30 Un Réveillon Douloureux
L'agression de Mary était sur toutes les bouches, le lendemain matin. Les Poufsouffle et les Serdaigle, manifestèrent leur soutien aux Gryffondor, tandis que les Serpentard tentaient de se faire oublier.
Dumbledore prit la parole, ce matin là, pour leur dire que Mulciber avait été renvoyé.
- Il s'en tire trop bien, cet ordure. Gronda Sirius. Mais il ne perd rien pour attendre. Il n'y a que deux montagnes qui ne se rencontrent pas et malheureusement pour eux, ma famille évolue dans le même milieu que lui. On se retrouvera forcément tôt ou tard.
Après le déjeuner, Sirius qui n'avait pas quitté son frère des yeux, le suivit discrètement, alors qu'il se rendait à son cours de sortilège.
Sirius s'était fondu dans un groupe d'élèves, voyant Régulus s'approcher d'une salle qu'il savait vide, à cette heure ci, il fendit la foule, et l'attrappant par les épaules, le poussa brutalement dans la classe, dont il referma la porte d'un coup de baguette.
- Hé, à quoi tu joues ?
- Tu le savais ! Gronda Sirius, hors de lui. Tu savais et tu n'as rien fait !
- Quoi ? Qu'est ce que tu racontes ?
- JE TE PARLE DE MARY MACDONALD, QUE TES COPAINS MULCIBER, AVERY ET ROSIER ONT BIEN FAILLI TUER !
- Je n'y suis pour rien !
- Mais, tu savais ce qu'ils allaient faire !
- Non, enfin il y avait des rumeurs qui circulaient. Ils voulaient frapper un grand coup, pour se faire remarquer du Seigneur des Ténèbres, ils ne voulaient plus rester à Poudlard.
- Pourquoi elle ?
Regulus soupira.
- Parce que c'est une Sang.. Une née moldue, et.. Parce que... Elle sort avec toi.
Sirius donna un violent coup de poing sur la table. Régulus sursauta. Lorsque Sirius était dans cet état de rage, il était incontrolable, et capable de tout.
- NOM DE DIEU ! S'exclama Sirius.
Puis, se tournant vers son frère, il le saisit par le col.
- TU ÉTAIS AU COURANT ! POURQUOI TU M'AS RIEN DIT ?
Régulus avait peur, mais il ne lui aurait jamais montrer.
- PARCE QUE C'ÉTAIT PAS MES AFFAIRES !
- PAS TES AFFAIRES ? L'AGRESSION D'UNE JEUNE FILLE, PAS TES AFFAIRES ?
- NON ! SIRIUS. EFFECTIVEMENT. JE ME FICHE COMPLETEMENT DE CETTE SANG DE BOURBE, ET DE TOI, ET DE TOUS TES PUTAINS DE LIONS !
Le poing de Sirius s'abattit violemment sur le visage de son frère.
Regulus tomba par terre, le nez en sang.
Sirius le releva, et le frappa de nouveau,
Regulus tenta de se défendre, mais la rage de Sirius décuplait ses forces.
La porte s'ouvrit soudain, et James, Remus et Peter entrèrent dans la salle.
- Sirius arrête ! Cria James. ARRÊTE BON SANG !
Il se rua sur lui. Sirius leva le poing, prêt à le frapper à son tour, puis il reconnut James, et lâcha Regulus, qui s'affaissa sur le parquet, le visage en sang.
Le visage de Sirius n'exprimait que de la haine. Il tremblait de rage.
- TOI, dit il à son frère. Tu n'es plus mon frère. À l'avenir, je te traiterais comme les autres saloperies de Serpentard. NE TE METS PLUS JAMAIS EN TRAVERS DE MON CHEMIN.
Et il sortit, bousculant James au passage.
Depuis qu'il était de retour à Poudlard, Regulus ne quittait plus Aiden qu'il présenta à Rosier, Avery et Mulciber.
Nathan réalisa très vite, que Regulus était amoureux de Aiden.
Il comprit qu'il ne faisait pas le poids, face au charisme du garçon.
Malicieux, plein de ressource, drôle, et beau, c'était un charmeur.
Regulus tenta de conserver l'amitié de Nathan, mais ce dernier, lassé d'être systématiquement mis de côté, prit Regulus à part.
- Tu l'aimes ?
- Quoi ?
- Aiden, tu l'aimes ?
- Nathan ! On a déjà eu cette discution.
