9 King's Cross

Méredith avait pleuré longtemps, recroquevillée dans son lit.
Elle avait fini par s'endormir épuisée.
Mais son sommeil était peuplé de cauchemars, et sa courte nuit, n'avait pas été réparatrice.

- Tu n'es pas encore lèvée ? Lança la voix nasillarde de Bellatrix. Tant pis pour toi, tu devras te passer de petit déjeuner. Dépêche toi de te lever, Tobby va préparer ta valise.
Méredith plissa les yeux et jeta un coup d'oeil sur le réveil, posé sur sa table de nuit. Huit heures venait de sonner. Elle soupira et se leva.
Elle avait désagréable impression de n'avoir pas dormi.
Bellatrix était partie.

Metedith entra dans la salle de bain et grimaça. Ses yeux étaient rouges et gonflés, ils étaient soulignés de gris cernes noirs.
Elle se glissa sous la douche.
Lorsqu'elle en sorti, Tobby préparait sa valise.
Elle revêtit sa robe noire, et nous ses cheveux en une longue tresse qu'elle enroula ensuite derrière sa tête.
Elle jeta un coup d'oeil au miroir et hocha la tête.
Elle avait ainsi un air stricte, et un peu trop sérieux, pour une enfant de son âge. Mais c'était le but qu'elle voulait atteindre. Prendre un air revêche  afin de décourager les autres enfants de trop l'approcher. Ça ne suffirait pas à impressionner les Serpentard, malheureusement.

- Attends Tobby.
Elle ajouta le portrait de sa mère et un petit album photos que cette dernière lui avait constitué. Il contenait des photos de sa mère  et elle ainsi que de Régulus et Sirius, jouant ensemble près de l'étang.

Puis, elle glissa sa baguette dans un petit étui, fixe à la ceinture de la robe.
Et attendit. Il était trop tôt pour descendre. Elle aurait eu largement le temps de déjeuner, mais Bellatrix ne souhaitait pas l'avoir dans les pattes.
Elisabeth était tout juste enterrée  que  Bella jouait déjà les maîtresses de maison, aboyant ses ordres au pauvre Tobby, qui ne savait plus ou donner de la tête.
Méredith s'allongea sur son lit, et prit son livre préfèré. Il parlait de légendes magiques. L'une d'elle, était un conte tire de Bidle le barde, et s'intitulait  "Les reliques de la Mort"
Il y était fait mention de trois objets magiques aux pouvoirs incroyables, qui rassemblés étaient censés donner un grand pouvoir sur la mort.
Celui là était  son préfèré.

Bellatrix entra sans frapper, suivant son habitude.
- Tu es prête ? Tu n'as rien oublié au moins ? Dépêche toi, il est hors de question que tu rates ton train.
Vivement que tu sois partie, je n'ai pas que ça à faire moi ! Comme si je n'avais pas assez de travail comme ça !

Méredith se leva et reposa son livre à regret sur la table de nuit.
Elle fit face à Bellatrix.
- Qu'est ce que tu as à me regarder.comme ça Toi ?
La fillette haussa les épaules.
- Rien.
- Alors regarde ailleurs et dépêche toi de descendre.
Elle sortit et Méredith soupira.
- Oui madame, bien madame, à vos ordres madame. Pfff, je suis pas un elfe de maison.

Néanmoins, elle obéit.
Lorsqu'elle arriva en bas, Bellatrix était en train de se plaindre du surcroix de travail que le  départ pour Poudlard lui occasionnait.
- Rab, tu pourrais l'emmener. Disait-elle.
Le coeur de Metedith manqua un battement. Elle ferma les yeux.
"- Dis non " suplia t'elle. Elle n'avait aucune envie d'y aller avec lui.
- Désolé, mais j'ai d'autres projets.
- Je me demande bien lesquels, tu vas à Poudlard de toute façon.
- J'accompagne ma fiancée.
- Ta fiancée ? Ah oui  Andromefa, mais..Elle a accepté ? Parce qu'aux dernières nouvelles, elle refusait même que tu l'approches.
Rabastan émit un petit rire bref.
- Oh ne t'inquiète pas pour ça, lorsque nous,serons mariés l'année prochaine, il faudra bien qu'elle commence à l'apprécier, je saurais la mater, cette rebelle.

