8 La Feuille de Mandragore

La pleine lune éclairait le ciel étoilé, ce soir d'avril.
James, Sirius et Peter cachés  sous la cape d'invisibilité de James, se rendirent dans les serres.

- Ça ressemble à quoi, la mandragore ? Demanda Peter.
- À ça. Lui dit Sirius en lui montrant une plante  dans un pot.
Peter approcha sa main pour en saisir une feuille.
Sirius et James prirent  des cache oreille.
- Peter non ! Cria James
Mais il était trop tard. Peter arracha une feuille à la mandragore qui se mit alors à pousser un hurlement si terrible que Peter s'effondra, assommé.
- Et merde ! Soupira James.
Sirius plaça des cache oreille sur Peter   et James récupéra plusieurs feuilles de mandragore.
La plante s'époumonna, en vain.

Ils se hatèrent de quitter les serres
Sirius et James traînaient leur camarade.
Revenu à lui  ils se rendirent dans leur chambre.

- Bon, dit James, il faut la mettre sur le palais, et la garder pendant un mois.
Peter manqua s'étouffer avec sa feuille, il la recracha aussitôt.
Il dut s'y reprendre à trois fois, mais ne put la garder plis,de deux jours.

James parvint à garder sa feuille durant une semaine, et finit par l'avaler.
Sirius la recracha trois  jours après lui.
Il durent attendre le mois suivant  pour renouveler l'expérience.

Entre temps, James préparait sa revanche sur les Serpentard.
Il chercha un sortilège parmi les livres de la réserve.
Et finit par trouver ce qu'il cherchait.
Les quatre garçons s'entraînèrent à le réaliser.
C'était un sort complexe  et cela leur prit près de deux semaines avant d'y parvenir.
Peter avait comme toujours beaucoup de mal, et Sirius l'aida de son mieux

Ils choisirent leur cible. James s'octroya Rosier, Sirius opta pour son frère, Remus choisit Avery  et il ne restait plus que Mulciber pour Peter.

Ils attaquèrent séparément mais chaque sort atteignit sa cible.
Surpris, les victimes attendaient avec anxiété les conséquences du sortilège, maus rien ne se produisit. Ils pensèrent alors que les Gryffondor avaient raté leur coup.
Ils furent vite détrompés.

Chaque objet qu'ils touchaient leur sautait au visage.
Leurs livres leurs bondirent dessus, les pupitres vibraient sous leurs doigts, les chaudrons, recrachaient leur contenu, et finissaient par se jeter sur eux, les ingrédients qu'ils tentaient d'y mettre, se jetaient sur eux  avec violence.

Au déjeuner, leurs assiettes en firent autant. Recouvert de nourriture, couverts de bleux, les quatre Serpentard n'en menaient pas large.

Pensant trouver un peu de paix dehors,  ils se réfugièrent près du lac.
Ils s'étaient changés tant bien que mal, leurs robes de sorcier et leurs vêtements récalcitrant  avaient tentés de les étrangler.
Mulciber s'approcha du lac  et avant que ses amis n'aient pu l'en empêcher, trempa ses mains dans l'eau.
Une énorme vague surgit alors et aspergea les trois garçons.

Regulus et Nathan se trouvaient dans leur chambre, en dépit de la belle journée de printemps.
Regulus tentait de ne rien toucher qui puisse l'agresser.
Et avec l'aide de son ami dévoué, il y parvenait assez bien.

Le sort dura vingt quatre heure.
Le reste de l'année, se poursuivit ainsi, rythmée par les échanges de sortilèges.
James poursuivait inlassablement ses vengeances contre Lily Evans, Méredith, et les Serpentard.
Soutenu par Sirius, Remus et Peter, ils finissaient souvent à l'infirmerie.

Ils tentaient toujours de garder une feuille de mandragore dans la bouche,en vain.
Toute l'ingéniosité de James ne parvint pas à venir à bout de cette problématique.

Regulus,avait été recruté des le début de l'année  par le professeur Slughorn afin qu'il rejoigne son club.
Rosier, Narcissa et Lucius en faisait également partie, de même Severus Rogue, Lily Evans et Méredith.
Sirius avait décliné l'invitation, de même que James.

Les réunions se faisaient autour d'un excellent repas.
Les sujets de conversations ne manquaient pas,  et Slughorn était un maître, dans l'art de faire parler ses,jeunes invités, en dépit des dissensions entre eux.
Si ces derniers avaient attirés l'attention du maître des,potions, par leur talent innés de la magie, certains d'entre eux, cependant ne brillaient que par la célébrité de leur patronyme.

