33 H comme Humiliation

Lorsque Sirius ouvrit les yeux, il se retrouva face à Remus, James et Peter.
Ils l'observaient l'air furieux.

- Salut les gars.
- Est ce que tu te rends compte de ce que tu as fait ? Gronda Remus.
Sirius soupira.
- Je suis désolé Rem, j'ai pas réfléchi, j'étais énervé, il était là, et...
- Crétin ! Répliqua Remus.
Sirius baissa la tête.
- J'aurais pu le tuer.
- Je sais.
- Tu sais ? Mais est ce que tu sais ce que ça fait d'avoir la mort de quelqu'un sur la conscience ? D'avoir son sang sur les mains ? Et si je l'avais transformé, hein ? J'aurais fait le malheur de ce garçon ! Je l'aurais condamné à un sort pire que la mort, et j'aurais ses victimes sur la conscience ! Chaque fois qu'il aurait tué, ou transformé un innocent, cela aurait été ma faute !
- Je sais, j'ai pas réfléchi. Je voulais juste faire une farce. Lui faire peur.
- Ben c'est gagné, on va sûrement se faire virer, mais je peux m'estimer heureux de m'en être tiré à si bon compte.

Sirius se leva.
- Tu as toutes les raisons du monde de m'en vouloir, Rem. Frappe moi, si ça peut te soulager.
- Me tente pas.
- Vas y, je me défendrai pas,  frappe moi.
Remus leva le poing, et hésita une fraction de secondes, puis laissa retomber son bras.
- Tout ne se règle pas par la violence Sirius.

Il se retourna et quitta la salle commune.
- James ? Appela Sirius.
James écarta les bras, en signe d'impuissance et suivit Remus.

- Ça finira par s'arranger  lui dit Peter. Tu verras. Ils  t'en voudront un moment, et ils oublieront.
- Ouais, j'espère.

A peine arrivèrent ils dans la grande salle, que le professeur Mcgonagall les rejoignit à grandes enjambées.
- Monsieur Potter, Monsieur Lupin, et vous aussi, Monsieur Black, suivez moi.

Ils la suivirent jusqu'à son bureau,  la mort dans l'âme.
- Pouvez vous me dire ce qui s'est passé hier soir messieurs ?

- J'ai surpris Severus Rogue qui rodait autour du saule cogneur.. Commença James.
- Tout est de ma faute professeur. Coupa Sirius.
- Expliquez vous, Monsieur Black.

- Je savais que Remus était un loup garou,  j'ai voulu faire une farce à Rogue, je voulais juste lui faire peur, j'ai pas réfléchi aux conséquences. C'était stupide de ma part.
- En effet ! Votre farce aurait pu très mal tourner. Vous avez eu beaucoup de chance.
Le professeur Dumbledore a réussi à convaincre monsieur Rogue de ne parler de ce qui s'est passé à personne.
Cela aurait pu avoir de graves conséquences pour monsieur Lupin, mais aussi pour vous  et pour l'école.
Un tel comportement mériterait votre renvoi sur le champ.
Mais pour des raisons de discrétion, aucune sanction ne sera retenue contre vous. Sachez que votre comportement m'a profondément déçu. J'attendais mieux de vous. Le professeur Dumbledore veut vous voir.

Ils sortirent du bureau, la tête basse, en silence.
Ils suivirent le professeur Mcgonagall jusqu'au bureau du directeur de Poudlard.

Ils attendirent en silence, puis le professeur Mcgonagall les fit entrer.
Derrière son bureau encombré d'objets hétéroclites, le professeur Dumbledore, arborait un air grave, qui ne lui était pas habituel.

Ses yeux, d'habitude pétillants de malice, derrière ses lunettes en demi lune, étaient durs, et sévères.

