14 pour etre un Animagus
Méredith était furieuse. Qu'il l'ignore, était une chose, mais qu'il l'humilie en public, en était une autre.
Elle ne décolérait pas.
Aussi après le repas, elle gagna aussitôt la tour d'astronomie.
Elle faisait les cent pas, en marmonnant des imprécations contre la bande à Potter.
- Et Bein, t'as l'air remonté comme un retourneur de temps !
Méredith se retourna.
- Reg ? Qu'est ce que tu fais là ?
- Je t'ai vu venir ici, j'ai pensé que tu avais peut être besoin de compagnie.
- Tu n'as pas peur que tes copains te voient avec moi ?
Le ton était mordant mais elle était en colère.
- Non, et puis je m'en fiche.
Elle s'assit dos au mur et il en fit de même.
- Sirius n'aurait pas du te traiter comme ça.
Elle haussa les épaules.
- C'est un crétin, comme sa bande d'idiot.
- Ouais, renchérit Regulus. C'est à celui qui se montrera le plus bête.
Ils restèrent un long moment ainsi, critiquant Sirius et ses amis, plaisantant et riant, comme avant leur entrée à Poudlard.
Puis, lorsque épuisés, il commencèrent à bailler, ils quittèrent la tour, et regagnèrent leur dortoir respectif.
Le lendemain matin, Sirius dormait profondément, lorsqu'un jet d'eau glacé lui aspergea le visage.
Il se réveilla en sursaut, la main sur sa baguette et croisa le regard hilare de James.
D'un bond, il sauta du lit, et se rua sur lui.
Ils tombèrent lourdement par terre et lutterent un bon moment.
Remus soupira
- C'est pas un peu tôt, pour vous battre ?
- T'inquiète, répliqua Sirius, je flanque une trempe à James, il n'y en a pas pour longtemps
Peter et Remus s'adressèrent un regard entendu.
- On va déjeuner, vous nous rejoindrez quand vous en aurez marre. Renchérit Remus.
- Ou quand vous aurez trop faim.
Ils quittèrent la salle commune, tandis que James déséquilibrait Sirius, et se dégageait.
- Attends dit il, faut qu'on parle.
Sirius se redressa.
- Parler de quoi ?
- C'est la pleine lune ce soir, il nous faut les feuilles de mandragore.
- Hum, on ira ce soir, des que Rem sera parti. On prendra la cape.
James acquieça.
Après le repas du soir, Le professeur Macgonagall vint chercher Remus, c'était le signal du départ pour James et Sirius.
Empruntant l'un des passages secrets qu'ils avaient découvert l'année précédentes et munis de la cape d'invisibilité de James, ils se glissèrent à l'extérieur, et après s'être protéger les oreilles, ils saisirent trois feuilles de mandragore et regagnèrent leur dortoir.
Peter les attendait.
Ils placèrent la feuille sur leur palais, et James jeta le sortilège qui devait leur permettre de maintenir la feuille dans leur bouche.
Ce n'était pas évident, de parler et manger, avec une feuille collée au palais, néanmoins, grâce au sortilège de James celle ci ne bougea pas.
Remus, cependant, remarqua que quelque chose, dans leur comportement et dans leur façon de parler, n'était pas naturelle, mais James lui assura qu'il s'agissait d'un pari, et connaissant le goût de ses amis pour la provocation et les paris stupides, il n'insista pas.
Le mois, de janvier s'acheva.
Le château était recouvert de neige, et les Gryffondor ne cessaient de provoquer les autres maisons, dans des batailles de boules de neige.
Méredith, enveloppée dans son manteau, traversait le parc d'un pas vif, lorsqu'une boule de neige lui heurta l'arrière de la tête.
Elle se retourna vivement et croisa le regard hilare de James.
- Bien joué James ! S'exclama Peter, en plein dans le mille.
Méredith leur adressa un regard noir, et agita sa baguette.
Une bourrasque de neige s'abattit sur le petit groupe.
Un sourire narquois aux lèvres, elle poursuivit sa route vers la cabane de Hagrid.
- La vache ! S'exclama Peter, elle nous a pas loupé.
- Ouais, mais la prochaine fois, elle s'en sortira pas comme ça. Gronda James.
Le mois de février arrivait à son terme et avec lui la nouvelle pleine lune.
La semaine précédente, Sirius et James avaient profité de ce que Remus et Peter faisaient leurs devoirs, pour discuter de la suite.
Trouver une cuillère en argent, ne fut pas difficile.
James se rendit dans la cuisine du château, et un elfe enthousiaste fut trop heureux de lui en donner une, accompagnée d'un assortiment de gâteaux, tout juste sortis du four.
La suite, en revenche était plus délicate, et nécessitait de se rendre dans la forêt interdite, à l'aube.
Ils optèrent pour un samedi matin.
Lorsque Peter apprit qu'il devait retourner dans la forêt, il fut pris de panique.
