chapitre 8 Revelations
J'avais espéré qu'Ethan referait surface, mais le dîner passa sans qu'il réapparaisse. Résignée, j'avais battu David au ping-pong, trois fois, avait disputé une partie endiablée de GTA, Avec kimberley, puis j'étais monté me coucher.
Je pris une douche, et en sortant de la salle de bain, je le trouvais là, allongé de tout son long sur mon lit.
Je battis en retraite et enfila un tee shirt et un short.
- Tu ne te serais pas trompé de chambre ?
Il tourna la tête vers moi.
- Je crois pas non.
- Bon Ethan ça suffit, sort de ma chambre !
- Embrasse moi !
- Sûrement pas !
- Embrasse moi et je m'en vais.
- Même pas en rêve !
- Bon, comme tu voudras ! Il se mit à crier.
- Non, Madison, laisse moi sortir, je sais que tu as envie de moi, mais nous deux c'est pas possible, tu es la fille de mon père adoptif, ce serait pas correcte !
- Tais toi ! Supliais-je. Je t'en pries tais toi.
- Embrasse moi !
- Tu es saoul !
- Peut être un peu, avoua t- Il, mais toi tu es belle comme une nuit de pleine lune.
Je tressaillis, le souvenir de cette nuit dans les bois me revint.
- Viens. Je te ramène dans ta chambre.
- Non, je veux un baiser, un tout petit baiser !
- Tu es fatiguant, j'te jure !
Il sourit béatement.
- T'es belle !
- Oui, tu me l'as déjà dis, allez, viens.
J'essayais de le soulever, en vain, de le tirer, rien n'y fit.
- Non, non, non, je bougerais pas d'ici avant que tu m'embrasses ! Madison Square Garden. Je veux un baiser.
Ah bout de patience, je le poussais hors du lit. Il tomba lourdement au sol.
Je jetais un coup d'oeil par terre. Un ronflement sonore me rassura, il allait bien. Je pris ma couette et l'en couvrit, puis. Je glissais un oreiller sous sa tête. Il gémit dans son sommeil.
- Je t'aime ! Murmura t-il.
- Quoi ? Qu'est-ce que tu as dit ?
Mais je n'obtiens qu'un grognement à peine audible.
Je voulus me tourner, mais quelque chose m'en empêchait, il me fallut quelques secondes pour réaliser que j'étais dans mon lit, un bras qui n'était pas le mien était posé sur ma taille, j' essayais de me rappeler le moment où Ethan s'était couché près de moi, je ne pus m'en souvenir, aussi j'en concluais que je dormais quand il l'avait fait.
Je tentais de me dégager de son étreinte, mais il resserra sa prise autour de moi.
Je le repoussais de toutes mes forces, en vain.
- Oh, Ethan, ça suffit ! Lâche moi !
- Pourquoi ? Demanda t-il d'une voix ensommeillée.
- Parce que c'est l'heure de déjeuner !
- Pas faim !
- Oui mais moi si !
Il se redressa sur un coude.
Dieu qu'il était beau avec ses cheveux en bataille, et ses yeux un peu hagard.
- En fait j'ai faim moi aussi.
- Ah, tu vois !
- De toi ! J'ai faim de toi !
- Flûte ! Tu es...insupportable !
Je le poussais de toute mes forces et il tomba de nouveau par terre.
- Aie ! Tu m'as fait mal !
Je levais les yeux au ciel et me levais.
- Je peux avoir un câlin ? Insista t il.
- Non ! Mais tu vas prendre une claque si tu continues ! Vas prendre une douche.
- Ok, si tu viens avec moi !
- Oh ! Toi !
Je me levais et m'enfermais dans la salle de bain, lorsque j'en sortis, il n'était plus là.
Je le retrouvais à la table du petit déjeuner, douché et rase de près.
- Tu vois, je t'ai écouté, j'ai pris une douche !
David me lança un regard interrogateur. Je haussais les épaules.
