Chapitre 11 Echec et mat !
Nous fîmes le tour de la maison, par une fenêtre, nous apercumes les enfants, ils étaient enchaînés comme des animaux, à même le sol. Seul Quentin manquait à l'appel.
La rage monta d'un cran ! Si je chopais Candice, elle allait passer un sale moment. Ethan voulait briser une fenêtre et entrer. Il y avait six hommes à l'intérieur, un jeu d'enfant pour nous.
- Justement, ça vous paraît pas trop facile ? Je veux dire, elle a fait aucune erreur jusqu'ici, et maintenant que son plan est sur le point de réussir, elle devient négligente ?
- Comment ça ? Me demanda David
- Les voitures, par exemple,
Elle les a laissé là, bien en évidence ! Elles devait se douter qu'on les trouverait. Et regarde, elle laisse les petits comme ça, presque sans surveillance ! C'est trop facile ! Ça sent le piège à plein nez!
- Écoute Madie, me dit Ethan, tu as peur, c'est normal, tu n'as pas l'habitude de tout ça ! Tu n'es pas obligée de faire quoique ce soit ! on se débrouillera sans toi, c'est pas grave !
- Parce que toi tu as l'habitude de te battre contre des hommes armés peut être ?
- Non, admit-il, en tout cas pas en dehors de la pleine lune ! Mais je sais me défendre ! Et je tuerais Candice de mes propres mains !
- Je ne veux tuer personne ! Repliquais-je, je ne suis pas une meurtrière !
- Parce-que tu crois que c'est ce que je veux ? Mais parfois, on a pas le choix, c'est tuer ou être tuer ! Tu crois que Candice ou n'importe lequel de ces hommes se poseront la question ? Ils te tueront sans hésiter !
- Peut-être, mais les tuer c'est être comme eux !
- Elle a tué tes parents Madie ! Et les miens ! Je l'ai vue arracher le coeur de ma mère avec ses mains, et le manger.
Ce n'est pas une femme, c'est un monstre ! Une bête vicieuse qu'il faut éliminer avant qu'elle tue encore !
- Oui, je sais, tu as raison, mais, désolé, je peux pas faire ça ! Je peux pas tuer de sang froid.
- Alors pourquoi tu es venue ?
- Je pensais qu'on faisait un tour de reconnaissance, qu'on allait juste vérifier que les enfants étaient bien là et attendre les renforts.
- C'était le but, c'est vrai, mais on peut le faire, Madie on peut les libérer.
- Et si c'est un piege ? Si on se fait prendre ? On tombe tout droit dans la gueule du loup ! Au propre comme au figuré.
- T'inquiètes, je gère ! Assura Ethan.
Je levais les yeux au ciel.
On s'éloigna de la maison pour se cacher derrière un hangar.
Ethan ramassa une pierre et la jeta violemment sur la fenêtre. Le verre explosa dans un boucan d'enfer.
Trois hommes sortirent aussitôt de la maison, ils scruterent les environs. Ethan se montra alors et siffla. Ils se précipiterent sur lui, Ethan se cacha alors, les hommes se séparerent et contournement le hangar, les garçons n'eurent aucun mal à les neutraliser. Je persistais à trouver ça trop facile.
Les garçons avancerent prudemment jusqu'à la fenêtre, Ethan finit de casser la vitre, puis, il passa sa main à l'intérieur et ouvrit la fenêtre ils entrèrent.
- Bonjour Messieurs ! Dit soudain une voix masculine , nous vous attendions ! Et votre amie ? Elle ne se joint pas à nous ?
Je jurais ! Bon sang, je le savais ! Je les avais prévenus pourtant ! Je maudissais Ethan qui n'en faisait toujours qu'à sa tête et David qui le suivait aveuglement. Et maintenant ? Que devais -Je faire ? Me rendre, m'enfuir ? Et bien sûr, pas de réseau pour prévenir les autres. Nous nous étions fourrés dans un sale pétrin !
John Carrington avait beau avoir près de soixante dix ans, il était impressionnant ! Un mètre quatre vingt dix, environ cent kilos, et une voix grave qui claquait comme un coup de fouet.
Il avait passé un bras autour du cou de David et menaçait de lui trancher la gorge.
- Mademoiselle Forsyte, votre cousin n'a plus que quelques minutes à vivre, à moins que vous ne nous rejoignez tout de suite !
Je soupirai, et sortis à découvert, les mains sur la tête
- Ok ! C'est bon, j'arrive, voilà, je suis là.
- Bien, nous sommes au complet.
Asseyez vous.
Il me poussa sur une chaise branlante
Qu'elle plaie, ce type !
