21 la fuite d'Andromeda
- Sirius Orion, Black !
La voix de Walburga claqua comme un coup de fouet.
Le second prénom, aie, mieux valait obéir.
- J'arrive mère.
Avant d'entrer à Poudlard, Sirius aimait passer les vacances d'été au manoir Black, dans le Kent. Bien sûr, il devait supporter Bellatrix, mais il y avait Alphard, et l'étang, et bien sûr, Méredith. Mais cette année, il n'était pas très sûr de vouloir y aller. D'abord, parce que toute la famille Black, à l'exception de Alphard et Andromeda, allait lui tomber dessus, et ensuite, il n'était pas sûr de voir Méredith, sans doute n'avait elle pas très envie de le revoir, après qu'il l'ait ignoré, toute l'année.
Cependant, ses affaires étaient prêtes, il n'avait pas le choix. Un moment, il avait espèré, qu'elle lui dirait de rester ici, au 12 Square Grimmaurd, mais elle lui avait dit qu'ils partaient le lendemain matin, et qu'il était du voyage. Il avait beau faire traîner, le départ, autant qu'il le pouvait, il n'y échapperait pas.
- Voilà, voilà, j'arrive.
Dans le salon, Régulus était prêt, il se tenait debout près de sa mère, impeccable, dans sa tenue de parfait petit sorcier.
- Tout de même ! Gronda Walburga. Tu ne peux donc rien faire comme tout le monde ! Il faut constamment que tu te distingues.
- Pardon, mère.
- Hum, tu as de la chance que je sois pressée. Je ne veux plus avoir à t'appeler plusieurs fois.
- Oui mère.
- Bon, allez vous deux, Sirius, à toi.
Il passa dans la cheminée, et prononça clairement, " le manoir Black dans le Kent ".
Sirius déboucha dans le salon du manoir. Et aussitôt, il sentit une vague d'inquiétude le saisir.
En face de lui, Cygnus et Druella, l'attendaient de pieds fermes.
Il ne les redoutait pas vraiment, mais près d'eux se tenait Bellatrix, et le regard mauvais qu'elle lui adressa, ne présageait rien de bon.
En revanche, il adressa un petit sourire discret à Andromeda, qui lui rendit un sourire crispé.
Ça non plus, ce n'était pas bon signe.
Derrière eux, Alphard, lui adressa un regard encourageant. Mais, près de lui, ses grands parents le toisaient d'un air désaprobateur.
Il soupira, et avança vers eux, en prenant un air dégagé, tandis que Régulus, apparaissait près de lui.
Ils attendirent que Walburga s'extrait à son tour de la cheminée, pour s'adresser à Sirius. C'est Cygnus, qui commença.
- Alors te voilà, Sirius.
- Bonjour, oncle Cygnus.
- Oh, tu daignes me dire bonjour ? Répliqua t'il d'un ton méprisant. Voilà qui me surprend. Étant donné le peu de cas, que tu fais de ta famille.
Et voilà, c'était parti. Ne pas répondre, baisser la tête.
- Est ce que tu te rends compte, que tes actes ont des conséquences, qui rejaillissent sur toute ta famille ! Lança Druella.
De quoi elle se mêle, celle là, elle n'est une black que par alliance.
- JAMAIS AUCUN BLACK , TU M'ENTENDS ? Hurla POLLUX. AUCUN, D'EUX, N'EST ALLE DANS UNE AUTRE MAISON, QUE SERPENTARD.
- ET GRYFFONDOR, EN PLUS ! Renchérit Irma.
Derrière Sirius, Walburga était mal à l'aise, car elle savait que les reproches de ses parents, la visaient également.
Elle n'avait pas su éduquer son fils, dont elle était si fière, dans le respect des traditions familiales..Elle qui se permettait de regarder les autres de haut, qui toisait son frère, d'un air méprisant, parce qu'il n'avait que des filles, n'avait pas été capable de le tenir.
- Et toi, Walburga, comment as tu pu le laisser faire ? Dit alors Pollux.
Sirius ne put s'empecher de sourire.
Chacun son tour, Vieille bique.
- On pourrait peut être s'installer, avant de subir vos reproches, aussi justifiés soient ils. Soupira Walburga.
Druella se réjouissait de la situation. Sa belle soeur, l'avait assez humiliée, sous prétexte qu'elle n'avait mis au monde que des filles. Mieux valait des filles respectueuses, qu'un garçon, traître à son sang.
- Vous savez où sont vos chambres. Répondit sèchement Irma.
Avec un soupir exaspéré, walburga poussa Sirius vers les escaliers.
