- Il était un jour, dans un paisible village, où tout le monde vivait librement...

- Il était un jour, dans un paisible village, et puis quoi encore ? Il peut pas être merveilleux ton village aussi ?

-J'ai décidé qu'il était paisible, donc, mon village sera paisible. Alors, je disais, il était un jour, dans un paisible village, où tout le monde vivait librement, une grande et magnifique demeure, à la façade bleue comme le ciel et qui possédait un immense jardin...

- Voilà un jardin maintenant, tu veux pas encore rajouter une balançoire dans ton jardin ?

- Une balançoire ! En voilà une chouette idée ! Je racontais donc, une grande et magnifique demeure, qui possédait un immense jardin. Il y avait une balançoire, de l'herbe toute verte et des fleurs ! Pleins de fleurs ! Il y en avait des roses, des violettes, des bleues...

- Des fleurs ! Mais ton histoire n'a vraiment aucun sens ! Tu veux bien au moins arrêter tes descriptions et inventer des personnages ?

- Des personnages ? Pas de soucis, j'allais y venir ! Il y avait donc, beaucoup de fleurs, mais aussi, beaucoup de personnes qui jouaient dans le jardin ! Parmi eux, Julie et Jacques ! Les deux amis avait deux passions communes : les fleurs...

- Jacques? Comme Jacques avec J ? Mais bon sang de bonsoir, pourquoi diable appelles-tu un personnage Jacques ? Je ne sais même plus quoi te répondre, ton histoire est complètement invraisemblable. Puis, il y a même pas d'action, il n'y a pas une seule dispute ou un tout petit conflit de rien de tout ! C'est pas intéressant. Rappelle-moi quand il aura une guerre dans ton histoire !

- Je reprends donc mon conte où je l'avais laissé. Jacques et Julie avaient deux passions communes, les fleurs, de toutes les couleurs, et la paix ! Les deux détestaient par dessous tout se disputer. Puis, ils aimaient encore moins la guerre et avait décidé de passer un accord : avant de se mettre en colère, il était d'abord nécessaire de s'expliquer, pour comprendre l'origine du conflit. Avec cette règle, ils étaient tous les deux en paix...

- C'est toi ?

- Enfin ! Ça commençait à faire longtemps ! J'en pouvais plus de raconter mon histoire sans avoir l'immense privilège de me faire couper la parole !

- C'est du sarcasme ?

- Évidemment. Mais maintenant que tu as interrompu mon conte, je t'en prie, explique-moi pourquoi tu es de retour.

- C'est toi qui a mangé mes gâteaux ?

- Tu as arrêté mon histoire uniquement pour me demander ça ?

- Ceux aux chocolat.

- Par tout hasard, tu pouvais pas choisir un autre moment ?

- Ceux dans la boîte bleue.

- Aurais-tu l'immense obligeance de me laisser terminer mon récit tranquillement ?

- Ceux rangés dans l'armoire, à côté des pâtes.

- Je peux finir ? Puisque tu sembles leur vouer un amour éternel à des biscuits, j'irai t'en racheter d'autres !

- Impossible, c'était ceux-là que je voulais manger.

- Mais il y exactement trente fois l'exact même boîte dans le rayon du supermarché et je ne sais combien en réserve !

- Pas possible, ça remplacera jamais ceux que j'avais imaginé de déguster tout au long de la journée !

- C'est juste des gâteaux ! On va quand même pas se faire la guerre pour si peu, pas vrai ?

- Si, et d'ailleurs, je la déclare ouverte ! Il y a d'autres conflit qui ont commencé pour moins ça ! Puis, de toute façon, les conflits ne commencent jamais pour une raison valable ! De plus, il y a déjà eu une guerre pour des biscuits. La guerre des gâteaux ! Elle a débuté en décembre 1838 et a trouvé fin en avril 1839. Alors ? On fait la guerre ?

- Je suis pour la paix ! C'est rien de plus que des biscuits ! En plus, ils étaient même pas bons.

- Je savais ! Je savais ! Je savais !

- J'avais faim.

- Je savais que c'était toi qui avait mangé mes gâteaux ! Que la guerre commence !

- Mais attends ! On peut s'expliquer ! Discutons ! Je te rachèterai une boite ! Deux boites si tu veux ! Restons en paix !

- À la guerre !