Mal à l'aise, ils demeurèrent debout, face à lui.
- Et bien, messieurs, dit il de sa voix grave. Voilà une bien mauvaise affaire.
- Je suis désolé Professeur. dit Sirius. J'ai juste voulu faire une blague, je n'en ai pas saisi les conséquences.
- Hum, Je vois. C'est bien regrettable, voyez vous.
Jusqu'ici, je me suis montré indulgent, envers vos farces, certaines m'ont même beaucoup amusées, mais cette fois, vous êtes allés trop loin. Les conséquences, auraient pu être dramatiques, à plus d'un titre. Vous n'êtes plus des enfants, il est temps que vous réalisiez que vos actes ont des conséquences.
Vous êtes intelligents, brillants, même, et j'attends de vous que vous montriez l'exemple.
D'ici deux ans, vous quitterez cette école, et le monde dans lequel vous évoluerez aura besoin de votre courage, votre sang froid, et toutes ces belles qualités que je vois en vous.
Vous m'avez profondément déçu, et j'espère que vous ferez preuve de plus de discernement, à l'avenir.
Pour des raisons de discrétion, il n'y aura pas de sanction. J'ai obtenu de votre camarade, une totale discrétion, pour ce malencontreux accident, aussi je compte sur vous pour en faire autant.

Ils acquiecèrent.
- Bien, vous pouvez y aller.

Ils sortirent, et Remus s'éloigna à pas vifs, sans un mot.
James fit mine d'en faire autant, Sirius lui attrapa le bras..
- James...
Ce dernier planta ses yeux noisette dans les prunelles grises et soupira.
- Bon, dit il, ça se termine bien, on a eu de la chance, alors... On oublie.

Sirius poussa un soupir de soulagement.
- Merci.
- Il n'y a pas de quoi. On a tous le droit de déconner, de temps en temps. Mais si tu veux te racheter, aide moi à convaincre  Lily Evans de sortir avec moi.
Sirius lui adressa un regard désespèré.
- J'ai peur que ce soit une mission impossible James. Elle te voit comme un crétin, oublie là.
- Je ne peux pas. Mais, j'y arriverais à ma convaincre, compte sur moi.

Quelques jours plus tard, ils étaient réunis dans la salle sur demande, devant la carte du maraudeur. James avait décidé de créer un sortilège, afin que nul ne puisse lire la carte, sans une incantation.
- Ce serait bien si on n'avait des surnoms. Lança Peter.
- Ça c'est une idée de génie. Répliqua James.
- On en a déjà un, lui rappela Sirius, nous sommes les,Maraudeurs.
- Oui, ça c'est notre nom de groupe, il nous faut des surnoms individuels.

Ils réfléchirent un long moment, lancèrent quelques idées.
- Et pourquoi pas des surnoms en rapport avec nos animagus ? Proposa Sirius.
- Oui, génial ! Approuva James. Voyons   Peter tu es un rat, alors.. Raton ? Ratibus ? Rongeur !
- Queudever. Lança Sirius. A cause de sa queue. C'est moins   prévisible, et plus joli.
- Ouais, j'avoue, reconnut James. Ça te va Peter ?
Il aurait préféré un surnom plus valorisant, mais qui était il pour contredire ses puissants amis ?
- Ok. Dit il.
- Toi Rem, il te faut un surnom en rapport avec le loup. Proposa James.
- Ouais, mais il ne faut pas qu'il soit trop explicite. Rappela Sirius.
- Pourquoi pas un truc avec la lune ? Lunaire, lu...Lunard ?
- Lunard, répéta Remus, ouais, pas mal. Va pour Lunard.
- Quant à toi, Sirius, clebart ? Clebs ?
- Non, trop explicite. Quelque chose avec la fourrure, peut être.
- Ou les pattes. Dit Peter.
- les pattes ? Demanda Sirius.
- Bein oui. Moi j'aime bien les pattes des chiens,  leurs coussinets sont si moelleux qu'on entend pas, quand ils marchent.
Ils l'observèrent un instant, surpris.
- Ok approuva James  alors, patte...patte...patmol ? Proposa t'il sans conviction
- patmol ? Répéta Sirius, pourquoi pas. Toi James, un truc en rapport avec tes cornes.
- Pourquoi mes cornes ?
- Parce que c'est ce qu'il y a de plus beau et imposant chez un cerf..
Cornu, cornette...
- Cornedru ? Proposa Remus.
- Oui. Approuva James.
- Bon, on a nos surnoms dit  Sirius. 
- Ouais, faut les inclure dans la carte, et ce serait bien, de jeter un sortilège sur la carte pour ceux qui nous remplaceront  proposa James
- Pourquoi ? Demanda Peter
- Bein, dans deux ans, on sera plus la, alors la carte nous servira plus, mais on pourrait la transmettre à nos successeurs, des gamins dans notre genre.
- Ouais, des futurs Maraudeurs approuva Sirius
- Et il faut ajouter un sortilège pour que toute personne qui tenterait d'ouvrir la carte sans la formule, ne puisse pas le faire. Dit James
- Chez Zonco, il y  a des parchemins qui t'insultent quand tu essaies de les lire.
- Bein voilà, ça c'est génial comme idée.

