26 Pas tout à fait un homme plus tout à fait un enfant

Attention, ce chapitre comporte une scène de sexe, un peu crue.

-------------------------------------

Regulus s'était tout d'abord réjouit du sort de son frère.
Mais il n'avait pas prévu que Meredith passerait tout son temps avec lui.

Il se sentait seul. Lorsqu'il avait terminé ses leçons, il se dirigeait vers l'étang  dans l'espoir qu'elle serait là, mais, elle était toujours flanquée de Sirius. Depuis quand étaient ils aussi proches tous les deux ? Comment avait elle pu lui pardonner ce qu'il lui avait fait ?

Lorsqu'il les surprit tendrement enlacés, il sentit monter en lui une colère qu'il exprima en frappant rageusement contre le tronc d'un arbre à grand coups de sortilèges.
- Et bien ! Lança Rodolphus. Voilà un jeune homme bien énervé.

Regulus se tourna vers lui.
- Salut Rod.
Rodolohus lui sourit.
- Et si tu me disais ce qui te rend aussi en colère ?
Regulus haussa les épaules.
- Rien, c'est passé.
- serait ce la relation entre ton frère et ma soeur qui te contrarie ? Ne me dis pas que tu es amoureux de cette idiote ?

- Non. Bien sûr que non
Mèry.. Est juste une amie.
Il sourit.
- Oui, je m'en doutais. En fait, je pense que tu es attiré par... Disons, un autre genre de relation.

Regulus blémit. Se pouvait il qu'il sache ?
- Je t'ai vu en train de m'observer à travers la baie vitrée du pavillon des invités. J'étais en compagnie d'un ami.

Regulus rougit. Il était pourtant sûr de s'être montré discret.

Quelques jours plus tôt, il avait aperçu Rodolphus traverser le parc en compagnie d'un jeune homme. Il les avait suivis discrètement, et avait surpris leurs ébats.

- Ce n'est pas grave. Tu ne diras rien, n'est ce pas ?
Il secoua la tête.
- Nnon  bien sûr que non.
- J'en étais sûr. D'autant, que toi aussi tu aimes les garçons, n'est ce pas ?

Regulus écarquilla les yeux.
- Quoi ? Bien sûr que non !
Rodolphus soupira.
- Tu peux me mentir, mais te mentir à toi même, ça c'est impossible.
- Je ne suis pas pèdé ! Gronda le garçon.
- Vraiment ? Tu en es bien sûr ? Parce que tu semblait fasciné en nous regardant.

- J'étais curieux, c'est tout.
- Curieux ou envieux ?
- Je suis pas...
- Pèdé, oui, j'ai compris.
Tu sais...être homosexuel n'est ni un crime, ni une maladie, et c'est pas non plus anormal ni immoral.
- C'est pas ce que pense les parents.
Rodolphus soupira.
- Autrefois  les homosexuels ne se cachaient pas. Ils vivaient leur sexualité au grand jour, sans en avoir honte, au vu et au su de tous et tout le  monde, trouvait ça normal.

Regulus fronça  les sourcils.
- Pourquoi ça à changer alors ?
Un pli amèr barra la bouche de Rodolphus.
- L'Eglise hypocrite et stupide. Les prêtres qui pourtant sont les premiers à se livrer à l'homosexualité, et de la pire façon  puisqu'ils s'en prennent à des enfants innocents, ont décrétés amoral l'homosexualité.
Et les âmes bien pensantes,  désireuses de croire à une Église élogieuse, s'est empressée  de les suivre, et ils nous ont mis au ban de la société.
- C'est dégueulasse !
- Je ne te le fais pas dire.
- Mais nous, on est des sorciers, on s'en fou de l'Eglise. En plus on est protestant, pas catholique.
- C'est la même chose. Toutes les religions s'entendent sur ce point.

Regulus se tut, dubitatif.
- Est ce que...ça fait mal ?
- Quoi ?
- Bein... Tu sais...
Rodolphus sourit.
- Et bien tout dépend de ton partenaire. La première fois, il vaut mieux choisir quelqu'un d'expérimenté. Une personne qui sait prendre son temps, et qui sait comment donner du plaisir, en douceur.

Rodolphus était très proche  trop proche. Il dégageait de lui une aura sensuelle, et il sentait monter en lui un désir incontrôlable. 
Il se projetait les images qu'il avait surpris, des deux corps enlacés.

