18 promenade au coeur de la foret interdite
Hagrid, repoussa la punition au lendemain après midi.
Mais à sa grande surprise, ce n'est pas deux, mais quatre garçons, qui se présentèrent chez lui, accompagnés par le concierge.
En effet, Remus et Peter, lancèrent à leur tour des bombabouses dans la salle des professeurs, afin de se faire punir avec leurs amis.
Lorsque Remus lui en avait parlé, Peter n'avait pas osé dire non, mais il ne savait pas s'il devait redouter plis que tout la colère du professeur McGonagall ou la forêt interdite.
Il avait bien tenté de dire à Remus que c'était une mauvaise idée, qu'ils pouvaient ne pas être punis de la même façon. Mais rien n'aurait pu arrêter le jeune sorcier.
Avant de partir, Hagrid se tourna vers les enfants.
- Toi, dit il à James, tu es sûrement le fils Potter.
James eut un large sourire, fier d'avoir été reconnu.
- Et toi...dit le garde chasse, en se tournant vers Sirius.
- Sirius Black. Dit il, d'un air de défi.
- Ah oui, le rebel, dit Hagrid,
Sirius fronça les sourcils, et ne dit rien, ne sachant pas vraiment comment le prendre.
- Toi, dit ensuite Hagrid. Tu es Lupin,
Remus acquiesça.
- Et toi... ?
- Peter Pettigrew. Marmonna t'il.
- Bon, alors, restez près de moi, et pas de bêtise.
Ce n'était pas drôle, de suivre le sentier. La forêt, si prometteuse d'aventure, ne semblait être qu'une forêt, en fin de compte.
- Que doit on faire, au juste ? Demanda James, à Hagrid.
- On va à la clairière aux licornes. Dit il. Il y a eu des naissances, et je dois les comptabiliser.
James et Sirius, s'échangèrent un large sourire enthousiaste, tandis qu'ils s'enfonçaient au coeur de la forêt.
Ils marchaient depuis près d'une heure, lorsque des bruit de branches cassées, et de feuillages que l'on écarte, se fit entendre, sur la gauche du sentier.
Hagrid leva son arbalète, et fit passer les enfants derrière lui.
- Restez derrière moi, dit il, et pas un mot.
Peter se blottit derrière la masse gigantesque du demi géant, tandis que Remus, tentait de ne pas montrer sa peur. James, se tenait sur le côté, intrigué. Sirius, légèrement en retrait, les sourcils froncés, gardait sa main sur sa baguette, juste au cas où.
C'est alors qu'entre deux arbres, une silhouette avança, bientôt suivit de deux, puis trois, puis quatre hommes, enfin, ils étaient des hommes, jusqu'à la taille, car en dessous. Ils avaient un corps de cheval.
- Des centaures ! S'exclama James, ravi.
- Ah, c'est toi, Salomon.
- Bonjour Hagrid. Dit le premier centaure. Il était sûrement assez âgé et portait de longs cheveux gris argenté. Torse nu, sa robe de cheval était alezan. Sa voix était grave.
- Tu emménes tes poulains dans la forêt, maintenant ? Ce n'est guère prudent.
- Vous êtes en guerre ? Demanda Hagrid, inquièt.
- Les enfants d'Aragog ont enlevé deux jeunes guetteurs, Dit il. Nous allons lui demander, une fois de plus, de respecter notre territoire.
- Je suis désolé. Répondit Hagrid. Je lui parlerais.
- Dans ce cas, fais le vite. Les étoiles nous ont conseillé d'intervenir rapidement.
- J'irais cet après midi. En attendant, je dois aller à la clairière des licornes. Il y a eu des naissances.
- Dans ce cas, nous ne te retiendrons pas plus longtemps. Nous attendrons jusqu'à demain, sans nouvelle de toi,
Nous irons le trouver.
- Oui, oui, d'accord.
James s'approcha et avança sa main, vers la robe grise d'un second centaure.
Ce dernier, pointa aussitôt une flèche, sur sa poitrine.
- Tu me prends pour un cheval domestique ? Gronda le jeune centaure.
James retira sa main.