Ils cherchèrent les sortilèges  qui leurs seraient utiles. Cela leur prit le reste de l'année.
Mais ils finirent par réussir.

L'examen des BUSE, ( BREVET UNIVERSEL DE SORCELLERIE ELEMENTAIRE) eurent lieu quelques jours plus tard.
Les examens se tenaient sur trois jours.
Le second jour, eut lieu  l' examen de Défense contre les forces du mal.

Il se tenait dans la grande salle.
Les quatre longues  tables sur lesquelles les élèves prenaient leurs repas avaient disparu, à la place, il y avait une bonne centaine de petites tables, tournées dans la même direction.
Un élève était assis à chacune d'elle, la tête penchée, occupé à écrire sur un rouleau de parchemin.
On n'entendait que les grattement de plume et de temps en temps, un froissement de papier, lorsque quelqu'un remuait son parchemin.

- Plus que cinq minutes !

Le professeur Flitwick passa près de James qui bailla ostensiblement, et passa une main dans ses cheveux, pour les ébouriffer un peu plus.

Il jeta un coup d'oeil au professeur, et sourit à Sirius, assis quatre rang derrière.
Celui ci lui répondit en levant le pouce.
Confortablement installé sur sa chaise, il se balançait d'avant en arrière.

James était à présent occupé à  dessiner un vif d'or, il traça les lettres L.  E au dessus.

- Posez vos plumes s'il vous plaît. Couina le professeur Flitwick. Cela vous concerne aussi, Stebbins. Restez assis, pendant que je ramasse vos copies. Accio.

Plus d'une centaine de parchemins s'envolèrent aussitôt, pour atterrir avec force entre les mains tendues de Flitwick qui tomba à la renverse sous le choc.
Il y eut quelques rires, et deux élèves, au premier rang se precipitèrent pour l'aider à se relever.

- Merci, merci..vous pouvez sortir.

James enjoliva les lettres L.E, et les raya brusquement. Puis il se leva, rangea sa plume et son questionnaire dans son sac, qu'il balança par dessus son épaule, et attendit que Sirius le rejoigne.
Remus les rejoignit à son tour, Peter trotttinant derrière lui.

- Ça t'a plu la question dix,  Lunard ? Demanda Sirius,  tandis qu'ils arrivaient dans le hall ?
- J'ai adoré, répondit vivement Remus. Donnez cinq signes permettant de reconnaître un loup garou. Excellente question.
- Tu crois que tu as réussi à les trouver ? Demanda James, d'un ton faussement inquiet.
- Je pense que oui. Répondit Remus, très sérieusement.

Ils se mélèrent à la foule qui se pressait aux portes du hall, avide de sortir, dans le parc ensoleillé.

- Premier signe, il est assis sur ma chaise, poursuivit Remus.
Second signe, il porte mes vêtements, troisième  signe, il s'appelle Remus Lupin.

Peter fut le seul à ne pas rire.
- Moi j'ai mis la forme du museau  et la queue touffue  dit il anxieux, mais j'ai rien trouvé d'autre.
- Tu es donc tellement bête, Peter ! S'exclama James, d'un ton irrité.  Tu fréquentes pourtant un loup garou une fois par mois.
- Pas si fort. Implora Remus.

Ils traversèrent le parc.
- Moi  j'ai trouvé que cet examen était du gâteau. Dit Sirius. Je serais surpris si je n'obtenais pas un Optimal.
- Moi aussi, répliqua James.
Il mit une main dans sa poche, et en sortit un vif d'or qui se débattait.
- Ou est ce que tu as eu ça ? Demanda Peter.
- Je l'ai piqué. Répondit James d'un ton désinvolte.
Il se mit à jouer avec le vif d'or, qu'il laissait s'envoler à trente centimètres de hauteur, avant de l'attraper d'un geste vif. Ses réflexes étaient excellents.
Peter l'observait, admiratif.

