Chapitre 11 : Je prendrai soin de toi🍋
⚠️ Attention: Ce chapitre contient une scène intime entre deux hommes. Si ce n'est pas votre tasse de thé, vous pouvez le sauter et allez au chapitre qui suit.
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Suga me soutenait pour atteindre le véhicule et m'y installa. Lee Bae-ja monta et démarra.
Mon corps était brûlant et je ressentais une douleur lancinante au bas-ventre. À chacune des lancées de cette dernière, j'enserrais plus fort le bras de mon ami.
J'espère que tout cela ne perdurerait pas...
Je fixai l'horizon à travers la fenêtre, les allées défilèrent à grande vitesse. La route me sembla s'éterniser plus que de raison.
Mes émotions se troublèrent par peur. C'était la première fois de ma vie que je souffrais des problèmes dus à mon statut d'oméga. L'angoisse s'empara de moi, alors que je ne savais pas ce qui m'attendait.
Je me retournai pour observer Suga, son regard était inquiet. Il me prit la main et la caressa tendrement. La douceur me fit me laisser aller et je déposai ma tête sur son épaule.
Lee Bae-ja s'arrêta juste devant notre immeuble et parqua la voiture. Mon acolyte descendit en premier et fit le tour du véhicule. Il ouvrit ce dernier et me tendit le bras. Je m'en saisis et une fois dehors, Suga m'enserra la taille pour me soutenir. Au moment où il claqua la portière, le chorégraphe lui parla.
— L'alpha, tu sais pour provoquer de telles chaleurs, il faut un événement précis comme une effluve, un câlin ou une parole douce de l'être aimé. Prend bien soin de mon danseur vedette et des qu'il ira mieux, dit-lui de me rappelle, merci.
— Je lui dirai, répondit Suga avec amertume en refermant la voiture avec rage.
Les mots de mon chorégraphe résonnèrent en moi, je portai mon regard sur le sweat, celui de Suga. La sensation de bien-être que j'avais ressenti en humant son odeur dessus me revint.
Quelle andouille, je peux être.
Nous arrivâmes à l'appartement, Suga ne m'avait pas lâché une seconde. Mon état ne m'aurait pas permis de prendre les escaliers seul. Je me serai affalé en pleins milieux. Mon compagnon ouvrit la porte d'une seule main et la referma du pied.
Mon être tout entier se plaignait sous le coup de la fièvre qui l'envahissait. Mon ami me délaissa pour verrouillait le studio. Je tentai de rejoindre mon lit, mais à mi-parcours un vertige m'étourdit. Avant que mon corps ne se retrouva au sol, Suga me saisit dans ses bras de justesse. Son odeur m'enivra au point dans perdre la tête. Il m'installa sur le matelas, alors qu'il voulait s'en aller. Je m'emparai de son poignet et je murmurai une phrase de mon esprit embrumé par mes chaleurs.
— Reste près de moi, s'il te plait...
Suga me regarda tendrement et s'allongea à mes côtés. Il tira la couverture sur moi et posa sa main sur mon front, elle était froide et cette sensation me fit du bien. Sa voix atteignit mes oreilles, anxieuse.
— Comment te sens-tu ?
— J'ai chaud et j'ai mal à cet endroit, chuchotai-je en lui montrant mon bas-ventre.
Mon compagnon m'attira à lui et mit ma tête sur sa poitrine. Il caressa mes cheveux avec douceur. sa fragrance me parvint aux narines, mais c'était différent, elle m'apaisait.
L'épuisement et le sommeil m'emportèrent aux pays des chimères. Je commençai à songer.
Est-ce qu'une rêverie?
« Il fessait sombre ? Non, j'avais un bandeau sur les yeux.
Je demeurai assis sur une chaise, mais je ressentais une présence derrière mon dos. Je n'entendais aucun bruit.
Une main saisit le nœud à l'arrière de ma tête. Mon souffle devint court et les battements de mon cœur s'accélérèrent.
Le ruban de soie glissa doucement en libérant ma vision, il était retenu par les doigts de l'inconnu.
Aucun mot ne sortit dans sa bouche. Le foulard retomba sur le sol.
Ses avant-bras s'installèrent sur mes épaules. L'homme dégagea ma gorge d'un mouvement de la main. Ses lèvres se posèrent sur ma peau fine. Un frison m'envahit, faisant monter en moi une chaleur ardente.
Que ses lèvres étaient douces !
Je relâchai un gémissement en jetant ma tête en arrière. Je me retrouvai contre sa poitrine ferme. J'offrais ainsi ma cavité buccale à son emprise.
Mon Dieu que j'en avais envie.
L'inconnu effleura de son pouce ma gorge, élevant encore la température de ma chair. Tout mon être tremblait sous son contact.
Il saisit mon menton entre ses doigts et repoussa mon crâne contre lui. L'homme prit possession de ma bouche dans un baiser enflammé. Nos langues se touchèrent, se cherchèrent et tournaillèrent.
Je perdais tout contrôle, je n'avais plus qu'une envie que son corps s'empare du mien.
Il délaissa mes lèvres pour s'aventurer sur ma clavicule, il la mordillait et l'embrassait juste après.
Cette personne me domina avec délice, amplifiant mes murmures de plaisir.
Ces phalanges glissèrent entre les boutons de ma chemise, ces derniers ne récitèrent pas longtemps. Ma peau frémit à son touché, mes bouts de chaires se durcirent, alors qu'il les titillait.
Mon souffle devint haletant et ma voix se fit sensuelle, lorsque s'échappèrent mes gémissements.
Il se déplaça lentement pour me faire face. Je relevai les yeux pour enfin contempler son visage.»