- Dis moi la vérité, tu me dois bien ça !
Regulus soupira.
- Je... Enfin...
- C'est bon, te fatigue pas. J'ai compris. Et lui il t'aime ?
- Je sais pas. En tout cas, pas comme...
- Nous ? Il n'est pas gay ?
- Je sais pas.
- Alors tu es idiot, ou aveugle, parce que ça se voit qu'il t'aime.
- Ah bon ?
- Bein oui. En tout cas, nous deux c'est terminé.
- On peut rester ami.
- Ouais, bien sûr, et je tiendrais la chandelle, pendant que vous vous becotterez, merci mais non merci.
Il fit mine de s'éloigner, et Regulus le retint.
- Qu'est ce que tu vas faire ?
Il eut un sourire amèr
- Qu'est ce que ça peut te faire ?
Regulus eut sa réponse le jour du départ pour les vacances de Noël.
Nathan, qui restait au château, d'habitude, peu désireux de rentrer chez lui, en raison de l'alcoolisme et de la violence de son père, avait décidé de rentrer, cette année là.
- Nathan ? Mais qu'est ce que tu fais là ? S'enquit Regulus en le voyant sur le quai de la gare de Ore au Lard.
- Ça se voit non ?
- Mais...Ton père est au courant ?
- Je lui ai envoyé un hibou.
- Tu es sûr de voir rentrer ?
- Je ne crois pas que ça te concerne. Répliqua vertement Nathan.
Et il monta dans le train.
Kreattur attendait les deux jeunes Black sur le quai de King's Cross. Walburga n'était pas, la. Elle n'avait sans doute pas très, envie de supporter les regards moqueurs ou intrigués posés sur elle, après l'humiliation qu'elle avait subi par Andromeda lors de la rentrée.
Sirius en conçut une joie mauvaise.
Regulus ne lui adressa pas un regard.
Et Sirius le lui rendit bien.
Le retour au 12 Square Grimmaurd se passa dans le calme. Walburga adressa à Sirius un regard sévère et froid, auquel le jeune sorcier était habitué.
Le reveillon donna lieu à une réception chez les Malefoy.
Si Walburga espérait que son fils aîné, passerait son temps avec Meredith, elle en fut pour ses frais. La jeune fille l'ignora superbement, et il en fit autant. Entre eux la brouille était consummée.
Sirius chercha en vain Mulciber, Avery et Rosier, mais aucun d'eux ne se montra. Il tenta de découvrir où ils se terraient, mais n' obtint que des réponses vagues, personne ne semblait vouloir lui repondre.
Au milieu de la soirée, alors qu'il avait réussi à l'éviter jusque là, Bellatrix s'approcha de lui.
- Alors, je suppose que tu es content de l'humiliation publique que ta chère Andromeda a fait subir à ta mère ?
- Je suis pas responsable des actes de ta sœur
- Cette chienne n'est plus ma sœur. Et je sais que tu lui as demandé de venir te chercher.
- Je vois pas comment j'aurais pu faire ça.
- Ne te fais pas plus bête que tu ne l'es.
Tu n'es qu' un sale gosse pleurnichard, un faible.
- Oui oui, Bella je connais le discours par cœur.
- Fais attention Sirius. Ne te trompe pas de chemin.. Tu es un Black, et ce nom prestigieux donne droit à des devoirs.
- Dont je me fiche complètement.
Bellatrix s'étranglait littéralement de rage.
- Je vais te...
- Quoi, ici ? Devant tout ce monde ? Ce ne serait très raisonnable.
- Tu ne perds rien pour attendre
- Tu sais où me trouver.
La giffle claqua si fort, que tout le monde l'entendit en dépit de la musique et du bruit des conversations.
La musique s'arrêta net, et les gens cherchèrent d'où venait le bruit incongru.
Assis par terre. La joue rouge et brulante, marquée par les cinq doigts de la main de Bellatrix. Sirius se releva, furieux.
- Un de ces jours, Bella...Gronda t'il.
- Tu veux qu'on en discute dehors ? Ou tu es trop lache pour m'affronter ?
C'était de la folie, de la folie pure ! Il le savait. Personne dans la famille, n'aurait relevé un tel défi. Affronter Bella ? Non.. Tout son être lui disait de renoncer. Qu'il ne sortirait pas indemne de ce duel. Il n'était pas sûr qu'elle oserait le tuer, mais elle pouvait lui infliger des maléfices bien pires que la mort.
