19 le sortilege d'Azzazel
James se tourna vers Peter. Tu es prêt ?
Ce dernier hocha la tête.
Bien sûr, il ne l'avouerait pas, mais il aurait aimé être duspensé de cette corvée.
- Soyez prudent ! Leur intima Sirius. J''aurai aimé venir avec toi.
James lui sourit.
- Tout va bien se passer, t'inquiète, on va te débarrasser de cette cochonnerie.
Ils quittèrent la salle commune de Gryffondor, et s'envelopèrent sous la cape d'invisibilité de James.
Peter n'avançait pas assez vite, et cela exaspérait James. Pour rester cacher par la cape, il devait régler son allure sur celle de son ami.
- Dépêche toi un peu.
- Je fais ce que je peux.
Ils venaient d'arriver devant la porte du professeur Slughorn, lorsqu'un miaulement retentit près d'eux.
La chatte de Rusard, le concierge, se tenait en face d'eux.
Ils s'immobilisèrent aussitôt.
- Tu crois qu'elle nous voit ? Murmura Peter.
- Je crois pas.
- On va pas rester là toute la nuit !
- On entre.
- Elle va voir les étincelles.
Au même moment, Rusard arriva.
- Tu as vu quelque chose ? Encore ces sales gamins, je parie. Ou sont ils hein ? Montre moi.
James et Peter retenaient leur respiration.
Le regard du concierge se posa sur eux, et pendant une fraction de seconde, James eut l'impression que Rusard les voyait.
- Il n'y a rien. Tu as du entendre un rat. Allez viens, il y a beaucoup de couloirs à explorer.
Ils s'éloignèrent et Peter poussa un gros soupir de soulagement.
- J'ai failli faire dans mon froc.
James pouffa.
- Ça va, c'est que Rusard.
- Ouais mais si on s'était fait choper, on aurait été renvoyer, et mon père m'aurait tué !
James leva les yeux au ciel.
- On se fera pas prendre.
Peter ne répondit pas, mais il n'en pensait pas moins. James et Sirius passaient leur temps à prendre des risques, sans se soucier des conséquences, mais lui savait ce qui se passerait, s'il se faisait renvoyer,
se serait l'enfer, chez lui. Il préférait ne pas y penser.
La porte du bureau du professeur Slughorn était verrouillée. Mais James utilisa le sortilège d'alohomera et la porte s'ouvrit.
Ils entrèrent, fermèrent la porte et retirèrent la cape.
Puis muni chaqu'un de la liste des ingrédients, ils fouillèrent parmi la réserve.
- Ça y est, on a tout. S'exclama James.
- Il y en a trop !
- J'ai tout pris en plusieurs exemplaires, au cas où on y arriverait pas.
- Mais... Que se passera t'il si on y arrive pas ?
- On recommencera.
- Mais, c'est pas dangereux ?
- Si, bien sûr, mais que serait la vie sans un peu de danger ?
Peter ne répondit pas mais il se serait bien passer d'affronter tous ses dangers.
Ils regagnèrent la chambre.
- Ça y est on a tout. S'exclama James.
- Vous avez pris beaucoup de risques. Fit remarquer Sirius
- C'est normal. Assura James. Tu en aurais fait autant pour nous.
- Bien sûr !
Le lendemain matin ils entrèrent dans la salle sur demande avec les ingrédients.
James s'entraîna à jeter le sortilège qui devait libérer Sirius du sceau d'Azzazel.
C'était un sortilège complexe.
Au bout de quelques heures, il renonça.
- J'ai besoin d'une pause.
- On devrait peut être pas insister. Proposa Peter
- Bien sûr que si. J'ai juste besoin d'une pause.
Ils quittèrent la salle sur demande.
Depuis qu'il avait surpris Regulus avec Méredith, Sirius ne pensait qu'au goût que devait avoir les lèvres de l'adolescente.
Il rêvait de l'embrasser, de toucher sa peau, qu'il imaginait chaude et douce. Ça tournait presque à l'obsession.
Mais Mèredith était inaccessible, il devait l'oublier, et il ne connaissait qu'un moyen pour cela, trouver une autre fille.
Il n'avait que l'embarras du choix.
