8 Adieu Elisabeth
Méredith avait enfin sa propre baguette.
Elle étudia le manuel de sortilège de première année et s'entraina à les realiser. Elle fit de même avec la métamorphose et les potions.
Heureusement, ses frères et Bellatrix semblaient trop occupés, pour se soucier d'elle.
A plusieurs reprises, elle croisa un personnage dont l'apparence lui faisait froid dans le dos.
Son visage étrange semblait avoir été frappé par un cruel maléfice et s'apparentait à la tête d'un serpent.
Il émanait de lui, une telle aura de cruauté, et de malfaisance, que Meredith en tremblait de peur chaque fois que ses yeux froids se posaient sur elle.
Ainsi, c'était lui, que ses frères nommaient le Seigneur des Ténèbres.
Le titre lui allait à merveille.
Quoiqu'il en soit, il occupait suffisamment sa famille, pour qu'elle puisse occuper son temps, à sa guise.
Elle le passait à s'entraîner et à jouer avec Sirius et Regulus.
Sirius était rentré du chemin de traverse, heureux et perplexe. Il pensait à ce garçon, jusque là, aucun jeune sorciers, ne l'avait secouru, à vrai dire, ceux qu'il connaissait se ligaient plutôt contre lui.
C'était plutôt bon signe, cela voulait dire qu'il y avait des chance pour que ses rapports avec d'autres garçons, ne soient pas tous,conflictuels.
Mais il revint brusquement à la réalité. Il serait à Serpentard, et il y avait peu de chance qu'il puisse se faire des amis parmi eux, et moins encore parmi les sorciers des autres maisons.
- Tu es un sang pur, Sirius, un Black ! Tu as des responsabilités envers ta famille, et la maison Serpentard. Tu te dois de montrer l'exemple. Rends nous enfin fiers de toi
Les mots de son père, étaient sans appel. Il irait à Serpentard, et se conformerait à leurs règles. Pourtant, tout son être, se révoltait à cette idée.
Ils les haïssait, eux et leur magie noire, Leur airs supérieurs, leur mépris pour les sorciers sans mêlés, leur haine absurde pour les nés moldus.
Il avait soif d'autre chose, mais il ignorait encore ce dont il s'agissait.
Il savait juste qu'il étouffait, dans ce rôle que ses parents voulaient lui faire endosser. Il ne leur ressemblait pas, n'etait pas d'accord avec leurs idées étriquée, guidées par la peur de voir disparaître leurs valeurs ridicules.
Et il redoutait de devoir supporter sept longues années à côtoyer les dignes fils de leurs pères, ces perroquets sans cervelle, incapables de penser par eux même.
Bien sûr,Méredith serait là, et elle était bien la seule à ne pas lui donner envie de s'enfuir, mais sa présence suffirait elle a lui faire endurer tout ce qu'il détestait chez ces abrutis ?
Ils la détestaient plus que lui encore, ne serait il pas obligé d'intervenir constamment pour la protéger de leur cruauté ?
Il soupira. Poudlard ne serait pas un havre de paix, loin de la, il l'envisageait comme un champ de bataille. Ce serait Mèry et lui contre leur camarades de maison, et se serait loin d'être réjouissant.
Regulus, avait attendu toute l'apres midi le retour de son frère. Et lorsque celui arriva, il se jeta presque sur lui.
- Alors ? Ça y est tu l'as ?
Sirius lui montra fièrement sa baguette
Regulus l'examina avec attention.
- Ouais, elle est pas très impressionnante.
- C'est la façon dont on s'en sert qui détermine si elle est impressionnante ou non. Répondit Sirius vexé.
- Alors montre ce que tu sais faire.
Sirius sourit et visa le bureau qu'il souleva de quelques centimètres.
- Mouais, ça non plus c'est pas très impressionnant !
Sirius se tourna vers lui et le souleva jusqu'au plafond
- Tu trouves toujours que c'est nul ? Lui demanda t'il, un sourire en coin.
- C'est bon, repose moi ! Gronda Regulus
Sirius le reposa sur son lit.
