La toute première rencontre, entre Sirius Black et Méredith Lestrange, ne leur laissa aucun souvenir.
Et pour cause, ils n'avaient que quelques semaines.
Mais tout au long de leur petite enfance, ils ne cessèrent de se croiser sans manifester autre chose que de la curiosité.
Dès son plus jeune âge le petit Sirius manifesta un fort caractère, obstiné et capricieux.
Était ce du au fait qu'il fut confie à une nurse qui à l'instar de sa mère, n'avait aucun instinct maternel ? Toujours est il que les principes rigides et strictes d'éducation, qu'on lui imposa, ne parvinrent qu'à développer chez lui un fort instinct de contradiction et de rébellion.
Le premier mot qu'il prononça fut "NON"
Sans doute parce qu'il l'entendit plus souvent qu'à son tour.
Son premier défi commença des six mois, lorsqu'il découvrit que sa nurse, Miss Peabody s'énervait lorsqu'il mettait ses mains dans son assiette
Elle lui retira donc l'objet du conflit
Il se mit alors à recracher sa nourriture, et à tremper ses petites mains dedans, au grand dam de la nurse, qui tenta de lui inculquer les bonnes manières en le corrigeant physiquement
Sirius hurla, obligeant sa mère à intervenir, Miss Peabody fit ses valises le jour même
Les nurses se succédèrent alors.
Il venait d'avoir neuf mois, lorsque son grand père, Arcturus Bkack, le père d'Orion, voulant prendre le bébé afin de l'emmener dans la cuisine, trébucha dans les escaliers, l'enfant dans ses bras.
Walburga poussa un hurlement, et sortit sa baguette mais tandis que le vieil homme faisait une chute qui aurait pu s'avérer mortelle, Sirius vola littéralement jusqu'au fauteuil, un large sourire aux lèvres.
Ceci déclencha une nouvelle vague d'euphorie chez Walburga, qui depuis quelques semaines, subissait des réflexions, de la part de sa belle soeur, Druella, quand à la possibilité que Sirius soit un crakmoll, soit un être dénué de pouvoir magique.
Si elle exultait qu'il n'en soit rien, cela lui rendit la tâche beaucoup plus compliquée.
Car le bambin venait de découvrir qu'il pouvait déplacer les objets, et ne se priva pas, brisant des vases, des bibelots, faisant sortit des objets des placards et des tiroirs.
Puis, il découvrit qu'il pouvait se déplacer, d'abord à quatre pattes, puis debout.
Mais par dessus tout, il prenait un malin plaisir à jeter des objets sur Kreattur, l'elfe de maison de la famille Black.
Walburga était épuisée, de nouveau enceinte, elle supportait mal son remuant bébé, qui semblait bien décidé à la rendre folle.
L'arrivée de Régulus n'arrangera pas les choses. Jaloux de ce bébé, qui volait toute l'attention dont il jouissait jusque là, il n'avait de cesse de provoquer sa mère. A plusieurs reprise il tenta de soulever le nourrisson, et il fallut toute la vigilance de la nouvelle nurse, Miss Fortescue pour éviter un accident dramatique.
Le petit Sirius n'avait aucune conscience du danger qu'il faisait courir à son frère, il voulait juste que l'on s'occupe de lui.
Walburga se sentait très concernée par l'éducation de ses enfants mais ignorait totalement comment s'en faire aimer.
Ayant été élevée dans une maison ou les filles, n'étaient bonnes qu'à se marier et avoir des enfants, des males de préférence, elle avait grandi sans amour, et sans tendresse, dans l'indifférence générale.
On lui avait appris à tenir une maison, ou plutôt à donner les ordres qu'il fallait pour cela, se tenir en société, et une bonne érudition afin que son degré d'instruction mette en valeur son époux. Elle devait faire montre d'intelligence, mais pas plus que son époux et se montrer discrète, afin de ne pas lui faire de l'ombre.
Des préceptes qu'elle oublia très vite, une fois mariée, mais, qui ne l'aidèrent guère, à tisser des liens avec ses fils. Dure, froide et aigrie, elle les observait avec une certaine distance.
Cela contribua largement à façonner l'esprit frondeur de Sirius, qui ne trouva que ce moyen là pour attirer l'attention de sa mère. Car aux yeux du petit garçon il apparut bien vite, qu'une réaction négative, valait mieux que l'indifférence qu'elle affichait.
Quand à Orion, il était clair que s'il était heureux d'avoir des fils, ceux ci ne l' intéressaient pas plus que ça. Il se contentait de leur ébourriffer la tête, leur adressait parfois un léger sourire avant de s'enfermer dans son bureau.
Lorsque Walburga, épuisée par sa seconde grossesse se plaignait des bêtises de son fils, il lui répondait.
- Vous avez voulu un fils, c'est votre rôle de l'éduquer, le mien est de vous asdurer un train de vie digne de notre nom.
- Puis je vous rappeler que je n'ai rien demander ! On m'a imposé d'avoir un fils, j'ai rempli ma fonction, et vous m'avez imposez cette nouvelle grossesse, vous pourriez au moins vous impliquer d'avantage.
- Et vous vous devriez remplir votre devoir conjugal, vous voyez, on ne peut pas tout avoir dans la vie.