Méredith les méprisaient ceux là. Côtoyer Regulus et ne pas pouvoir lui parler avec la légèreté qui leur était naturel, lui faisait mal. Mais en compagnie des Serpentard, le garçon l'ignorait superbement.
Elle ne lui en voulait pas cependant, Rosier la haïssait, il n'aurait pas apprécié leur amitié.
En revanche, elle aimait bien Lily.
Son caractère bien trempé, son intelligence, et cette façon bien à elle de remettre Potter à sa place lui plaisaient infiniment.
Son sérieux et son assiduité  ainsi que ses excellents résultats, ne pouvaient que l'impressionner.

- Tu aurais du aller à Serdaigle. Lui dit elle un jour. Tu en as les capacités.
Lily sourit.
- C'est gentil, Mery, merci, mais je préfère nettement les Lions.
- Je comprends pas ce que tu leur trouve. Ils sont arrogants et  prétentieux.
- Hum, la plupart des Serdaigle aussi.
Méredith sourit à son tour.
- Pas faux.

Lily et Méredith sympatisèrent. Pour la jeune Serdaigle, c'était ce qui ressemblait le plus à de l'amitié.
Lily se fichait du surnom de Méredith,  elle ne prétait pas attention aux regards ni aux murmures des autres élèves sur leur passage, lorsqu'elles discutaient ou travaillaient ensemble à la bibliothèque.
Les amies de Lily avaient déjà eu du mal à comprendre et accepter son amitié avec Severus Rogue, mais à présent, elles avaient encore plus difficultés à comprendre sa relation avec L'étrange Lestrange.

Elles ne se voyaient qu'à la  bibliothèque ou se croisaient dans les couloirs,  mais c'était suffisant pour alimenter les commérages.

Lorsque les examens de fin d'année furent terminés, Sirius, James et Peter  durent se rendre à l'évidence, ils leur faudrait attendre l'année suivante pour réitérer leurs essais sur les feuilles de mandragore.

Ce fut un long été, semblable aux précédents. Loin des Serpentard Regulus retrouvait Méredith, avec le  même enthousiasme et la même légèreté qu'auparavant.
Méredith était ravie de retrouver son ami et confident.

Les deux frères ne s'adressaient  la parole, que pour s'insulter  et se lançaient des regards noirs.
La présence de Méredith n'arrangeait pas les choses, car sa complicité avec Regulus mettait Sirius hors de lui.

Ce dernier avait un problème. Il devait obtenir une autorisation de sortie, pour se rendre à Pré au Lard à la rentrée. Hors  il avait peu de chance de l'obtenir.
Il en était de même pour Méredith.

Rabastan évitait sa soeur. Sans doute avait il des remords pour ce qu'il lui avait fait l'année précédente.
C'etait la dessus qu'elle comptait.
Elle attendit qu'il soit seul dans le laboratoire et y pénétra à sa suite.

- Qu'est ce que tu fais Là ? Dégage !
- Il faut que tu signes mon autorisation de sortie à Pré au Lard.
- Quoi ? Tu rêves ! Dégage si tu veux pas que je te sorte de là moi même.
- Si tu signes pas, je dis à père ce que tu m'as fait.
Un éclat de colère passa dans les yeux de Rabastan.
- prouve le !
Elle poussa un soupir, et dégagea son épaule, découvrant le L gravé sur sa peau.
- Je crois que ce sera suffisant comme preuve non ?

Il fixait la marque, avec un mélange de fascination et d'horreur.
- Signe et je te laisse tranquille.
- Du chantage ? Tu apprends vite. Mais le chantage ne marche pas avec moi.
- Comme tu veux.
Fait mine de sortir.
- Attends ! Donne moi ton papier qu'on en finisse.
Méredith retint un  sourire.
- Coche la case jusqu'à sa majorité. S'il te plaît.
Rabastan signa.
- Voilà tu es contente ? Mais je te préviens, c'est la dernière fois que je cède à ton chantage. La prochaine fois, je te tue, et je te promets qu'on ne retrouvera jamais ton corps.
Méredith déglutit.
- D'accord.

Elle se hâta de sortir et monta dans sa chambre. Elle cacha soigneusement le papier, dans sa cachette,  sous son lit, sous une late du plancher, pour le cas où son frère changerait d'avis.

Pour Sirius  c'était plus délicat. Il n'ignorait pas que ses parents n'accepteraient jamais de signer son autorisation. Et il enrageait de ne pouvoir sortir avec ses amis.
Chercha une solution, en vain.

