15 L'humiliation de Meredith
Ce chapitre traite du ressenti d'un personnage face à la découverte de son homosexualité. Je tiens des propos qui pourraient être choquant, je précise, que je ne suis pas homophobe, bien au contraire, j'essaie juste de me mettre à la place du personnage.
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Malheureusement, leurs essais se soldèrent par des échecs successifs.
Deux mois de suite, le temps fut trop nuageux, en avril, le professeur Courave, les surpris dans la serre, ils furent punis, mais,ne purent recueillir les,feuilles de mandragore, ils durent renoncer pour cette année.
Une fois de plus, ils fêtèrent leur victoire sur les Serpentard. La coupe des quatre maison leur revenait, grâce à la coupe de Quidditch qu'ils avaient une fois de plus remporté brillamment, faisant oublier les points qu'ils avaient fait perdre à leur équipe.
Les examens étaient terminés, et ils allaient rentré chez eux
Si James était enthousiasme à l'idée de retrouver ses parents, ce n'était pas le cas de Sirius.
Il avait reçu pas moins de six beuglantes, ces derniers mois. La colère de Walburga ne s'apaiserait pas de sitôt.
Sans compter qu'il n'avait aucune envie d'aller au Manoir Black.
A présent que Meredith ne lui adressait pas la parole, que la brouille entre son frère et lui était consommée, et en l'essence de Andromeda le manoir lui était hostile.
Il détestait sa famille, et n'avait plus personne, avec qui partager des moments agréables.
- Tu viendras chez moi, au mois d'août proposa James.
Sirius soupira.
- Je doute qu'elle accepte.
- Bein on verra, si ma mère lui propose, elle n'osera peut être pas dire non.
- Ouais, peut être.
Depuis son retour de vacances, Méredith passait beaucoup de temps dans,la tour d'astronomie. Il lui arrivait même de s'y endormir.
Elle continuait ses entraînements avec l'aide d'Aymerick, mais à présent, ils se battaient dans la salle sur demande.
Elle affinait ses techniques, travaillait sa rapidité et sa souplesse, et maîtrisait sa précision, et des sortilèges, extrêmement complexe pour une troisième année. Mais surtout, il l'aidait à développer ses pouvoirs de Legillimens.
Isoler une pensée, parmi toutes les autres, fermer son esprit, pour ne plus entendre les pensées, ou on contraire, les analyser toutes, pour y puiser des informations. Entrer dans la tête d'une personne et contrôler sin esprit.
Cet apprentissage était épuisant et la laissait à bout de force. Souvent un violent mal de tête, la forçait à s'arrêter.
Ce jour là, elle revenait d'un entraînement particulièrement épuisant, et une violente migraine lui vrillait la tête.
Elle avait hâte de se retrouver au calme, et au frais. Elle était en nage.
Elle marchait d'un pas rapide et heurta de plein fouet un groupe de filles de Serpentard.
Amelia Parkinson fut déséquilibrée, et tomba lourdement par terre.
- Putain ! Tu peux pas regarder ou tu marches ?
Méredith se serait peut être excusée, si les trois amies de Amelia, ne s'étaient esclaffée.
- Bein alors L' étrange, tu as besoin de lunettes ?
- Tu veux un sortilège de vision ?
- Ou tu cours comme ça ? Tu t'es pris un râteau par ton deuxième année ?
Méredith sentit la colère l'envahir.
Elle relèva la tête, en tentant d'oublier les terribles élancements de sa boîte crânienne.
- Auscosy Maxima ! Gronda t'elle.
La bouches des quatre jeunes filles disparurent aussitôt.
Satisfaite, Méredith leur lança un regard noir.
- Et maintenant ? Vous avez quelque chose à ajouter ?
Elle s'éloigna, mais une lueur bleue l'atteignit dans le dos.
Elle s'effondra
Parterre ses jambes refusant de lui obéir.
Annabella Roswell venait de lui jeter un maléfice de jambencoton.
C'était un sort basique, mais privée de bouche, elle n'avait pu faire mieux.
Méredith se libéra du sort en quelques secondes. La migraine qui ne cessait d'augmenter ne lui permettait pas de lire les pensées de ses adversaires.
Cette attaque l'avait mise dans une rage folle.
Elle leva sa baguette
- Levicorpus !
Annabella se retrouva pendue par une cheville la tête en bas.
Tandis qu'elle s'agitait dans tous les sens, une voix claqua.
- Relâche là !
Elle se tourna vers le nouvel arrivant et soupira.
Lucius Malefoy, le préfet de Serpentard la menaçait de sa baguette.
- Avec plaisir ! Dit elle. Elle jeta le contre sort, et Annabella tomba lourdement par terre. Sa tête heurta durement les pavés.
