•1•
Un jour de printemps, je me promenais, comme j'avais l'habitude de le faire depuis plusieurs mois.
J'aimais écouter de la musique en me baladant, et, émerveillée par la beauté des arbres, la douceur du vent dans mes cheveux, et le mouvement de l'herbe à mes pieds, je déambulais pendant une heure ou deux, dans le parc à côté de chez moi.
En cette saison de floraison, c'était toute la vie qui semblait renaître et se colorer à nouveau : les couleurs semblaient plus vives, les arbres plus grands, les éclats de rire des enfants qui jouaient, plus mélodieux, et les fleurs de l'unique cerisier japonais, plus roses, plus jolies, plus douces et délicates.
Cet arbre, c'était celui que j'aimais le plus. Il ne fleurissait que très peu de temps au printemps, mais sa beauté n'en était que renforçée.
Ses fleurs, qui se balançaient au rythme de la légère brise, semblaient danser dans le vent, laissants parfois échapper quelques pétales colorées.
C'était si apaisant. Si vivifiant.
Qu'est ce que j'aimais l'admirer. Toucher du bout des doigts les petites pétales rosées.
Ce n'était pas très bien, je l'avoue, mais, quelques fois, j'en rapportais un bouquet dans ma chambre.
J'avais quatorze ans, et, à cette heure de la journée ou le soleil était encore haut dans le ciel, après les cours, tout semblait me sourire.
Et, si rien ne me souriait, si le ciel même me reniait, si les nuages assombrissaient le bleu que j'aimais sentir au dessus de moi, le cerisier, au printemps, m'accueillait toujours de son ombre réconfortante.
Mais ce jour là, le soleil brillait intensément.
Et quand, à l'ombre de mon arbre préféré, je le vis là, mon sourire s'élargit encore.
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