Méredith frémit. Elle ne connaissait que trop bien la brutalité de son frère, et le caractère revêche d'Andromeda, ce serait le couple le plus mal assorti qu'elle connaissait. La belle et la bête, mais il ne serait pas question d'amour, dans ce mariage arrangé par leurs parents respectifs. Et Andromeda ne pouvait qu'être malheureuse. A moins qu'elle ne le tue.
Cette idée la fit sourire.
- Alors, soeurette ? On sourit bettement ? Qu'est ce qui t'amuse comme ça ?
Méredith s'en voulut dessin moment d'égarement. Elle revêtit aussitôt son masque de froideur.
- Rien, rien du tout.
- Dans ce cas c'est à l'asile qu'on devrait t'emmener pas à Poudlard.
Elle se retint de répliquer.

- Bon, on y va. Dépêche toi un peu.
Il faut que j'aille chez mes parents. Lança Bellatrix.
Ils franchirent la cheminée et arrivèrent dans le salon du manoir Bkack.
Walburga avait regagné sa maison londonienne avec ses fils, après l'enterrement, mais il régnait une certaine effervescence.
Andromeda se disputait avec sa mère.
- Mais enfin c'est ridicule ! Je suus majeure, je peux y aller en transplanant.
- Andro cela suffit ! Tu y vas avec tes soeurs, point final.
- Mais pourquoi ?
- Je peux les accompagner. Proposa Rabastan.
Andromeda le foudroya du regard.
- Je n'ai pas besoin de chaperon  merci Rabastan.
- Qui te parle de chaperon ? Je veux juste accompagner ma fiancée.
Andromeda serra les poings.
- Je peux me débrouiller seule, merci.
- Pourquoi Andro n'emmenerait elle pas Cissy et la gamine ? Proposa Bellatrix.

Méredith avait l'impression d'être une marchandise avariée dont on  cherchait à se débarrasser.
Andromeda se tourna vers elle.
- Oui, mère, je pourrais emmener Cissy et Méredith 
- Je peux y aller toute seule vous savez ! Gronda Narcissa.
- certainement pas ! Répondit Druella.
- Bien, Andromeda tu accompagneras ta soeur et Méredith.
- Bien mère.
- Ah enfin ! Clama Bellatrix. Bien je vous laisse.
- Je t'accompagne Andromeda. Assura Rabastan.
Andromeda soupira, mais ne repondit pas.

Ils se dirigèrent vers la cheminée, et la franchissent.
Ils debouchèrent  dans le parking souterrain d'un immeuble. Des familles de sorcier sortaient d'autres  cheminées,
Méredith n'était jamais allée à King's  Cross, aussi, lorsqu'elle arriva dans la gare, elle fut surprise d'y croiser autant de Moldus.
Les sorciers vêtus pour l'occasion comme eux, se reconnaissaient par leurs vêtements mal assortis, et par les cages de hiboux ou de chats, entreposés sur des chariots avec les valises.
Mais, le plus curieux  était de les voir traverser un pilier et disparaître à l'intérieur, sous les yeux des moldus.

A peine arrivée à la gare, Narcissa avait disparu, mais Rabastan semblait bien décidé à les accompagner jusqu'au bout.

- Meredith, l'appela Andromeda avec douceur.
Tu prends ton chariot à deux mains, et tu cours à travers le pilier.
Metedith déglutit. Certes elle avait vu les sorciers disparaître dans le mur, mais malgré tout elle conservait une petite appréhension.
- Bon, marmonna t'elle, si je m'écrase contre le mur, promets moi de ne pas le dire à Sirius et Reg.
Andromeda sourit.
- Tu ne t'écraseras pas, allez courage.
Méredith crispa ses mains sur le chariot  et courut jusqu'au mur. Elle ferma les yeux  et ouvrit un oeil, elle avait traversé.
Ragaillardie  elle observa la foule hétéroclite qui  grouillait sur le quai, comme une ruche d'abeilles bourdonnantes.

