3 Crimes et chatiments


Sirius venait d'avoir trois ans. Et son caractère ne s'etait guère amélioré.
Il avait compris que pour attirer l'attention de sa mère, il n'y avait rien de mieux que de la contrarier.
Aussi tout était bon pour la défier.
Il refusait de se coucher gentiment, sautait sur son lit, criait, jetait ses affaires dans la chambre.
Refusait de prendre son bain, et au "non", il y avait  ajouté "veux pas".

Walburga avait un mal fou à recruter  des nurses, que l'enfant rebutait les unes après les autres.
Caprices, bêtises, tout était bon pour pour user les nerfs des plus patientes.
Walburga se décida donc à confier ses fils à Kreattur. Mal lui en prit, car l'elfe était la proie favorite de Sirius.

Ce matin là, Sirius venait de s'installer à la table du petit déjeuner.
Kreattur déposa devant lui, son bol de porridge.
Le garçon grimaça. Il n'aimait pas cette bouillie que sa mère s'obstinait à lui faire manger tous les matins 
Près de lui, Regulus mangeait gentiment. 

- J'en veux pas !  Dit il.
Walburga détacha les yeux de son journal et darda sur son fils un regard glacial.
- Pourquoi ? Demanda t'elle d'un ton froid.
- J'aime pas, c'est pas bon.
- Tu en manges pourtant tous les matins.
- Mais j'aime pas ! S'entêta l'enfant.
- Ca suffit Sirius, mange 
- J'ai dit non !

Un éclair de colère traversa les yeux gris de Walburga 
- Et moi je te dis que tu vas manger ton porridge sinon je te punis toute la journée !

Sirius du haut de ses trois ans, savait ce qu'être puni signifiait. Sa mère le mettait au coin, debout  pendant une heure  pour l'enfant qui ne tenait pas en place  cela était une torture.
Aussi plongea t'il le nez dans son bol  et Joua t'il avec sa cuillère, d'un air dégoûté.
Walburga, un sourire satisfait au coin des lèvres, se replongea dans sa lecture 

Sirius pinça les lèvres, et se coucha à demi sur la table  et poussa lentement son bol  jusqu'au bord de la table, puis le laissa tomber.
Il se brisa au sol.
Walburga posa brutalement son journal sur la table, et posa un regard glacial sur son fils.
- Tu l'as fait exprès  dit elle d'une voix basse,  coupante et très calme.
- Non ! Mentit l'enfant, effrontément. Il tentait de cacher sa peur  mais sa voix tremblait légèrement.
- Tu mens. Affirma Walburga.
Pour toute réponse, Sirius baissa la tête.

- Kreattur, donne un autre bol de porridge à Sirius, et nettoie moi ça. Ordonna Walburga.
Puis, elle se tourna vers son fils.
- Tu ne quitteras pas  la  table avant d'avoir mangé ton porridge.
La matinée passa sans que l'enfant ne touche à sa nourriture.
Lorsque l'heure du déjeuner arriva tandis que Walburga installait Regulus à Table  devant des mets des plus appétissants, Sirius était toujours devant son bol.
A la fin du repas, Kreattur le lui retira, avec l'autorisation de sa maîtresse, et Walburga attrapa son fils et l'enferma dans un placard de la cuisine.
- Tu y resteras jusqu'à ce que tu me  demandes ton bol. Dit elle.

Sirius, la tête basse  ne dit pas un mot.
La porte du placard se referma sur lui.
Dans un premier temps  il s'assit, et Joua avec les rai de lumière qui filtraient à travers la porte, puis l'ennui le gagna, et enfin la faim.
Les odeurs de cuisine flattaient ses narines, son petit ventre gargouillait.

Au bout d'une  heure, Walburga ouvrit le placard  et tendit un verre d'eau fraîche à son fils. Un court instant, il songea à le refuser  mais la soif fut la plus forte.
Il prit ce geste pour la fin de sa punition, et lorsque Walburga lui demanda s'il avait faim, il hocha la tête.
De nouveau à table,  elle lui présenta un bol de porridge, qu'il refusa.
Il regagna son placard.
Les heures passèrent, interminables. Il finit par s'endormir tenaillé par la faim.
A trois reprises, Kreattur lui donna à boire, et lui proposa son bol  qu'il refusa. Mais au moment du dîner, il finit par céder  et avala son porridge, qui à présent ressemblait à une bouillie infâme.
Walburga, un sourire satisfait au lèvres, fixa son fils.
- Kreattur ? Sirius aura un bol de porridge tous les matins, à présent.
Elle ne vit pas l'éclair de colère qui traversa les yeux gris du petit garçon.

