29 L'agression de Mary Macdonald


Sirius avait changé. Son séjour, chez Bellatrix, l'avait endurci. Son regard, s'était assombri, il était devenu plus dur, plus froid, comme hanté. Il arborait en permanence, un air suffisant et arrogant.

Plus irritable et incisif que jamais, il utilisait le sarcasme et le cynisme comme une arme pour blesser ceux qui lui tenait tête.

Son objectif, était de blesser Meredith, comme il se sentait blessé lui même. Il ne savait que rendre les coups, et n'avait pas le pardon facile. Et jamais encore, quelqu'un ne l'avait fait autant souffrir que la jeune Serdaigle.

Quoiqu'il en soit, James, Sirius  et Peter, avait repris leurs essais pour devenir animagus.

Malheureusement, la pleine lune du mois d'octobre, était cachée par d'épais nuage, hors le processus exigeait une nuit claire.

Avec la première neige, il fut impossible de recommencer. La saison des orages était terminée..
En revanche, celle des batailles de boule de neige,  commençait.

Instaurée par James, elle opposait toutes les maisons. Lorsque Sirius prit violemment à parti les Serpentard, James lui prêta main forte.

Sirius semblait décidé à s'afficher avec toutes les jolies filles de l'école. Meredith et lui s'evitaient et lorsqu'ils se croisaient s'adressaient des regards méprisants

Mary Macdonald était une amie de Lily Evans, avec Alice Fortescue, Hestia Johnes, Dorcas Meadowes, Vivienne Price, Emmeline Vance. Johanna shackelbolt, Mia Crestfield, et Marlene Mackinnon.

Ce groupe de filles ne se quittaient pas depuis la première année. Et si les Gryffondor acceptaient mal l'amitié qui liait leur amie Lily à Severus Rogue le Serpentard, elles ne lui en tenaient pas rigueur..

Les confrontations de Lily avec la bande à Potter les avaient beaucoup amusées, dans un premier temps, puis les avait agacées. Car les filles les aimaient bien. Dorcas appréciait   Remus, mais en dépit d'une brève histoire, il finit par rompre de peur qu'elle découvre sa lycantropie.  Quand à Sirius, il s'intéressait de près à Mary, la jolie brunette, aux yeux bleus, qui en dépit de sa réputation de séducteur, en pinçait pour lui.

Ils sortaient ensemble depuis deux semaines, un véritable reccord de longévité, pour le grand brun, ce dont Marie n'était pas peu fière.

Ce soir là, Sirius et James avaient métamorphosé des avions en papier, en faucon et les faisait se battre, l'un contre  l'autre.
Lorsque son avion fut détruit par celui de James, Sirius jeta un coup d'œil sur sa montre.
- Bon sang, qu'est ce qu'elle fiche ? S'exclama t'il.
- Qui ? Demanda James.
- Mary. Elle devait passer à la bibliothèque et me rejoindre après.
- Si elle est avec Evans elle n'est pas prêt d'arriver. C'est tout juste si elle n' y dort pas

Une demi heure plus tard, Alice et Lily passèrent par le trou conduisant à la salle commune, les bras chargés de livres
Sirius fronça les sourcils.
- Alice, Mary n'est pas avec toi ?
. Non, elle a dit qu'elle devait te rejoindre ici.
- Il y a combien de temps ?
- Une bonne demi heure, hein, Lily ?
- Oui, au moins.. Répondit la jeune sorcière.
- C'est pas normal. Je vais voir si je la trouve.

Il se leva, mais avant d'avoir le temps de franchir le passage, Oliver Benson, un élève de leur classe, surgit dans la salle commune en hurlant.
- Mary Macdonald est à l'infirmerie.
- Quoi ? Pourquoi ? Demanda Sirius.
- Elle a été attaquée. Il paraît qu'on lui a jeté un maléfice de magie noire.
Les traits de Sirius se, durcirent.
- Qui ? Demanda t'il d'une voix dure
Tandis que Lily laissait tomber ses livres, et Alice posait les siens sur une table.
- J'en sais rien, enfin... Peeves arrêtait pas de dire que c'était Mulciber, mais c'est Peeves, alors..
Sirius se rua dehors, aussitôt imité par James, Remus  et Peter.

