22 Une punition exemplaire.
Sirius était soulagé de retourner à Poudlard, et de s'en être tirée à si bon compte.
Il retrouva James, Remus et Peter dans leur wagon.
James, parlait avec enthousiasme de ses vacances.
Sirius répondit evasivement à la question inévitable sur ses propres vacances.
A présent qu'ils étaient de retour, James, Sirius et Peter reprirent leurs essais, pour devenir Animagus.
Malheureusement, ils n'eurent pas plus de succès que l'année précédente. Ils maîtrisait la façon de bloquer la feuille de mandragore sous le palais, pendant un mois, malheureusement, ils n'avaient aucun pouvoir sur le temps. Et les nuages leur otèrent toute chance de réussite.
Ils travaillèrent également sur la carte de Poudlard.
Entre les cours, les devoirs, leurs farces, les punitions qui s'ensuivaient, le temps passait très vite.
James harcelait toujours Lily Evans, mais bien qu'il fréquenta d'autres filles, il commençait à s'intéresser à elle pour d'autres raisons que son amitié pour Severus Rogue.
Parfois, il s'en prenait aussi à Méredith, mais comme pour Lily, celle ci l'expédia à plusieurs reprises à l'infirmerie.
Méredith était en butte avec les autres élèves. Elle devenait très agressive. Son sortilège de prédilection, était de supprimer la bouche de ses détracteurs, mais il lui arrivait aussi d'utiliser des sortilèges plus offensifs.
Tout comme la bande à Potter, elle accumulait les punitions. Les Serdaigle lui en voulaient en raison des points que ses retenues leur faisaient perdre. Mais l'adolescente s'en moquait, et ceux qui osaient s'en prendre à elle, verbalement ou physiquement, le regrettaient amèrement.
Aymerick tentait de canaliser sa colère, tout en l'aidant à contrôler son pouvoir de Legillimens.
Regulus et Nathan, profitaient de chaque moment où ils étaient seuls, pour s'embrasser, et se carresser.
L'année passa à la vitesse de l'éclair.
Les vacances de fin d'années arrivèrent trop vite, pour Sirius qui redoutait son retour.
Son père avait coutume de l'ignorer, mais ce n'était pas le cas de sa mère. Walburga lui avait promis des représailles et elle n'était pas du genre à prononcer des menaces en l'air.
De fait, à peine eut il franchi le seuil, qu'il se trouva face à sa mère.
Walburga posa sur son fils aîné un regard sans complaisance.
- Bonjour mère.
- Bonjour Sirius. Regulus, monte dans ta chambre, je dois parler à ton frère.
Regulus obtempera un sourire satisfait aux lèvres.
Une fois à l'étage, il resta à porté de voix, il ne voulait pas perdre une miette de l'humiliation de son frère.
Dès que son fils cadet eut disparu, Walburga fusilla du regard son aîné.
- Bien, à nous. Je ne te répéterais pas à quel point tu me déçois, parce que je pense que cela te réjouit beaucoup trop. Mais j'ai eu tout le temps de penser à ce que je devais faire de toi.
Les punitions ne servent à rien avec toi. Alors puisque je n'arrive pas à t'inculquer les valeurs de ta famille, quelqu'un d'autre s'en chargera.
Sirius fronça les sourcils.
Ou voulait elle en venir ? Quelqu'un d'autre ? Mais qui ?
- Ta cousine Bellatrix s'est proposée de t'accueillir pendant les vacances. Elle est convaincue de pouvoir je cite te mater et te remettre dans le droit chemin. Je lui ai donc donné carte blanche. Sa seule interdiction, est de te tuer ou te mutiler. Pour le reste...Et bien...Je m'en remets à elle. Tu viendras avec nous dans le Kent, mais tu resteras au Manoir Lestrange.
Tu peux monter dans ta chambre, maintenant. Mais ne sois pas en retard pour le dîner.
Sirius blémit, mais ne dit rien. Protester, se plaindre, lui aurait fait trop plaisir, et n'aurait servi à rien.
Il monta dans sa chambre, et croisa Regulus à l'étage.
-Wouah, tout un été avec ta cousine préférée, qu'elle chance. S'exclama Regulus, moqueur.
- Tu veux ma place ?
- Oh non, je te la laisse volontiers.
- Crétin !
- Abrutis.
Sirius se jetta sur lui. Ils roulèrent au sol, et enchaînèrent les coups, jusqu'à ce que Kreattur intervienne et les sépare.