Mis au courant de la rébellion de son fils, Orion vint le trouver dans sa chambre.
- Et bien, mon fils, il paraît que tu tiens tête à ta mère ? Que tu fais preuve d'obstination et de désobéissance ? Sache que l'insolence ne sera jamais toléré dans cette famille. Retire ton pantalon.

La mort dans l'âme, Sirius s'exécuta.
Son père lui administra alors une fessée mémorable.
Furieux, en larmes, il se glissa dans son lit  sur le ventre.
Lorsque son père sortit de la chambre, les mains de l'enfant se crispèrent. Des larmes pleins les yeux, il s'allongea sur le ventre.
- Te déteste ! Gronda t'il tout bas.

Meredith marchait. La petite fille avait fait ses premiers pas  et il devenait impossible à Elisabeth de la garder dans ses appartements.
D'autant qu'elle exerçait ses pouvoirs sur tout ce qu'elle voyait.
Et il n'était pas rare qu'elle brise des bibelots, ou des vases.
Si cela exaspérait son père, sa mère en revanche, s'en émerveillait.

Mais Rodolphus vit là un moyen de  s'amuser au dépend de ce bébé qui ne lui inspirait que mépris.
Chaque fois qu'il en avait l'occasion, lorsque Elisabeth ne regardait pas sa fille, il la bousculait, la faisait tomber ou la poussait. La petite pleurait lorsqu'elle se cognaît brutalement contre un meuble, ou heurtait violemment le sol, ce qui mettait hors de lui Robustus.
Rabastan ne mit pas longtemps à imiter son frère.

Elisabeth comprit rapidement que les chutes et les bleux de sa fille n'étaient pas dû à de  la maladresse. Lorsqu'elle fit part de ses soupçons à son époux, celui ci entra dans une colère noire.
- Si tu t'avises de mettre sur le dos de mes fils la maladresse de ta fille, alors dis toi bien, que tu t'adresses à la mauvaise personne. Ils ne sont peut être  pas très heureux d'avoir une soeur, mais ce n'est pas une raison pour les accuser de tout et rien !
Ta fille est incapable de faire deux pas  sans tomber ou se cogner  quelque part, et personne n'est fautif à part elle.

Furieuse,  Elisabeth se tut, et lorsque les garçons  se trouvaient dans les parages  elle surveillait attentivement Méredith.

Le soir, cependant,  Rodolphus se glissait dans la chambre de sa soeur  s'essayait près de son lit, et lui racontait que Greyback, le terrible loup garou, rodait dans le parc à la pleine lune, et cherchait un moyen de rentrer dans sa chambre pour la dévorer.
Meredith commença à faire des cauchemars. Les nuits de  pleines lunes, elle se cachait sous ses draps  tremblante de peur.
Rodolphus grattait derrière sa porte  ou hurlait depuis le parc, sous sa fenêtre.

Lorsque Meredith eut quatre ans, elle découvrit qu'elle entendait les pensées des gens qui se trouvaient près d'elle. C'était confus  et pas toujours compréhensible, pour elle, mais elle finit par comprendre que son père ne l'aimait pas  et elle s'efforça de l'éviter autant que possible. Même si elle ne comprenait pas la signification des regards méprisants qu'il posait sur elle, elle sentait bien, qu'il valait mieux ne pas se trouver en sa présence.
D'autant qu'elle le savait  violent  et les cris, les pleurs de sa mère ou ceux de ses frères  étaient suffisemment éloquents.

Si dans un premier temps elle apprit à avoir peur de ses frères, c'est finalement un sentiment de révolte qui l'emporta sur la peur.
Furieuse d'être la victime de leur farces cruelles, elle finit par se révolter.
Rodolphus venait d'entrer à Poudlard, et Rabastan passait son temps dans le laboratoire, à torturer des animaux sans défense.
Livrée à elle même dans le manoir, la fillette se lança à la découverte de son environnement. Curieuse par nature, obstinée et persévérante, elle découvrit les nombreux passages secrets qui permettaient de passer d'une pièce à l'autre. C'était un véritable labyrinthe, mais le don de Méredith lui permettait de se répérer.

Elle prit l'habitude de rentrer dans les chambres de ses frères, afin de les piéger, pour les faire punir.
Elle prenait des objets dans le bureau de son père et les cachait chez ses frères, ou de la nourriture. Elle les  poussait à bout et s'arrangeait pour que leur père les surprenne en train de la maltraiter.

Chaque fois que Robustus se fachait après eux  et les corrigeait en leur infligeant des Doloris, ou des sorts de coups de  fouet, Méredith observait un air de totale satisfaction sur le visage.

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