Mais voilà, l'Orgueil démesuré des Black, leur sang maudit fait de haine et de fureur bouillonnait dans ses veines..
- Pourquoi pas. S'entendit il dire. Tout en sachant que du haut de ses quinze ans, il ne faisait pas le poids, face à cette sorcière aguerrie et cruelle.
Ils sortirent, et Méredith, en proie à une angoisse sans nom, les suivit.
Elle ne lui laissa même pas le temps de sortir sa baguette.
Le premier sort lui entailla l'avant bras. Le sang macula la chemise blanche de l'adolescent.
- SALOPE ! Cria t'il.
Elle éclata de rire.
- Tu croyais peut être que j'allais attendre que tu sois prêt ? Tu crois que je jour ou tu affronteras un sorcier qui voudras ta peau, il va attendre que tu sortes ta baguette ?
C'est peut être ce qu'on t'apprends à l'école, mais dans la vie, tous les coups sont permis, quand il s'agit de tuer, ou de ne pas se faire tuer,
- Merci pour cette leçon. Sois sûre que je ne l'oublierais pas.
Il avait sa baguette à la main, à présent. Et il se lança dans ce duel à l'issue prévisible. Il n'était clairement pas de taille.
Elle jouait avec lui, lui infligeant de petites blessures, qui sans être graves, l'entravait dans ses mouvements.
Elle lui lançait des piques, éclatait de rire. Se moquait de ses piètres tentatives pour l'atteindre. Il parvenait à peine à se protéger de ses attaques.
Autour de lui, la neige blanche, était maculée de sang et de boue. Il ne sentait ni le froid glacial de la bise, ni la douleur, qu'elle lui infligeait.
À trois reprises, il tomba par terre,
- Reste par terre, Sirius. Lui dit elle.
Mais toujours, ce fichu orgueil le poussait à se relever.
Elle le toucha à la jambe, et il y eut un horrible craquement. Sa jambe céda sous son poids, et il tomba une fois de plus.
- Alors ? Lui demanda t'elle, tu en as assez ?
Meredith, les yeux équarquillés d'horreur assistait à la scène, muette. "abandonne, Sirius, abandonne, elle va te tuer" pria t'elle en silence.
Lorsqu'il tenta de se relever, elle comprit qu'il ne céderait pas. Elle hésitait sur la conduite à suivre. Devait elle intervenir ? Elle risquait de raviver encore plus la colère de Bellatrix.
Elle se rua à l'intérieur.
Dans le grand salon, la musique et les conversations avaient repris, dans l'indifférence du drame qui se jouait dehors. Il était pourtant impossible, qu'ils ne les aient pas vu sortir, impossible qu'ils puissent ignorer ce qui se passait, et pourtant, les couples évoluaient avec grâce sur la piste de danse, des elfes de maisons remplissaient des coupes de champagne et autre boissons, et faisaient circuler des plateaux regorgeant de canapés appétissants.
Assise dans un fauteuil dans sa robe de soirée noire, comme toujours, Walburga Black piannotait nerveusement le bras de son fauteuil, tout en souriant d' un air crispé à William Rosier, le grand père d Evan. Se pouvait elle qu'elle soit inquiète ? Meredith la vit adresser de brefs regards à la porte de derrière. Elle savait forcément.
Meredith se dirigea droit vers elle. Une main saisit brusquement la sienne.
- Ou cours tu comme ça, petite sœur ? Demanda Une voix grave près d'elle.
- Laisse moi passer Rodolphus.
- Regarde toi, à courrir à la rescousse de se crétin. Tu es pathétique, ma pauvre Meredith. J'espère qu'elle va le tuer, qu'on en soit enfin débarra..
Il n'eut pas le temps d'en dire plus. Pétrifié, il s'écroula bruyemment sur le parquet ciré.
La musique et les conversations s'arrêterent de nouveau.
Meredith tourna vers Walburga un regard implorant.
- N'allez vous rien faire ? Demanda t'elle. Êtes vous aussi dénué de cœur ? Il s'agit de votre fils. Quelle genre de mère, êtes vous donc ?
- Le genre de mère qui tient à ce que son fils revienne dans le droit chemin ! Répliqua Orion.. Mais.. Si tu tiens tellement à l'aider, je t'en prie, va suplier Bellatrix, je suis sûre qu'elle sera sensible à ta détresse.
