12 les vacances de Noel
Le lendemain matin de leur arrivée, Sirius fut tiré du sommeil par kreattur.
Le petit elfe le regardait d'un air mauvais, comme à son habitude.
- Votre mère vous demande, elle a reçu une lettre ce matin.
Sirius fronça les sourcils.
- Une lettre ? De Poudlard ?
- Ma maîtresse ne l'a pas précisé, elle a dit z Kreattur va chercher ce bon à rien de Sirius.
Ce dernier soupira, et se hâta de s'habiller et de descendre dans le petit salon.
Walburga l'y attendait.
- Entre Sirius.
- Bonjour mère.
- Bonjour, assieds toi. J'ai reçu une lettre d'une certaine madame Potter, ce matin, je crois savoir que son fils et toi êtes amis.
Sirius adressa à sa mère un regard surpris.
- Je oui, en effet
- Hum, au moins il s'agit d'un sang pur, c'est déjà ça. Certes nous ne partageons pas les même convictions, mais je suppose que c'est ce à quoi on doit s'attendre chez les Lions. Je constate que tes fréquentations ne sont pas aussi désespérantes que l'on pourrait le penser. Il y a peut être de l'espoir pour toi, après tout.
Sirius n'écoutait qu'à moitié. Tout son être était tendu vers cette lettre. Que pouvait bien vouloir madame Potter ?
- Dans cette lettre madame Potter souhaite t'inviter à passer quelques jours chez eux, à Godric's Hollow.
Le coeur de Sirius se mit à battre à grands coups sonores, ses oreilles bourdonnaient, tandis que son imagination s'envolait.
Passer les fêtes chez James ? Ce serait sans aucun doute les meilleures vacances de toute sa vie. Il imaginait déjà les jeux, auxquels il se livreraient tous les deux.
Il retint à grand peine in sourire. Il ne devait pas faire preuve de trop d'enthousiasme, sa mère refuserait de toute façon. Sa joie retomba d'un coup.
- Pourquoi devrais je accepter selon toi ?
Sirius déglutit. Trouver des arguments, vite.
- Mes résultats en sortilège ne sont pas aussi satisfaisant qu'ils pourraient l'être. James Potter est le meilleur élève de la classe, dans cette matière, il pourrait m'aider à m'améliorer. Je sais combien vous avez à coeur mon éducation.
Walburga dardait sur son fils, un regard scrutateur
- Me prendrais tu pour une imbécile ? Tu essaies de me faire croire que tu vas passer tes vacances à travailler tes sortilèges ?
- Et bien...Je suppose que l'on ne va pas faire que ça, bien sûr. Mais...les Potter sont des gens influents, mère, et je ne pense pas qu'il soit de notre intérêt de les vexer en refusant leur invitation.
Sirius n'etait pas peu fier de ses arguments, cependant, il ignorait si cela suffirait. Il loua James, qui lui avait longuement parlé de sa famille et de l'importance qu'ils avaient au ministère.
Walburga le fixait toujours, de ses yeux bruns, elle réfléchissait.
Sa première intention, avait été de refuser. Sirius ne méritait sûrement pas de passer des vacances chez un ami. Qui plus est un Gryffondor, fut il un sang pur. Mais il avait raison sur un point, les Potter étaient riches, et influents. Et il n'était pas dans l'intérêt des Black de les indisposer.
- Hum, je ne tiens pas à être tenue pour responsable de ton échec scolaire. Je t'autorise donc à y aller
Le coeur de Sirius fit in bond dans sa poitrine. Elle avait vraiment accepter ? Il n'avait pas rêvé ? Il lui aurait presque sauter au cou, ce qu'il s'abstint de faire, sachant qu'elle ne tolèrerait pas un tel débordement.
- Merci mére. Se contenta t'il de dire.
- Cependant, j'attends de toi une conduite exemplaire ! A la première incartade de ta part, tu rentres immédiatement à la maison.
- Je le tiendrais bien mère.
- Il va sans dire, que tu représente notre famille, notre réputation, alors tâche d'en être digne.
- Je le serais mère.
- Je te le conseille vivement. Si tu devais nous faire la moindre honte, tu le paierais très chère !
- Vous n'aurez pas à le regretter mère
- Je l'espère bien. Va déjeuner, je vais répondre à cette lettre.