- Au fait Tigresse, tu ronfles en dormant.
Je sentis le rouge me monter aux joues.
- C'est pas ce que vous croyez ! Tentais je de me justifier, voyant les regards hilares de David et de ses cousins et cousines.
- Oh si ! Reprit Ethan, c'est exactement ce que vous croyez !
- Ethan ! Ça suffit ! Il ne sait rien passé, il était ivre, il a dormi par terre.
- C'est bon Mady, c'est pas grave ! Vous êtes adultes, ça vous regarde !
- Oh toi ! Lançais - Je à Ethan je...Je...
J'étais si furieuse, que j'en perdais mes mots.
- T'aime ? C'est ce que tu allais dire ?
Une fois de plus. Je le giflais de toutes mes forces.
- Du calme Tigresse, range tes griffes, réservons ça pour nos prochains ébats.
Et il quitta la pièce, hilare.
Je ne décolerais pas de la journée.
Heureusement, il ne parut pas au déjeuner ni au dîner.
Je me réfugiais dans ma chambre sitôt le repas fini.
J'étais sur le balcon, lorsque je l'aperçue qui marchait d'un pas pressé, Candice quittait la propriété en douce ! Mue par une subite intuition, je me précipitai à sa suite.
Elle prit sa voiture, une corvette blanche, je sautais dans la mienne, une lamborguini noire que Jeff m'avait offerte, et la suivis.
Elle prit la route de Bordertime, mais elle tourna à gauche au carrefour. Nous roulames près de cinq kilomètres, enfin, elle tourna sur un petit chemin et s'arreta devant une grille de fer forgée.
Elle l'a franchit et entra dans une vieille maison en pierres.
Je la suivis, et c'est là que les choses virerent au cauchemar !
Un homme m'interpella.
- Désolé, je suis en panne et mon portable n'a plus de batterie, ça vous ennuies de me laisser téléphoner ?
L'homme était armé.
- Il y a un garage à deux kilomètres.
- Oh, super, mais vous savez, j'ai peur de marcher comme ça la nuit, toute seule, on sait pas sur qui on va tomber ! On voit tellement de choses de nos jours !
- Écoutez, je peux rien faire pour vous. Partez ! Ça vaudra mieux pour vous.
J'étais tout près de lui à présent.
Je pris la matraque que j'avais pris soin d'emmener et le frappais à la tête, il s'écroula sans un bruit. Je pris son poul pour m'assurer s'il allait bien. Rassurée, je marchais jusqu'à la maison et jetais un oeil par la fenêtre.
Candice discutait avec deux hommes dont la tenue débraillée contrastant avec les vêtements haute couture de la jeune femme. Je n'entendait pas ce qu'ils se disaient, mais je devinais aux gestes de Candice, qu'elle n'était pas contente. Un homme, plus âgé qu'elle l'a prit dans ses bras. Elle se laissa aller contre son épaule.
J'en avais assez vus !
Je quittais les lieux et montais dans ma voiture lorsqu'un homme surgit, un fusil de chasse à la main. Il m'ordonna de descendre de la voiture, je refusais et démarrais.
Il tira, brisant le pare brise arrière. La balle m'atteignit à l'épaule, je hurlais de douleur, Si bien que je ne vis pas l'homme qui à quelques mètres devant, s'apprêtait à tirer. La voiture le heurta de plein fouet, le tuant sur le coup.
Je stoppais et sortis voir si je pouvais le sauver. Je ne pus que constater qu'il était mort. Je venais de tuer un homme.
Au même moment, une douleur aiguë me transperca le ventre. Je n'étais pas blessé, à part à l'épaule.
Dans un brouillard total, je sentis qu'on me tirais hors de la voiture, j'entendis une voix familière qui me rassurait.
- Ne t'en fais pas, tout va bien, je suis là, je vais m'occuper de toi, ça va passer, tu verras.
- Ethan ?