Il fallut tout le talent de persuasion de,James, pour le convaincre d'y retourner.
Mais le problème principal de James, était la chrysalide du sphinx tête de mort.
- Rien que le nom, soupira Peter, ça fout la frousse.
Ni Sirius, ni Peter, ne savait ce que c'était.
- Un sphinx ? S'exclama Peter. C'est pas un animal préhistorique ?
- Si, répondit James, en adressant un regard entendu à Sirius.
- Bein, comment veux tu qu'on prenne une chrysamachin sur un animal disparu ?
- On va le faire apparaître.
- Quoi ? Mais.. C'est dangereux.
- Ouais, répondit James.
- Très, renchérit Sirius.
- Vous êtes dingues les gars, on peut pas relâcher un monstre comme ça à notre époque. Il va tous nous dévorer.
- C'est un risque qu'il faut courir, si on veut réussir.
- Et puis on le laissera pas se balader, on le renverra à son époque dès qu'on aura ce qu'on veut. Assura Sirius.
- Mais...vous savez faire ça ?
- Je crois. Répondit James.
- Vous croyez ? Vous n'êtes pas sûr ?
- On la jamais fait, répondit James, mais ça devrait pas être trop difficile.
- Et si vous n'y arrivez pas ? Sol nous dévore avant ? Gémit Peter, terrifié.
- On y arrivera sûrement. Affirma Sirius.
- Au pire, on en profitera pendant qu'il te dévorera. Railla James.
Les yeux écarquillés, Peter observait ses amis, cherchant à savoir s'ils plaisantaient ou non.
- On te charrie, Pète. Un sphinx n'est pas un animal préhistorique, c'est un animal mythique de la mythologie grecque. Reprit Sirius.
James et lui éclatèrent de rire, devant le soulagement qui se peignit sur le visage de leur ami.
- Ah ? Mais.. Comment on va trouver la chrysamachin d'un animal qui n'existe pas ?
- Bonne question. Admit Sirius.
- Faut aller à la bibliothèque. Conclut James.
Cette constatation posait un problème.
La semaine précédente, James et lui avait fait exploser une bombabouse dans la salle de la bibliothèque, et ils avaient été interdit à vie d'y remettre les pieds.
Ca n'arrêterait pas James.
Il utilisa tout son pouvoir de persuasion, pour pousser la bibliothécaire revêche, à les laisser passer, assurant qu'ils avaient un devoir, et qu'ils devaient impérativement effectuer des recherches.
De guerre lasse, elle finit par céder.
- Par où on commence ? Demanda Peter.
- S'il faut un morceau de cette bestiole, c'est qu'elle existe. Conclut James, on va chercher dans les animaux fantastiques.
Ils se séparèrent, et réunirent les livres des animaux fantastiques mais ils eurent beau chercher, ils ne trouvèrent aucune trace de Sphinx, ou de chrysalide.
- Enfin c'est insensé, s'exclama James, on doit bien le trouver quelque part ce Sphinx !
- Peut être dans les animaux préhistoriqued. Suggéra Sirius.
- Mouais, peut être répondit James sans conviction.
Ils eurent beau chercher, ils ne trouvèrent pas les renseignements qu'ils cherchaient. De guère lasse, ils cherchèrent parmi les animaux mythiques de l'Égypte.
Ils trouvèrent le Sphinx mais rien sur une chrysalide.
- Je sais même pas ce que c'est qu'une Chrysalide. S'exclama James.
- C'est un cocon. Répondit une voix féminine derrière eux.
Ils se retournèrent et rencontrèrent deux yeux vert émeraude, pétillants d'intellugence
- Un quoi ? Demanda James, trop préoccupé pour s'offusquer de l'intervention de Lily Evans.
- Un cocon espèce d'ignare.
- Et c'est quoi un cocon, Miss Je sais tout ?
- Un cocon est la matière dont s'entoure une chenille de papillon, avant de se métamorphoser.
James et Sirius s'adressèrent un regard de connivence.
- Un papillon ? Répéta James.
- Oui, répondit Lily. Mais sur quoi vous travaillez ? Demanda La jeune sorcière.
- Sur rien qui te concerne. Répliqua James, sèchement.
- Vous préparez encore un mauvais coup. Affirma t'elle d'un ton accusateur.
- Absolument pas. Répondit James. C'est un devoir de Slugh.
- On n'a pas de devoir comportant des chrysalide.
- C'est un devoir supplémentaire. Répondit Sirius.
- On a écopé d'une retenue. Renchérit James.
- Pourquoi ça ne me surprend pas ?
- Tout le monde ne peut pas être une miss parfaite. Répliqua,James.
- Je ne suis pas parfaite, répondit Lily, mais au moins je sais ce qu'est une chrysalide.
- C'est facile pour toi, tu es une née moldu.
- Être un sang pur, ne justifie pas l'ignorance ! Répliqua,t'elle.
Et sur ces mots, elle s'éloigna.