Au manoir. SIrius et Régulus partageaient la même chambre.
Tandis que Régulus rangeait ses affaires dans la partie de l'armoire qui lui était dévolue, Sirius, lui se mit à la fenêtre. Le visage fermé, les traits crispés. Il observait le manoir Lestrange, que l'on distinguait vaguement, entre les arbres.
- Tu défais pas ta valise ? Lui demanda Régulus.
- Si, plus tard.
Régulus soupira.
- Mère va gueuler, si tu n'a pas rangé
tes affaires avant qu'elle arrive.
- Et bein qu'elle gueule, je m'en fiche.
- Tu trouves que t'as pas assez de problèmes comme ça ?
- Mêles toi de tes fesses, Reg.
Régulus soupira.
- Tu seras bien avancé, si elle t'interdit d'aller à l'étang.
Sirius se tourna vers lui.
- C'est pas déjà ce qu'elle a fait ?
- Mais ce sera pire, si tu la mets en rogne.
- Qu'elle aille au diable.
- tu devrais pas parler comme ça. C'est notre mère, quand même.
- Ça, une mère ? Tu parles.
- Pffff, c'que tu peux être méchant.
- Moi, méchant ? S'exclama Sirius. C'est un comble.
- C'est de ta faute, si elle te traite mal. T'as qu'à obéir.
- Désolé, si je suis pas le toutou à sa mémère. Tout le monde peut pas être le gentil fifils à sa mère.
- Hé !
- Ben quoi ? C'est pas ce que tu es. Peut être ?
Régulus se renfrogna.
- Des fois j'te déteste.
Sirius haussa les épaules.
- Tant que c'est pas tout le temps.
Régulus s'apprêtait à répondre vertement, lorsqu'on frappa à la porte.
- Entrez. Dit Sirius. En se demandant qui pouvait bien frapper.
Andromeda passa la tête dans l'embrasure.
- Ça va les garçons ? Demanda telle, d'une voix faussement enjouée.
- Ouais, répondit Sirius, si on veut.
- Je peux te parler, Sirius ?
- Ouais, bien sûr.
- Sirius, ta valise ! Gronda Régulus.
- Si elle te dérange tant que ça, t'as qu'à la défaire toi même. Lança t'il.
- Tu m'as pris pour ton elfe de maison ?
Mais Sirius et Andromeda avaient déjà quitté la chambre.
Elle le fit entrer dans sa chambre, qu'elle verrouilla, puis elle lança un sort d'assurdiato, afin que personne ne puisse entendre leur conversation.
- Qu'est ce qui se passe ? Demanda Surius, intrigué.
- J'ai pas l'intention d'épouser cette grosse brute puante de Rabastan Lestrange.
- Qu'est ce que tu vas faire ?
- Je vais m'enfuir. Je vais rejoindre Ted, et je vais me marier avec lui.
- Ils vont vous tuer tous les deux.
- Pfff. Pour ça, il faut déjà qu'ils nous trouve.
- Ce sera plus pareil, ici, sans toi.
- Je sais. Écoute Sirius, je serais plus là, pour protéger tes fesses, alors, tu vas devoir être sur tes gardes tout le temps. Méfies toi de Bella, et des serpentard. Et ne fais confiance à personne.
- T'inquiètes, je sais me défendre. Tu pars quand ?
- La, maintenant. Je t'écrirais quand tu seras à Poudlard.
- Je voudrais partir avec toi.
Elle lui ébourriffa la tête.
- j'aimerais t'emmener avec moi, tu sais, mais, avec ta trace, ils nous retrouveraient tout des suite.
- Tu vas me manquer.
- Toi aussi, tu vas me manquer, p'tit bouchon.
- M'appelle pas comme ça, j'suis plus un gosse.
- C'est vrai. Admit elle. Sois prudent.
- Je le serais, ne t'en fait pas, mais toi aussi, sois prudente.
Elle le serra dans ses bras. Une larme, roula sur sa joue.
- Allez, dit elle, va défaire ta valise, avant que la vieille folle, pique sa crise.
- J'y vais. Au revoir Andro, j'espère qu'on se reverra.
- Bien sûr. Tu te débarrasseras pas de moi comme ça.
Il lui sourit, mais le coeur n'y était pas. Sans sa cousine, le manoir, allait devenir invivable.
Il regagna sa chambre, le coeur lourd.
- Qu'est ce qu'elle voulait ? Demanda Régulus.
- Qui ?
- Andro.
Il haussa Les épaules.
- Elle m'a dit de faire gaffe, parce que maintenant qu'elle sera plus à Poudlard, Rosier et les autres vont m'en faire baver.