Lily et ses amies leur emboîtèrent le pas.
Lorsqu'Ils arrivèrent devant l'infirmerie, le professeur Dumbledore et le professeur MacGonagall étaient déjà là.
- Non,  non, non ! Gronda l'infirmière. Il y a déjà beaucoup trop de monde.
- Professeur, demanda Sirius en voyant sortir le professeur McGonagall, les larmes aux yeux, comment va t'elle ?
- Elle... Ça ira. Elle va être transportée à Ste Mangouste, ils la soigneront bien, la bas.
- Ste Mangouste ? C'est que c'est grave alors. Je peux la voir ? Avant qu'ils l'emmènent, s'il vous plaît ?

Le professeur hocha la  tête..
Sirius entra dans l'infirmerie et approcha d'un pas lent vers le petit lit sur lequel gisait le corps de Mary. Elle était livide, et était parcourue de spasmes.
- Qu'est ce qu'elle a ? Demanda Sirius. À l'infirmière.

- Ils lui ont jeté un maléfice de magie noire. Répondit elle. Mais ils vont bien la soigner à Ste Mangouste
Sirius lui prit la main, et un éclat de haine scintilla dans les yeux gris.
Sur le  poignet de la jeune fille, écrit  en avec son propre  sang, était gravé à même la chair: SANG DE BOURBE.
Sirius se pencha vers elle.
- Qui t'a fait ça, Marie ?
Elle ouvrit des  yeux remplis de larmes et de souffrance.
- Mu.. Mulciber.
Et elle sombra dans l'inconscience.

L'infirmière fit sortir le jeune sorcier, tandis que les médicomages envoyés par l'hôpital entraient dans l'infirmerie.

- Alors ? Demanda James.
Il croisa le regard haineux de son ami, et frémit.
- Qui ? Demanda James.
- Comment va t' elle ? Demanda Remus.
- Mal. Répondit Sirius. C'est Mulciber
- Comment tu le sais ? Demanda  Peter.
- Elle me l'a dit.

- OK, cette fois, on leur fait leur fête ! S'exclama à James. On va leur montrer une fois pour toutes qu'on ne s'en prend pas à l' une des nôtres.

Le couloir était envahi par la quasi totalité des élèves de Gryffondor, furieux. toutes années confondues.
Ils  emboîtèrent le pas à Sirius et James, et se ruèrent dans les cachots.

Il se retrouvèrent face aux professeurs.
- Allons, allons, un peu de calme. Intervint le directeur. Je sais que  ce qui est arrivé à votre camarade est terrible, et que vous êtes en colère. Mais justice sera faite, et le coupable sera sévèrement punis. Maintenant, retournez dans votre salle commune.

- Vous ne pouvez pas les protéger, professeur. Gronda Sirius.
- Telle n'est pas mon intention, monsieur Black, je vous assure que toute la lumière sera faite sur cette histoire. Je demande aux préfets de bien vouloir raccompagner les élèves dans leur salle commune.

Avec  un soupir, Lily les rassembla, Remus tenta de faire de même.
- Allez James, Sirius, ça sert à rien d'insister.
Sirius lui jeta un regard noir, mais monta les marches de l'escalier de marbre, d'un pas vif. Il était furieux

Dans la salle commune des Gryffondor, la colère grondait.
William Anderson un élève de septième année, né moldu, lui aussi, se planta devant James.
- Si tu fais, quelque chose, Potter, je suis avec toi.
- On ne va rien faire. Assura Remus, en posant un regard incertain vers Sirius, assis sur le rebord de la fenêtre. Dumbledore a les choses en main.. Laissons le faire, il sait ce qu'il convient de faire.

