25 Andromeda à la Rescousse

Andromeda Black avait épousé Ted Tonks, le né moldu avec lequel elle s'était enfuie.
Elle avait d'abord vécu chez les parents de Ted, puis ce dernier avait décroché un poste au magenmagot du ministère de la Magie, et ils avaient emménagé dans une maison loin du Kent et de sa famille.
Deux ans auparavant, elle avait donné naissance à une petite fille, Nymphadora.
Cette dernière était une métamorphage.

Depuis sa fuite, elle entretenait avec Sirius, qu'elle adorait, une correspondance à Poudlard.
Mère au foyer, elle se dévouait corps et âme à sa famille.

Elle lisait la gazette du sorcier que le hibou postal lui livrait tous les matins, lorsqu'un second hibou tapa du bec contre la fenêtre de la cuisine.
Elle lui ouvrit.  L'oiseau se posa sur la table et tendit sa patte.

Andromeda détacha le rouleau de  parchemin et donna du miamhibou au volatile.

Lorsqu'elle eut terminé la lettre de Méredith, Andromeda était furieuse.
Elle qui avait passé son enfance à protéger Sirius des mauvais traitements infligés par sa soeur Bellatrix, ne comprenait pas qu'une mère  puisse seulement imaginer confier son enfant à cette psychopathe.

A la colère, se  mêlait l'impuissance. Comment pouvait elle aider son jeune cousin, alors que Bellatrix ne songeait qu'à la tuer.

Se rendre sur place équivaudrait à un suicide.
Au fur et à  mesure que la matinée passait, l'inquiétude de Andromeda ne cessait d'augmenter. Comment pouvait elle rester à l'écart, sachant ce que Sirius subissait ?

Finalement, elle se décida à intervenir.
Elle venait de faire déjeuner la petite Nymphadora, elle débarrassa rapidement, fit la vaisselle  et sa fille dans les bras, se rendit chez ses beaux parents, en empruntant le réseau de cheminette.

Elle ne leur donna pas  la véritable raison pour laquelle elle leur confiait sa fille.
Elle embrassa son enfant, et  la serra contre elle
Plus que tout, elle redoutait de ne plus jamais la revoir. Tant de choses pouvait tourner mal, au cours de ce sauvetage improbable.

Elle transplana et réapparut devant le manoir Black.
Elle ne tenterait pas de franchir la grille du manoir Lestrange, qui serait certainement bardé de sortilèges de protection, mais elle passerait par le parc du manoir familial.

Elle longea le parc par un petit chemin de terre envahi par les mauvaises herbes, et se fraya un passage jusqu'au fond du parc.
Elle déblaya le mur et posa la paume de sa main  sur un pentacle gravé dans la pierre.
Un peu de sang rempli la figure rhunique. Le mur trembla  et pivota livrant un passage.

Andromeda utilisa un sortilège de désillusion, et se glissa dans le domaine de ses parents.
Jusque là  tout allait bien.
Elle traversa le parc désert à cette heure, emprunta le pont de bois qui surplombait le petit étang,  et attendit, cachée derrière un bosquet.

Deux heures plus tard, Sirius arriva, suivit de Méredith. Il semblait furieux. Il marchait d'un pas vif, et se dirigeait vers l'étang.

Andromeda retira le sort de désillusion et l'appela.
- Sirius !
Le jeune garçon fronça les sourcils.
- Andro ? Mais.. Qu'est ce que tu fais là ?
- Je suis venu te chercher.
- Moi ? Mais..
- C'est moi qui lui ai écrit. Avoua Méredith.
Sirius lui adressa un regard incrédule.
- Mais...pourquoi ?
- Parce que je ne veux plus te voir souffrir.
- Mais c'est rien ça ! Si je pars on se verra plus.
- On se verra à Poudlard.
- Qu'est ce qu'elle te fera si je m'en vais ?

Méredith haussa les épaules.
- justement, elle ne me fera rien, elle n'aura plus besoin de moi pour faire pression sur toi

- Sirius, il faut pas traîner.  Lui rappela Andromeda.
Le dernier argument de Méredith  acheva de convaincre Sirius.
- D'accord, mais...mes affaires ?
- Tant pis, il faut y aller.

Il hocha la tête.
Méredith se blottit dans ses bras. Ils s'embrassèrent.
- Je t'aime lui murmura t'il.
- Moi aussi. Répondit elle.
- Sirius ! S'impatienta Andromeda.

Ils se séparèrent à contre coeur.
Méredith blémit soudain.
- Partez  cria t'elle, vite !

Mais il était trop tard.
Bellatrix venait d'arriver.
- Toi ! Gronda t'elle, en apercevant sa soeur.
Andromeda lui fit face.
- Derrière moi Sirius.