Ethan était Bayonne et attaché sur une chaise, si la situation n'avait pas été aussi dramatique, j'aurais sûrement trouvé ça hilarant, mais voilà, là, ça me faisait pas rire du tout.
John fit asseoir David sur une chaise près de moi.
Au même moment, des coups de feu retentirent, à l'extérieur. Le vieux loup se retourna, nous tournant le dos. David et moi nous nous lançames un regard et d'un même mouvement, nous bondimes sur lui. Il avait de la ressource, mais nous étions jeunes et plus fort, je lui sautais sur le dos, tandis que David plongeait sur ses jambes. Il tourna sur lui même pour se dégager, je l'accrochais comme une sangsue, David reçut un coup de pieds en plein visage, il lâcha prise avec un cri de douleur. John Carrington m'attrapa par les bras, baissa la tête et m'envoyant valser sur une table. Le choc me coupa le souffle. Il rugit et nous fit face, bon sang, il avait une sacrée force pour un vieillard !pendant que nous luttions, Ethan brisa la chaise à laquelle il était attaché, il saisit une bouteille en verre qui avait roulée à ses pieds et frappa violemment la tête du vieux loup, il rugit mais testa debout
Nous nous jetames sur lui tous les trois, et parvimmes enfin à le maîtriser.
Ethan et David étaient couchés sur lui, je récupérais une chaîne et nous l'attachames solidement ! Épuisés, nous nous laissames tombés près de lui.
C'est comme ça qu'ils nous trouvèrent.
Josh et Christopher entrèrent les premiers, il restèrent un moment muet de stupeur en nous découvrant.
- Ça va ? Nous demanderent- ils.
Pour toute réponse, nous nous contentames de faire un geste du bras. Ils détacherent les enfants qui se jetèrent dans leurs bras.
- Et Candice ? Demanda Josh
- Pas là ! Quentin non plus ! Répondit David.
Nous quitames les lieux, Elliott et Jacke emmnerent John Carrington, toujours enchaînés.
Une heure plus tard, douchés et vêtus de propre, nous nous réunirent dans la grande salle.
Elliot et Peter étaient restés sur place au cas où Candice reviendrait.
Kate, laura et Lauren, étaient sur le lieux du rendez-vous fixé par Candice, au cas où.
Il restait deux jours avant le délai, mais avec la libération des enfants, tout pouvait arriver ! Nous redoutions surtout qu'elle tue Quentin dans sa colère. Mais à ce moment là, nous ne pouvions rien y faire.
Après un repas auquel personne ne toucha, nous montages nous coucher. Le ciel était rempli des odeurs des corps calcinés qui brûlaient toujours.
Le coeur au bord des lèvres, je m'ecroulais sur mon lit, épuisée. Ethan me rejoignit. Il me prit dans ses bras, et me carressa les cheveux avec une grande douceur. Je me laissais aller contre lui. Les larmes roulerent sur mes joues. Le contre coup de cette journée de folie. Je m'endormis dans ses bras.
- Madie ! Madie réveille toi !
Je m'eveillais, et il me fallut un bon moment pour réaliser où j'etais.
Les souvenirs de la veille me revinrent. Je me redressais.
- Il y a du nouveau me dit Ethan.
Je me levais d'un bond et le suivit.
Il me jeta un regard moqueur.
- Tu devrais peut être t'habiller !
Je jetais un coup d'oeil et souris, j'étais nue.
- Je ferais sensation, non ?
Il sourit, mais le coeur n'y était pas.
J'enfilais un tee shirt et un short, nouais mes cheveux en un chignon lâche, et le suivit.
Candice avait laissé un autre mail.
- Bravo, Jefferson, tu as trouvé les enfants, remarque, ils étaient pas très bien cachés. En revanche, j'aimerais beaucoup récupérer John Carrington, et je suis sûre que tu tiens à reprendre ce morveux.
Quentin apparut à l'écran, il avait l'air en bonne santé.
- Voilà ce que je te propose, on se retrouve à l'endroit prévu, tu viens seul, avec John, et je te rends le louveteau. C'est donnant donnant ! Si je vois la queue d'un seul loup, je le tue ! Dans une heure.
- Wouah ! S'ecria Ethan elle est encore plus cinglée que je l'aurais cru !
Tout le monde lui lança un regard noir, et il battit en retraite.
Jefferson se rendit sur le lieu de l'échange, John était assis devant, attaché, les yeux bandés, et groggy grâce à l'aconite tue loup, une plante toxique pour les loups.
Sur le siège arrière, caché par une couverture, Josh le tenait en joue.
Dans le coffre, se trouvait Peter.