Ils se relèvèrent et s'adressèrent un regard furieux.
Mais Sirius gagna sa chambre et claqua sa porte au nez de l'elfe.
Allongé sur son lit, les bras sous la tête, Sirius, songea à l'été qu'il allait passer. Dire qu'il redoutait de se retrouver sous la coupe de sa cousine, était peu dire. Dans, le secret de ses pensées, et s'il était honnête avec lui même, il devait reconnaître qu'il avait peur. Mais pour rien au monde il ne l'aurait avoué.
Regulus se réjouissait de la situation. Mais s'il avait hâte de voir son frère se faire malmener, il n'avait pas très envie de le voir si près de Méredith.
Durant le dîner, Orion ne cessa de provoquer Sirius. Mais celui ci, demeura silencieux.
Il avait hâte que le repas s'achève, pour retourner dans sa chambre.
Le lendemain matin, toute la famille eťait prête à quitter Londres.
Tout le monde sauf Sirius.
Il n'était pas paru au petit déjeuner. Il avait chassé Kreattur qui était venu le chercher à trois reprises, prétextant qu'il n'avait pas faim. Curieusement, Walburga ne s'en était pas formalisé.
- Il a peur. Avait commenté Orion. C'est facile,de jouer les bravaches avec sa famille, mais affronter Bellatrix, c'est une autre affaire.
Oui, Sirius avait peur. Et il tentait de retarder le plus possible la confrontation avec sa cousine.
Cela ne pouvait durer indéfiniment et lorsque la voix d'Orion tonna qu'il avait cinq minutes pour descendre, il obtempera, la mort dans l'âme.
Ils empruntèrent la cheminée et apparurent dans le salon du manoir Black, Sirius en tête.
- Alors le voilà, le rebel ! S'exclama Cygnus. Ma fille a hâte de te recevoir. J'ai cru comprendre qu'elle avait tout un programme pour toi. Tu ne vas pas voir le temps passe.
- Oh, tant mieux. S'exclama Sirius. J'ai hâte moi aussi.
Cygnus sourit.
- Je n'en doute pas.
Bellatrix arriva, au moment où toute la famille eťait réunie.
Après avoir salué ses parents, son oncle et sa tante. Elle se tourna vers Sirius, un sourire mauvais aux lèvres.
- Alors ? Il paraît que tu es un petit dur ? Que personne ne peut venir à bout de ton sale caractère ? Tu aimes nous défier ? Ça tombe bien, lui murmura t'elle, j'aime les défis. Tu crois que tu seras de taille à me résister sirichou ?
Ce dernier déglutit, mais plongea son regard dans celui de sa cousine.
- Et toi ? Demanda t'il, tu crois que tu es de taille à me briser ?
Un sourire cruel étira les lèvres de Bellatrix.
- Je ne le crois pas, je le sais.
Puis plus fort,
- prend ta valise, on y va.
Sirius attrappa sa valise, et la suivit dans la cheminée, la mort dans l'âme.
Ils apparurent dans le salon du manoir Lestrange. Sirius jeta,un coup d'oeil aux alentours, il espérait y voir Méredith, mais elle n'était pas là.
Rodolphus jouait aux échecs sorcier avec son père.
Tous deux se tournèrent vers les arrivant.
- Ah, voilà notre invité. S'exclama Robustus.
Rodolphus le fixa, de son regard insondable.
- Bien bien, dit il, d'une voix trainante. Je pense qu'il est temps de montrer ses quartiers à ce jeune homme.
- ça veut dire qu'il faut déménager la locataire. Ricanna Rabastan, qui venait d'arriver.
- Ah oui, répliqua Bellatrix. Je l'avais oublié celle là. Rod ? Tu veux bien t'en charger ?
Rodolphus soupira.
- D'accord, allons y.
Il se leva avec nonchalance, et passa devant eux.
Bellatrix poussa Sirius.
- Avance. Ah et avant que, j'oublie. Ta baguette.
Sirius poussa un soupir et lui tendit sa baguette.
Elle lui pinça la joue.
- Et Bein voilà quand tu veux. Tu es un brave garçon.
Sirius la repoussa.
- C'est ça, fait le fier. Ça ne durera pas.
Ils descendirent un escalier de pierre et se retrouvèrent au sous sol.
Sirius retint un cri.
Méredith était assise sur un petit lit en fer, dans une cellule.
Elle se redressa à leur arrivée et fronça les sourcils en apercevant Sirius.
- C'est ton jour de chance, frangine. On a besoin de ta chambre.
