10 la repartion.

Le voyage paraissait interminable.
Murée dans son silence, Méredith avait dormi une bonne partie du trajet, bercée par les bavardages de ses compagnes.
De temps à autres  Andromeda passait la tête dans,le compartiment pour s'assurer que tout allait bien.

De son côté  Sirius venait à peine de serrer la main de James, que la porte du compartiment s'ouvrit, et un garçon à l'air malingre passa la tête.
- Salut. Je peux m'asseoir ici ? Il n'y a plus de place ailleurs.
- Bien sûr. Répondit James, un large sourire avenant. James Potter.
Il.lui tendit la main et l'autre la lui serra.
- Remus Lupin

L'arrivée de ce garçon renfrognz Sirius. Cependant, il se leva et serra la  main qu'il lui tendait.
- Sirius Black. Répondit il sèchement.

Sans,se préoccuper de sa brusque mauvaise humeur, James entama une conversation avec le nouveau venu, incitant Sirius à y prendre part.
Un peu hésitant, celui ci finit par céder, et bientôt  il eut l'impression de les avoir toujours connu.
C'était une expérience nouvelle  dont il se délectait.

Ils discutaient bruyamment, lorsque la porte s'ouvrit de nouveau, livrant le passage à une fillette à la chevelure rousse. Elle avait les yeux rouges et gonflés, comme si elle venait de pleurer.
Elle ignora les garçons et se pelotonna sur la banquette, contre la vitre.

Sirius n'apprécia pas cette intrusion, mais n'en montra rien.. James jeta un oeil  à la fillette et haussa les épaules.
Remus l'observa un instant, hésitant
- Ça va ? Lui demanda t'il.
Elle haussa les épaules, et se tourna vers la fenêtre.

Peu de temps après, un autre garçon entra. Brun, des cheveux mi longs, noirs  et gras, un nez légèrement crochu, et des yeux noirs, il  fit coulisser la porte du compartiment et s’installa face à Lily. Elle lui jeta un coup d’œil puis se tourna à nouveau vers la fenêtre. Elle avait pleuré.
— Je ne veux pas te parler, dit-elle d’une voix étranglée.
— Pourquoi ?
— Tunie me d… déteste. Parce qu’on a vu la lettre de Dumbledore.
— Et alors ?
Elle le regarda avec un air de profonde répugnance.

— Et alors, c’est ma sœur !
— Elle n’est qu’une…
Il se rattrapa à temps. Lily, trop occupée à s’essuyer les yeux sans qu’on la remarque, ne l’entendit
pas.
— En tout cas, on y va ! s’exclama Rogue, incapable de dissimuler le ton euphorique de sa voix. Ça y est ! Nous sommes en route pour Poudlard !

Elle acquiesça d’un signe de tête en se tamponnant les yeux et esquissa un sourire malgré elle.
— Il vaut mieux être à Serpentard, poursuivit Rogue, encouragé par l’expression un peu plus
engageante de Lily.
— Serpentard ?
Dans le compartiment, l’un des garçons qui, jusqu’à présent, n’avait pas manifesté pour eux le
moindre intérêt tourna la tête en entendant ce nom.
— Qui a envie d’être un Serpentard ? Moi, je préférerais quitter l’école, pas toi ? demanda James au
garçon qui se prélassait sur la banquette d’en face.

Sirius ne sourit pas. Il aurait préféré que cette question ne soit jamais abordée.
— Toute ma famille était à Serpentard, répondit-il, d'un ton gêné 
— Nom de nom ! s’exclama James. Et moi qui croyais que tu étais quelqu’un de bien !
Sirius eut enfin un sourire.
— Peut-être que je ferai une entorse à la tradition. Où veux-tu être, si tu as le choix ?
James souleva une épée invisible.
— Si vous allez à Gryffondor, vous rejoindrez les courageux ! Comme mon père.

Rogue émit une petite exclamation méprisante. James reporta son attention sur lui.
— Ça te pose un problème ?
— Non, répondit Rogue, bien que son léger ricanement indiquât le contraire. Si tu préfères le biceps à
l’intellect…
— Et toi, où comptes-tu aller, étant donné que tu n’as ni l’un ni l’autre ? lança Sirius.

James éclata de rire. Lily se redressa, le teint rougissant, et regarda successivement James et Sirius
avec hostilité.
— Viens, Severus, on va changer de compartiment.
— Oooooooh…
James et Sirius imitèrent sa voix hautaine. James essaya de faire un croche-pied à Rogue lorsqu’il
passa devant lui.
— À bientôt, Servilus ! lança une voix, au moment où la porte du compartiment se refermait
bruyamment.
Tous deux éclatèrent de rire.
- Non mais vous avez vu cette pimbèche ? S'exclama James.
- Ouais, et lui, non mais pour qui se prend il ? Demanda Sirius.