Ce dernier obeit.
- J'avoue que je ne m'attendais pas à tomber sur toi. Dit Bellatrix.
- Et moi j'espérais ne plus jamais te revoir. Répliqua Andromeda.
- Alors pourquoi être revenue ? Tu t'es lassé de ton  sang de bourbe ?
- Ted vaut dix sang pur tels que toi !
- Comment oses tu me comparer à un sang de bourbe ?
- Tu ne vaux pas la boue sur ses bottes !

Des étincelles jaillirent de la baguette de Bellatrix, mais Andromeda s'y attendait. Elle déploya un bouclier et le sortilège lancé par Bellatrix le heurta.
Les deux femmes s'engagèrent dans un duel, rivalisant de puissance.

Andromeda se défendait avec l'énergie du désespoir, Mais elle manquait d'expérience, tandis que  Bellatrix était rompue au combat, cette dernière parvint à jeter un sortilège qui atteignit Andromeda à l'épaule.
Elle poussa un cri.
Bellatrix profita de cette faiblesse, et lui jeta un sortilège qui la jeta par terre.
Elle marcha sur sa soeur, un éclat de haine dans les yeux.

- Tu nous as deshonorés ! Humiliés, mais je vais laver notre honneur dans  ton sang !
Incapable de bouger, impuissante, Andromeda songea à sa petite fille, qui grandirait sans sa mère, à son mari, qui devrait l'élever tout  seul.

Bellatrix tendit sa baguette.
Elle n'eut pas le temps de jeter le sortilège mortel,

Sirius se jeta sur elle et ils roulèrent au sol.
Libérée du sortilège qui la maintenant immobile, Andromeda se relèva et  reprit sa baguette.
- Écarte toi Sirius.

Celui ci se dégagea et s'empara de la baguette de Bellatrix.
Le regard fou, il visa sa tortionnaire.
- C'est la seconde fois que tu me menaces gronda Bellatrix. Tue moi, parce qu'il n'y aura pas de troisième fois.
- Sirius, donne moi cette baguette. Lui intima Andromeda.
Il hésitait. La rage l'empêchait de réfléchir.
- Sirius ! On y va ! Viens. Répéta Andromeda.

Il hocha la tête.
Andromeda jeta un
Immibilis totalus à sa soeur, et suivit Sirius sur le pont.
Un sortilège frola Andromeda, et  elle se retourna pour faire face à son nouvel  agresseur.
Rodolphus venait d'arriver. Trop concentré sur la fuite de Sirius, Méredith ne l'avait pas vu arriver.

- Cours ! Cria Andromeda à Sirius.
Mais celui ci refusait de la laisser affronter seul le sorcier.
Lorsque Rodolphus voulut jeter un Avada  Kedavra, Méredith le lut dans ses pensées, et elle se jeta sur lui.
Le sortilège fut dévié et frappa une branche qui tomba aux pieds d'Andromeda.

Furieux, Rodolohus frappa sa soeur au visage, et elle tomba brutalement en arrière.
Sirius poussa un cri,
Andromeda jeta  un voile de fumée noire,  lui prit  le bras  et l'entraîna sur le pont.
Rodolphus jeta un flot de sortilèges, mais aucun n'atteignit son but  à travers le brouillard.
Lorsqu'il se dissipa, Andromeda et Sirius avaient atteint l'extrémité du pont.
Andromeda jeta un bombarda et celui ci explosa.

Ils s'enfuirent, la sorcière  le conduisit jusqu'au passage, ils le franchirent et ils transplanèrent.

Arrivé chez elle, Sirius explosa de colère.
- Ils vont la tuer !
Andromeda soupira.
- Elle est très courageuse.
Sirius eut un rire bref, semblable à un aboiement.
- Qu'est ce que ça change ? Elle est morte !
- Tu n'en sais rien.

Il se laissa glisser  sur le carrelage,  se recroquevilla sur lui même et fondit en larmes.
Andromeda se sentait désarmé devant le chagrin de son jeune cousin.
- Ils vont la punir, mais il ne la tueront pas.
- Tu n'en sais rien. On aurait du l'emmener avec nous.
Elle soupira.
- Tu sais bien que ce n'etait pas possible.

Dans les jours qui suivirent, Sirius ne quitta pas sa chambre. Il ne mangeait que du bout des dents. Si bien que Andromeda écrivit une lettre à Euphémia Potter, lui demandant si James pouvait leur rendre visite, ce à quoi elle répondit par la négative, expliquant qu'ils voyaient peu leur fils et ne voulaient pas se priver de sa présence, en revanche, elle serait ravie de recevoir Sirius, jusqu'alors fin de l'été.
Andromeda accepta, et conduisit Sirius chez son ami.