- Ça vous arrive de faire monter des gens sur votre dos ? Demanda James, fasciné.
- Essaies tu de m'humilier ? Demanda le centaure. Je suis un centaure. Répliqua t'il fièrement. Tu m'as pris pour un cheval ? Je ne promène pas d'humain sur mon dos.
- Ok, dit James, déçu, vous fâchez pas, c'était juste une question.
- Tu devrais mieux tenir tes poulains, Hagrid. Dit Solomon. La forêt est dangereuse pour les jeunes indisciplinés..
- Mouais, je ferais attention. Grommela Hagrid
Ils s'éloignèrent et disparurent derrière les branchages.
- Bon, vous l'avez entendu ? Tenez vous tranquille.
- Il y a beaucoup de centaures, dans cette forêt ? Demanda James, intrigué
- Il y a une communauté, ce sont des chasseurs, mais, surtout, ils passent leur temps à étudier les étoiles. On ne comprends pas toujours ce qu'ils disent.
- Ils sont dangereux ? Demanda Peter, qui se remettait peu à peu de sa frayeur.
- Non, mais ils sont fiers, et susceptibles. Mieux vaut éviter de les vexer.
- Ouais, James, dit Sirius. T'as compris, on ne carresse pas un centaure, ce n'est pas un animal. Dit il d'un ton narquois.
- Oui, Sirius, répondit James, sur le même ton. Je crois que j'ai compris.
Ils pouffèrent.
Ils marchèrent encore près d'un quart d'heure, puis, ils quittèrent le sentier.
Peter n'avait cessé de se plaindre. Il était fatigué, il avait mal aux pieds, il avait soif.
Soudain, le garde chasse s'arrêta net, et se tourna vers les enfants.
- Chut. Les licornes sont là.
Ils avancèrent, encore de quelques mètres. Le végétation disparut. Ils se trouvaient sur un promontoire, ils s'allongèrent, et observèrent, le décors, en contrebas. C'était une clairière, au milieu de laquelle, un petit étang, étincellait. sur la droite de l'étang, une cascade, s'écoulait dans le plan d'eau, abrité par des saules pleureurs.
- Les licornes dorment derrière la cascade. Expliqua Hagrid.
Ils observaient depuis dix minutes, la clairière ombragée, lorsque émergeant des buissons, un cheval, à la robe blanche, immaculée, dotée d'une corne argentée, s'approcha de l'étang. Il redressa sa tête fine, les naseaux frémissants, les oreilles en mouvement.
- C'est typhon..murmura Hagrid. L'étalon dominant.
Il hennit doucement, et sortant de derrière, la cascade, une licorne identique, bien que plus petite, gagna la berge. Près d'elle, un poulain, tout aussi blanc, une petite corne, à peine visible, trottait doucement.
Sirius, n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Le souffle coupé, il n'osait pas respirer, de peur qu'ils l'entendent..
- Elle, dit Hagrid, c'est Athena.
Peter notait les indications du garde chasse.
Puis un bruit de cavalcade retentit.
Un groupe de licorne surgit, et se jeta dans l'étang. Les crinière blanches, parsemées de fils d'argent, s'agitaient. Ils henissaient joyeusement, ruaient, et se cabraient, faisait mine de se battre.
C'était un spectacle hallucinant, de beauté, de puissance, et de pureté.
Puis, sortant de la caverne, sous la cascade, deux autres juments, surgirent, flanquées chacune d'un poulain.
Tandis que Hagrid, expliquait comment identifier chaque individu,
Siriusvit James s'éloigner du promontoire,et descendre lentement la pente, menant à l'étang.
Il avançait prudemment vers la clairière. Pressentant une catastrophe, il le suivit.
James marchait dans les hautes herbes, accroupi, il approcha à pas de loup, vers une licorne, à l'écart du groupe, qui broutait paisiblement. Il avança la main, vers la robe blanche. Elle ne l'avait pas repèré.
Mais au moment où il allait la toucher, l'étalon dominant surgit devant lui.
Les oreilles en arrière, les naseaux frémissants, il hennit, et se cabra.