Mais Meredith n'eut pas le temps de s'en réjouir.
Elle fut à son tour soulevée, et pendue par la cheville.
Sa baguette lui fut brutalement arrachée.
- Bien, tu fais moins la maligne ! Gronda Amelia, qui avait retrouvé sa bouche, grâce à l'intervention de Lucius.
- On n'a qu'à lui donner une bonne leçon ! Persillafla Annabella
Les autres approuvèrent, et Lucius entraina sa proie dans les cachots après lui avoir jeté un bloc langue, et un sort de désillusion, afin de la soustraire aux regards des professeurs
Il la faisait tournoyer, devant les Serpentard, hilares.
Regulus venait d'entrer dans sa salle commune, lorsqu'il assista impuissant au spectacle de son amie, huée et bousculée, par un Malefoy visiblement très satisfait.
Il serra les poings. Il brûlait d'envie de saisir sa baguette et de la libérer. Près de lui, Nathan posa sa main sur son bras.
- Fait pas ça lui dit il. C'est ce qu'ils veulent.
En effet, les regards de Rosier et sa bande se posèrent sur lui.
Il déglutit, et prit l'air indifférent.
Lucius fit tomber Méredith au sol. Sa tête cogna durement les pavés. Elle se redressa, et fixa le jeune homme d'un regard noir.
- Va te faire foutre, Malefoy !
- Mais quelle grossièreté, ! S'exclama t'il. Je vais te lever la bouche au savon.
Il lui jeta un sortilège infirmulé.
Aussitôt, elle ressentit un goût de glycérine. De la mousse sortit de sa bouche, qu'elle vomit, prise de haut le coeur.
- Attends, il n'y a qu'à lui faire un shampoing aussi. Renchérit Rosier.
Il fit léviter une poubelle, et en déversa le contenu sur la tête de Méredith.
Il ajouta un sortilège qui colla les détritus aux cheveux de la jeune sorcière.
- Bien assez rigole ! S'exclama Lucius, il est temps de nettoyer les ordures
Il lui jeta un immobilis, et tandis que le corps de Méredith se petrifiait, il lui jeta de nouveau un sort de désillusion, et la conduisit jusqu'au parc.
La, il retira le sort qui l'a cachait aux yeux de tous, la libéra de l'immobilisation, et la laissa tomber dans le lac.
Il faisait beau, et chaud. Les examens étaient terminés et la plupart des élèves était dans le parc.
Tous assistèrent médusés à la scène.
C'était le cas de Sirius et ses amis, stupéfiés
Sirius mourrait d'envie de voler au secours de Méredith.
Avant de la plonger dans l'eau, Malefoy s'amusait à la faire tournoyer de façon grotesque.
Méredith avait du mal à tenir sa robe noire de sorcière entre ses cuisses, afin de ne pas devoiler sa culotte.
Sirius serra les poings sur sa baguette, prêt à intervenir, mais Malefoy lâcha la jeune sorcière qui plongea la tête la première dans l'eau, sous les yeux de Regulus, impuissant.
Puis, Lucius se retourna, et regagna le château.
Méredith nagea jusqu'à la rive.
Jamais encore, elle ne s'etait sentit aussi humiliée.
Des larmes de rage, se mêlaient aux gouttes d'eau qui ruisselaient sur son visage.
Elle mourrait d'envie de s'enfuir, mais au lieu de ça, elle récupéra sa baguette que Lucius avait jeté dans l'herbe, et se sècha. Puis elle défit le sort, qui collait les détritus à ses cheveux, et redressant le buste, la tête droite, elle traversa le parc.
Elle ne parut pas au dîner.
Après avoir pris une douche, elle gagna la tour d'astronomie, et assise à même le sol, les jambes pendant dans le vide, la tête appuyée contre les barreaux du garde fou, les yeux fermés, elle tentait de reprendre le contrôle d'elle même.
Sa migraine s'était encore amplifiée.
Regulus avait ruminé da colère contre Lucius toute la journée.
A présent il était inquiet pour son amie, c'est pourquoi il décida de la rejoindre, sur qu'elle se trouvait dans la tour.
- Mèry ?
- Laisse moi Reg.
- Non.
Elle tourna vers lui un visage ravagé par les larmes et la douleur.
- Tu viens regarder les résultats de Malefoy ?
- Bien sûr que non !
- Pourtant t'as rien fait pour m'aider.
- Je voulais...Je t'assure que je voulais...mais..
- Ouais, tu voulais pas que tes amis te voient aider une traitresse. Répliqua t'elle, amère.
Il ne répondit pas, mais s'assit près d'elle.
- Je suis désolé, Mery.
- Pas tant que moi.
Il était hésitant, mais néanmoins, il tenta sa chance, et l'attira contre lui.