Sirius ne se le fit pas dire deux fois.
Plein d'allégresse, il mangea son porridge, sans grimacer. Le coeur léger, il se prit à rêvasser à ses merveilleuses vacances, qu'il allait passer, loin de cette maison, de ces festivités qu'il détestait.
Il tacha cependant de rester neutre, et de ne pas montrer de sa joie.
Regulus entra dans la chambre, de son frère sans prendre la peine de frapper.
- Alors tu vas chez les Potter. Dit il d'un ton amèr.
- Ouep. Répondit Sirius.
Il était allongé sur son lit les bras repliés sous sa tête.
- Décidément, tu n'as aucune honte !
Sirius fronça les sourcils.
- De quoi parle tu au Juste ?
- Potter ? Vraiment ? Tu devrais être avec ta famille. C'est Noël.
- Je m'en fiche. Moi au moins je vais passer de bonnes vacances.
- Ouais, Bein moi aussi, puisque tu seras pas là pour les gâcher !
Et il quitta la chambre de Sirius, furieux.
Une fois dans sa chambre, Regulus fit violemment tomber une pile de livres de son bureau.
Puis, il s'assit sur son lit.
C'était tellement injuste ! Il n'aurait jamais cru que sa mère accepterait qu'il parte chez ce Potter.
D'un coup de baguette, il remit les livres en place et s'adossa au mur
Tandis que ses yeux accrochait la tapisserie en soie de sa chambre, une idée ramena un sourire sur ses lèvres.
Il allait décorer sa chambre.
La réponse des Potter arriva le lendemain.
Ils attendaient Sirius après le déjeuner.
Fou de joie, ce dernier se hâta de préparer sa valise.
Cependant, il s'efforça de rester calme, malgré l'excitation qui l'habitait.
Il n'était pas question de donner à sa mère une raison de le punir, e lui interdisant de partir à la dernière minute.
Malgré les provocations de Régulus, qui s'efforçait de le mettre en colère, il demeura impassible et resta dans sa chambre, le plus longtemps possible, afin de ne pas être tenté de le frapper.
Le déjeuner, cependant, fut un moment terrible de tension, augmenté par la présence de son père.
Orion dardait sur son fils un regard scrutateur.
- Alors comme ça, tu vas chez les Potter !
- Oui père.
- Je n'aime guère ce type. Il a un faible pour les moldus. Est ce que tu aimes les moldus Sirius ?
Sirius se mordit la lèvre.
Il n'avait rien contre les moldus ou les nés moldus, et enviait même certaines de leurs inventions, telles que les motos, par exemple. Mais il n'était pas question de le reconnaître devant ses parents, qui les méprisaient et attendaient de leurs enfants qu'ils en fassent autant.
- Bien sûr que non père. Répondit il, avec un aplomb qu'il était loin de ressentir. Les moldus sont des êtres insignifiants.
- Hum tâche de t'en souvenir, lorsque tu seras chez eux. N'oublie jamais que tu es un Black, ce nom comporte des responsabilités. Tu te dois de lui faire honneur.
J'attends de toi que tu te comporte de façon irréprochable, et en accord avec nos principes, et nos valeurs
- Oui père.
La conversation prit un nouveau tournant, et Orion, entama ses récriminations habituelles contre le laxisme du ministère, au grand soulagement de Sirius, qui se détendit imperceptiblement.
Puis il attendit sagement dans sa chambre l'heure du départ. Il bouillonnait d'impatience. Il tenta de lire mais renonça très vite, incapable de se concentrer.
Il fit les cent pas, et lorsque Kreattur apparut il sursauta violemment
- Si le maître est prêt Kreattur va le conduire chez ses amis.
Sirius eut un large sourire.
- Bien sûr que je suis prêt. Répliqua t'il, ravalant ses insultes habituelles, de peur que sa mère ne l'entende.
Ils prit sa valise d'une main, et après avoir embrassé sa mère d'un baiser sur la joue, il prit la main de l'elfe et ils transplanèrent devant la maison des Potter.
Méredith avait espèré énerver suffisemment ses frères et Bella pour rester au sous sol durant les vacances et ne pas avoir à supporter les festivités. Elle s'aperçut vite, qu'elle n'en aurait pas la possibilité. Ils semblaient tous très occupés.
