Chapitre 9 : L'angoisse

Je me levai avec une boule au ventre, l'angoisse et le stress s'emparèrent de moi.

La nuit avait été agitée et je ne dormis que d'un œil. J'étais donc dans un état second.

Je sentis les odeurs de cuisine parvenir à moi, mais le nœud à l'estomac m'empêcha de ressentir la faim.

Je ne pensai qu'à une chose.

Je vais être nul, car je ne suis bon à rien. Ce n'était pas pour rien que mes parents m'ont abandonné.

Tous mes sentiments se bousculaient et je pouvais y faire face en présence de quelqu'un, même si c'était Suga.

Je prétextai des trucs à faire avant mon rendez-vous et je fuis le studio.

L'air frais me fit un bien fou, mais mes idées restèrent, assombries par mon passé. Moi qui imaginai avoir fais un trait sur tout ça, mais c'était clair que non.

Je marchai comme un automate, sans but, n'y envie, juste avancer.

Où tout cela va m'amener ?

Je ne le savais pas.

Les émotions que je renfermais en moi depuis des années se libéraient dans un brouillard permanent de pensées horribles, tout devenait flou pour moi.

Comme puis-je vraiment prétendre être un danseur?

Puis est-ce que je suis capable d'apprendre des chorégraphies complexes ? Ou tous ceux-ci n'est qu'un rêve ?

Tant de questions auquel je n'avais aucune réponse: Rien, même pas une idée...

La fatigue se fit ressentir dans mes jambes.

Mais depuis combien de temps, marche-je ?

Je m'arrêtai enfin sur un banc dans un parc ou des gamins jouaient avec le manteau blanc. Cela m'arracha un sourire et un petit rire, quand ils se lancèrent dans une bataille de boule de neige. Les voir si innocents dans ce monde cruel qui les entoure, me mit un peu d'espoirs dans le cœur.

La joie sur leurs visages d'enfant était juste très réconfortante pour moi. Je n'en connaissais pas la raison, mais cela me fessait du bien.

Je les observai jusqu'à qu'ils soient frigorifiés. Leurs parents réchauffèrent leurs mains en les frottant doucement. Je ne me souvenais plus, si mes géniteurs avaient fait cela avec les miennes quand j'avais froid. Je me forçais à ne plus penser à eux, ceux-ci ne m'apporteraient rien.

Je me demandai, si Suga était déjà parti pour son enregistrement. Je repris ma route en direction du studio pour me faire présentable. Une bonne impression était souhaitable, si je voulais faire illusion. Mais pour le reste, je ne pouvais peut-être pas faire pareil. Il fallait que je me sorte au plus vite de ma négativité.

Mais comment ?

Était la question qui résonna dans ma tête.

Le retour me parut laborieux, mes jambes se plaignirent de ce que je venais de leur faire subir.

J'arrivai devant la porte, quand je l'ouvris, il n'y avait plus personne. Seul le silence que brisèrent mes pas sur le sol.

Je me dirigeai à la salle de bain et commença à me déshabiller. Je me glissai sous l'eau tiède avec délice, elle coulait sur ma peau, délassent tous les muscles tendus de mon corps.

J'utilisai un savon fluide aux senteurs épicées, je me frottai chaque partie de mon anatomie avec soin. Je laissai le liquide s'écoulait comme une caresse sur ma chair, me fessant frissonner.

Je sortis et me séchai.

Je m'appliquai à choisir la meilleure tenue dans mes maigres habits. Puis je me souvins que Suga m'a dit « Si tu as besoin, tu peux prendre des vêtements à moi », je marchai jusqu'à sa valise. Il y avait un nombre, un calculable de sweat-shirts, de tee-shirts, de trainings et de dessous. Je pouvais aisément aborder un ensemble parfait pour danser. 

J'enfilai les textiles en coton, je sentis son parfum à lui. Une sensation de bien-être me réconforta.

J'étais enfin prêt pour m'y rendre.

Je me trouvai devant un petit théâtre aux allures modestes vues de l'extérieur.

J'entrai dans une grande halle teintée de rouge, du velours au sol et quelques dorures aux parois. Des chandeliers muraux apportèrent une touche de luxueuse à l'endroit.

J'arpentai un couloir jusqu'à la scène où je devais rencontrer le chorégraphe.

Ma boule au ventre reprit de plus belle, ainsi que mon stresse.