Un tollé de protestation accueillit les déclarations de Remus. Lorsque Andrew Collins, qui était dans leur classe le bouscula dans une attitude menaçante, Sirius se leva d'un bond et se rua sur lui. Il le poussa brutalement.
- T'as un problème Collins ? Parce  que si tu veux te battre je suis ton homme.
- Sirius, ça n'en vaut pas la peine. Affirma Remus.
- C'est bon, murmura Collins. Excuse moi Lupin.
- Pas de soucis. On a tous l'esprit un peu surchauffé, après ce qui s'est passé, il se fait tard, on ferait mieux de tous aller nous coucher, on y verra plus clair demain.

- Lupin a raison, allez, tout le monde au lit. Renchérit Lily.
- Faites ce que vous voulez, dit Sirius, moi je vais prendre l'air.
Il gagna le trou, et James l'imita.
Avec un profond soupir, et un regard d'excuse à Lily, il leur emboita le pas.
- Bon, soupira Peter, je suppose que je dois les suivre.

Une fois dans le couloir, James retint Sirius par le bras.
- Attends, on va utiliser la cape. Ce n'est pas la peine  de se faire prendre
Sirius hésita une fraction de secondes, puis accepta.
La colère bouillonnait dans ses veines, et il savait que s'il ne la laissait pas, sortir, il finirait par s'en prendre à quelqu'un qui ne le méritait pas.

Ils empruntèrent un passage secret, menant dans la forêt interdite.
-  La forêt ? Protesta Peter. Mais il fait nuit. C'est trop dangereux.
James leva les yeux au ciel.
- On se demande ce qui n'est pas dangereux, pour toi Peter.
Il se tut, à quoi bon ? Ces têtes brulées n'avaient peur de rien, comment pouvaient ils le comprendre.
Remus lui tapota l'épaule, et lui adressa un regard compatissant. Lui non plus, n'était pas très rassuré.
Sirius visa un chêne centenaire, et pendant presque une heure, s'acharna sur lui, à coup de malefices.
Puis, halletant. Il se laissa choir sur un tronc d'arbre mort.

- Ça va mieux ? lui demanda James.
Il hocha la tête . Alors on rentre.
Ils reprirent le chemin du retour, au grand soulagement de Peter. La forêt grouillait de vie nocturne, de bruits insolites, qui le faisait sursauter.

La salle commune était déserte, ils entrèrent dans leur chambre.
Au bout d'une heure à tourner et retourner dans son lit, Sirius réalisa qu'il ne parviendrait pas à dormir. L'image du bras ensanglanté de Marie le hantait, ravivant sa colère..
Il quitta la chambre, pour éviter d'étrangler Peter, dont les ronflements sonores lui portaient sur les nerfs.

Il s'installa sur le rebord de la fenêtre, et alluma une cigarette. Il avait commencé à fumer cet été. Il en avait subtilisé un paquet à Rodolohus.

Sur le coup, le goût  âcre, l'avait découragé. La fumée l'avait fait tousser, et puis, il s'y était habitué. Il lui fallait un exutoire, quelque chose qui apaisait les tensions et lui otait l'envie de se jeter sur Bellatrix et de la tuer de ses propres mains. Bien que sceptique, il avait fini par réaliser que ça marchait.
Il se sentait plus calme, après avoir fumé une cigarette.