- Viens là.
Elle tenta de résister, mais la tentation était trop grande.
Elle se blottit contre lui.
Elle aurait voulu lui en vouloir, le frapper, mais elle n'y parvenait pas.
Il avait cet étrange pouvoir sur elle. Dans ses bras, elle se sentait bien, en sécurité.
Elle ferma les yeux, et se laissa aller.
Regulus sentait monter en lui des sensations étranges.
Contre lui, il sentait la chaleur de Méredith. L'odeur de sa peau, le parfum boisé de ses cheveux, qui lui chatouillaient le visage.
Il mourrait d'envie de l'embrasser.
Il se mordit la lèvre, et lui relèva doucement le visage.
Elle planta ses yeux bruns dans les siens.
Une fraction de seconde, ils se perdirent dans le regard l'un de l'autre.
Si elle n'avait pas été si fatiguée, elle aurait sûrement lu son intention, dans ses pensées, mais épuisée, elle en était incapable.
Alors prenant son silence pour un consentement, il baissa lentement la tête et déposa timidement ses lèvres, sur les siennes.
Surprise, elle entrouvrit les lèvres, et Regulus s'enhardit, il glissa sa langue dans la bouche de Méredith.
Elle le repoussa alors, brutalement
- NON ! Arrête !
Il recula
- Pardon !
- Qu'est ce qui te prend ? Tu as tout gâché !
- Je..
Il ne savait que dire, comment se comporter.
Elle se leva, tremblante de colère.
- Va t'en !
- Mais Mèry...
- Laisse moi !
Puis, ce fut la colère qui l'emporta
- Tu te plains d'être toute seule, mais tu fais tout ce qu'il faut pour ça ! Et puis, si c'était Sirius, qui t'embrassait, tu le repousserais pas ! Pourtant lui, il s'en fiche de toi ! Je l'ai vu au bord de l'étang, il a même pas bougé quand Malefoy t'a jeté à l'eau.
- Vous ne valez pas mieux l'un que l'autre ! Je suis mieux toute seule, de toute façon !
Elle dévala l'escalier en colimaçon, et se réfugia dans la salle sur demande.
Elle était furieuse, et troublée.
Elle donna libre cours à sa rage, et à sa frustration, puis, elle s'effondra dans un hamac, que la salle lui fournit
Repliée en position foetale, elle sanglotta, jusqu'à ce que son corps à bout de force, s'abandonne au sommeil.
Dans les jours qui suivirent, elle évita Regulus. Elle passait le plus clair de son temps chez Hagrid, ou au bord du lac, loin de la bande à Potter. Elle en voulait à Sirius de ne pas être intervenu pour l'aider, à Reg, de l'avoir embrassé, et par dessus tout, elle n'était pas pressée de rentrer.
C'était la dernière année de Narcissa Black, et de Lucius Malefoy, et ils se marieraient en juillet.
Les deux familles organiseraient un grand mariage, et chacun tenterait de surpasser l'autre, en grandeur et magnificence.
Évidemment les Lestrange seraient invités, et elle n'avait aucune envie d'y aller.
Elle aspirait à un été tranquille, le plus loin du manoir possible.
Elle n'en voulait plus à Regulus mais n'avait pas eu l'occasion de le lui dire. Il semblait la fuir.
Peut être que loin du château, de ses amis, il se joindrait à elle.
Ils oublieraient l'incident, et retrouveraient leur complicité.
Regulus était perturbé. Lorsqu'il s'était retrouvé dans la tour d'astronomie avec Méredith, il avait ressentit le besoin de l'embrasser, mais à vrai dire, aussi fugace qu'ait été ce baiser, il ne lui avait pas fait l'effet qu'il espérait.
Ce n'avait pas été désagréable, mais pas vraiment aussi fantastique qu'il l'avait imaginé.
Mais ce qui le perturbait, c'était surtout les pensées qu'il nourrissait pour Nathan.
Lorsque ses yeux se posaient sur les lèvres du garçon, il avait une furieuse envie de poser les siennes dessus, il rêvait de lui, la nuit, de sa peau contre la sienne, de ses mains sur le corps gracile du jeune sorcier, de son odeur, de sa chaleur.
Il avait honte de ses pensées anormales, contre nature.
Il ne pouvait pas, ne devait pas ressentir ce désir infâmant. Ses parents le tueraient, s'ils savaient.
Mais malgré tout, il ne pouvait pas les ignorer, il songeait à Rodolphus Lestrange, Marié, et pourtant homosexuel. Si lui y parvenait, alors peut être qu'il avait une chance d'y arriver aussi.
Il poussa un soupir. Au moins, il ne verrait pas Nathan, cet été, peut être qu'il finirait par oublier ce penchant honteux.
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