Cinq jours plus tard à Miami

Le corps d'Elizabeth a été retrouvé par un jeune homme au bord de la rivière, après cinq jours de recherche par la police sans nouvelles. Ils tombent sur cet appel qui était comme un cadeau du ciel ; le jeune homme au bout du fil n'arrivait pas à décrire le visage d'Elizabeth. L'agent Joyce lui demanda de rester sur place et de ne surtout pas toucher le corps de la victime.

L'agent Joyce Altamira, chargé de l'enquête sur Williams, originaire du Mexique, est parti aux États-Unis pour poursuivre ses études de criminologie à l'université de Miami. À peine âgé de vingt-trois ans, l'agent Joyce a terminé ses études avec mention excellente et, à vingt-six ans, est devenu shérif de l'État du Texas, où il a exercé pendant trois ans avant de devenir chef du département de criminologie. L'affaire Williams est le plus gros dossier de la carrière de l'agent Joyce. Il ne mélangeait jamais les affaires et le personnel. Le corps de Marc est toujours introuvable. Il a fait le tour des suspects potentiels, a relevé les derniers appels téléphoniques de Marc, que ce soit de son bureau à son domicile, tout le ramenait au jeune garçon retrouvé mort dans la cabine téléphonique. Ils ont localisé les derniers appels précisément au même endroit.

L'agent Altamira devrait trouver les causes de leur mort. Il se rappela qu'une personne avait signalé avoir entendu du bruit suspect dans le domicile des Williams, puis plus rien. Il a également relevé des traces de pneus d'une voiture Ford. Ils n'avaient pas assez de précisions pour retrouver cette voiture, c'était quand même une Ford qu'on retrouvait dans presque toutes les rues.

La sonnerie de son téléphone le fit sortir de son subconscient, c'était Biazi Warren, l'adjointe de l'agent Altamira.

- Oui ! Répondit l'agent Altamira.

- As-tu des nouvelles sur le dossier Williams ?

- Oui ! Un jeune vient de nous signaler qu'il a retrouvé le corps d'une femme qui correspond à Elizabeth au bord de la rivière. Retrouvons-nous là-bas ! Lui informa l'agent Altamira.

- D'accord, j'arrive dans quelques minutes, je ne suis pas si loin de là.

Arrivé au lieu du crime, c'était bien le corps d'Elizabeth qui était là, sans vie. Le docteur légiste nous informe qu'Elizabeth est morte il y a deux jours. Les trois premiers jours avant sa mort, elle respirait encore. Elle est morte de faim et de soif, la balle dans son épaule s'est infectée, d'où le manque de force dans ses articulations. Le corps de Marc Williams était toujours introuvable. Et si c'était son propre mari qui l'avait tuée et avait fui le pays, simulant sa disparition ? L'agent Altamira et Warren ne savaient plus quoi penser. Ils s'imaginaient plusieurs scènes ; ça ne correspondait pas à Marc de faire du mal à sa femme. La seule personne avec qui il a partagé trente dernières années de sa vie. Et si c'était Marc qui avait passé cet appel lui-même pour signaler à la police ? L'agent Warren y pensa tout haut, l'agent Altamira lui répondit pourquoi pas ? Nous pouvons localiser d'où venait l'appel ?

*

État du Texas, douze heures du soir

- Papa ! Maman ! Vous êtes où ? Y'a du sang partout. Si c'est une blague, ce n'est pas drôle ! Serena montait au premier étage et entrait dans toutes les chambres, mais il n'y avait personne, à part les traces de sang qui la conduisaient dans la salle de bain. Elle trouvait sa mère dans la baignoire, en sang, elle était tétanisée par la scène qu'elle observait.
Il y avait du sang partout, l'eau de la baignoire était devenue rouge à cause du sang qu'Elizabeth perdait. Serena regarda par la fenêtre qui menait au jardin et elle vit son père en train de courir comme s'il était poursuivi. Serena cria le nom de son père sans réponse ! L'homme qui poursuivait son père s'arrêta et lui fit signe d'une arme à feu avec ses doigts. Papa ! Maman ! Elle finit de prendre son bain puis regarda son portable ; il était quatre heures. Alors, elle ouvrit le répondeur de son portable fixe, et elle entendit : « Bonsoir ou bonjour Mademoiselle Williams, je pense que vous allez bien ! C'est la police de Miami. Nous aurons besoin de vous le plus vite possible à la ville de Miami pour identifier le corps de celle qui s'avère être votre mère ! »

Elle resta bouche bée, sous le choc, ne sachant que dire. Elle laissa échapper une larme de ses yeux et le bip sonore continuait de résonner dans la pièce ; un cri sortit de sa bouche. Elle se laissa tomber à terre, agenouillée au milieu de son salon, avec pour seule occupation évacuer toute sa tristesse à travers ses larmes ! Son cœur était déchiré, elle pleura, pleura fort, si fort et si longtemps ; elle ne voulait qu'une seule chose, disparaître. Elle ne voulait plus de cette vie de m*rde. À peine la semaine dernière, elle venait d'avoir une dispute avec sa défunte mère. Elle resta là, déchaînant son chagrin.