- Je n'ai jamais demandé un époux alcoolique et coureur !
- Non ? Il me semble pourtant que votre caractère de mégère, coincée, l'y a largement contribué.
- Peut être que si vous ne vous étiez pas conduit comme une bête brutale, je ne vous aurais pas refusé ma couche.
- Peut être que si vous n'aviez pas été frigide et un brin plus enthousiaste, j'aurais fait preuve de plus de douceur . Le débat est clos, vous m'avez épuisé, ne m'attendez pas.
- Comme si j'en avais l'habitude
Regulus était d'une autre trempe. Bien qu'il ressembla comme deux gouttes d'eau à son frère.
C'était un enfant calme, éveillé, et observateur.
Là ou son frère, faisait un tapage insupportable avec force cri et bruit diverse, il jouait avec ses doigts, tentait d'attraper ses orteils, et faisait des bulles.
Lorsqu'à huit mois il commença à marcher à quatre pattes, Sirius se mit à l'imiter, et les deux bambins se mettaient à parcourir la maison, aussi vite qu'ils le pouvaient.
Puis, il se mit debout et fit ses premiers pas.
Si Walburga était fière de son dernier enfant, elle demeurait inquiète. Les mois passaient sans que Regulus ne manifeste le moindre signe de magie, ce que ne manquait pas de lui faire remarquer Druella.
Le 3 novembre 1960, Sirius fêta ses un an. Les proches dont les Lestrange, furent invités.
Sirius ne quitta pas la petite Méredith.
Walburga nota les bleux sur le visage de l'enfant,et Robustus soupira.
- Que voulez vous cet enfant à le diable au corps, elle ne cesse de se cogner partout.
Pas dupe, Walburga se tourna vers, Elisabeth qui baissa la tête, honteuse, et croisa le regard, satisfait et moqueur de Rodolphus et Rabastan . De toute évidence, ils n'étaient pas innocents.
Regulus était âgé de dix mois. Et venait d'engloutir sa part du délicieux fraisier que Kreattur avait préparé.
En face de lui, Sirius mangeait sa part tout en ne quittant pas Meredith des yeux.
Regulus tendit ses mains vers l'assiette de,son frère, et celle ci vola vers lui.
- Vous avez vu ça ? S'exclama Lucretia, la soeur d'Orion.
Tous les regards se tournèrent vers l'enfant qui mangeait à présent le gâteau de son frère.
Celui ci tendit ses mains, et le gâteau revint vers lui mais, Regulus le fit revenir une fois de plus
Walburga se tourna vers sa belle soeur
- On dirait bien que la famille Black compte un sorcier de plus, en fin de compte.
- En effet. Dut admettre Druella. Bien qu'il ne soit guère précoce. Bellatrix à révélé ses pouvoir à sept mois, mais il faut dire, qu'elle a toujours été une enfant exceptionnelle
- Oui, répondit Walburga, dommage que ce soit une fille.
Cela passa inaperçu, mais une rivalité fraternelle venait de naître, qui perdurerait jusqu'à leur mort.
Elisabeth Lestrange rentra de la maternité avec sa petite fille nouveau née, dans l'indifférence générale.
C'est tout juste si Robustus lui demanda comment s'appelait l'enfant.
A part cela il lui apprit que leur fille était promise à Sirius Bkack, le fils de son meilleur ami, et qu'elle ne devait pas, s'attendre à ce qu'il s'interressa à elle.
- Ce n'est qu'une fille, après tout.
Elisabeth garda pour elle son ressentiment, et fit le deuil de ses espoirs de voir un jour, la famille unie autour de son enfant. D'autant que sa chute, la privait de la joie de mettre au monde un autre enfant. La magie
avait aussi ses limites.
Rodolphus s'était senti soulagé que l'enfant soit une fille. Il avait à présent la garantie que son père ne s'y intéresserait pas.
Aussi, dans un premier temps, il se contenta de se plaindre des pleurs du bébé, ou de l'odeur de ses couches.
Quand à Rabastan, il l'observait avec curiosité.
Elisabeth avait refusé de prendre une nurse pour veiller sur sa fille, ce qui avait mis Robustus en rage. Elle lui avait assuré que cela n'entraverait pas
La bonne marche de la maison, ni l'organisation des réceptions que le couple donnait régulièrement.
La fillette fut comblée par l'amour de sa mère qui l'adorait.
Elle la gardait le plus souvent dans ses appartements, car Robustus manifestait une exaspération manifeste, chaque fois que ses yeux se posaient sur le bébé.
Méredith, avait sept mois, lorsqu'elle commença à ramper puis à marcher à quatre pattes. A huit mois, elle marchait, démontrant une précocité dont Elisabeth n'était pas peu fière.
Elle venait d'avoir neuf mois, lorsqu'un soir, après qu'Elisabeth l'eut couché en oubliant sa peluche préférée, la fillette se dressa dans son lit, et fit léviter la dite peluche jusqu' à elle.
Elisabeth sourit largement devant cette démonstration de pouvoir magique.
- Non, Robustus, notre fille n'est pas une crakmoll. Dit elle tout haut. Ce sera une grande sorcière.
Cette diatribe lui était venue spontanément, suite à la réflexion que son époux lui avait faite
- Manquerait plus que ce soit une crakmoll.
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