Reg fit mine de bouder, mais dès que
Son frère lui tourna le dos, il le frappa avec son oreiller.
- À tu veux jouer à ça !
Sirius attrapa un autre oreiller, et ils entamèrent une bataille qui prit fin lorsque Walburga entra dans la chambre
Les oreillers avaient rendu l'âme, et des plumes blanches voletaient partout autour des deux garçons hilares.
Walburga les foudroya du regard.
- Puisque vous semblez mettre du coeur à l'ouvrage en détruisant tout autour de vous, dit elle d'une voix basse, très calme, j'espère que vous en mettrez tout autant à nettoyer ce carnage.
Les deux garçons baissèrent la tête, penauds.
- Oui mère. Répondirent ils d'une même voix.
Dès que la porte se referma derrière elle, ils poufferent d'écrire.
- On s'en tire à bob compte. Admit Sirius.
- Oui, elle était plutôt de bonne humeur, pour une fois. Renchérit Regulus.
Sirius tendit sa baguette et rassembla les plumes blanches, qui reprirent place dans les oreillers.
- Alors ça, c'est cool ! S'exclama Regulus.
Les jours suivant, les trois enfants se retrouvèrent au bord de l'étang. Mais Meredith et Sirius passaient leur temps jeter des sortilèges avec leur baguette, et une fois de plus, Regulus se sentait exclus. Il finit par trouver des prétextes pour ne plus les rejoindre.
L'état de santé de Elisabeth, s'agravait de jour en jour. Bientôt, elle ne quitta plus sa chambre. Meredith lui rendait visite tous les jours. Elle s'asseyait près,de son lit, et lui lisait des histoires.
Mais vers la fin de l'été, Robustus déclara que ses visites, épuisaient la jeune femme, et Méredith eut l'interdiction de se rendre dans ka chambre de sa mère.
Furieuse, peinée, elle décida de passer outre, et attendait patiemment qu'ils soient tous occuper dans le laboratoire, ou le grand salon, pour se glisser subrepticement près de sa mère.
Ce soir là, elle venait de la quitter, lorsque Rodolphus l'attrapa par le bras.
- J'en étais sûr ! S'exclama t'il. Alors on désobéit à père ? Il sera ravi de l'apprendre.
- Lâche moi !
- Sûrement pas.
- Tu me le paieras !
- On verra, pour le moment voyons voir ce que père dira de ta désobéissance
Il lui arracha sa baguette et la tira jusqu'au bureau de Robustus.
Elle se débattit comme une diablesse, mordant griffant, la poigne d'acier, qui lui enverrait le poignet. Elle lui donna des coups de poings dans le dos, mais n'obtint aucune réaction.
Il frappa à la porte et entra poussant sa prisonnière devant lui.
- Et bien ? Que se passe-t-il ?
- Je l'ai surprise sortant de la chambre d'Elisabeth, père.
Les yeux de Robustus devinrent une fente, dans lesquels brillait une lueur mauvaise.
- Comment as tu osé me désobéir ?
Méredith n'en menait pas large. Mais plus que la peur, c'est la colère, et le sentiment d'injustice qui la dominait.
Oubliant toute prudence, la fillette darda sur son père, un regard brûlant de rage.
- De quel droit l'interdisez vous de voir ma mère ? Gronda t'elle.
- De lin droit de père ! Répliqua Robustus. Ta mère est extrêmement faible, elle a besoin de repos. Je crois te l'avoir déjà expliqué.
- Elle a besoin de moi.
- NON ! Tu ne fais qu'aggraver son état.
- C'est faux !
La giffle la propulsa violemment en arrière.
- Espèce de sale petite insolente !
Il l'attrapa par les cheveux, la releva et la jeta dans les bras de Rodolphus
- Enferme la au sous sol ! Je ne veux plus la voir.
Un large sourire aux lèvres, Rodolphus stupéfixa sa soeur, la jeta sur son épaule, et la conduisit au sous sol.
Il la jeta sans ménagement dans une cellule, et leva le sort.