Je traversai les rideaux des coulisses pour me retrouver en face d'une dizaine de personnes. J'en étais impressionné, je n'avais pas imaginé qu'il y aurait au temps de monde.

Le directeur du spectacle nous fit un speech.

— Bonjour à tous. Je m'appelle Lee Bae-ja, je suis le chorégraphe pour ce spectacle. J'espère que je serai conquis par vos performances. Je vous remercie de bien vouloir vous présentez, je penserai vers vous tous pour mettre un visage sur vos noms.

Il gravit l'estrade et chaque danseur commença leur description sous son œil attentif.

Je ressentis la pression montée en moi, j'avais peur que ma voix se trouble quand viendrait mon tour.

Je le vis arriver à moi.

Je dois faire ça bien, pas le choix.

— Bon... m'interrompis-je sous le coup des regards sur moi, je respirai plusieurs fois et je repris plus clairement. Bonjour. Je m'appelle Park Ji-min, j'ai 26 ans et je danse dans la rue depuis mes 13 ans.

Je sentis le rouge me monter aux joues et une chaleur m'envahir.

Lee Bae-ja resta un long moment derrière moi, puis il se déplaça près de mon oreille et chuchota.

— Tu peux aller attendre dans le vestiaire ? Je viendrai te chercher, car j'ai envie de voir ce dont J-Hope m'a mentionné, dit-il d'un ton sécurisant.

Je répondis à la hâte et me rédigeai vers les coulisses. Puis je trouvai ledit vestiaire, j'avais un mauvais pressentiment qui me faisait iriser les poils sur mes bras.

Mais à qui je peux m'adresser et qui me rassurerait ?

J'attendais là de longues heures avant que le silence m'oppresse et que la peur s'empare de moi.

Merde à qui j'en parle ?

Suga...

Je me sortais immédiatement cette idée de la tête. Après se qu'il avait répondu à J-Hope, je ne me voyais vraiment pas l'appelle au secours, en plus rien n'annonçait que j'étais en danger.

Quand je surpris une conversation devant la porte. Je collai mon oreille sur les battants pour mieux entendre, il y avait deux personnes, sans doute des danseurs.

— Tu as observé comme le chorégraphe l'a regardé ? On aurait dit qu'il souhaitait le manger tout cru, ricana l'un des deux.

— Oh oui. Et tu le connais le petit nouveau ? l'interrogea l'autre avec intérêt.

— Non, mais moi aussi j'en ferrai bien mon quatre-heures. Si tu vois ce que je veux dire ? questionna le danseur en un ton affirmé.

— Oh oui et je t'aiderai avec un grand plaisir, s'amusa le deuxième.

— Dommage qu'il soit déjà parti, regretta le premier d'une voix chagrinée.

— Comme tu dis. Dommage, je lui aurai bien mordu le cou pour en faire mon esclave sexuelle, s'esclaffa l'homme.

— Oh comme tu es vilain, le taquina-t-il en un timbre mielleux.

Leurs gloussements devenaient lointains, ils n'étaient plus là.

Je repris mon souffle, je m'avançai dans la pièce, je vis mon reflet dans un miroir. Je me perdis dans la peur qu'afficher mes yeux.

Un sentiment de n'avoir jamais quitté cette ruelle sombre et sans espoir s'imprima dans ma tête. Une larme coula sur ma joue, je l'essuyai d'un revers de la main. 

Je n'allai pas me laisser faire, puis un vertige me fit chavirer. Tout comme la fois ou Suga m'avait sauvé, j'étais trop faible pour me défendre. 

Je n'avais plus le choix, il était le seul qui viendrait. Je me saisis de mon portable et j'écrivis un message pour lui. 

Pour vu qu'il me répond.

Suga, j'ai un mauvais pressentiment.

Pourquoi ?

J'ai l'impression qu'il ne reste plus que moi et le chorégraphe.

Tu en es sur ?

Je les ai écouté partir.

Tu es où là ?

Dans un vestiaire du théâtre.

En ferme-toi à clé. Ne bouge pas. J'arrive !

Je me dirigeai vers la porte et tourna le verrou. Je me laissai glisser le long de cette dernière, je n'entendais aucun bruit juste le silence. Cela me rendait nerveux et la peur m'assaillit le ventre.

Faites qu'il me rejoint vite.

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