Mais...t'as pas peur de la réaction de Bella, si elle te surprenait ?
- Elle le sait.
Regulus écarquilla les yeux.
- Bella, je la connais depuis toujours  comment veux tu que je lui cache un truc pareil ?
- Mais...Elle l'accepte ?
- On a un accord. Tant qu'elle ne le voit pas  et que personne n'est au courant, on fait ce qu'on veut  chacun de notre côté. Les compromis sont les ciments d'un mariage arrangé.
- Mais Bella, tu l'aimes ?
- L'amour n'a rien à faire là dedans. Je la respecte  je l'apprécie, et je l'admire aussi, mais ne va pas lui dire  hein, tous les deux, on a un mode de fonctionnement...un peu spécial. On passe notre temps à... Se provoquer.
- J'avais remarqué.

Rodolphus sourit.
- Mais...tu n'as jamais été...tu n'es jamais tombé amoureux ?
- L'amour ! C'est une telle stupidité. Ça  rend sourd, aveugle, et faible. Ne tombe jamais amoureux Reg.

Il ne répondit pas, pensif.
- Ecoute, si on reprenait cette conversation dans un endroit plus discret.
Regulus hésita, il était suffisemment intelligent pour comprendre ou Rodolphus voulait en venir, mais il n'était pas sûr de le vouloir. Il ne se sentait pas prêt pour ça. 
Mais la curiosité l'emporta. Il voulait en savoir plus.
- D'accord. Dit il. Et il suivit Rodolphus jusqu'au  pavillon des invités.

La Maison était plus récente que le vieux manoir. Elle était lumineuse et moderne. le grand salon  était chaleureux et accueillant

- Assiseds toi. Tu veux boire quelque chose ? Je t'offrirais bien un whisky mais tu es un peu trop jeune pour ça.
Il lui tendit une biereaubeure fraîche  et se servit un whisky.

- Il fait une chaleur !
Il.retira sa chemise et Regulus détourna le regard.
Ce n'était pas le premier garçon torse nu qu'il voyait, mais dans cette maison, sur ce canapé, ce genre avait quelque chose d'intime, et Regulus était gêne de la promiscuité du sorcier adulte.

Rodolphus était un bel homme. Des yeux bruns, pétillants d'intelligence, le nez droit  et fin, des lèvres,charnues, un visage bien dessiné, des traits fins. Il était mince et grand, un mètre quatre vingt, des,cheveux noirs  épaix et légèrement bouclés  lui tombaient dans le cou.
Regulus était troublé par l'aura de sensualité qui se  dégageait du jeune homme. Ses pensées prirent un tour auquel il ne s'attendait pas. Il imagina les mains du jeune homme sur lui, dans s'en rendre compte, il fixa les lèvres de Rodolphus.

Ce dernier  tendit son bras sur le dessus,du canapé et se tourna vers lui.
- Alors que veux tu savoir ?
- Savoir ? Sur quoi ?
Rodolphus sourit. La confusion de Régulus l'amusait.
- Sur le sexe entre homme.
Regulus rougit. Rodolphus était trop direct.
- Je...heu..

Rodolphus ne lui laissa pas le temps de réfléchir. Il se pencha brusquement sur lui, et l'embrassa.

Ce n'était pas le baiser chaste  et maladroit qu'il échangeait avec Nathan mais un baiser exigeant  et ferme. Les lèvres de Rodolphus s'était emparées de celles de Régulus. Sa langue explorait la bouche du garçon, qui s'abandonna totalement.

Rodolohus retira le tee shirt de Regulus qui frémit. Il posa sa main sur le renflement de son entrejambe, et Regulus poussa un petit gémissement.
Rodolphus sourit brièvement, et sa langue agaça les têtons tendus de l'adolescent.

Regulus se tendit, les yeux clos, il se laissait faire, toute volonté anéanti par les vagues de plaisir que les mains et la langue expertes de Rodolphus  faisaient naître en lui.

Ce dernier dégraffa son jean, et Regulus se tortilla pour l'aider à le retirer, l sleep suivit  et la bouche de Rodolphus  plongea sur la virilité tendue du garçon.

Jamais encore celui ci n' avait ressenti un plaisir aussi intense. Les lèvres chaudes et humides allaient et venaient provocant des sensations dont il ignorait l'existence jusque là.

Rodolphus usait de son expérience pour conduire en douceur le jeune garçon vers l'orgasme.
Il le pénétra et en dépit d'une douleur fugace, Regulus émit un râle de plaisir. Ils jouirent ensemble.

Lorsque Rodolphus se retira, le jeune garçon  haletant, le coeur battant la chamade dans sa poitrine, ressentait toujours les vagues de plaisir.

- ça va ? Lui demanda Rodolphus  un.petit sourire aux lèvres.
Regulus hocha lentement la tête.
- Allez, viens, on va prendre une douche. Il se fait tard, tes parents vont s'inquiéter.
- Ensemble ? Demanda le garçon en se redressant.
- Reg, on vient de faire l'amour, alors, je vois pas ce qui pourrait être gênant de prendre une douche.