Le reste du voyage, se passa dans la bonne humeur.
Cependant, plus il approchait de leur destination, plus l'angoisse le taraudait.
Il avait fanfaronné devant James en lui disant qu'il pouvait  changer les traditions familiales, mais au fond de lui, il savait que c'était impossible.
Jusque là, il avait toujours tenu pour acquis qu'il irait à Serpentard, il s'y était résigné. Et voilà que ce garçon  qu'il ne connaissait que depuis quelques heures, lui donnait envie de jeter aux orties toutes ces stupides habitudes. Et si lui, Sirius, parvenait à entrer dans une autre maison ? Cela paraissait impossible, mais tout son être tendait vers cette possibilité, aussi infime qu'elle soit.

Il se sentait à l'aise, avec ces garçons. Pour la première fois de sa vie, il envisageait de nouer des liens amicaux, avec des enfants qui ne faisaient pas parti du cercle familial, et pour cela, il ne pouvait pas aller à Serpentard.
Seulement, il n'était pas maître de son destin, c'était ce  maudit chapeaux qui déciderait pour lui.

Lorsque Méredith descendit du train, il faisait nuit. La lune, en.partie cachée par les nuages,  éclairait faiblement le quai bondé. Lz haute silhouette de Hagrid, le garde chasse de l'école, se découpait nettement au dessus des têtes des élèves les plus âgés.
La fillette tordait le cou pour tenter d'apercevoir Sirius, mais il était perdu au milieu de la foule compact.

Hagrid rassembla les premières années, et ils le suivirent, dans l'obscurité, guides par la lueur de sa lampe tempête.
Certains jeunes sorciers, se servaient de leur baguettes pour éclairer le chemin.
C'était le cas de Méredith.
Elle détestait l'obscurité.
Ils arrivèrent devant un grand lac noir, et montèrent à bord de barques qui navigaient seules jusqu'à la rive 
Méredith attendit autant qu'elle le pouvait Sirius, mais dut se résigner à monter dans l'une des barques, sans lui.

Sirius avait eu une pensée, pour Méredith, il avait regardé s'il l'apercevait, au milieu de la foule, mais il ne l'avait pas vu, et James avait attiré son attention.
Au moment de monter dans les barques, il était occupé à chahuter avec James, et ce n'est qu'une fois à bord, qu'il pensa à elle, mais. il était trop tard.

Un garçon rondouillard, blond,  et les yeux noisettes, monta dans la barque  avec eux. Il était maladroit  et eut du mal à se hisser à bord. Remus dut intervenir pour l'aider, tandis que Sirius et James, hilares, l'encourageait, en se moquant ouvertement du garçon.

Enfin, les barques se posèrent en douceur sur la rive, et ils traversèrent le parc jusqu'aux grandes portes.
La foule se pressait sur les escaliers de pierres. Les portes s'ouvrirent sur une femme à l'aspect rigides, derrière ses lunettes, et son chignon stricte dont pas une mèches rebelle ne dépassait.
Le professeur McGonagall  se présenta, et enjoignit les élèves à la suivre.
Ils pénétrèrent dans un couloir, puis dans une petite salle, dans laquelle ils étaient si à l'étroit, qu'ils étaient serrés les uns contre les autres.
Elle leur expliqua le déroulement de la répartition et les laissa seuls quelques interminables minutes.
Méredith n'apréciait pas du tout d'être  ainsi collée contre les autres élèves.
Bousculée, poussée, par des élèves curieux ou affolés, lorsque les fantômes du châteaux firent leur apparition
Elle fut soulagée, lorsque les portes s'ouvrirent enfin.
Ils traversèrent le hall, et entrèrent dans la grande salle.

Méredith n'avait jamais vu de plafond magique, qui donnait l'impression d'être à ciel ouvert. Aussi regardait elle, fascinée  les étoiles qui brillaient au dessus des quatre longues tables alignées, derrière lesquelles se tenaient les élèves des autres années, et l'estrade, au fond de l'immense salle,  sur laquelle se tenaient les professeurs.

Intimidée par tout ce monde, Meredith aperçut son frère, à la table des serpentard.
Il la fixait d'un au air moqueur, aussi se redressa t'elle et afficha t'elle un masque indifférent.

Sirius n'avait cesse de discuter avec James et Remus tout le long du trajet, trompant ainsi l'angoisse qui ne cessait d'augmenter, au fur et à mesure que le moment de la répartition approchait.
James avait l'air très à l'aise, pour lui, il ne faisait aucun doute  qu'il irait à Gryffondor.
Quand à Remus, il semblait déjà heureux d'être là, peu lui importait de se retrouver dans telle ou telle maison ,  même s'il avouait préférer être à Gryffondor.

En face d'eux,  un tabouret, orné d'un vieux chapeau pointu de sorcier, usagé et troué  trônait, près du professeur McGonagall, laquelle tenait un gros rouleau de parchemin.