Il venait de l'éteindre, lorsqu'une lumière diffuse émana du dortoir des filles. Il vit alors arriver Lily Evans, les bras chargé de livres.
- Non ! S'exclama t'il, tu ne vas pas travailler à cette heure ci ?
Elle sursauta.
-  Oh, c'est toi, Black. Toi non plus tu n'arrives pas à dormir.
Il soupira.
- Ouep..je n'arrête pas de penser à Marie

Une larme roula sur la joue de Lily à la pensée de son amie, si joyeuse, si peine de vie, allongée sur un lit d'hôpital.
- Je voulais travailler un peu, pour me détendre. Se justifia t'elle.
Il éclata de rire.
- Te  détendre. En travaillant ?
- Je conçois que cela puisse paraître ridicule, aux yeux d'un fainéant, tel que toi, mais moi, lorsque je le concentre sur mon travail, je ne pense plus au... Enfin oui, ça me détend.
- J'ai hâte de voir ça
- Ça n'arrivera pas.
Elle fit demi tour
- Attends ! OK, je n'aurais pas dû, excuse moi. Tu n'as qu'à rester là et travailler, si ça t'amuse. Je t'embêterai
plus..

Elle lui adressa un regard suspicieux, puis, elle s'assit sur une chaise, et posa son livre sur la table, tandis qu'il se vautrait dans un fauteuil, devant la cheminée.
Il la laissa travailler pendant près de dix minutes, puis, il se leva et s'approcha.
- Qu'est ce que tu veux, encore ? Lui demanda t'elle d'un ton excèdé.
- Rien, je suis juste curieux de voir quel livre est susceptible de te détendre.
- Je doute que cela t'intéresse.
- Les runes anciennes ? Tu n'as rien trouvé de plus assommant ?
- J'aime relever des défis. Répondit elle en se demandant pourquoi elle prenait la peine de lui faire de telles révélations.
- Moi aussi, mais les runes ? C'est d'un ennui mortel.
Elle soupira
- Qu'est ce que tu en sais, tu ne les as pas étudiées.
- Tu serais surprise par l'étendue de mes connaissances en la matière. À propos, tu t'es plantée.
- Bien essayé, Black, mais je sais parfaitement que tu n'y connais rien.
- Ah oui ? Alors comment je sais, que cette rune, là, ne veut absument pas dire ça !
- Mais oui, bien sûr.
- Regarde, femme de peu de Foix.

Elle jeta un coup d'œil sur son parchemin, avec  un soupir agacé.
Puis, elle écarquilla les yeux.
- Mais... Comment ? Son regard passa de sa feuille au visage moqueur  de Sirius.
- L'éducation d'un Black passe par l'étude de l'arythmancie, et des rhunes anciennes, entre autres chose.
- Mais.. Pourquoi tu les étudies pas ici alors ?
Il soupira
- Ce n'est pas parce que je les étudie que j'aime ça, Je trouve ces  matières d'un ennui mortel.
- Et bien moi je les aime.
- Je sais. Ce qui fait de toi la personne la plus ennuyeuse que je connaisse. Après Binns, bien sûr.

Elle lui décocha un regard noir, et croisa son regard hilare.
- Je plaisante, Evans, je plaisante. Tu n'es pas la personne la plus ennuyeuse, enfin, pas toujours. Tu es même drôle, quelques fois.
- Trop aimable.

Elle jeta un autre regard sur son parchemin, et soupira.
- C'est fichu ! Dit elle.
Elle fit mine de froisser sa feuille, mais  il l'arrêta.
- Attends ! On peut arranger ça.
- Je vois pas, comment.

Il se pencha sur son parchemin.
Et il reprit le travail avec elle.
Au bout d'une demi heure, elle leva la tête.
- Ça y est, c'est fini, grâce à toi. Merci..
- Pas de quoi. Alors, je suis pas ce méchant  monstre d'arrogance, stupide et fainéant ?
- Si, tu l'es, mais... Tu peux te montrer sympa.. Quand tu veux.. Bonne nuit, Black, et merci pour ton aide.
- Bonne nuit, Evans, ravi d'avoir pu t'aider.

Lily lui sourit, et entra dans son dortoir.
Il se rassit sur le rebord de la fenêtre, et alluma une cigarette.

Par la suite, Lily et lui adoptèrent un comportement cordial, sinon amical.

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