- Voilà ce qui arrive, aux fillettes désobéissantes. La prochaine fois que tu verras ta mère, elle sera surement morte.
Folle de rage, Méredith se jeta sur les barreaux.
- Je te tuerais ! Tu entends Rod ? Un jour, je te tuerais.
Un sourire moqueur étira ses lèvres.
- Tu n'as aucune chance d'y parvenir, petite idiote. Mais...moi si.
Et il lui tourna le dos et disparut dans la volée de marches.
De rage, elle jeta le seau contre la grille.
Elle resta enfermée pendant trois jours. Maudissant son père et ses frères.
Elle refusa de manger, le premier jour, puis comprenant qu'il était inutile, de s'affamer, parce que ça ne changerait rien à sa situation, elle se résolut à reprendre des forces. Elle sentait confusément, qu'elle en aurait besoin, sous peu.
Le soir du troisième jour, Rodolphus descendit.
- Ta mère est morte. Je te l'avais bien dit que tu ne la reverrais pas vivante.
Une douleur sans nom, s'empara de Méredith. Mais face à son frère, elle la relégua au plus profond de son être.
Elle se composa un regard indifférent, et avança lentement vers lui.
Elle ne dit pas un.mot, et le regarda droit dans les yeux.
- Pas de larmes, de sanglot ? Pas même un reniflement ? Bien, en cet instant, tu ressembles enfin à une Lestrange, tâche de le rester
Il ouvrit la porte et la regarda sortir, d'un pas assuré et calme, d'une démarche digne.
Mais au fond d'elle, elle bouillonnait de rage et de chagrin.
Elle dut encore se montrer de marbre face à son père.
- Tu es fière de toi ? Gronda Robustus, tu as tué ta mère.
Meredith sentit son coeur se serrer dans sa poitrine, ses poings se serrèrent. Le souffle coupé, comme si elle avait reçu un coup de poing dans l'estomac.
Il la conduisit dans la chambre de sa mère.
- Regarde, ce que tu as fait ! Petite ingrate.
Les yeux brûlants, les ongles enfoncés dans les paumes, les poings et les dents serrées, elke contemplait le corps inerte de sa mère.
Elle brûlait d'envie de se,jeter sur elle, de lui demander pardon de la suplier de ne pas être morte, mais elle demeura immobile, tendue, retenant ses larmes à grand peine sachant qu'ils n'attendaient que ça.
Elle lisait clairement en eux.
Robustus cherchait un exutoire à sa colère. Il en voulait à Elisabeth, d'avoir été faible, et de lui laisser sur les bras une gamine inutile et insupportable.
Il la poussa brutalement contre le lit.
- Regarde ce que tu as fait !
A genoux, tremblante de chagrin, et de rage, Méredith leva la tête sur le visage livide et paisible de sa mère, et ne put davantage, retenir ses larmes.
Elle saisi la,main de sa mère, y porta ses Lèvres, et posa sa joue dessus.
- Lève toi, sombre idiote ! Il est bien temps,de pleurer ! Fallait obéir, et ta mère serait toujours là. Gronda Robustus, d'un ton méprisant
Méredith ne l'écoutait pas, toute à souffrance
Il la releva brutalement
- Cesse de pleurer ! Une Lestrange reste droite et digne dans,la douleur.
Cet . Épanchement est inacceptable reprends, toi immédiatement. Je ne saurais tolérer un tel comportement dans les jours à venir.
Méredith se redressa, prit le mouchoir que lui tendait son frère, l'air moqueur, se moucha bruyamment, et quitta,la,chambre de,sa mère.
Une fois dans la sienne, elle se jeta sur son lit et laissa libre cours à son chagrin
Les mains crispées, sur la courte pointe, elle éclata en sanglot, et pleura,jusqu'à ce que la fatigue l'envahisse et qu'elle s'endorme.
Ce fut un sommeil peuplé d'horribles cauchemars.
Dans les jours suivant, elle dut se tenir près de son père et de ses frères pour accueillir les connaissances de sa familles, venant adresser leurs condoléances, et rendre un dernier hommage à la défunte.