Des enfants de tous ages, accompagnés par leurs parents, couraient criaient  s'intérpelaient joyeusement, ajoutant à la cacophonie ambiante.
La locomotive rouge crachait des jets de vapeur dans un grondement assourdissant, auquel se mêlaient les hululements furieux des hiboux, et les miaulements effrayés des chats.

Meredith se hissa sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir Sirius ou Walburga mais il était impossible de répérer qui que ce soit qui soit à plus d'un mètre.
Andromeda lui prit la main, et elles poussèrent le chariot, contenant leurs valises, à travers la foule.
Rabastan fit mine de les suivre mais,il fut interpellé par ses amis  et les regarda disparaître avec regret.

Andromeda cherchait un marchepieds disponible, en tachant de mettre autant de distance possible entre elle et Rabastan.
- Andro !
Elle leva la tête et un large sourire illumina ses traits.
- Salut Ted.
- Attends je vais t'aider.
Ted Tonks se posta au dessus,des marches et hissa  leurs valises dans le couloir du train. Puis, il aida Méredith à monter.
- Mais.. Protesta cette dernière je voulais être avec Sirius.
- Oui, Bein tu le trouveras pas, avec cette foule, vous vous verrez à Poudlard.
Déçue,  Méredith se laissa entraîner dans un compartiment vide, qui se remplit soudain de filles plus âgées.
Elle se ratatina sur son siège, et l'air boudeur, s'aprêta à entamer un mauvais  voyage. Décidément cette rentrée commençait mal.

Sirius et Regulus avaient discuté une bonne partie de la nuit, et finalement lorsque son frère était allé se coucher  il avait eu du mal à s'endormir.
Même s'il était heureux de quitter la demeure familiale, ses parents qui se disputaient, et l'ambiance lourde et pesante de la grande et noble maison des Black, il redoutait de retrouver Rosier et l'ensemble des sang purs de Serpentard.
Néanmoins, lorsque Kreattur vint le réveiller, il bondit hors du lit se précipita sous la douche, et habillé et coiffé, descendit pour dejeûner.

Walburga se tenait debout accoudée au buffet. Regulus, déjà debout, lui aussi, déjeunait en silence.
A la surprise de Sirius, il n'y avait pas le traditionnel bol de porridge qu'il détestait toujours autant, mais un apettissant petit déjeuner, à base d'oeufs brouillés, et de bacon,
- Ta valise est pète ? Es tu sur de n'avoir rien oublié ?
- Oui mère.
- Bien. Parfait. Tu sais que nous comptons sur toi pour faire honneur à notre famille, et au nom que tu portes.
Sirius déglutit. Elle n'avait pas perdu de temps.
- Oui mère.

Orion entra alors que Sirius venait de terminer son déjeuner.
- Sirius, mon garçon, dit il.
Sirius serra les poings, il savait déjà ce que son père allait lui dire.
- Tu n'es pas sans savoir que ton arrière grand père était directeur à Poudlard.
- Je sais père.
- Tu es l'héritier d'une grande et noble  famille de sang pur. Aussi, je compte sur toi, pour nous faire honneur.
"tiens  le même discours que sa mère  pour une fois qu'ils étaient d'accord sur quelque chose  ces deux là."
- Oui père.
- Ton comportement doit être exemplaire.
- Oui père.
- Rends nous fiers Et surveille tes manières.
- Oui père.

Orion parti Sirius poussa un soupir.
Ça n'allait pas être simple. Comment  éviter des bagarres en partageant ke même dortoir, les même cours qye ces abrutis de Serpentard ?
- Oui père  a vos ordres père  je ferais,tout ce que vous voulez père. Ironisa Regulus.
- Oh ça va Reg, n'en rajoute pas.
- En tout cas, ça m'étonnerait que Rosier te cherche pas à peine arrivé.
- Ouais, je sais, on verra bien.