Retrouver James, permit  à Sirius de repousser ses inquiétudes pour Méredith au second plan.
La journée, il faisait bonne figure  et se prêtait aux facéties de James et de son père, mais la nuit, ses angoisses le rattrapait 
Il lisait le journal, redoutant d'y apprendre le décès accidentel de son amie.

Mais les jours passaient, et aucune nouvelle, bonne ou mauvaise  ne lui parvint.
Il se rendit sur le chemin de traverse avec James afin d'y acheter son matériel. Il avait retiré de l'argent dans le coffre des Black  à Gringott, et s'était racheté des vêtements.

Le jour de la rentrée arriva. Andromeda, jugeant qu'il demeurait sous sa responsabilité était venu le chercher, en compagnie de Ted.

Sirius cherchait Méredith, parmi les élèves nombreux, qui se massaient sur le quai. Mais il y avait trop de monde, pour l'identifier.

En revanche, il remarqua sa mère.
Walburga se tenait près de Régulus le regard plus glacial que jamais, le dos raide.

Sirius se tourna vers sa cousine, espérant qu'elle l'avait vu et l'éviterait, mais au lieu de ça, Andromeda se dirigea d'un pas assuré vers sa tante, entraînant Sirius dans son sillage.
- Chérie ? Tenta de l'arrêter Ted. Garde ton  calme.  Lui conseilla t'il.
- Je suis très calme. Lui assura t'elle.
- C'est bien ce qui m'inquiète soupira t'il.

Walburga aperçut sa nièce, et elle se raidit.
- Je suppose que tu es fière de toi ! S'exclama Walburga.
- Moi au moins j'ai de quoi l'être. Quelle genre de mère êtes-vous pour faire subir autant de souffrance à votre fils !
- Je n'ai pas de conseil d'éducation à recevoir de la part d'une traitre à son sang. Répliqua Walburga avec  une moue méprisante. Tu es la honte de la famille. Un sang de bourbe. Tu es  décidément tombée bien bas, ma pauvre fille.

La colère  d'Andromeda monta d'un cran. Elle giffla Walburga.
- Ne vous avisez plus jamais d'insulter mon mari. Granda t'elle.

Le quai grouillant de monde était bruyant, pourtant, Sirius eu l'impression que tous avait  entendu le claquement sec de la giffle. Le souffle court, il retint sa respiration, sous le choc. Jamais encore, il n'avait vu quelqu'un oser parler à sa mère sur ce ton  et moins encore lui lever la main dessus.
Walburga sortit sa baguette. Elle était livide.
- Comment oses tu !
- Et vous ? Renchérit Andromeda. Comment osez vous insulter mon mari ?
- Tu le regretteras. Assura Walburga, en rangeant sa baguette. Crois moi, je vengerais cet affront dans le sang..

Sirius blémit. Il savait que sa mère était capable  de tenir cette promesse.
- Essayez, répliqua  Andromeda. Mais à ce jeu   vous ne pouvez que perdre. Au revoir Sirius. Au moins, à Poudlard  tu seras  en sécurité.

Elle enroula son bras autour de celui de son mari, et tournant le dos à sa tante, elle quitta le quai.
Sirius n'avait  pas bougé, comme paralysé par la scène qui venait d'avoir  lieu.
- Je suppose que tu es fier de toi. Cracha Walburga.
Tout ça c'est de ta faute.
Sirius retint la réplique cinglante  qui lui venait aux lèvres, il haussa les épaules.
- Au revoir mère.
Il s'éloigna et rejoignit James qui l'observait avec inquiétude.

Une fois dans le train, il dut écouter les commentaires de ses amis, qui avaient assisté à la scène. Mais ses pensées allaient à Méredith. Ou était elle  ?
A bout d'inquiétude, il inventa une excuse, et quitta le compartiment.
Il suivit le couloir  et se retrouva face à son frère.
Celui ci était en compagnie de Nathan, et d'un autre garçon, que Sirius ne connaissait pas.
- Qu'est ce que tu veux ? Gronda Regulus, d'un ton hargneux.
- Je veux juste savoir si Mèry va bien.
- Ah oui ? Ça n'avait pourtant pas l'air de t'inquiéter quand tu t'enfuyais comme un lache  sans te préoccuper d'elle.
Les poings de Sirius se serrèrent. Son frère l'énervait, mais il s'exorta au calme.
- S'il te plaît Reg, j'ai besoin de savoir.

Regulus hésitait. Toute la colère qu'il ressentait envers son frère le poussait à éluder, mais l'accent de véritable inquiétude dans la voix de Sirius le convainquit.
- Elle va bien, elle est là dans le couloir, je l'ai vu.

Un immense soulagement, se peignit sur les traits de Sirius.
- Merci  dit il 
Et il regagna son compartiment, le coeur léger.

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