Le premier instant de satisfaction passé, Méredith se demanda ce qui lui était passé par le tête. Il y avait trop de monde  dans cette salle, et tous les regards convergeient sur elle.
Elle était nerveuse, et mal à l'aise.

Les pensées des autres élèves affluaient, jusqu'à elle.
- Mais qu'est ce qu'elle Crois la L' Étrange, qu'une robe va faire oublier qu'elle est dingue ?
- Elle s'est maquillée avec un pot de peinture ?
- Cette fille n'a aucune tenue !
- Ce mec, c'est pas un deuxième année ?
- Faut du courage pour oser sortir avec la folle dingue.

Les pensées des garçons, en revanche, étaient on ne peux plus admiratif.
- Et Bein, elle nous avait cache qu'elle pouvait être sociable.
- Si lui y est arrivé j'ai toutes mes chances.
- Comment il a fat pour qu'elle accepte de sortir avec lui ?
- Wouah, elle est canon quand même.
- Une bombe atomique cette fille !
- Il a une sacré chance ce mec.
- Moi, je lui relèverais bien sa robe à la Lestrange.

Méredith recevait ces pensées, et bouillonnait de rage.
- Détents toi et profite ! Lui conseilla Regulus.
- Tout le monde nous regarde.
- Ils sont jaloux. C'est tout. Tu es la plus belle fille de la soirée.
Elle rougit.
- Tu le penses vraiment ?
- Bien sûr, et tu danses mieux qu'eux.
Elle sourit.

Regulus était aussi nerveux qu'elle, mais pour rien au monde, il ne l'aurait laissé paraître.
La danse emporta leurs angoisses.

Ils dansèrent longtemps, comme s'ils redoutaient de s'arrêter, et de voir leur inquiétudes revenir à la charge.
Essoufflés, il durent faire une pause. Méredith gagna une chaise, près de l'entrée, tandis que Regulus allait chercher des boissons.

A leur arrivée, James s'était tourné vers Sirius.
- C'est pas ton frère avec la reine des glaces !
Sirius avait hoché la tête.
- Qu'est ce qu'elle fiche avec lui ? Ils se connaissent ?
- Apparemment. Avait répondu Sirius, laconiquement.
- Curieux.
Puis, son attention avait été détournée par l'arrivée de Lily Evans, accompagnée de Severus Rogue.
Le sang de James n'avait fait qu'un tour.
Il s'était rué sur le couple, entrainant  Sirius dans son sillage.
Ce dernier était soulagé que son ami cesse de d'intéresser à Méredith.

- Alors, Servilus, mais c'est qu'on a toujours cette vieille robe miteuse.
S'exclama James.
- Fiche le vamp Potter ! Gronda Lily.
- Dégage ! Renchérit Severus.
James fit mine de renifler.
- Pouah ! C'est toi qui sent les égouts ? Tu t'es roulé dans les ordures avant de venir ?
- Fichez nous la paix ! Gronda de nouveau Lily.
- Viens, Lily  ignore les, ils n'en valent pas la peine. A eux deux, ils ont la cervelle d'un troll.
- Mais c'est qu'il est drôle ! Renchérit James. Nous on aimerait bien t'ignorer, mais c'est impossible avec l'odeur que tu dégages.

Trop occupé à se moquer, ni l'un, ni l'autre  ne virent le saladier de sangria voler jusqu'à eux et se renverser sur la tête de James, éclaboussant Sirius au passage.

Le visage ruisselant de jus de fruit, James écumait de rage, tandis que le contenu du saladier, dégoulinait sur sa robe de cérémonie.
Tandis que ceux qui avaient assisté à la scène éclataient de rire, Sirius et lui regagnèrent leur dortoir pour se débarbouiller et se changer.

A leur retour, ils aperçurent Lily, seule.
Ils apprirent que Severus et elle s'étaient disputés. Severus reprochant à Lily  de toujours prendre sa défense, et de le traiter comme un faible, il avait quitté la soirée.
James en avait conçu une joie mauvaise.

Plus tard, il aperçut Méredith assise seule,
C'est le moment qu'il choisit pour l'aborder.
Sirius préféra continuer de danser, mais il dardait sur eux, un regard inquiet.