Ils s'arrêtèrent au bord du lac, à l'ombre d'un hêtre.
Remus sortit un livre et entreprit de lire.
Sirius observait les autres élèves se pressant sur la pelouse, d'un air hautain et ennuyé, mais non sans une certaine élégance.
James, jouait toujours avec le vif d'or, qu'il laissait filer de plus en plus loin, pour le rattraper à la dernière seconde, devant les yeux bouche bée de Peter.
Chaque fois qu'il parvenait  à saisir la petite balle inextremis, Peter poussait une exclamation et applaudissait.

De temps en temps, James se passait une main dans les cheveux pour les ébouriffer, et jetait des coups d'oeil intempestifs sur le groupe de filles qui riaient, assise au bord du lac.
L'une d'elle,  avait une crinière rousse, qui semblait flamboyer, sous les reflets du soleil.

- Range ça, tu veux. Dit Sirius, tandis que James, une fois de plus, attrapait le vif d'or, d'un geste virtuose, provoquant une nouvelle acclamation de Peter. Sinon, Queudever va tellement s'exciter, qu'il va finir par s'oublier.
Peter rosit légèrement, et James sourit.
- Si ça te gêne. Dit il, en remettant la petite balle dans sa poche.
- Je m'ennuie ! Soupira Sirius. J'aimerais bien que ce soit la pleine lune.
- Espère toujours. Répliqua Remus, d'un ton grave. Sans quitter son livre des yeux. Si tu t'ennuies, tu n'as qu'à me faire réviser la métamorphose. Tiens.
Il lui tendit son livre, mais  Sirius renifla d'un ton dédaigneux.
- Je n'ai pas besoin de ces idioties. Je sais déjà tout.

- Tiens voilà de quoi te distraire, dit soudain James, à voix basse Regarde qui est là.

Sirius tourna la tête, et s'immobilisa comme un chien qui a flairé un lapin.
Un sourire étira ses lèvres. Il jeta un regard à Remus, qui avait reprit sa lecture et murmura à l'intention de James.
- Tiens tiens, Servilus.

Celui ci s'était relevé et rangeait son questionnaire dans son sac.
Lorsqu'il quitta l'abri des buissons, derrière lesquels il s'était caché, James et Sirius le suivirent.

Remus et Peter ne bougèrent pas. Remus, toujours plongé dans son livre, se crispa cependant, et une ride profonde apparut sur son front.
Peter, une lueur d'avidité sur le visage, observait successivement ses amis  et Severus.

- Ça va Servilus ? Demanda James d'une voix forte. Ou cours tu comme ça ?
- Il a du apercevoir une bouteille de shampoing. Répliqua Sirius.
- C'est vrai ça ? Servilus ?  Tu as  peur d'une bouteille de shampoing ?
- Ta gueule Potter.
- C'est pas gentil ça.

Severus réagit si vite, qu'il semblait s'être préparé à cette attaque.
Lâchant son sac, il sortit sa baguette de sa poche.
Elle était à moitié levée  lorsque James s'écria.
- Expelliarmus !

La baguette de Severus fit un bond de quatre mètres et retomba avec un petit bruit mat.
Sirius éclata d'un rire bref, semblable à un aboiement de chien.
- Impendimenta ! Dit il, en pointant sa baguette sur Severus, qui fut projeté à terre, au moment où il plongeait pour ramasser la sienne.

Autour d'eux, les élèves commençaient à se rassembler. Certains paraissaient inquiets, d'autres s'amusaient.

Severus était allongé par terre, le souffle court.
James et Sirius avancèrent vers lui, leurs baguettes brandies.
James jetait un regard en arrière, vers les filles assises au bord du lac.
Peter s'était relevé. Il avait contourné Remus et se délectait du spectacle.