Devant cette logique, Regulus s'avoua vaincu.
Il le suivit, légèrement gêné par sa nudité et celle de Rodolphus.

L'eau chaude ruisselait sur lui. Il tournait le dos à l'adulte  et ferma les yeux tandis que les images de leurs ébats l'envahissait.
Il sursauta lorsque Rodolphus entreprit de le laver.

Il le plaqua contre les pierres froides.
Il lui mordilla l'oreille, et  déposa des baisers le long de sa nuque.

Cette étreinte fut plus brutale, plus intense que la première.
Lorsque Regulus sortit de la douche, ses jambes flageolantes le portaient à peine.

Dans le salon,
Rodolphus lui tendit une cigarette.
- Tu es assez grand pour faire l'amour, lui dit il, alors tu l'es assez pour fumer. La cigarette est l'un des trois grands plaisir, après le sexe et le whisky.

Regulus observa la cigarette avec circonspection  Il n'avait jamais fumé, mais c'était le jour des premières expériences, alors pourquoi pas ?
Il la prit. La fumée âcre  lui brûla la gorge et il se mit à tousser.
Rodolphus,éclata de rire  et lui montra comment avaler la fumée. Il lui offrit un.paquet de cigarettes.
- Mais n'oublie pas, personne ne doit le savoir. Reste discret ta vie en dépent.

Il n'avait pas besoin de le lui rappeler. Il en avait douloureusement conscience.

En traversant le parc, un sourire béat sur le visage, Regulus se repassait les images de son étrange après midi.
Il se sentait différent pas tout à fait un homme, mais plus un enfant non plus.

Ce soir là, il demeura silencieux, hanté par les images des étreintes qu'ils avaient partagées.
Dans le secret de sa chambre, le jeune garçon les invoqua tandis qu'il se faisait plaisir.

Dans les jours suivants, Regulus vint roder autour du manoir Lestrange, dans l'espoir d'y croiser Rodolohus.

Ce dernier entreprit alors de lui enseigner l'art de donner et recevoir du plaisir.

Et puis Andromeda enleva Sirius.
Walburga eut une terrible dispute avec son frère et sa belle soeur. Choquée, Druella s'enferma dans sa chambre.

Rodolphus et Rabastan reparèrent le pont, des le lendemain.
Échappant à la tension insupportable du manoir, et inquiet pour Méredith, Regulus se rendit au Manoir Lestrange.

A peine arrivé dans le pré, il surprit un jeune garçon d'environ son âge.
Blond, des yeux noisettes, pétillants de malice, un visage rieur, il était grand et mince.

- Salut. Lança t'il.
- Salut. Répondit Regulus, méfiant.
- Aiden Lestrange. Se présenta le garçon, et toi ?
- Regulus Black.
- Ah, tu es le voisin.
Regulus hocha la tête.
- On vient de France  expliqua Aiden. Mon père veut qu'on s'installe ici. Je crois qu'il aime bien l'idée de  ce mage noir, qui veut aider les sang pur à retrouver leur droits 
- Ouais, mon père aussi. En fait, toute ma famille l'admire.
- Avant j'allais  à Beau bâton, mais à la rentrée j'irais à Poudlard.
- Je suis à Poudlard.
- Alors...tu peux m'en Parler ?
Regulus hocha la tête.

- T'es le cousin de Méredith alors.
- Ouais, il paraît. Mais je l'ai pas encore vu. Il paraît qu'elle est malade.
Regulus se crispa. Malade  ? Bein voyons !
- Ah, j'espère que c'est rien de grave.
Aiden haussa les épaules.
- J'en sais rien. Alors, Poudlard ?
Regulus lui parla de l'école, du Quidditch, des professeurs et des différentes maison.

Aiden était un garçon sympathique, au caractère bien trempé,  l'esprit frondeur.  Regulus ne tarda pas à le considérer comme un ami. A partir de cet  instant, ils ne se quittèrent plus. A tel point qu'il en oublia de répondre aux lettres de Nathan.

C'est en sa compagnie qu'il se rendit sur le chemin de traverse.
A la rentrée, Aiden serait reparti, il avait hâte et en même temps, il redoutait de ne pas aller à Serpentard.
- Mon frère est à Gryffondor.
- Je sais. Mon père et mon oncle en parlait.
- Ouais, c'est la honte. En plus il en est super fier. Lui et ses copains, ils se croient les rois du château. Je te jure, des vrais crétins.

Et puis vint enfin le jour  de la rentrée.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top