Walburga et ses fils entrèrent dans la cheminée, et débouchèrent dans le sous-terrain. Puis ils prirent le chemin de la gare, située juste en face.
Sirius, tordait le cou pour tenter d'apercevoir Metedith, mais il y avait beaucoup trop de monde, et Walburga  marchait d'un pas vif, soucieuse de s'acquitter de cette tâche rapidement et de s'éloigner au plus vite de ces moldus, accompagnés de leurs sang de bourbe de progéniture
- Ils sont plus nombreux chaque année, grogna t'elle. A ce rythme, la magie aura disparu, d'ici dix ans.

Sirius brûlait de lui demander comment la magie pouvait disparaître, si il y avait de plus en plus de sorciers pour la pratiquer, mais il s'abstint, le sujet était tabou. Il était sensé prendre pour argent comptant tout ce que ses parents lui disaient au sujet des sang de bourbe, même si cela paraissait ridicule.

Il traversa le pilier sans même se poser de question, la magie  ne le surprenait plus depuis longtemps.
Il promena sur la foule un regard amusé et retint l'excitation qui.mintait en lui, malgré la déception. Il ne trouverait jamais Méredith au milieu de tout ce monde.

L'air hautain, la démarche assurée, Walburga se fraya un passage au milieu de la foule, jusqu'à la queue du train, saluant au passage, des connaissances, telles que la famille Malefoy ou Rosier.
Ce dernier lança à Sirius un regard haineux, que ce dernier lui rendit.
- Ouais, renchérit tout bas Regulus, ça va chauffer, chez les Serpentard.
- Oh ta gueule Reg.
- Tu m'écriras ?
- Tous les jours.

Enfin, Walburga indiqua à son fils le marchepieds du dernier wagon.
Sirius serra la main de son frère, embrassa sa mère sur la joue, et monta dans le train. Il jeta un dernier regard sur la foule espérant apercevoir Méredith, mais ses,espoirs furent vain, et il gagna un compartiment vide, le coeur serré.
C'était le dernier compartiment du train. Il s'installa près de la vitre, et observa les enfants qui disaient au revoir à leur parents. Walburga et Regulus avaient déjà disparu.

- N'oublies pas de te couvrir. Les nuits peuvent être froides à Poudlard. Et écris moi une fois par semaine, au moins.
- Oui maman.
- Oh, Jamesie, tu vas tellement me manquer, mon trésor.
- Maman..tu m'étouffes.
- Euphémia, voyons, tu le mets mal.a l'aise.
- Mal à l'aise ? Mais je ne fais que lui dire au revoir.. C'est normal d'avoir envie de serrer son fils fans ses bras, quand on ne va pas le revoir avant trois mois.

Sirius amusé, observait cette famille, postée devant la fenêtre de son compartiment. Certes, le garçon avait de quoi être gêne, mais au moins, ses parents l'aimaient et le lui montraient. Une pointe d'envie lui serra le coeur. Ce garçon, avait de la chance, et Sirius se demandait s'il en avait conscience.
La gare se vidait,  il ne restait plus qye quelques parents, qui agitaient leurs mains devant les fenêtres.
La porte du compartiment s'ouvrit et un garçon y entra. Il posa sa valise sur  le porte bagage et se tourna vers Sirius.
- Salut. James Potter.
Il.lui tendit la main.
Sirius hésita un instant, avant de la lui serrer. Il n'avait pas l'habitude qu'on le salue sans arrière pensées.
Il leva,les yeux sur son interlocuteur et reconnut aussitôt le garçon du chemin de traverse 
- Sirius Black.
Dit il en lui serrant la main.
L'autre lui sourit, un sourire franc et jovial, qui plut aussitôt à Sirius.
- On s'est déjà rencontré je crois. Reprit le garçon.
Sirius lui rendit son sourire.
- En effet, mais ok n'a pas vraiment eu le temps de faire connaissance. Répondit il.
- Et bien nous avons tout le voyage pour y remédier. Ajouta James.
Sirius se sentit soulagé. Le voyage ne serait sans doute pas aussi désagréable qu'il l'avait pensé en fin de compte.

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