Chapitre 26
En regardant mieux la vidéo James reconnut son père dans la vidéo, son visage se figea de stupeur et d'horreur. Serena, remarquant son expression, posa doucement sa main sur son épaule.
— James, est-ce que ça va ? demanda-t-elle, inquiète.
James ne put répondre immédiatement, ses yeux rivés sur l'écran. Finalement, il prit une profonde inspiration.
— C'est... c'est mon père, murmura-t-il.
Julia, qui préparait les derniers envois, s'arrêta net.
— Ton père ? Tu es sûr ? demanda-t-elle.
James hocha lentement la tête, incapable de détourner le regard de l'écran.
— Oui, je suis sûr. C'est lui.
Serena, choquée, chercha ses mots.
— James, je suis désolée. Cela rend les choses encore plus compliquées.
James prit une grande inspiration, essayant de contrôler ses émotions.
— Je ne savais pas... Je n'avais aucune idée qu'il était impliqué dans des choses comme ça.
Julia intervint, son ton devenant plus grave.
— James, tu dois te préparer. Si cette vidéo est publiée, cela pourrait avoir des répercussions énormes non seulement pour lui, mais aussi pour toi et ta famille.
James serra les poings, puis se redressa.
— La vérité doit sortir, quoi qu'il en coûte. Même si cela signifie que mon père sera exposé. Ce qu'il a fait est inacceptable.
Serena le regarda avec une admiration nouvelle.
— Tu es sûr, James ? Cela pourrait tout changer pour toi.
Il hocha la tête avec détermination.
— Oui, je suis sûr. On doit continuer.
Julia reprit son travail, lançant les derniers envois des fichiers. Quelques minutes plus tard, elle se tourna vers eux.
— C'est fait. Les preuves sont maintenant entre les mains de plusieurs journalistes de confiance. La vérité éclatera bientôt.
James sentit une lourdeur dans sa poitrine, mais il savait que c'était la bonne chose à faire.
— Merci, Julia. Et merci, Serena, d'être à mes côtés.
Serena sourit faiblement.
— Nous sommes dans le même bateau, James. On doit affronter cela ensemble.
Ils se préparèrent à affronter la tempête médiatique qui allait suivre, conscients que leur vie ne serait plus jamais la même. Les heures qui suivirent furent remplies d'anxiété et de tension, mais ils restèrent unis, déterminés à voir la justice triompher.
* *
*
Le sénateur fit un signe de la main, et deux gardes du corps imposants s'approchèrent de Marck Williams. Ils le saisirent fermement par les bras, le forçant à se lever de sa chaise.
— Vous faites une grave erreur, dit Marck entre ses dents serrées. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire.
— Oh, mais je le sais très bien, répondit le sénateur avec un sourire froid. Un homme désespéré est capable de tout. C'est pourquoi je vais m'assurer que vous ne soyez plus une menace.
Les gardes traînèrent Marck vers la porte. Avant de sortir, il se retourna et lança un dernier regard noir au sénateur.
— Vous regretterez cette décision, murmura-t-il. Vous regretterez tout.
La porte se referma lourdement derrière lui. Le sénateur se tourna vers son assistant, qui attendait nerveusement dans un coin de la pièce.
— Faites en sorte que personne ne retrouve cette clé USB. Utilisez tous les moyens nécessaires.
L'assistant acquiesça rapidement, puis sortit à son tour, laissant le sénateur seul dans la pièce. Il se laissa tomber dans son fauteuil, les yeux fixés sur le point où Marc avait été assis quelques instants plus tôt. Une ombre de doute traversa son esprit, mais il la repoussa aussitôt.
— Personne ne doit savoir, murmura-t-il à lui-même. Personne.
Pendant ce temps, Marck Williams était jeté brutalement dans une cellule sombre et humide. Les gardes refermèrent la porte avec un bruit sourd, le laissant seul dans l'obscurité. Marck prit une profonde inspiration, tentant de calmer la colère qui bouillonnait en lui. Il savait qu'il devait garder son sang-froid s'il voulait s'en sortir.
Il scruta la pièce, cherchant une faiblesse dans la structure de la cellule, un moyen de s'évader. Son regard s'arrêta sur une petite fenêtre grillagée en haut d'un mur, laissant passer un faible rayon de lumière. Il se dirigea vers elle et essaya de voir à l'extérieur, mais l'angle ne lui permettait pas de distinguer grand-chose.
— Il doit y avoir une issue, murmura-t-il pour lui-même.
Marc se tourna vers le mur opposé, examinant les briques une par une. Après quelques minutes, il sentit une brique légèrement décalée par rapport aux autres. Avec un effort, il réussit à la déplacer, révélant un petit trou. Il y passa la main et sentit quelque chose de métallique. C'était une petite clé.
— Ça ne peut pas être une coïncidence, pensa-t-il.
Il retourna vers la porte de la cellule et essaya la clé dans la serrure. À sa grande surprise, la clé tourna et la porte s'ouvrit lentement. Marc jeta un coup d'œil dans le couloir désert avant de sortir prudemment. Il devait maintenant trouver un moyen de quitter ce lieu sans attirer l'attention.