- Alors, comment s'est passé ton examen, Servilo ? Demanda James.
- Chaque fois que je le regardais, son nez touchait le parchemin. Ricanna Sirius d'un air mauvais. Il va y avoir de grosses tâches de graisse sur sa copie, ils ne pourront pas en lire un mot.
Des rires s'élèvèrent un peu partout.
Peter poussa un ricanement aigu.

Severus tenta de se relever, mais il était encore sous le coup du maléfice. Il se débattait, comme si des cordes invisibles  le maintenaient.

- Attends un peu...halleta t'il, en adressant à James un regard haineux. Attends un peu.
- Que faut il attendre ? Demanda Sirius avec froideur. Qu'as tu l'intention de nous faire Servilo ? Essuyer ton sale nez crochu sur nous ?
Severus laissa s'échapper un flot de jurons et de formules magiques, qui sans baguette ne furent d'aucun effet.
- Qu'est ce que c'est que ces grossièretés ? Gronda James, d'un ton glacial. Lave toi la bouche. Récurvite  ! 

Des bulles de savon roses, s'échappèrent de la bouche de Severus.
La mousse, qui recouvrait ses lèvres, le faisait tousser, l'étouffait à moitié.

- Laissez le tranquille !
James et Sirius se retournèrent. Lily Evans, s'était relevée, et quittant son groupe d'amie, au bord du lac, se dirigeait sur eux, l'air furieux.

James se passa une main dans les cheveux.
- Ça va Evans ? Demanda James.
Tout à coup, le ton de sa voix était beaucoup plus agréable, plus grave, plus mûr.
- Laissez le tranquille ! Répéta t'elle en fusillant James de ses yeux vert émeraude. Qu'est ce qu'il t'a fait ?
- Et bien voilà, répondit James, qui semblait réfléchir à la question, le plus gênant, chez lui, outre son odeur répugnante, c'est son existence elle même. Si tu vois ce que je veux dire.

Un bon nombre d'élèves éclatèrent  de rire, à commencé  par Sirius, et  Peter, mais Remus la tête dans son livre, resta impassible, tout comme Lily.
- Tu te crois drôle ? Gronda t'elle, d'une voix glaciale, mais tu n'es qu'une abominable petite brute arrogante Potter. Laisse le tranquille.
- C'est d'accord, à condition que tu acceptes de sortir avec moi Evans. Répondit James, précipitamment. Allez, sors avec moi, et je ne poserais plus jamais la main, sur ce vieux Servilo.

Derrière lui, les effets du maléfice se dissipaient. Severus rampait imperceptiblement vers sa baguette, en crachant de la mousse de savon.

- Je ne sortirais jamais avec toi, même si je n'avais plus d'autre choix  que toi ou le calamar. Répondit Lily.
- Pas de chance, cornedru,  Répliqua Sirius en se tournant vers  Severus. ATTENTION !

Mais il était trop tard. Severus avait pointé sa baguette droit sur James. Il y eut un jet de lumière, une profonde entaille apparut sur la joue de James, éclaboussant de sang sa robe.

James fit volte face, un second jet de lumière jaillit, et Severus se retrouva suspendu en l'air, par une cheville, la tête en bas, le bas de sa robe était descendu sur sa tête, révélant deux jambes maigres et un sleep grisâtre.

Des acclamations s'élèvèrent du groupe de spectateurs. James, Sirius et Peter rugirent de rire.

Lily, dont le visage sérieux avait légèrement tresaillit,  comme si elle avait retenu un sourire, exigea.
- Fais le descendre.
- Mais certainement. Répondit James.

Il donna un léger  coup de baguette et Severus tomba par terre, comme un petit tas de chiffons,  empêtré dans sa robe.
Il se hâta de se relever, sa baguette brandie, mais Sirius s'exclama
- Pétrificus Totalus. Et Severus tomba de nouveau dans l'herbe, raide comme une planche.
- JE VOUS AI DIS DE LE LAISSER TRANQUILLE ! Hurla Lily, hors d'elle.