Sirius se jeta sur James, pour le protéger des sabots, de l'étalon, en même temps, il brandit sa baguette.
- Lumos maxima ! Criat'il.
Une lumière violente, jaillit de la baguette de Sirius. Éblouissant l'étalon. La jument s'enfuit, et le mâle, fit demi tour.
- Merci mon pote. Dit James, bons réflexes, tu m'as sauvé ma vie.
Sirius haussa les épaules.
- À ton service, mon pote.
Ils l'ignoraient, à cet instant, mais ils venaient de sceller les bases d'une amitié indefectible, qui devait durer jusqu'à leur mort.
James, était un casse cou, farceur, frondeur,espiègle, impulsif, faisant peu de cas des règlements, n' hésitant pas, à se mettre en danger. Mais charmeur, drôle, avec un grand sens de la répartie, et de l'amitié.
Sirius, était ténébreux. Il parlait peu, mais était capable de répliques acerbes, l'esprit vif et réfléchi, il suivait James, comme son ombre, attentif, loyal, Il protégeait les arrières de James, et veillait sur lui, discrètement, parfois même au péril de sa vie.
Hagrid se rua à la rescousse des garçons. Aussitôt, le troupeau entier s'enfuit au grand galop.
- Vous n'avez rien ? Demanda t'il, l'air inquièt.
- On va bien, Monsieur.
- Hum, bon, quand je dis restez près de moi, c'est pas pour rien. la forêt est dangereuse. C'est raté, maintenant, pour les licornes. Je vais vous ramener au château, après j'irais voir Aragog.
- Qui c'est, Aragog ? Demanda James.
- Un vieil ami.
- Il habite dans la forêt ?
- Oui.
- Alors...On pourrait y aller avec vous. Insista James. Comme ça, vous perdrez moins, de temps. Je veux juste m'excuser, de vous avoir empêché de compter les licornes. Il arborait un regard angélique, et un air vraiment désolé.
Hagrid hésita, et se gratta le haut du crâne.
- Je...heu...vous ferez tout ce que je vous dit ? Sans discuter ?
- Promis ! Assura James.
Peter et Remus, n'étaient pas, vraiment enchanté, de devoir continuer, à arpenter la forêt. Quand à Sirius, il commençait à trouver la ballade, un peu moins amusante.
Ils s'enfoncèrent dans la forêt, et leur progression devint difficile. Les ronces et les racines, s'accrochaient à leurs robes, affleuraient à la,surface, les faisant trébucher. La végétation devint moins dense.
Soudain, Peter poussa un hurlement de terreur.
Remus se tourna vers lui, excèdé.
- Qu'est ce qu'il y a encore ? Demanda t'il.
Devant le visage livide de Peter, ses yeux exorbités, il suivit son regard, et sursauta violemment.
- Ha...Hagrid ! Dit il.
- Je sais, répondit le garde chasse. Elles nous encerclent.
- Bonsoir Hagrid.
- Elles...elles parlent....murmura Remus.
- Bien sûr qu'elles parlent. Sinon, comment je ferais pour communiquer avec elle ?
Tout autour d'eux, de gigantesques araignées. les observaient de leurs quatre paires d'eux, elles avaient à peu près la taille d'un camion, et six pattes velues. Elles agitaient une impressionnante paire de pinces, qui brillait au soleil, menaçante.
- N'ayez pas peur, les enfants. Dit Hagrid.
Mais Peter, livide, était proche de l'évanouissement. Remus déglutit, et recula, derrière Hagrid.
Avec une fascination proche de l'inconscience, James n'avait pas assez de ses deux yeux pour tout voir. Il fit un pas en avant. Et Sirius le tira en arrière.
- M'oblige pas à te sauver la vie une deuxième fois. Murmura t'il.
- T'as vu ces pinces ? S'exclama t'il.
- Ouais, dit Sirius. Justement, tiens toi loin d'elles.
- Cette forêt est géniale. Je me demande quels autres monstres elle contient.
- C'est moi que tu traites de monstre ? Dit soudain l'araignée.
James équarquilla les yeux.
- Elle parle ! Sirius , tu as vu, elle parle. Dit James, émerveillé.
