Contrairement à la plupart des enfants suivant leur scolarité dans le pays dans lequel ils sont nés, Yuki, elle, dès sa naissance était menée à faire des aller retour entre la France et le Japon à cause du travail de ses parents et aussi parce qu'il y avait de la famille dans ces deux pays. Elle devait à chaque fois changer de système scolaire et donc, elle connaissait très bien les systèmes français et japonais, très différent l'un de l'autre. Mais Yuki préférait largement l'école française à l'école japonaise car les gens sont plus ouverts et s'intégrer y est plus facile même pour une personne timide comme elle. 

Yuki est une jeune fille métisse de 10 ans d'origine franco-japonaise de caractère timide, réservée , renfermée sur elle même, mais qui peut s'ouvrir aux autres lorsqu'elle rencontre des personnes de confiance. Elle est née à Tokyo et a connu Paris à l'age de 5 ans. Malgré les nombreux voyages qu'elle a du faire, Yuki a vécu plus longtemps en France qu'au Japon. Elle parle mieux français que japonais.

Cette année, Yuki devait rentrer en classe de CM2 dans une école élémentaire à Paris mais elle ne pouvait pas , le travail de ses parents la forçait à retourner de nouveau au Japon pour quelques temps. Ils l'ont inscrite rapidement dans une école japonaise à Hiro dans le centre de Tokyo en plein milieu d'année (la rentrée scolaire au Japon est en avril) et Yuki a fait sa rentrée environ une semaine après son arrivée. Au début, tout allait bien. Les filles étaient plutôt gentilles avec elle . Mais une chose gênait beaucoup Yuki à chaque fois qu'elle était scolarisée dans une école japonaise : ses camarades de classe ne la considéraient jamais comme une japonaise et faisaient plus attention sur ses origines françaises, en lui posant beaucoup de questions sur la France. Certains trouvaient bizarre qu'elle avait un nom de famille japonais et lui faisaient cette remarque. Yuki devait toujours rappeler aux autres qu'elle était à la fois française et japonaise. Malgré tout, pendant presqu'un mois, Yuki était bien entourée et s'entendait bien avec la plupart des filles (du moins c'est ce qu'elle pensait). Mais il y avait deux filles avec qui Yuki n'avait jamais discuté. Elles étaient très distantes et avaient un comportement étrange. 

Un beau jour, ces deux filles fixaient d'une manière indiscrète Yuki et disaient du mal d'elle derrière son dos. Yuki n'y prêtait pas attention au départ mais de jour en jour, le comportement des deux filles devenaient de plus en plus étrange. L' une d'elle prénommée Tamaki bouscula Yuki volontairement sans que personne ne s'en rende compte. Chaque jour, elle se faisait bousculer par la même fille mais elle tenait bon et ne réagissait pas. Puis au fil des semaines, Tamaki et Yukino (la deuxième fille) ont réussi à attirer d'autres camarades pour l'humilier et l'harceler. C'était après le cours de sport et toutes les filles de la classe étaient au vestiaire. Yuki se déshabillait dans un coin de la salle. Cinq filles se tenaient de l'autre coté et fixaient Yuki d'un œil malveillant tout en se moquant et en rigolant d'elle sans qu'elle puisse entendre ce qu'elles disaient. Une fille sympathique du nom de Luna qui avait vu la scène lui avait rapporté à la fin de la journée que ce groupe de filles l'avait traité de "gorille" et qu'elle devrait en parler à la professeure. Yuki n'est pas allée voir la professeure malgré le conseil de Luna car elle n'avait pas le courage. Elle n'était plus entourée comme avant car toutes les filles se sont retournées contre elle. Elle n'avait quasiment plus personne avec qui parler, peut être une. Elle s'appelait Kotomi et était sino-japonaise. Malheureusement, en plus d'être amie avec Yuki, elle était également l'une des amies de Tamaki et Yukino . Celles ci ont réussi à éloigner peu à peu Kotomi de Yuki et elle se retrouve réellement seule maintenant. Kotomi ne voulait pas lui faire de mal mais était entraînée par les deux harceleuses. L'enfer continuait chaque jour pour Yuki. Le pire était que les camarades témoins ne faisaient rien, ne cherchant pas à intervenir et les harceleuses profitaient de ça pour la rabaisser encore plus.