Elles étaient nombreuses, à papillonner autour des quatre garçons. Ils avaient gagné en popularité, grâce à leurs farces, leur insolence et leur irrespect du règlement. De plus, ils étaient dans l'équipe de Quidditch, et les Lions avaient remportés la coupe l'année précédente. Et de nombreuses filles n'esperait qu'une chose, sortir avec l'un d'eux.
En quittant la salle sur demande, il aperçut Laurelay Maccaffray.
Elle était à Gryffondor, blonde des yeux bleux très clair, assurément une très jolie fille.
Jusque là, il n'avait pas prête attention à elle, mais tandis qu'elle marchait, dans sa direction, il observa la démarche souple de la jeune fille. Ses longues jambes fines et galbées, et remonta le long de sa taille, sa poitrine déjà généreuse, et son visage, ses lèvres pleines, et une envie folle de poser ses lèvres sur les siennes, le saisit.
Mu par une impulsion subite, il s'avança à sa rencontre.
- Salut.
Elle lui sourit.
- Salut Black.
- Sirius. Appelle moi Sirius.
Il lui offrit un sourire charmeur.
Il agissait d'instinct, sans calcul, mais avec une aisance et une certaine nonchalance.
Elle hocha la tête.
- D'accord.
- On va à Pré au Lard cet après midi. Ça, te dirait d'y aller avec moi ?
- Tu n'y vas pas avec tes potes ?
- Si, mais, si tu viens, je prefere rester avec toi.
Elle lui adressa un regard suspicieux.
- Et que me vaut cet intérêt soudain ?
- Ce n'est pas si soudain, ça fait un moment que j'ai envie de te proposer de faire un truc avec moi.
- Dans ce cas, je veux bien.
Ils se tenaient très près l'un de l'autre. Il pouvait sentir son souffle sur sa joue. Ils se souriaient
Méredith venait de déboucher dans le couloir, lorsqu'elle les aperçut.
Ce n'était pas la première fois qu'elle se trouvait dans cette situation.
Obligée de voir Sirius embrasser une autre fille, alors qu'elle rêvait d'être celle qu'il enlaçait, et couvait du regard.
Elle ressentit la douleur familière, dans son coeur, comme un coup de couteau.
Elle ferma les yeux, reprit contenance, et passa devant eux, la tête haute, le regard fier.
Sirius l'aperçut à son tour. Un bref instant, il se sentit gêné, puis, sa fierté reprit le dessus
Il se pencha encore d'avantage sur les lèvres de Laurelay, et l'embrassa. Il ferma les yeux, et les quelques minutes que dura le baiser, il songea que c'était Méredith qu'il embrassait.
A partir de cet instant, il s'afficha avec Laurelay, partout.
Le lendemain matin, ils retournèrent dans lz salle sur demande et James reprit ses essais de sortilège.
Remus, aidé de Sirius, fabriquèrent la potion.
La première prit une couleur goudron et dégagea une odeur nauséabonde, ils durent la jeter.
La seconde fit exploser le chaudron, éclaboussant sur eux, le contenu acide qui brûla leurs robes. Ils durent les retirer et se doucher.
Le troisième essais dégagea une fumée toxique, et ils durent évacuer la salle.
Ils y retournèrent l'après midi.
Peter, cependant, arriva près d'une demi heure après. Il s'était une fois de plus égaré.
- C'est les escaliers, leur dit il, essoufflé. Ils n'en font qu'à leur tête, et je crois qu'ils ne m'aiment pas.
James et Sirius éclatèrent de rire.
- Pourquoi tu n'as pas pris le passage secret ? Demanda James.
- Je l'ai pas trouvé. répondit il, penaud.
Les trois garçons levèrent les yeux au ciel.
-. Il te faudrait une carte. constata James.
- Ouais, renchérit Sirius. Avec l'emplacement de tous les passages secrets.
- Pourquoi pas ? Lança James ? On verra ça quand on aura réglé le problème de Sirius.
Ils reprirent leurs essais, mais n'eurent pas plus de succès.
Il leur fallu près d'une semaine, en travaillant à chaque temps libre chaque soir et chaque matin, pour enfin parvenir à réussir la bonne potion.
James pensait maîtriser le sortilège, aussi, le samedi suivant, ils tentèrent l'expérience.