Je m'éveillai en hurlant son nom « Suga », mon corps tout entier ruisselait de gouttes de sueur.
Ce n'était qu'un rêve ?
Je me rassemblai sur le lit, posant mon front sur mes genoux. Je ne savais pas ce qu'il me prenait. Je n'avais jamais vécu cela avant.
Je crois qu'on appelle cette catégorie de songe: un fantasme.
Je retournai lentement la tête pour me rentre compte que Suga dormait juste à mes côtés. J'admirai son doux visage, ses lèvres charnues et son corps musclé. Je me réfrénai, mais toutes les sensations de mon rêve me revenaient de plein fouet.
Mon ami ouvrit les yeux et me fixa, je détournai le regard, honteux. Il s'avança vers moi, je ne pouvais le laisser faire. J'avais trop peur de perdre la maîtrise de mon être.
— Je ne suis pas dans mon état normal. Ne t'approche pas ! Lui suggérai-je comme une menace à peine voilée.
Suga se figea avant de continuer dans sa lancer, déterminer. Je me reculai pour éviter son contact. Mon fantasme marquait encore mes pensées. Je me souvenais de son touché sur ma peau et de la sensation de ses lèvres sur les miennes. Mes larmes coulèrent de désarroi.
Ses bras se refermèrent sur moi, je cherchai à le reposer, mais il me serrait plus fort comme pour s'emparer du mal qui me rongeait.
— Explique-moi ce qu'il t'arrive. S'il te plait, demanda Suga d'une voix bouleversée.
Je ne pouvais lui dire, je me contentai de faire « Non » de la tête. Suga prit mon visage d'une main pour me fixer. Son expression était chamboulée, ses pouces essuyèrent mes larmes en douceur. Son parfum m'apaisa à nouveau, j'enfouis ma figure dans le creux de son épaule, puis des mots s'échappèrent d'entre mes lèvres.
— J'ai fait un songe bizarre, c'est tout.
Je cherchai à minimiser la situation et l'état dans lequel j'étais. Mais il ne me quittait pas des yeux.
— Ne te moque pas de moi ! lança-t-il avec une intonation blessée.
— Je te dis la vérité ! J'ai fait un rêve.
Ses iris plongèrent au plus profond de mon être, en quête de sincérité.
— Donc c'était un cauchemar ? questionna Suga, insistant.
Je me terrai dans le silence, ne pouvant lui répondre. Mon ami me fixa avec acharnement. Il perçut mon trouble et le feu qui s'intensifiait en moi.
Une odeur d'hibiscus syriacus s'échappa de tout mon corps, c'était la première fois de mon existence que ça se produisait. Suga me relâcha, son regard encrait dans le mien. Ses pupilles étaient étranges, elles grandissaient au fuir et à mesure que mon essence se diffusait dans la pièce.
Il s'éloigna gentiment de moi et s'assit sur le rebord du lit.
— Tu as faim ? murmura-t-il.
Je sentis une fragrance plus busquée de fleur d'herbe violette qui me chatouillait le nez. Elle m'étourdissait et me captivait. Je glissais sur le matelas sous son effet, me retrouvant en position coucher. Toutes mes inhibitions s'envolèrent avec ces mots que je relâchai « Un rêve érotique ». Je tirai sur la couverture pour me cacher, lui resta immobile. Mon mal-être grandit en moi.
Quel Con! Pourquoi je lui ai dit ? Maintenant, il doit me considérer comme un pervers.
Je me retournai face au mur.
Les deux senteurs se mélangèrent et je perdais pied, mon sang bouillonnait dans chacune de mes veines. Une humidité entre mes jambes apparut, me gênant. Je me repliai sous les draps.
Pourvu qu'il ne découvre rien de tout ça. Pour qui me prendrait-il ?
Pourquoi tout cela m'arrive ?
Une sensation de chaleur contre ma colonne vertébrale vint me sortir de mes pensées. Suga s'était allongé derrière moi. Il replaça la couette comme il faut sur ma personne, dégageant mon visage.
Mais pour quelle raison, ne voit-il pas que je perds pied ?
Une de ses mains se glissa sous mon T-shirt et il caressa mon ventre tendrement. Il joua avec l'élastique de mon jogging pou libérer mon membre viril de sa prison. Je me trouvai prit entre deux envies: la première de l'arrêter et la deuxième de le laisser faire. Plus ses doigts me touchèrent et plus ma raison s'évaporait.
Suga m'embrassa dans le cou, cette sensation me fit frémir. Il s'appropria ma verge et entreprit des mouvements de bas en haut. Mon esprit était fébrile sous l'emprise du plaisir et des gémissements suaves sortirent d'entre mes lèvres. Ses actions devinrent intenses et une chaleur ardente envahit mon entrejambe. Je me délivrai dans un orgasme d'une telle violence que tout mon corps trembla.
La fatigue s'empara de moi sans que je ne la voie venir. Suga libéra ma virilité et remplaça mes vêtements. Il posa une de ses mains sur mon ventre et m'embrassa dans le cou. Ce fut la dernière chose que je ressentis avant de sombrer dans le sommeil.
Mots de l'autrice: Le fantasme de Ji-min vient de là...
https://youtu.be/hmE9f-TEutc
Pour leurs odeurs: voilà des informations et l'image des fleur en questions...
Hibiscus syriacus: La fleur nationale coréenne est l'hibiscus (H. syriacus) ou mugunghwa ou rose de Sharon. Chaque année, de juillet à octobre, le pays se pare de milliers de mugunghwa en fleur.
Fleur d'herbe violette: Pousse dans les montagne.
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