Le chapeau ouvrit la bouche, et chantonna une chanson ventant les mérites de chaque maisons,puis le professeur McGonagall commença à appeler les premières années, par ordre Alphabétique. Les élèves appelés, s'asseyait sur le tabouret, le professeur déposait le chapeau sur leur tête, et il lançait le nom de la maison,  à laquelle l'élève appartenait désormais  une fois reparti, il n'était plus possible d'en changer.
Cependant, appartenir à une maison, était un engagement à vie.

Au fur et à mesure que les élèves passaient sur le tabouret, l'angoisse d de Sirius augmentait.
Il se demandait toujours s'il y avait y un moyen d'orienter la répartition.

- Black Sirius.
Avec un soupir à fendre l'âme, Sirius,se tourna vers James et Remus
- souhaitez moi bonne chance les gars. 
Dit-il

Il se dirigea d'un pas nonchalant vers le tabouret, avec une assurance qu'il était loin d'éprouver.
Dans le groupe des élèves, Méredith se tordait les mains. Elle n'avait aucun doute sur la maison dans laquelle Sirius devrait aller, et déjà, elle voyait les regards avides des Serpentard, qui attendaient leur nouvelle recrue de pieds fermes.

Assis sur le tabouret, Sirius ferma les yeux
- Gryffondor, murmura t'il, en boucle. Envoie moi à Gryffondor.
- À Gryffondor ?  demanda la voix du choixpeau, dans sa tête. Tu ne veux pas aller à Serpentard, avec le reste de ta famille ?
- Non ! Répondit Sirius fermement. Je veux aller à Gryffondor.
- Hum, voyons voir....Je vois du courage, beaucoup de courage, de la loyauté, de la noblesse,  une grande force de caractère, une grande intelligence...Oui,
GRYFFONDOR ! Cria t'il.

Sirius ne réalisa pas tout de suite ce qui venait de se passer. Un silence de plomb s'abattit sur la grande salle.
Puis, les Gryffondor se levèrent et un tonnère d'applaudissements, éclata, à leur table.
Sirius,, stupéfait, comprit alors qu'il avait été reparti chez eux.
Il se leva, un peu éberlué, et gagna la table des lions. A chaque pas, il prenait un peu plus conscience de ce qui venait de se passer, et en arrivant à sa table, il était détendu  et serra les mains qui se tendaient. Il tourna vers James un sourire rayonnant.
Puis, il tourna la tête vers la table des Serpentard.
Rabastan lui jetait in regard assassin.
Lucius Malefoy, interloqué, me regardait avec mépris. Narcissa, les yeux flamboyant de colère, secouait la tête, incrédule. Quand à Andromeda, elle ne savait si elle devait le féliciter  ou le lui reprocher.
Abasourdi, elle le contemplait avec circonspection.

Méredith était sous le choc. Elle ne pouvait pas avoir entendu Gryffondor. C'était impossible. Il n'avait pas fait ça ! Ses parents le tueraient ! Et puis il ne pouvait pas la  laisser seule au milieu des serpents. Il ne pouvait pas avoir fait ça !
Elle se tourna vers la table des Serpentards, leurs  regards haineux, menaçants, étaient tournés vers le garçon  qui leur adressa discrètement, un doigt d'honneur, et un sourire narquois.

La répartition se poursuivait  et Méredith réfléchissait. Elle ne pouvait pas affronter seule les Serpentards, mais, aller dans une autre maison..
Équivaudrait à un véritable suicide.
Lorsque son tour arriva, elle était en panique. Le coeur battant à tout rompre, les jambes en coton, elle se dirigea lentement vers le tabouret.
Indécise, elle s'y installa.
Lorsque le choixpeau se trouva sur sa  tête, elle avait pris sa décision.

- Lestrange, hein ? Le choix est simple..
-  Pas Serpentard !
- Ah non ? Tu es sûre ?
- Je ne veux pas aller à Serpentard. Insista t'elle.
- Pourtant. Tu en as les qualités, je vois une grande intelligence, de la ruse, de la curiosité....du courage, de la détermination...
- N'importe où sauf Serpentard.
- Dans ce cas... SERDAIGLE.

De nouveau le silence, semblable à une sentence de mort.
Blême, Méredith se leva, tandis que les Serdaigle applaudissaient leur nouvelle recrue.
Elle était dans un état second.
Elle tourna la tête vers son frère, il passa son index  sous sa gorge, imitant un couteau  et elle déglutit.
Elle venait de se condamner à mort.
Elle regarda Sirius, et y vit l'expression d'une totale incrédulité.
Elle haussa les épaules, s'assit  en silence à la table des Serdaigle, et  retenait ses larmes à grand peine.
- Je suis désolée maman. Murmura t'elle pour elle même.

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