- Ah...C'est sûr qu'ils vont pas se gêner.
- Ouais, mais ça doit plutôt te faire plaisir, non ? après tout, tu seras l'un d'eux, à la rentrée, un bon petit Serpentard.
- Ta.gueule, Sirius !
- Pourquoi ? C'est pas ce que tu es ?
Le bon fils à sa maman, le bon petit Serpentard, qui fait de la magie noire et qui obéit sagement, pour pas avoir d'ennuis.
Regulus se jeta sur lui. Ils roulèrent par terre, et luttèrent, à coup de poings, et de pieds.
Il fallut l'intervention de Walburga pour qu'ils s'arrêtent.
- Mais qu'est ce qui vous arrive, à tous les deux ? Sirius, tu ne crois pas que tu en as fait assez ? Et toi, Regulus ? Tu n'as pas honte ? Je te croyais plus raisonnable. Je devrais vous punir, mais nous nous sommes suffisamment fait remarquer, alors pour cette fois je ne dirais rien mais tenez vous tranquille.
Elle sortit en appuyant ses paroles d'un regard lourd de menaces.
Sirius passa la matinée, sur le rebord de la fenêtre..il était inquiet pour Andromeda. Si elle se faisait prendre, ils la boucleraient à double tour, jusqu'au mariage. Mais avant, elle prendrait une sacré raclée.
L'heure du déjeuner arriva, et tous se réunirent autour de la table
- Narcissa, tu veux bien rappeler à ta soeur que l'on mange à midi, dans cette maison. Dit Druella.
- Oui, mère.
Sirius se crispa, et retint un soupir de soulagement. Elle avait réussi.
Narcissa revint dans la salle, essoufflée.
- Elle est pas dans sa chambre.
- Quoi ? Mais, ou est-elle ? Demanda Drucilla.
- J'en sais rien, moi.
- Elle est venue dans la chambre, dit Régulus. Elle voulait parler à Sirius.
Putain ! Il pouvait pas la fermer !
Tous les regards se tournèrent alors vers lui.
- Sirius, demanda Walburga, que te voulait-elle ?
- Elle m'a juste dit de me méfier de Rosier.
- Tu es sûr que c'est tout ce qu'elle t'a dit ? Demanda Cygnus, les sourcils froncés.
Sirius soupira et le regarda droit dans les yeux.
- Oui.
- Très bien, reprit Cygnus dans ce cas, nous allons la chercher. Elle ne doit pas être bien loin, approche Sirius
Sirius se leva, et approcha de son oncle.
Cygnus se leva et lui fit face. Puis, il sortit sa baguette et la pointa sur Sirius, qui recula, inquiet.
- Légilimens.
Il n'était pas préparé à cette intrusion, de son esprit, et l'eut il été, qu'il n'aurait pas pu l'empêcher. Son oncle n'eut aucun mal à trouver le souvenir qui l'intéressait.
Cela ne dura que quelques minutes, mais il eut l'impression que l'on violait l'intimité de ses pensées, et cela lui laissa un goût amer,
- Elle s'est enfuie. Lacha Cygnus, d'une voix blanche, vibrante de colère.
- Quoi ? Mais non ! S'exclama Druella.
- Elle est allé rejoindre un homme, un certain Ted.
- Ted ? Demanda druella, d'une voix blanche, c'est qui ce Ted ?
Son regard allait de Sirius à Narcissa.
- C'est un né moldu. Lacha Narcissa.
Sirius se mordit la langue.
Druella se laissa choir sur sa chaise.
Seule Walburga semblait se réjouir de la situation.
- C'est une plaisanterie ? Dit Irma, interloquée.
- Non. Répliqua Narcissa.
- Tu savais que ta soeur fréquentait un sang de bourbe, et tu nous as rien dit ? Dit Cygnus, dont la colère venait de monter d'un cran.
- C'était juste un copain, je savais pas qu'elle s'enfuirait avec lui.
- UN SANG DE BOURBE ! Qu'est ce que tu as dans la tête ?
Narcissa baissa la tête.
- Mais...j'ai cru que c'était pas grave, Andro, elle traînait toujours avec des Poufsouffle, elle était jamais avec les Serpentard.
- Et c'est maintenant, que tu nous le dis ? Intervint Druella.
- Mais je savais pas que c'était important !
- Des Poufsouffle, des sang de bourbe, et tu trouves que c'est pas important ? Cygnus s'étouffait de rage.
- Tu es complètement idiote, ma pauvre fille ! Poursuivit Druella.
Les yeux de Narcissa, se remplirent de larmes.
- Il faut la retrouver ! S'exclama Druella.