Elle avait sorti sa propre baguette à présent, sous les yeux méfiants de James et Sirius.
- Ah, Evans, ne m'oblige pas à te jeter un sort. Menaça James, avec gravité.
- Alors libère le du maléfice. Gronda t'elle.
Avec un soupir, James se tourna vers Severus, et marmonna la formule de l'antisort.
- Voilà, tu as de la chance qu'Evans ait bien voulu prendre ta défense Servilus. Dit James, tandis que Severus se redressait tant bien que mal.
- Je n'ai pas besoin de l'aide d'une sale sang de bourbe comme elle ! Gronda t'il.

Lily cligna des yeux.
- Très bien, je ne m'en mélerait plus, répliqua t'elle froidement. Et à ta place, je penserai à laver mon caleçon, de temps en temps, Servilus.
- Fais des excuses à Evans ! Rugit James.
- Je ne veux pas que tu l'obliges à s'excuser ! Rugit Lily, tu ne vaux pas mieux que lui.
- Quoi ? Protesta James, jamais je ne t'ai jamais traitée de... Tu sais quoi.
- Tu te mets les cheveux en bataille parce que tu crois que ça fait bien d'avoir toujours l'air de descendre d'un balais, tu te pavanes en lançant ce stupide vif d'or, tu jettes des maléfices à tous ceux que tu n'aimes pas, simplement parce-que tu sais le faire, ça m'étonne que ton balai arrive encore à décoller  avec une tête aussi enflée que la tienne ! Gronda t'elle. Tu me fais vomir

Elle s'éloigna à grand pas.
- EVANS ! Cria James. EVANS !
Mais elle ne regarda pas en arrière.
- Qu'est ce qui lui prend ?  Demanda James, en tentant sans succès, de faire comme s'il s'agissait d'une question très secondaire, à laquelle il n'attachait aucune importance.
- Si je lis entre les lignes, expliqua Sirius, d'un ton amusé, je dirais qu'elle te trouve un brin prétentieux.
- Ah, répondit James, furieux, c'est ça, très bien. Très bien.

Il y eut un autre éclair de lumière, et Severus se retrouva de nouveau suspendu dans les airs
- Alors, qui veut me voir déshabiller Servilus ? S'exclama, t'il.
- Pourquoi ne pas prolonger son nettoyage par un bon bain dans le lac ? Proposa Sirius.

Tous acclamèrent de nouveaux.
- Et si vous le laissiez tranquille maintenant ? Lança une voix calme et glaciale derrière eux

James et Sirius se retournèrent et firent face à Méredith.
Un silence de plomb tomba sur l'assistance, curieuse.
Elle les toisait, de son regard dur et hautain.
- Vous vous êtes donné le mot ! S'exclama James. Qu'est ce qu'il vous a fait,  pour que vous preniez sa défense ?
- Lui ? Rien, il est méprisable à plus d'un titre, mais rien ni personne ne te donne le droit de le persécuter.
- Oh oh, la princesse de glace aurait elle un coeur finalement ?
- Disons que je hais les harceleurs. Les gamins trop gâtés, qui sont si peu sûr deux, qu'ils ont besoin de s'en prendre aux plus faibles pour se rassurer  sur leur virilité.
Tu fais pitié Potter.
- Moi je fais, pitié ? Mais regarde toi, L'étrange Lestrange. Tu n'as aucun ami, tout le monde penses que tu es bonne pour Ste Mangouste, tu me juges ? Mais toi aussi tu passes ton temps à jeter des sorts à tous ceux qui te regardent de travers. A ta place...
- Attention James  murmura Sirius.

Mais il était trop tard.
Il se retrouva à son tour suspendu par une cheville. Tout comme Severus, sa robe recouvrit sa tête
- Tu vois ce que c'est de se faire prendre à ses propres sortilèges Potter.  Peut être que cette position te mettra un peu de plomb dans la tête.

Elle s'éloigna, et lorsqu'elle fut à bonne distance, elle le libéra, d'un coup de baguette, et il tomba durement par terre  la tête la première.
Il se relèva, furieux.
- Elle va me le payer ! Gronda t'il.
Il se tourna vers Severus.
- C'est bon, dégage ! Gronda t'il en le libérant à son tour.

Humilié, honteux, Severus s'éloigna à grands pas.
Afin de calmer son ami, Sirius, lui proposa d'aller se détendre aux trois balais. Ils rentrèrent ivres, tard dans la nuit.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top