Les convives éclatèrent de rire.
Meredith observait Walburga. Celle ci darda sur Orion un regard brulant de haine. Elle se leva sans un mot, et sans se préoccuper des regards surpris, posés, sur elle, la tête droite la démarche fière, elle traversa le salon, passa devant Meredith et sortit.
À peine la porte ouverte, un hurlement démentiel se fit entendre.
- Sirius, Murmura Meredith.
Elle ne vit pas Walburga blémir.
Cette dernière avança, suivie de Meredith, livide.
Sirius était couché sur le sol gelé, plié en deux sous une douleur intolérable.
Penchez au dessus de lui, Bellatrix jubilait.
- Alors, disait elle. On fait moins le malin, hein ?
Sirius souffrait le martyr sous le maléfice de Doloris.
"Ferme ton esprit" se disait il. Met ta douleur dans une boîte, et range la tout au fond de ton esprit.
Il ferma les yeux, refoula sa douleur.
Et sa main ensanglantée, partit à la recherche de sa baguette. Il la trouva, se retourna brutalement. sur le dos, et se concentra de toutes ses forces sur le malefice de désarmement.
Bellatrix ne s'y attendait pas. Sa baguette vola jusqu'à Sirius. La douleur cessa aussitôt, mais son corps malmené était toujours secoué de soubressauts.
- Et bien, si je m'attendais ! Tu as fait des progrès dis moi. Je parie que tu le dois à Andromeda. Cette petite garce a toujours su résister au Doloris. Mais ça ne change rien, mon pauvre Sirius.
ACCIO BAGUETTE.
La baguette de Bellatrix échappa aux mains de Sirius et revint dans celle de Bellatrix.
- Et maintenant, voyons voir, si tu peux résister à ça ?
- ÇA SUFFIT ! la voix de Walburga claqua comme un coup de fouet. Ça suffit. Répéta elle d'une voix plus calme. Quelle que soit l'offense, il a assez payé..
Bellatrix se tourna vers sa tante, une expression de mépris, sur le visage.
- Vous le surprotégez trop, ma tante. Vous en avez fait un faible.
- C'est à moi seule d'en juger, Bella.
- Mais c'est à moi que vous confiez le soin de le remettre sur le droit chemin.
- Tâche dont tu ne t'es pas complètement acquittée, si je ne m'abuse.
- Cette garce d'Andromeda est venue le chercher.
- Oui, et cela m' a valu une énorme humiliation.. Il est hors de question, que je laisse une telle chose se reproduire. KREATTUR !
il y eut un crack sonore et le petit elfe de maison apparut.
- Oui maîtresse ?
- Raccompagne Sirius à la maison, et soigne le.
- Oui, maîtresse.
Un nouveau crack, et l'elfe et Sirius disparurent
Soulagée, Meredith retourna à l'intérieur, un sourire satisfait aux lèvres. Mais elle fit face à ces deux frères.
- Comment as tu osé me stupefixer, petite garce. Et devant tout le monde
- Oh, mais très facilement. Tu veux que je te montre ?
- Tu m'as eu par surprise. Ça ne se reproduira pas.
- Vraiment ?
Rodolphus leva la main pour la frapper, elle évita son geste, et le desarma.
- Comment diable...
- Tststs, n'invoque pas le diable Rodolphus, tu le rencontreras bien assez tôt.
Au même moment Rabastan tendit sa baguette dans sa direction.
- Rends lui sa baguette, sale petite garce.
Sans prononcer un mot, elle le stupefixa à son tour.
Rodolphus était blême.
- Lorsque tu le réveilleras, dit elle, dis lui que la prochaine fois, je ne me contenterais pas de le stupéfixer.
Elle lui tendit sa baguette, et gagna le salon, de sa démarche gracieuse et hautaine.
Il l'observa stupéfait.
Kreattur jeta Sirius inconscient sur son lit.
Il le soigna, sans ménagement, tout en maugreant.
- Pfff, miss Bella aurait mieux fait de le tuer. Ma pauvre maîtresse aurait été bien débarrassée.
- Désolée de te décevoir, mais c'est pas pour tout de suite. Répliqua faiblement Sirius. À présent, il souffrait. Tout son corps n'était que douleur, mais, sa jambe cassée, le lançait terriblement.
Il lui fallut trois jours pour se remettre. Trois jours de fièvre, car sa position allongée dans la neige, lui avait valu d'attraper la grippe.
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