- Quelle pimbèche ! S'exclama James.
- En tout cas on sait qu'on cherche un papillon.
Ils se saisirent des livres sur les papillons, et ne tardèrent pas à trouver le Sphinx tête de mort.
Ils observèrent attentivement la photo de la chrysalide.
-On devrait en trouver dans la réserve de Slugh. Dit James.
- On ira ce soir. Confirma Sirius.
Le soir venu, James et Sirius enveloppés dans la cape d'invisibilité de James, se glissèrent dans la salle de classe du professeur Slughorn.
Le maître de potion avait une salle dans laquelle il conservait des ingrédients et des recettes de portions.
Elle était verrouillée, mais James parvint à l'ouvrir sans trop de difficultés.
Ils fouillèrent consciencieusement les étagères remplies de divers ingrédients.
James en profita pour récupérer quelques fioles de divers éléments pouvant lui servit pour ses farces.
- J'ai trouvé ! S'exclama Sirius.
Il brandissait triomphalement un bocal,contenant de nombreuses chrysalide du fameux papillon.
- Génial ! Répondit James avec enthousiasme.
Un miaulement strident retentit, près d'eux.
- Merde ! Le chat de Rusard.
- Stupéfixe le. Lui dit James.
Sirius, s'exécuta et ils se glissèrent sous la cape.
Le concierge surgit aussitôt.
- Tu as vu quelque chose ? Un de ces sales gamins ? Mais...qu'est ce que...qui a osé ? Ou êtes vous sales voyous ! Qu' avez vous fait à ma chatte ?
Sous la cape, James et Sirius se retenaient de rire à grand peine.
A plusieurs reprises, le concierge les frola, il manqua se saisir de la cape et les deux garçons rentrent leur respiration.
Finalement Rusard quitta la réserve, son chat immobile dans les bras.
- Ouf ! S'exclama James, j'ai bien cru qu'il allait nous coincer.
Ils regagnèrent leur dortoir, sous la cape.
Le samedi soir après un match qui se déroula dans des conditions climatiques extrêmement difficiles, contre Poufsouffle.
Les Gryffondor parvinrent à remporter le match, sous une pluie battante et organisèrent une fête dans leur salle commune.
Alors que l'aube naissait à peine, James se leva, et réveilla Sirius et Peter.
Ils s'habillèrent chaudement, et enveloppés sous la cape, ils se rendirent dans la forêt interdite, par un passage secret.
- Ou on va ? Demanda Peter, inquiet.
- Dans la clairière aux licornes. Répondit James.
- À pieds ? S'enquit Peter. C'est loin.
- C'est pour ça qu'on y va en volant. Répondit Sirius en sortant deux balais de sous son manteau.
- Euh, se serait plus prudent d'y aller à pied. Insista Peter.
- Tu montes derrière moi. Lui dit Sirius
Peter était soulagé de ne pas avoir à voler, mais il n'était pas très rassuré de devoir monter derrière Sirius.
- D'accord, dit il, mais..on n'est peut être pas obligé d'aller vite, hein.
Ils décolèrent sans répondre, et filèrent à travers la forêt.
Très vite, les deux garçons rivalisèrent de vitesse et d'adresse. Peter la tête enfouit dans le manteau de Sirius, fermait les yeux terrorisé.
Ils s'arrêtèrent enfin, au vif soulagement de Peter.
Ils descendirent lentement, jusqu'au ruisseau que le piétinement des licornes avait libèrè de l'emprise de la grotte.
Caché sous la cape pour ne pas effrayer les animaux qui broutaient paisiblement, ils entrèrent dans la caverne dans laquelle se regroupait le troupeau afin de recueillir la goutte de rosée, à l'entrée.
- Tu es sûr que personne n'est venu ici depuis sept jours ? Demanda Sirius à James.
- Oui. Le seul qui vient ici, c'est Hagrid, et je lui ai demandé s'il avait vu les licornes, dernièrement il m'a dit qu'il venait les voir tous les quinze jours, et qu'il les avait vu il y a une semaine.
- D'accord.
Ils s'aprêtaient à partir, lorsque Peter glissa dans la neige, et s'étala de tout son long.
Il poussa un juron, et les licornes, effrayées, s'enfuirent au galop, leurs sabots martelant le sol, malgré la neige.
L'étalon se dressa devant Peter allongé dans la neige et se cabra.
James et Sirius lancèrent des étincelles et la licorne s'enfuit.
- Merci les gars. Heureusement que vous étiez là.
Ils rentrèrent au château.
Ce soir là après que le professeur Mcgonagall ait emmené Remus, ils se glissèrent dehors afin de réunir les ingrédients sous le clair de lune.
Hélas, ce soir là, cette dernière était cachée par les nuages.
Déçus, les trois garçons retournèrent dans leur dortoir
- On recommencera le mois prochain. Dit James.
Peter ne répondit pas, mais il n'était pas partant pour réitérer l'expérience.
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