- Oui, c'est moi, ne t'inquiète pas, je te ramène à la maison.
Mon épaule ne me faisait plus mal, Ethan me déposa dans sa voiture, une Ferrari noire et démarra.
- Je l'ai tué ! Murmurais-je, il est mort, je l'ai tué.
Ethan conduisait vite, tout en téléphonant. J'étais en état de choc, je tremblais de la tête aux pieds, incapable de penser, je tournais en boucle sur le drame qui venait de se produire.
La voiture s'arreta, on m'en sortit et me porta à l'interieur. Je perdis connaissance.
Avant même de la voir, s'est son parfum que je sentis, une légère fragrance de pin et de violette, puis, Je sentis sa main dans la mienne, douce et rassurante. J'ouvris les yeux, et le regard que je croisais était doux et semblable au mien, même yeux en amende, vert émeraude, même nez légèrement retroussé, même pommettes hautes, même forme de visage. Ses cheveux gris étaient enroulés en chignon lâche, deux mèches encadraient un visage à l'ovale parfait, elle était encore très belle, malgré ses rides et les quelques tâches brunes qui marquaient sa peau.
- Vous êtes ma grand mère ? Demandais - Je.
Elle hocha doucement la tête et me sourit, un sourire très tendre. Je lui souris aussi, puis, les souvenirs de la veille me revinrent, j'avais tué un homme !
- Qu'est ce que j'ai fait ? Mon dieu, je l'ai tué ?
Emma fronça les sourcils.
- Écoute moi bien Selena, pardon, je veux dire Madison, l'homme que tu as tué t'aurait tué sans la moindre hésitation, tu n'as fait que te défendre ! Tu n'as rien à te reprocher.
- Ça m'étonnerait que la police voit les choses comme ça ! Dis-je d'une voix amère.
- Ne t'en fait pas pour ça, mes fils se sont occupés de tout, tu n'as rien à craindre de la police.
- Vous avez effacé les traces ? C'est ça que vous faites ?
- On prend soin des nôtres, voilà tout.
Je ne dis plus rien, à la fois choquée et soulagée.
Elle me caressa les cheveux.
- Madison ? Tu veux bien me dire ce que tu faisais la bas ?
Je soupirais
- Je suivais Candice.
- Pourquoi ?
- Depuis que je suis arrivée dans cette famille. Je trouve son comportement bizarre avec moi, pas vraiment agressive, mais pas vraiment chaleureuse non plus.
- Hum, tu sais, elle est comme ça avec tout le monde !
- Je crois pas, il y a des regards qui ne trompent pas ! Elle me hait pour je ne sais qu'elle raison.
- Je vois. Et donc tu l'as suivie jusqu'à Castel Wolf.
- heu, je sais pas si c'est ça, mais je l'ai suivi jusqu à une maison, je l'ai vu avec un homme, ils avaient l'air de bien se connaître. J'e n'entendais pas ce qu'ils disaient, alors, je suis partie, c'est là qu'ils m'ont tiré dessus.
- Oui, je sais, Ethan nous a raconté ce qui s'est passé. Tu as pris beaucoup de risque, c'était dangereux, tu n'aurais pas dû.
- Je voulais juste savoir où elle allait comme ça, en pleine nuit.
- Oui, je sais, c'est juste que, ça fait si longtemps qu'on espère te retrouver, on ne veut pas te perdre.
Je lui souris.
- Vous ne devez pas vous en faire pour moi ! J'ai l'habitude de me débrouiller seule.
Elle soupira.
- À New York, tu étais chez toi, tu en connaissais les dangers, tu savais comment y faire face, mais ici, c'est différent, les règles sont différentes, les ennemis aussi.
- Comment ça ?
- Il y a parfois des choses auxquelles on ne veut pas croire, mais qui sont pourtant bien réelles. Tu ne sais pas tout à notre sujet, nous ne sommes pas une famille comme les autres, nous sommes...