Sirius retira sa chemise, et Remus enduisit la poitrine du jeune sorcier, avec la potion, qui en reposant une semaine, avait pris la forme d'une pâte verdâtre.
Sirius grimaça. L'enduit le brûlait atrocement.
Il se tendit, ferma les yeux, et se concentra sur une image heureuse, la douleur s'estompa
- Tu es prêt ?
Il ouvrit les yeux, et hocha la tête
James posa l'extrémité de sa baguette sur la pâte, et articula lentement l'incantation.
Une terrible douleur, aussi vive que lorsque sa mère lui avait apposé le sceau, le terrassa.
Il poussa un cri, et tomba à genoux.
Sa poitrine le brûlait atrocement.
Son coeur s'emballa, et semblait sur le point d'exploser. Les murs tournaient autour de lui,
Puis, un voile noir s'abattit sur ses yeux et il perdit connaissance.
Il revient à lui, quelques minutes plus tard. Avant d'ouvrir les yeux entendit les pleurs de Peter.
- Il est mort ! Disait il en sanglottant. On l'a tué ! On va aller à Azkaban.
Sirius ouvrit les yeux et saisit le soupire de soulagement de James, penché au dessus de lui.
- Ça va ! Dit il a la cantonade. Il est vivant.
Sirius ? Tu m'entends ? Ça va ?
Il avait du mal à rassembler ses esprits. Il entendait les voix de ses amis, comprenait ce qu'elles disaient, mais elles étaient lointaines, comme derrière un brouillard épaix.
Il se redressa et hocha lz tête.
- Putain, mec, tu nous as fait peur. S'exclama James, tandis que Remus rassurait Peter.
- Ouais, désolé.
- Alors ? S'enquit Remus. Ça a marché ?
Sirius se leva, les jambes flageolantes.
James le soutint.
- T'es sûr que ça va ?
Il hôcha la tête.
- Il n'y a qu'un moyen de le savoir, dit il. Il faut que je fasse quelque chose d'interdit.
- Tu devrais attendre d'être remis. Conseilla Remus.
- Non, ça va. Il faut qu'on sache.
- Bon on a le choix, que veux tu faire ? Demanda James.
On essaie la réserve de la bibliothèque ?
- Ok.
James les couvrit de la cape d'invisibilité, et ils se rendirent à la bibliothèque.
De nombreux élèves s'y trouvaient, attablés occupés à faire leurs devoirs.
Ils passèrent devant la bibliothécaire, et gagnèrent la réserve. James murmura un sortilège de déverrouillage et ils entrèrent.
A tout moment, Sirius s'attendait à ressentir la douleur, qui lui indiquerait que le sceau était toujours là, mais rien ne se produisit.
- Je crois que c'est bon. Admit il. Vous avez réussi.
- On a réussi.
La porte s'ouvrit brutalement, les faisant sursauter.
- Qu'est ce que vous faites là ? Rugit la bibliothécaire.
Ils se lancèrent un regard entendu.
- C'est de ma faute, lança James. On cherchait un livre sur les géants, pour un devoir, mais on a rien trouvé dans la bibliothèque, alors, on a pensé trouver ici.
- La réserve est interdite, vous le savez pertinemment. Comment êtes vous entré ?
- La porte était ouverte. Assura James.
- Vous irez expliqué tout ça au professeur Macgonagall.
James eut beau argumenter, elle ne céda pas et les conduisit auprès du professeur.
- Encore vous ? S'exclama cette dernière.
James répéta son histoire.
- Et vous pensez que je vais vous croire ?
- Je vous assure que c'est vrai Professeur.
- Hum, je vous engage à réfléchir à tout ça en nettoyant les graffitis de Peeves au deuxième étage, cet après midi.
Ils sortirent.
- On s'en tire plutôt bien. Admit James.
- Pour une fois qu'on était pas là pour lire un livre interdit. Soupira Peter.
Ils rirent et regagnèrent leur salle commune.
Ce soir là, allongé sur son lit, Sirius mesura le risque que ses amis avaient pris, pour lui.
Plus que jamais, il sentait peser sur lui, le poids de l'amitié, un poids léger léger et doux, un lien solide sur lequel il pourrait s'appuyer quoiqu'il arrive.
Il sourit béatement, en y pensant. Il ne se sentait plus seul.
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