Cette année était une année importante. Il y avait Pré au Lard  et le bal de Noël. Il avait hâte d'y être.
Lorsque les résultats des examens arrivèrent, il lut la satisfaction sur le visage de sa mère.
Profitant de cet instant, il demanda
Si elle pouvait signer son autorisation de sortie.

Walburga darda sur son fils son regard acéré.
- Tes résultats sont bons, c'est vrai, mais cela ne justifie pas que je t'autorise à te pavaner avec tes amis dans le village.
Sirius serra les poings, et s'exorta au calme.
-  Tous les élèves de troisième année iront mère.
- Et alors ? Qu'ils y aillent ! Mais si tu crois que je vais récompenser ton attitude, laisse moi te dire qu'il n'en est rien ! Crois tu que j'ignore tes exactions ? Toi et ta bande de voyou vous amusez à persécuter des jeunes gens innocents.
- Innocents ? Et eux, quand ils s'attaquent à Mes amis, ce ne sont pas des voyous peut être ?

La giffle le projeta contre un mur.
- Comment oses tu me parler sur ce ton ?  Aurais tu oublier le respect que tu me dois ?
Sirius baissa la tête.
- Non mère.
- J'espère bien. File dans ta chambre.
- Oui mère.

Sirius monta les marches menant à sa chambre  furieux. Il croisa Regulus qui lui adressa un regard moqueur.
- Tu peux dire adieux à Pré au Lard
- Ta gueule Reg
Il entra dans la chambre  et claqua la porte derrière lui.
Il se jeta sur son lit, et martela le matelas de ses poings.

Cet été là, fut placé sous le signe de la tranquillité pour Méredith.
Rodolphus et Bellatrix étaient souvent absents, occupés par d'obscures missions, son père passait presque tout son temps, à l'extérieur, de même que Rabastan.
Elle se sentait libre. Bien sûr, elke continuait d'étudier chez les Black, les mathématiques, l'histoire, les langues, les runes anciennes et l'arythmancie, 
de même que le piano.

Pendant son temps libre, elle lisait, nageait dans l'étang, et revassait, les bras sous sa tête. Regulus la rejoignait parfois, et ils discutaient pendant des heures, des cours, des professeurs, des élèves, et de leur avenir.

Sirius les observait parfois, de loin. La jalousie le rongeait. Il aurait aimé être   à la place de son frère.
Il ne comprenait pas pourquoi elle ne reprochait pas à Regulus de l'ignorer, lorsqu'il était à Poudlard.
Après tout, il agissait comme lui. Alors  pourquoi lui en voulait elle a lui,  maus pas à Regulus ?
C'était incompréhensible.

Lorsqu'elle venait au Manoir, c'était à peine si elle lui disait bonjour.
Ils travaillaient en silence, cote à côte, alors qu'elle riait et plaisantait avec Regulus.
Un après midi, il n'y tint plus.
Alors que Regulus était retenu par ke professeur d'arytmancie, Sirius attrapa le bras de,Méredith.
- Attends ! Je comprends pas, Mery. Tu  m'en veux à moi, alors pourquoi  pas à lui ?
Elke soupira  dégagea son bras d'un mouvement brusque.
- Lui,  il m'ignore parce qu'il n'a pas le choix, les Serpentard n'accepteraient pas qu'ils me parlent. Mais on se voit en douce. Tandis que toi tu as choisi de m'ignorer, dans aucune raison valable. Ou plutôt si, pour ne pas avoir à expliquer à tes copains pourquoi tu parles à l'étrange Lestrange. Je fais tâche dans le décors.
Et tu voudrais que je continue à être ton amie, en dehors de leurs présence ? Ce serait trop facile, tu 'e crois pas ? Je suis pas un jouet sue l'on prend et jette quand ça t'arrange. Tu m'ignores ? Parfait, mais ne viens pas te plaindre si j'en fais autant.
Il ne sut que répondre et la regarda s'éloigner. Elle détacha sa tresse et secoua ses longs cheveux bruns  qui se déployèrent en cascade sur son dos.

Sirius attendit qu'elle disparaisse, et monta dans sa chambre  furieux.
Il bouda tout le reste des vacances.
Il avait espèré pouvoir se rendre sur le chemin de traverse, mais Walburga y envoya Kreattur avec la liste des achats pour la rentrée suivante.
Frustré, Sirius observa les oiseaux  depuis la fenêtre de sa chambre 
S'il réussissait à devenir un animagus, il voulait être un oiseau, pour s'échapper et voler jusque chez James.
Cette idée lui fit retrouver le sourire.

Une semaine plus tard, ils repartaient pour Poudlard  et entamait leur troisième année.

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