Parmi eux, se trouvait Orion Black, don épouse Walburga et leurs deux fils Sirius et Regulus.
Ces derniers lui adressèrent un regard désolé. Auquel elle répondit par un bref petit sourire contrit.
Puis, ce fut l'enterrement.
Il eut lieu la veille de son départ pour Pour Poudlard.
Méredith était dans sa chambre.
Depuis qu'elle était sortie de sa cellule elle y avait passé tout son temps libre, à pleurer.
Rodolphus entra et la trouva recroquevillée sur son lit, en larmes.
- Père souhaite que tu descendes
Elle renifla bruyamment.
- J'arrive.
- Je ne te conseille pas de jouer les pleurnicharde. Père ne le supporterait pas. Bien que tu ne le mérite pas, tu portes le nom des Lestrange, tâche au moins de ne pas le déshonorer. Dit il d'un ton méprisant.
Méredith se redressa et fixa son frère.
- Je saurais me tenir.
- Il vaudrait mieux pour toi.
Il allait repartir, lorsque Meredith surpris l'une de ses pensées.
"On aurait du l'empoisonner plus tôt, on a trop attendu."
Son sang ne fit qu'un tour. Elle se rua sur son frère.
- C'est toi ! C'est toi qui a tué ma mère !
Rodolphus la saisit par les épaules pour l'écarter de lui et l'empêcher de le frapper.
- Qu'est ce que tu racontes espèce de folle.
- Je sais que c'est toi ! Tu l'as empoisonné.
Rodolphus lui adressa un regard surpris.
- Qu'est ce que...Je ne sais,pzs de quoi tu parles.
- Oh si tu le sais !
Il la saisit à la gorge et la plaqua contre le mur.
Elle tenta de se débattre mais il ressera ses doigts sur sa gorge. Elle ouvrit la bouche pour attraper un peu d'air. Terrorisée, elle réalisa qu'il allait la tuer.
- Écoute moi bien espèce de sale petite peste. J'ignore ce que tu sais où crois savoir, mais si tu répétes à qui que ce soit tes accusations stupides tu auras un terrible accident. Souviens toi du puit.
Il la relâcha brutalement,
Et elle se tint la gorge.
- Dépêche toi de descendre. On ne t'attendra pas éternellement.
Suffoquant de rage, elle saisit da lampe de chevet et la jeta brutalement sur lui. Elle heurta le mur, à quelques centimètres de sa tête.
- Raté, dit il avec in sourire ironique. Va falloir apprendre à viser.
Il disparut et elle laissa éclater da colère, brisant tout ce qu'elle pouvait autour d'elle.
Elle finit par se calmer enfila sa robe de deuil, et revêtit le masque d'indifférence qu'elle savait si bien porter.
"Demain, elle serait à Poudlard, elle pourrait enfin respirer. Même si elle devrait supporter les Serpentard et Rabastan, elle ne le verrait plus, lui, et Bella. Elle pourrait réfléchir à sa vengeance. Et puis Sirius serait là, près d'elle. A ses côtés, elle pouvait tout affronter.
Lorsqu'elle descendit, toute trace de rage ou de chagrin avait disparut.
Durant toute la cérémonie de l'enterrement, elle demeura près de son père, de chaque côté de ses frères,
Droite et le visage dur.
Les,uns après les autres, ils passèrent devant eux pour adresser leurs condoléances.
Elle demeura impassible, jusqu'à ce que Sirius et Regulus, ensemble, saisissent ses mains, furtivement.
Elle leur adressa un pauvre et bref sourire.
Plus tard, cet après midi là, tandis que les invités s'attardaient,
Ils s'installèrent au bord de l'étang.
- Je suis désolé pour ta mère. Dit Sirius, contrit.
- Oui, moi aussi. Renchérit Regulus.
Méredith prit leur main, et donna libre cours à son chagrin, relâchant la terrible pression qui l'avait oppressé toute la journée.
- Je vous aime. Murmura t'elle.
- Nous aussi on t'aime. Répondirent ils en la serrant contre eux.
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