Il avança silencieusement dans les couloirs, se guidant à l'instinct. À chaque coin, il s'arrêtait, écoutant le moindre bruit. Soudain, il entendit des voix se rapprocher. Il se plaqua contre le mur, retenant son souffle.
— ...le sénateur a dit de doubler la sécurité, entendit-il l'un des gardes dire.
— Tu penses qu'il a peur que Williams s'évade ? demanda l'autre.
— Peu importe. Nous devons juste suivre les ordres.
Les voix s'éloignèrent et Marc reprit son chemin. Il savait qu'il devait agir vite. S'il voulait avoir une chance de récupérer la clé USB et prouver son innocence, il devait trouver un moyen de sortir de cet enfer et de contacter ses alliés à l'extérieur.
Après ce qui sembla être une éternité, il aperçut enfin une porte de sortie. Il prit une profonde inspiration et se précipita vers elle. La porte céda sous sa poussée, et Marc se retrouva à l'extérieur, sous la lumière crue de la lune.
Il ne savait pas où aller, mais il savait qu'il devait mettre le plus de distance possible entre lui et ses geôliers. La bataille pour sa liberté ne faisait que commencer, et il était prêt à tout pour survivre.
Alors que l'agent Altamiro et Lee étaient en pleine étreinte passionnée, la sonnerie du téléphone d'Altamiro retentit bruyamment, rompant l'intimité du moment. Altamiro grogna de frustration et se redressa, attrapant son téléphone sur la table de chevet.
— Quoi ? répondit-il brusquement.
— Agent Altamiro, c'est urgent. Nous avons identifié le corps retrouvé dans la forêt, annonça la voix grave à l'autre bout du fil.
Lee, toujours allongé, observa Altamiro avec curiosité, sentant l'atmosphère changer.
— Et alors ? Qui est-ce ? demanda Altamiro, son ton devenant plus sérieux.
— C'est le sénateur David, dit l'appelant, la tension palpable dans sa voix.
Altamiro se figea, les mots résonnant dans sa tête. Lee se redressa, inquiet.
— Le sénateur David ? Tu es sûr ? demanda Altamiro, sa voix tremblante.
— Absolument certain, confirma l'appelant. Il faut que tu viennes immédiatement. La situation est en train de devenir très compliquée.
Altamiro raccrocha sans un mot et se leva rapidement, commençant à s'habiller. Lee, le regard empli d'inquiétude, le regarda en silence.
— Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il finalement.
Altamiro s'arrêta un instant, le visage grave.
— Ils ont trouvé le corps du sénateur David. Il a été identifié. Ça va être le chaos.
Lee se mordit la lèvre, réalisant l'ampleur de la situation.
— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda-t-il.
— Je dois aller au bureau. Cette affaire va exploser et je dois être là pour gérer ça, répondit Altamiro en terminant de boutonner sa chemise. Reste ici et fais attention à toi. Je te tiendrai au courant.
Lee acquiesça, le regard suivant Altamiro alors qu'il quittait précipitamment l'appartement. Les pensées tourbillonnaient dans sa tête, et il savait que les prochaines heures seraient décisives pour découvrir la vérité derrière le meurtre du sénateur.
Après la sortie précipitée de l'agent Altamiro, Lee resta assis un moment, l'esprit en ébullition. Puis, réalisant l'urgence de la situation, il se leva rapidement et attrapa son téléphone. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'il composait le numéro de Crawford.
La sonnerie retentit plusieurs fois avant que Crawford ne décroche enfin.
— Crawford, c'est Lee, dit-il, essayant de maîtriser la nervosité dans sa voix.
— Lee ? Qu'est-ce qui se passe ? répondit Crawford, surpris par l'appel inattendu.
— Ils ont identifié le corps retrouvé dans la forêt, dit Lee rapidement. C'est le sénateur David... Celui que nous avons tué.
Il y eut un silence lourd à l'autre bout de la ligne, puis Crawford parla d'une voix grave.
— Comment ont-ils découvert ça si vite ? demanda-t-il, l'inquiétude palpable dans ses mots.
— Je ne sais pas, répondit Lee. Mais Altamiro vient de partir en trombe pour gérer la situation. On doit être très prudents maintenant.
Crawford soupira profondément.
— Très bien. Nous devons nous assurer que rien ne nous relie à ce meurtre. Il faut éliminer toutes les preuves restantes.
— Je sais, dit Lee. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
— Reste calme et agis normalement. Je vais contacter nos alliés et nous organiserons une réunion discrète pour décider des prochaines étapes. Ne fais rien de suspect, Lee. On ne peut pas se permettre d'attirer l'attention sur nous maintenant.
Lee acquiesça, même si Crawford ne pouvait pas le voir.
— D'accord. Fais-moi savoir quand et où aura lieu la réunion. Je serai prêt.
— Parfait. Je te rappelle bientôt, dit Crawford avant de raccrocher.
Lee resta un moment immobile, essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur. La situation était critique, mais il savait qu'ils devaient garder leur sang-froid pour naviguer à travers cette tempête. Il rangea son téléphone et se prépara mentalement à affronter les jours à venir, sachant que chaque décision serait cruciale pour leur survie.
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