Méredith lui adressa un regard froid.
- Qu'est ce qu'il fait la ?
- Ah, oui, c'est vrai, tu n'es pas au courant. Répondit Méredith. Sa mère nous l'a confie, pour qu'on le dresse.
Sirius baissa la tête.
- Ah. Ok. Répondit Méredith.
Son coeur battait la chamade. Elle était inquiète pour lui.
- Bon, voilà ta chambre. Expliqua Bellatrix en poussant Sirius à l'intérieur j'espère que tu la trouveras assez confortable pour toi.
Sirius soupira, et entra dans la cellule.
Il se retourna et croisa le regard de Méredith.
Elle lut dans ses pensées, sa peur, sa colère, mais aussi ses regrets la concernant, et combien il était désolé pour elle.
Elle détourna le regard, géné.
- Bon, prends tes aises, je reviendrais te voir plus tard.
Avance toi ! Dit encore Bellatrix en poussant Méredith dans l'escalier.
Lorsqu'ils eurent disparu, Sirius poussa un soupir et observa sa prison.
Elle était équipé du lit, et d'un seau, nauséabond.
Il plissa les narines. Le seau était plein d'urine
La couverture avait connu des jours meilleurs, elle était humide, mais l'odeur de Méredith flottait dans l'espace exigu.
Il s'allongea sur le lit, dans sa position préférée, les bras repliés sur sa tête, et ferma les yeux. Il songea à James, à ce qu'il pouvait bien faire à présent. Un instant, le visage,rieur de son ami lui apparut. Il était si net, qu'un bref instant, il le crut présent, mais,l'image s'effaça et le visage de Méredith apparut.
- Sirius ! Sirius tu m'entends ?
Il crut que l'image lui parlait.
- Hey ! Tu m'entends ?
Puis il ouvrit les yeux en poussant un petit cri de,douleur😶 lorsqu'un minuscule cailloux lui heurta, la tête
Il se redressa et chercha d'où il provenait. Il aperçut alors la fenêtre, au dessus, de lui
- Mery ? C'est toi ?
- Qui veux tu que ce soit ?
- Mais...tu vas bien ? Ils ne t'ont pas fait de mal ?
Elle soupira.
- Parce que tu t'en soucies ?
- Bien Sûr !
- Ce n'est pourtant pas l'impression que tu donnes.
- Je suis désolé.
Il était sincère, elle le sentait bien, mais elle lui en voulait toujours.
- Ne dis pas des choses que tu ne penses pas.
- Si je le pense. Je t'assure
C'est juste que c'est compliqué.
- Ouais, je la connais ta complication, elle s'appelle bande de crétins
- Tu comprends pas...
- Oh si je comprends. Je ne fais pas bien dans le décors. Le populaire Sirius,Black ne peut pas fréquenter L'étrange Lestrange, Ce serait trop la honte.
- Je non, c'est pas ça.
- C'est quoi alors ?
Il soupira ce n'était pas facile, d'expliquer ce qu'il avait lui même du mal à comprendre lui même.
Il avait un pied dans deux univers. Celui de sa famille qu'il haïssait plus que tout et dont Metedith, hélas, faisait parti, et Poudlard dans lequel il y avait James, et Remus et Peter. Il ne voulait pas mélanger ces deux univers. A Poudlard, il était lui même. Léger, détendu, insouciant, heureux et il redoutait de faire entrer son monde familial, dans cette bulle de bonheur. Ses amis en savait déjà beaucoup trop sur ma façon dont sa famille le traitait.
Méredith surprit ses pensées, et cela lui fit mal, d'être enfermée dans le monde cruel de leur enfance. Elle aurait voulu faire partie de sa bulle. Qu'il lui fasse profiter un peu de son bonheur. Car pour elle, il n'y avait pas de bon univers.
- On vient, dit elle, en essuyant une larme d'un revers de main rageur.
Je reviendrais plus tard.
Le silence retomba dans la prison de Sirius. Sur le mur, près de la tête de lit,
Une inscription grossière, taillée à la prière indiquait
"Moi, Meredith Lestrange, déclare haïr ma famille de tout mon être ! "
Il sourit en imaginant la jeune fille à genoux sur le lit, graver péniblement ces quelques mots.
Il se mit en quête d'une pierre et en fit de même
La tâche n'était pas aisée.
Mais néanmoins il parvint à écrire
"Sirius Black emmerde sa famille de taré. Allez tous vous faire pendre !"
L'été allait être long.
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