- Oui, Chut. Va pas l'énerver.
- Je viens voir Aragog, dit Hagrid.
- Tu nous as apporté le diner ?
- Non ! Dit Hagrid. Ce sont mes amis.
- C'est nous le dîner ? Glapit Peter.
- Aragog dit que les humains qui s'aventurent sur notre territoire sont pour nous.
- Pas ceux là ! Ils sont avec moi.
- Aragog, décidera. Dit l'araignée.
Ils repartirent, entourés par les araignées.
La végétation disparut, et ils se retrouvèrent au bord d'une immense fosse.
Ils descendirent la pente, et l'araignée, à laquelle Hagrid avait parlé, cria.
- Aragog !
Des dizaines d'araignées se ruèrent dans la fosse. Peter s'accrocha à la veste de Hagrid.
- On aurait pas dû venir. Murmura Remus, livide.
Sirius, tendu comme un arc, les doigts crispés sur sa baguette, les yeux plissés, couleur de l'orage, lançaient des regards menaçants, aux monstres les plus proches.
James, les mains dans les poches, tout à fait détendu, ne semblait pas conscient du danger.
Elles se mirent à agiter leurs pinces.
Puis, ce fut le silence. Une araignée grosse comme un petit éléphant, apparut alors. Les autres araignées, reculèrent sur son passage. Peter, laissa échapper un sanglot.
- Aragog. Dit Hagrid.
- Hagrid, répondit l'araignée. Mon ami
L'araignée saisit le garde chasse, à l'aide de ses longues pattes, et l'attira contre lui.
- Oui, fit Hagrid, moi aussi, je suis content de te voir.
- Que nous amènes tu là ? Demanda l'araignée, en jetant aux enfants, un regard pleins de gourmandises.
- Ce sont des élèves de l'école, des amis. Dit Hagrid.
- Pourquoi les as tu amenés ?
- J'avais pas le choix. Les centaures sont sur le pieds de guerre. Tes enfants ont tués deux des leurs.
- C'est possible. Ils ne cessent d'empiéter sur notre territoire. Ils sont trop tentant, pour mes enfants.
Les araignées aprouvèrent en claquant leurs pinces.
- Une guerre entre les acromentules et les centaures ne sera bon pour personne. Dit Hagrid. Le professeur Dumbledore...
- N'a aucun droit, sur la forêt. Coupa Aragog. Si une guerre doit éclater, elle éclatera.
-Tu dois l'en empêcher. Aragog.
- Mes enfants ont faim, je ne peux pas les laisser mourir de faim.
- La forêt est bien assez vaste pour vos deux communauté. Dit Hagrid. Il ne faut pas envahir vos territoires respectifs.
- Si les centaures les respectent, nous les respecteront aussi. dit Aragog.
- Je leur transmettrais. Dit Hagrid.
Au revoir, mon ami.
- Hagrid, les humains sont trop alléchants, pour mes enfants, je ne pourrais pas toujours les retenir. Alors, ne reviens plus avec eux.
- Entendu, au revoir, Aragog.
- À bientôt Hagrid, mon ami.
Ils prirent le chemin du retour, et cette fois, ne firent aucune autre rencontre.
- Eh, Peter, dit Remus. Pourquoi tu marches comme ça ? Tu as mal quelque part ?
En effet, Peter marchait les jambes écartées.
- Non, répondit il, mais...mon pantalon est mouillé.
Remus fronça les sourcils
- Comment as tu fait pour mouiller ton pantalon ? Lui demanda t'il.
- Je me suis fait dessus. Murmura t'il. Le visage écarlate.
James et Sirius éclatèrent de rire.
Remus passa son bras autour des épaules de Peter.
- Moi aussi, j'ai eu peur. Tu sais. Dit il.
- Oui, mais toi, tu t'es pas fait dessus.
- Non, mais c'était tout juste.
James et Sirius, rirent de plus belle.
- On retournera dans la forêt, dit James à Sirius. Mais sans Hagrid.
- Ouais. Approuva t'il, et on prévoira un pantalon de rechange pour Peter.
Ils rirent de nouveaux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top