- Alors, lança James, la reine de glace a un coeur en fin de compte ?
- Te prendre un saladier de sangria ne t'a pas servi de leçon Potter ?
- Pourquoi tu comptes faire pareil ?
Méredith soupira.
- Va voir ailleurs si j'y suis 
- Un deuxième année ? C'est tout ce que tu as trouvé ? Si tu m'avais demandé, j'aurais étudié la question.
Méredith planta ses yeux bruns dans ceux de James, et lui adressa un regard si froid, si dur, qu'il en frémit malgré lui.
- Tu sais quand je sortirais avec toi Potter ? Quand il gélera en enfer.
Elle se leva et s'aprêtait à s'éloigner.
- T'as ensorcelé ton cavalier L'étrange ? Parce que je vois pas comment un garçon sain d'esprit pourrait sortir avec une folle comme toi, sans ça.

Méredith lui tournait déjà le dos. Elle s'arrêta net.
La colère déformait ses traits. Elle serra les poings, et  pivota lentement sur elle même.
Lorsqu'elle le fixa de nouveau, ses yeux était une fente  dans laquelle perçaient des éclairs de rage.

Elle saisit sa baguette et avant qu'il ait pu réaliser ce qu'elle faisait, elle lui jeta un crachelimace.
Lorsqu'il voulut lui lancer un nouveau pique, il se plia en deux, le visage écarlate, comme s'il étouffait.
Sirius vola aussitôt à son secours.
A genoux, James recracha  une énorme limace gluante.

Tandis que Sirius soutenait son ami et l'accompagnait à l'infirmerie, Méredith quitta la salle de bal.

Elle étouffait dans cette salle. Elle eut une pensée, pour Regulus, mais son envie de fuir fut la plus forte. Elle courut jusqu'à la tour d'astronomie. Et monta les marches aussi vite qu'elle le pouvait. Arcboutée sur la balustrade,  haletante, elle aspira une grande bouffée d'air.

Elle n'aurait pas du aller à cette soirée, elle savait depuis le début  que c'était idiot, elle n'était pas à sa place, au milieu des autres.
Elle défit sa coiffure  et laissa ses cheveux retomber librement sur son dos et ses épaules.
Là, c'était beaucoup mieux comme ça.
Elle n'était pas une de ces poupées sophistiquées et superficielles.
Satisfaite, elle sourit enfin. Au moins, elle avait essayé.

Regulus avait longtemps hésité. Il avait été à deux doigts de dire à Méredith qu'il n'irait pas au bal.
Nathan lui avait reproché d'avoir invité Méredith.
- C'est une traîtresse ! Avait il dit. Tu vas t'attirer des ennuis avec les autres.
Regulus le savait, il avait pris un gros risque.

Mais il s'agissait de Mery.
Personne ne pouvait comprendre le lien qui les unissait tous les deux.
Lui même n'était pas sûr de comprendre ce qu'il ressentait. Il était bien, avec elle. Elle le faisait rire, et il aimait être avec elle. Il savait qu'elle ne sortirait pas avec lui, elle aimait toujours Sirius  en dépit de ce qu'il lui faisait subir.
- On ne cesse pas d'aimer parce c'est ce qu'il faut faire. Lui avait elle dit.
Il n'attendait rien d'elle, en dehors de son amitié.

Cependant, lorsqu'il l'avait vu descendre l'escalier, son coeur avait raté un battement.
Elle était tellement belle !
Et puis, la tête de Sirius valait largement les ennuis que cette folie engendrerait.

Il l'avait quitté pour aller chercher à boire, et s'aprêtait à traverser la salle avec deux verres de punch, lorsque Rosier, Mulciber et Avery l'encerclèrent.
- Qu'est ce que tu fous avec la traîtresse ? Demanda Rosier.
Regulus se crispa, il fixa le Serpentard, de  son regard impénétrable.
- Ça se voit pas ? Je danse.
- Ouais, Bein on t'avait prévenu ! Il y aura des conséquences.
Il soupira.
- C'est bon les gars, lâchez l'affaire, je fais ça pour énerver mon frère, c'est tout.

Il espéra de tout coeur que ce mensonge qui n'en était pas tout à fait un, ne parviennent pas aux oreilles de Méredith.
- Mouais, t'es sûr que c'est la seule raison ?
- Mais oui ! Répondit il, agacé.
- Bein vaudrait mieux  parce que si on apprend que tu la fréquentes  ça va très mal aller pour toi.
Regulus arbora un petit sourire en coin.
- Aucune chance que je sorte avec cette traîtresse plus d'une fois.
Ils semblèrent le croire et  s'éloignèrent. Il poussa un soupir de soulagement  et se lança à la recherche de Méredith, mais elle avait quitté la salle. Il poussa un profond soupir, donna ses verres à un  couple assi sur les chaises, et quitta la salle à son tour.
La soirée était terminée.