- Non ! La voix de Cygnus claqua, impérative.
- Mais...
- Elle s'est enfuie, elle nous a déshonoré, humilié. Et tout ça. Pour un sang de bourbe, elle ne compte plus, pour moi, elle n'est plus ma fille. Je ne veux plus qu'on prononce son nom, dans cette famille. Conclut Cygnus.
- Que va t'on dire à Rabastan Lestrange ? Demanda Druella.
- La vérité, répondit Cygnus, d'un ton résigné.
Druella se releva. Elle était livide. Elle se tourna soudain vers Sirius, le visage déformé par la colère.
- Toi ! Dit elle en pointant un doigt accusateur sur sa poitrine.
Sirius blemit, et recula d'un pas.
- Tu le savais ! Tu savais qu'elle allait s'enfuir, et tu n'as rien dit ! POURQUOI ?
Sirius fut pris au dépourvu. Il réfléchit à une réponse qui ne provoquerait pas un cataclysme, mais rien ne lui venait. Il fit alors, ce qu'il faisait toujours, dans ces cas là, il releva la tête, et regarda sa tante, droit dans les yeux, d'un air crâne.
- C'était pas mes affaires. Répondit il.
La gifle fut si violente, qu'il partit sur le côté, renversant une chaise, qui l'entraina dans sa chute.
Il se releva aussitôt, essuya, d'un revers de main, le sang qui perlait au coin de sa lèvre inférieure, fendue.
La rage, luisait dans ses yeux gris couleur de l'orage.
- Tant mieux qu'elle soit partie ! Hurla t'il, au comble de la colère, Au moins elle aura plus à vous supporter, Elle sera pas obligé de se marier avec ce cinglé de Lestrange, Je vous déteste, allez tous au diable.
Il se retourna, et fit mine de partir.
- Stupéfix ! La voix d'Orion claqua, dans le silence stupéfait qui avait suivit l'éclat du jeune sorcier.
Orion marcha jusqu'à son fils, le contourna, pour lui faire face.
Sirius était figé, incapable de remuer jusqu'au petit doigt.
- Énervatum..
Le sort s'évapora, et le garçon, manqua tomber. Il se retablit, de justesse, et se retrouva face à son père.
- Bien, bien..Au moins, cela à le mérite d'être franc. Dit Orion d'une voix beaucoup trop calme, pour ne pas présager q'une tempête allait s'abattre sur Sirius.
Ce dernier réalisa seulement à ce moment là, que son coup d'éclat, allait avoir des conséquences terribles.
- Alors mon garçon, comme ça, tu nous détestes.
Sirius se mordit la lèvre.
- Je le pensais pas. Dit il, la tête baissée.
- Ah non ! S'exclama Orion. Tu avais enfin fait preuve de courage, pour une fois, tu avais osé dire ce que tu pensais, tu ne vas pas revenir en arrière.
Bien, corrige moi, si je me trompe.
Il était sobre, et Sirius se demandait, si tout compte fait, il ne le préférait pas ivre. Ce ton calme, posé, ne lui disait rien qui vaille. Il s'attendait, à tout moment à recevoir un Doloris cuisant.
- Nous avons déjà établit, poursuivit Orion que tu te fiches de ta famille, ce qui n'est pas nouveau. Manifestement, les Doloris que je t'inflige, bien que le premier ait bien failli te tuer, n'ont eu aucun effet, sur toi. Alors dis moi, tu as rejoins Gryffondor, sans aucun remord, sans te soucier de la honte et de l'opprobre qui rejaillirait sur nous, tu nous as humiliés, en t'en prenant directement aux enfants de nos amis, et à présent, tu aides ta cousine à s'enfuir.
- Je l'ai pas aidé.
- Tu as couvert sa fuite, ce qui revient au même. Et en plus, tu agresses les membres de ta famille, qui te logent, te nourrissent, t'habillent, et veillent sur ton bien être. Alors je m'interroge, que devrais je faire, selon toi, pour que tu comprennes que ton comportement est inadmissible ?
- Je l'ignore père. Répondit Sirius, d'une voix blanche.
- Mais ma parole, on dirait que tu as peur.
Il se rapprocha encore de lui.
- Tu as peur, Sirius ?
Ce dernier aurait voulu lui cracher sa haine, au visage, mais la peur le clouait sur place. Oui, il avait peur. Il avait peur de ses yeux si semblables aux siens, et qui brûlaient d'une rage parfaitement contrôlée, il avait peur de cette voix trop calme, trop posée, trop mesurée.