Elle était de retour dans sa chambre, dés le lendemain. Tobby la libéra, et une fois douchée et changée, elle arpenta la vieille maison, plongée dans le silence.
Avec une joie non dissimulée, elle dévora son petit déjeuner, et se rendit dans le laboratoire.
Elle n'avait pas le droit d'y entrer, mais elle s'y introduisait chaque fois qu'elle le pouvait.
Elle y apprenait la magie noire. Les pentacles démoniaques, la magie du sang, et sacrificielle.
Elle travaillait seule, en s'aidant des nombreux grimoires, entreposés sur les étagères.
Elle était plutôt douée, d'ailleurs.
Depuis longtemps, les cris et gémissements des animaux blessés, ou agonisants ne la dérangeaient plus. Pas même les odeurs d'urine, de défecations, de sang, ou de mort, qui envahissaient l'endroit.
Elle n'aimait pas particulièrement ces formes de magies, et ne pensait pas les utiliser un jour, mais puisqu'elles existaient et parce que ses frères l'utilisaient elle se devait de les connaître, d'en percer tous les secrets, et d'en apprendre les contre sort.
Sa curiosité naturelle, sa défiance, envers sa famille, et son désir profond de les surpasser en tout, la poussait à l'imprudence, et la désobéissance.
Elle ne redoutait pas les châtiments qu'elle encourait si l'un d'eux la trouvait là. Que pourraient ils lui faire de plus, qu'ils ne lui avaient déjà fait ? Même si Rodolphus ne manquait pas d'imagination lorsqu'il s'agissait de la punir.
Elle haïssait Rabastan. C'était une brute épaisse, qui aimait cogner. Il se servait d'avantage de ses poings que de sa baguette, Bellatrix était prévisible, c'était toujours les même sortilèges, le Doloris en priorité, mais Rodolohus...Il aurait pu être à Serdaigle. Il en avait l'intelligence, mais pour le reste, c'était un serpent pur jus. Il en avait la ruse, et cette indifférence face aux moyens de parvenir à ses fins, peu importaient les dommage collatéraux.
Après le départ de son frère, Regulus se lança dans la décoration de sa chambre. Il commanda dans les magazines magiques une banderolle aux couleurs de Serpentard, et demanda à sa mère, la permission. De retapisser sa chambre en vert, ce qu'elle accepta avec enthousiasme.
Dès que cela fut fait, il peignit avec soin la devise des Black, " Toujours Purs" au dessus de son lit ainsi que leurs armoiries.
Il contempla son oeuvre avec une énorme satisfaction.
Lorsque Walburga entra à son tour dans la chambre de son fils, elle ne put qu'approuver la nouvelle décoration de la chambre de son fils cadet.
Émue, et fière, elle félicita son garçon.
Regulus, très fier, se rengorgea.
Cette fois, il était véritablement le premier, dans le coeur de sa mère.
Sirius n'avait plus aucune chance de le surpasser.
Dans les jours suivants, ils furent très occupés avec les festivités. Les réceptions chez les uns et les autres s'enchaînaient, Méredith et Regulus s'y croisèrent, lors de la première soirée, donnée par les Malefoy, mais il demeura distant. Désormais, il restait avec ses camarades de maison, qu'il retrouvait avec plaisir.
Plus seule que jamais, Méredith s'arrangea pour ne plus assister à ces réceptions.
Elle provoquait Bellatrix, ou Rabastan, ou même son père, chaque fois elle prenait une correction, qui la laissait inconsciente, dans la cellule du sous sol.
Mais peu importait, du moment qu'elle ne participait pas à ces rassemblements de serpents, qui la méprisaient et l'insultaient.
Oui, elle était différente, oui, elle ne partageait pas leurs idées stupides sur la supériorité du sang pur, et n'avait aucun apriori sur les nés moldus.
Personne d'un peu sensé ne pouvait honnêtement croire que l'on pouvait voler la magie.
Parfois, leur bêtise la laissait sans voix !
Ce qu'ils pouvaient être idiots !
A quelques reprises, elle croisa au Manoir, le mage noir, que tous semblaient redouter et admirer.
Elle le haïssait. Il ne lui inspirait que du mépris, mais lorsqu'il posait son regard glacial sur elle, et bien qu'elle soit incapable de lire en lui, elle sentait qu'il était dénué de toute morale.
Elle ne pouvait s'empêcher de frémir.
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