Sirius ne décolérait pas depuis qu'il avait vu Méredith descendre les marches et enrouler son bras dans celui de son frère.

Bien sûr, il savait combien Mèry était belle,
Mais ce soir là, elle était époustouflante,
et il aurait adoré sortir avec elle au vu et au su de tout le monde, être celui qui la ferait danser, mais à présent, c'était impossible. Entre ses amis et elle, il avait fait un choix  et ne pouvait que regarder le couple évoluer avec grâce  sur la piste de danse, avec amertume.

Accompagné James à l'infirmerie, lui avait permi d'échapper au supplice qu'il s'était lui même infligé.
Il aurait pu éviter ça, à leur entrée à Poudlard, mais à présent, il était trop tard, il ne pouvait plus faire marche arrière.

James ne pouvait plus se rendre à la soirée, il crachait toujours des limaces  et Sirius resta près de lui, malgré les protestations de James.
Entre deux apparitions de limaces, ils passèrent la soirée à se plaindre des filles.

Sirius faisait son possible, pour éviter à son imagination galopante, de lui fournir des visions  de Méredith et Regulus, tendrement enlacés, et s'embrassant passionnément.
Ses poings se serraient et une forte envie d'étrangler son frère le saisissait soudain.
Si James le  remarqua  il mit ça sur les incidents qui avaient jalonné cette lamentable soirée.

Le lendemain, ils prenaient le train pour rentrer passer les fêtes de  Noël dans leur famille.
Dans le compartiment dans lequel les quatre amis avaient pris place, les railleries allaient bon train. Remus et Peter, hilares, se moquaient ouvertement de James, et de ces péripéties de la veille.
Il ne crachait plus de limaces, mais il avait les traits tirés, et était de très  mauvaise humeur.

Regulus avait retrouvé Nathan  et il lui avait fallu toute sa patience, pour lui démontrer, que cette soirée n'avait d'autre but, que d'énerver son frère. Le garçon avait fini par se détendre.
A présent, il bavardait joyeusement  dans le compartiment dans lequel se trouvait Rosier, Mulciber et Avery.

Et le train arriva en gare 
Regulus sauta sur le quai, sa valise à la main  et rejoignit Kreattur.
Sirius s'attarda un peu, saluant les parents de James, et ceux de Remus.
Méredith rejoignit Tobby.
Elle lui sourit.
- Salut Tobby.
- Bonjour miss Méredith. Vous avez fait bon voyage ?
Méredith soupira.
- Oui, si on veut.

A peine eut elle franchit le seuil de la maison, que Bellatrix lui tomba dessus.
- Alors ? Tu te crois maligne ? T'as voulu jouer les reines du bal ? Tu t'es bien fait remarquer ?
Méredith soupira.
- Ou est le problème ? Je n'ai pas le droit d'assister à un bal ?
- Il paraît que tu étais  maquillée comme une prostituée.
- Cissy exagére, comme toujours.
La giffle fut d'une telle violence, que Meredith perdit l'équilibre, et heurta la porte derrière elle.
- File dans ta chambre ! Tu es privée de dîner.
- Merci, répliqua Méredith, c'est très gentil à toi de m'épargner un dîner avec vous.
Elle allait la frapper de nouveau, lorsque Rodolphus l'arrêta
- Laisse Bella, elle n'en vaut pas la peine. Elle te provoque exprès. On n'a plus urgent à faire.
Bella adressa un regard noir à Méredith qui le  soutint.
- DANS TA CHAMBRE ! Sale petite peste.
Méredith fit une courte révérence.
- À vos ordres votre altesse !
Et avant que Bellatrix ne puisse la frapper de nouveau, elle se hâta de traverser le hall et monta dans sa chambre.
Elle nettoya le sang de sa lèvre ouverte, d'un coup de baguette. Et se laissa tomber sur son lit.

Elle avait beau détester le manoir et sa famille, au moins, ici, elle pouvait être elle même, et n'avait pas besoin de porter un masque. Elle était seule dans sa chambre, et n'avait pas à supporter les bavardages de ses camarades.
Elle poussa un soupir, et s'étira, un sourire aux lèvres.
Elle allait tellement enerver Bellatrix, que celle ci la punirait pendant toutes les vacances, ce qui lui épargnerait d'avoir à supporter les festivités, et surtout la présence de Sirius, même si pour cela, elle devrait endurer la violence de sa belle soeur, et l'emprisonnement au sous sol.
C'était un faible inconvénient, par rapport au bénéfice qu'elle en tirerait.