée.
Il était tout près lorsqu'elle disparut de nouveau. Il poussa un juron rageur, et se lança à sa poursuite entraînant les autres derrière lui.
Il zigzagua un moment tendant le bras chaque fois qu'elle lui semblait à sa portée mais elle se dérobait toujours.
Il se livra alots à une série d'acrobaties montant en flèche, descendant en piqué, effectuant une chandelle un.looping pour tenter d'échapper à ses poursuivants, qui tentaient de le désarçonner le bousculaient pour lui faire perdre le contrôle de son balai.
Thomas Crown fit une chute de trois mètres de haut. Elliott Perkins avait attrapé son balai et lui avait donné un violent coup de poing en pleine mâchoire.
Angus Carrington mit le feu au balai de John Wickly, qui dut déclarer forfait.
Les Serpentard ignoraient le faire play.
Angus et Elliott étaient au coude à coude. Angus percuta alors Elliott, qui qui eut du mal à maîtriser son balai et percuta les gradins.
Sans se préoccuper deux, Regulus poursuivait le vif, inlassablement.
Angus le prit en chasse et tous deux rivalisèrent d'adresse, pour éliminer l'autre.
Réalisant que ce n'était pas ainsi qu'il pourrait se débarrasser de son adversaire Regulus adopta une autre tactique.
Il plongea soudain en piqué entraînant son poursuiveur dans une descente vertigineuse, vers le terrain, qui se rapprochait à grande vitesse.
En bas, tout le monde retenait son souffle.
Arrive à un mètre du sol, il redressa le manche de son balai, et remonta en chandelle.
Hélas pour Angus emporté par son élan tout à la poursuite, il n'eut pas le temps de s'arrêter, et s'écrasa durement au sol, brisant son balai et son bras droit. Sa tête heurta le sol.
- La feinte de Wronsky ! Hurla une voix.
Mais Regulus désormais seul dans les airs, était trop occupé par le vif qui lui tournait autour comme pour jauger ses capacités. Regulus se lança de nouveau à sa portée.
Comme elle se trouvait sous son balai, et de peur qu'elle ne disparaisse s'il tentait de passer en dessous,
Il se laissa glisser sous le manche, la tête en bas, les pieds croisés et lâcha d'abord une main pour tenter de saisir la rapide petite balle.
Mais il était encore trop loin. Il lâcha une autre main.
Tout son corps pendait dans le vide à présent retenu au balai, par ses jambes, croisées sur le manche, à plus de dix mètres de haut.
Sur le terrain, tous les yeux étaient braqués sur lui, dans un silence tendu.
Il tendit le bras, en prenant garde de ne pas déséquilibré le balai.
Ses doigts frolèrent la balle. Elle lui échappa, cependant et dans le mouvement qu'il fit pour la saisir, le balai partit en descente.
Il se redressa et sa main droite saisit le manche tandis que les doigts de sa main gauche saisissait le vif.
Il se redressa d'un brusque mouvement de rein, entraînant la chute du balai.
Ses doigts serrés sur la balle, il tenta de redresser la position du balai, mais rien n'y fit.
Il s'écrasa sur le sol détrempé. Il tendit triomphalement le vif.
- Bein toi alors s'exclama Edouard. Comme attrapeur tu te poses un peu là.
Edouard lui prit la main, et la leva sans se soucier de la douleur que sa chute avait engendré.
- On a un attrapeur ! S'exclama t'il.
Regulus avait l'impression de vivre un rêve éveillé, et refusait de se réveiller.
C'est surexcité que Regulus rejoignit Nathan, qui avait suivi son évolution avec angoisse.
Après le passage obligé dans le vestiaire, Regulus entraina Nathan jusqu'à un coin isolé. Tout en réécrivant l'histoire.
Caché derrière les lourdes, tentures de velours, les,deux garçons était assis sur des chaises et racontaient pour ma millième amie, son ressenti
- J'ai réussi Nathan..Je suis attrapeur
Nathan sourit, etu par une impulsion subite l'embrassa
Interdit, Regulus ne savait quoi dire. Décidément cette journée était pleine de surprises.
Il répondit à son baiser, avec fougue.
Ce qu'il ressentit alors, était indescriptible. La douceur des lèvres de Nathan, la pointe de sa langue dans sa bouche, lui procurait un plaisir qui lui était inconnu jusque là. Ce baiser n' avait rien à voir, avec ceux échangé avec Méredith.
Il n'aurait su expliquer pourquoi mais il éprouvait le désir d'aller plus loin.
Lorsqu'enfin ils se détachèrent l'un de l'autre, Regulus plongea son regard dans celui de Nathan.
Ce dernier rougit et baissa la tête Regulus se mordit la lèvre.
- Désolé murmura Nathan. Je... Je me suis laissé emporté par mon enthousiasme.
Regulus déglutit. A présent il ne savait comment réagir.
- C'est pas grave. Dit il.
- Mais....tu m'en veux pas hein ?
- Bein non, pourquoi je t'en voudrais ?
Nathan prit une profonde inspiration
- Parce que toi tu aimes les filles.
Regulus hésita. A duré vrai, il ne savait plus pu il en était. Aimait il vraiment les filles ? Les sensations qu'il avait éprouvé en embrassant Nathan, il ne les avaient pas ressenti en embrassant Méredith. Et pourtant il en avait envie. Mais c'était de Nathan qu'il rêvait la nuit.
- J'en suis pas si sûr. Admit il.
Nathan lui adressa un regard surpris et plein d'espoir.
- Tu veux dire que tu aimes les garçons ! Demanda t'il.
- Je ne sais pas. Avoua Regulus, mais... Je t'aime toi.
Le visage de Nathan s'éclaira. Il.approcha son visage de celui du jeune garçon et ils s'embrassèrent de nouveau.
C'était un baiser plus doux, plus sensuel que le premier, et Regulus sut avec certitude que c'était ce qu'il voulait.
Lorsqu'ils se détachèrent de nouveau, il n'eut plus qu'une idée en tête, recommencer.
- Personne ne doit savoir dit il. Il faudra être très prudent.
Regulus songea à ses parents, il imagina leur réaction s'ils apprenaient qu'il embrassait des garçons.
Il chassa cette pensée, loin de lui. Ils ne devraient jamais l'apprendre.
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