Elle marqua une pause, et je retins ma respiration. Je savais ce qu'elle allait dire, et je le redoutais, ce serait tellement contraire à tout ce que j'avais toujours cru !
- Nous sommes, reprit elle...
Nouvelle pause, les mots avaient dû mal à sortir.
- Des loups garous ? Demandais -Je d'une petite voix.
Elle me regarda, étonnée.
- Tu savais ?
Je hochais la tête.
- Je m'en doutais. Depuis la pleine lune.
Elle sourit.
- Oui, j'ai cru comprendre que tu avais l'habitude de prendre des risques inconsidérés. Tu aurais pu te faire tuer ce soir là.
- Aucun risque, on me protégeait.
- Oui. Ethan, il t'aime beaucoup ! Et vous vous ressemblez beaucoup tous les deux, même chiens fous, mais soyez prudents ! On n'a qu'une vie !
- Alors, moi aussi je suis...
- Une louve ? Oui, je me demande de quelle couleur sera ta fourrure.
Je ris. Puis m'assombris aussitôt.
- mon épaule ! Je... J'ai pris une balle, dans l'épaule !
Je cherchais une trace de blessure, en vain. J'interrogeai Emma du regard.
- Quand tu active le gène et que tu deviens un loup à part entière, tu developpe un grand pouvoir de guérison, ton corps a rejeté la balle et ton épaule a guerri instantanément.
Je me tus un instant afin d'ingurgiter les informations.
- Et Candice ? Demandai-je soudain.
Elle soupira, elle avait l'air lasse tout à coup.
- On la recherche.
- Et Elliott ?
Nouveau soupir.
- Il est effondré ! Mais il s'en remettra, leur couple battait de l'aile depuis pas mal de temps. Les enfants de Candice ne sont pas ceux d'Elliott, son mari était décédé depuis quatre ans quand ils se sont rencontrés. Elliott les a toujours considéré comme les siens.
- Vous savez pourquoi elle nous en veut autant ?
- Non, mais on trouvera. Tu vois, ce n'est pas anodin, l'endroit où elle était hier, Castel Wolf était la résidence d'une meute, les Carrington, leur Alpha, James Carrington, était violent, il attaquait les humains pour le plaisir, et il nous a déclaré la guerre. C'est lui qui a tué tes parents et ceux d'Ethan.
Nous avons dû l'éliminer.
- Vous voulez dire que vous l'avez tué ?
- On n'a pas eu le choix ! Il nous aurait tous tués. Il était à ta recherche, il a tué Molly et son père, il était à New York. Enfin lui ou l'un des membre de sa meute.
- C'est pour ça qu'elle m'a laissé dans les toilettes, elle avait dû s'apercevoir qu'elle était repérée. Elle m'a sauvé la vie.
- Oui, c'était une fille courageuse. Elle était si jeune lorsque son frère a été tué par l'un des loups de la meute de Carrington. Elle venait souvent jouer avec mes filles. Elle est devenue une amie pour ta mère, et elle t'adorait. Nous avons eu beaucoup de peine pour elle.
Je hochais la tête. Dire que je lui en avais tant voulu de m'avoir abandonnée.
- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi elle ne m'a par ramenée chez vous ! J'aurais été en sécurité ici, et elle aussi.
- Nous non plus on n'a pas compris. Mais il reste encore des mystères à élucider, comme le rôle de Candice dans tout ça.
Je hochais la tête.
- Et Ethan ? Comment il m'a trouvé ?
- Lui aussi surveillait Candice, il l'a suivie.
- Quoi ? Mais moi aussi je l'ai suivie ! Et je ne l'ai pas vu !
Elle sourit,
- mais lui il t'a vu ! Il est rusé ! Un véritable Alpha. Dit-elle, pleine de fierté.
Je comprenais rien à ces histoires d'Alpha , mais je savais que Ethan m'avait sauvé la vie. Deux fois !
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