- Oui père. Répondit il dans un souffle. - Aurais je enfin réussi à t'impressionner mon garçon ? C'est magnifique ! Peut être dans ce cas, puis je espérer de mon fils qu'il se comporte en vrai Black, pour changer, respectueux, et dévoué à sa famille ?
- Oui pére.
- Bien. Au moins, nous n'aurons pas tout perdu aujourd'hui.
Un instant, Sirius se dit qu'il allait échapper au pire et il se sentit soulager.
- Cependant, reprit Orion, tu comprendras que j'ai quelques doutes, à ce sujet.
Ah, non, il n'y échapperait probablement pas, après tout. Il devait se préparer au pire.
- Sans compter que tout mauvais comportement doit être sévèrement reprimé, sinon, ou irions nous ? Quelle sera la prochaine étape de ta rébellion ? D'habitude, un simple Doloris suffit à régler le problème, mais tu m'as déjà prouvé que ce sortilège te laissait indifférent.
Sirius se mit à trembler. Qu'allait il lui faire ? Quel sortilège, pouvait être pire que le Doloris ?
- Vois tu Sirius, il existe beaucoup de sortilèges, dont tu ignores jusqu'à l'existence.
Comment avait il su ce s'il pensait, à cet instant ? Il ne lisait quand même pas dans ses pensées ?
- Orion. La voix blanche, presque supliante de walburga retentit. Elle se tenait debout, livide et tremblante.
Mais Orion l'arrêta d'une main.
- Il existe des sortilèges, poursuivit Orion, bien pire que le Doloris, ils sont tellement terrifiants que tu appelles la mort de toutes tes forces, pour que ça s'arrête, comme celui ci, par exemple.
- Tumultus Timoré Spiritum. Dit il en pointant sa baguette sur son fils de douze ans.
Les images qui s'immiscent dans l'esprit de Sirius, sont terrifiantes.
Issues de ses terreurs les plus profondes, les plus enfouies, elles remontent à la surface, plus réelles, et plus grandes, encore, que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Une terreur sans nom, s'empare de lui. Il tombe à genoux, se tient la tête à deux mains, les yeux exorbités, livide, il gémit, il pleure, il supplie.
Orion jubile, devant le spectacle de ce fils dont il a si honte, et qu'il méprise.
- Ça suffit ! La voix de Walburga claque., comme un coup de tonnere. Morgane, qu'il hait cette femme, qui lui gâche son plaisir.
Mais tout le monde renchérit.
- Walburga à raison, dit Cygnus, tu vas le rendre fou. Arrête.
Et comme tout le monde se range à son avis, il interromp le sort.
Les images disparaissent, Sirius reprend peu à peu pieds dans la réalité, son cerveau malmené, tente de faire la part du réel, et de l'illusion. Il a souillé, son pantalon. Il est en nage. Son visage, est livide, et crispé.
- Monte dans ta chambre. La voix de Walburga implacable, dure et froide.
A bout de force, il monte lentement les marches qui mènent à l'étage.
Il se jette sur son lit, et fond en larmes.
Quelques heures plus tard, Régulus entra dans la chambre. Sirius était toujours allongé sur le lit, en position foetale, en proie à des tourments, inimaginables, se raccrochant à la seule pensée, cohérente, que sa cousine était en sécurité, qu'elle était heureuse, avec Ted.
- Sirius ? Demanda Regulus, inquiet.
- DEGAGE.
- Mais, je voulais juste savoir si ça allait...
- Qu'est ce que ça peut te foutre ? Tu as eu ce que tu voulais, non ?
Regulus fronça les sourcils..
- Qu'est ce que je t'ai fait ?
Sirius se retourna brusquement pour lui faire face,
Il était toujours aussi pâle, ses yeux etaient rouges et gonflés, ses joues portaient les traces des larmes, qui avaient sèché, et son visage, était déformé par la colère.
- T'avais besoin de leur dire qu'Andro voulait me parler ? Gronda t'il.
- Je savais pas qu'elle voulait s'enfuir..
- Qu'est ce que ça change ? Ils t'avaient rien demandé, pourquoi tu leur a dit ?
Puis, se retournant de l'autre côté.
- Tout ça pour faire ton intéressant !
- C'est pas vrai ! Je savais pas ! Je voulais juste aider.
- Bein bravo, t'as réussi. Fiche moi la peux, maintenant.
Et tandis que son frère quittait la chambre en soupirant, les traits.de Sirius se durcirent, et une détermination farouche s'y inscrivit.
- Moi aussi, je m'enfuirais. Dit il. Je quitterais cette maison de dingue, et j'y reviendrais jamais. Qu'ils aillent tous brûler en enfer.
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