Sur place, Kate, laura et Lauren avaient veillées toute la nuit.
Elles avaient vu les trois voitures arriver, deux d'entre elles avaient été cachées soigneusement. Ses occupants, cinq hommes dans chaque voitures, s'étaient éparpillés autour de la maison.
Candice et trois hommes étaient descendus de la dernière voiture l'un d'eux portait Quentin dans ses bras, ils entrerent dans la maison. Elle
avait choisi Castel Wolf, pour faire l'échange.
Je détestais cet endroit. Il me rappelait l'homme que j'avais tué !
Ethan, David et moi étions consignés à la maison, sous la surveillance d'Emma et de Savana.
Emma nous apporta un plateau.
- Vous n'avez pas déjeuner ! Nous rappela t-elle.
Nous n'avions pas faim.
- Emma ! S'ecria Ethan laisse nous y aller ! On peut les aider !
Elle soupira.
- Je sais que je devrais vous dire non, et même vous enfermés à double tour, mais je n'ai ni la force, ni la patience de déjouer vos tentatives d'évasion, alors, d'accord, allez-y, mais je vous en supplie ! Soyez prudents !
Ethan le lui promit, il l'embrassa sur la joue, et nous en fîmes autant.
On prit la voiture de David, et on fila à Castel Wolf.
Nous rejoignimes nos tantes.
Elles nous accueillirent fraîchement !
Mais elles acceptèrent que l'on reste.
Nous n'eumes pas à attendre longtemps.
La voiture de Jefferson arriva dans la cour, à bonne distance de la maison.
Candice sortit de la maison, seule.
- Ou est Quentin ? Demanda mon grand père.
- À l'intérieur ! Répondit -elle, sous bonne garde. Et John ?
- Il est là ! Il indiqua le siège passager.
- Fais le sortir !
- Pas tant que le petit ne sera pas dehors.
Elle entra dans la maison avec le garçon.
- Grand père ! Cria Celui ci.
- Laisse le partir Candice.
- Laisse partir John.
Jefferson le tira à l'extérieur.
Il le fit marcher jusqu à la maison, tandis que Quentin courait vers lui.
C'est alors que des coups de feu éclaterent.
Jefferson s'écroula, les nôtres riposterent, abattant John Carrington qui s'écroula à son tour.
Jacke attrapa son fils et le tira à l'intérieur de la voiture. Il était sain et sauf. Josh surgit du coffre et tira son père à l'abri derrière la voiture.
Jacke prit le volant et mit le contact. Josh ouvrit la portière et tira son père dans la voiture, Jacke démarra sous un feu nourri.
De part et d'autre, les coups de feux retentirent, Elliott envoya une Grenade dans la maison. L'explosion s'entendait à des kilomètres à la ronde, la maison s'enflamma.
Des hurlements de douleur resonnerent, deux hommes, le corps en flamme sortirent en hurlant, Peter et Elliott les abattirent. Un autre cassa une fenêtre pour s'enfuir, il fut tué aussi, et ce fut un autre carnage. Je me bouchais les oreilles. Je n'en pouvais plus ! Les cris, les flammes, j'avais envie de hurler !
Puis, les coups de feux cessèrent.
Des corps ensanglantés jonchent le sol.
La maison finissait de se consumer.
De notre côté, nous comptions trois blessés, Jefferson avait pris une balle dans la poitrine, elle était passée près du coeur, mais n'avait touché aucun organe vital. Il guerrirait. Elliot avait été touché à la cuisse droite et Peter dans le ventre.
Les hommes de mains de Candice étaient morts ou en fuite. John Carrington avait été tué. Blessé à la tête, il n'avait pu sortir de la maison à temps. Quand à Candice, elle était introuvable !
Les hommes valides jetèrent les corps dans le brasier, Ethan et David étaient de ceux là.
Ethan s'éloigna pour prendre une bouteille d'eau. Je l'observais, un peu à l'écart. C'est alors que je la vis ! Elle bondit sur lui, un couteau à la main.
Je me jetais sur elle. Nous luttais quelques instants, elle était sur moi, et s'apprêtait à me rentrer le couteau dans la gorge, je parvins à le retourner contre elle. La lame entra dans sa carotide, le sang jaillit de la plaie ouverte, elle s'affaissa dans un râle, tandis u'un gargouillement sortait de sa gorge, elle tomba sur moi.
Ethan la poussa loin de moi. Il me souleva dans ses bras et me serra contre lui.
- Tu vas bien?
Je hochais la tête.
Il me reposa et m'embrassa.
- Tu m'as sauvé la vie ! Murmura t il.
Je lui souris.
- Je t'aime.
Il m'embrassa de nouveau.
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