CHAP 9 • Je Suis Désolé
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HIBISCUS? PUBLIER UNE SEMAINE APRÈS CHAP 8? SERAIT-CE LE RETOUR DE LA BONNE VIEILLE HIBI DU TEMPS D'ÉCHAPPATOIRE ET VOYAGE SCOLAIRE??
Malade, je sais.
Anyway, chapitre lourd en émotions en vue!! Enjoy. :)
PDV DE SOUL
Lorsque je pénètre dans l'Académie, je remarque aussitôt les gueules sombres de Kid et de Black Star. Ce qui me choque le plus, c'est que les yeux du bleuté lance des éclairs en direction de notre ami aux cheveux asymétrique. Ses poings sont serrés contre ses flancs et sa stature tense dégage une frustration que je lui ai rarement vu. Les seules fois où je l'ai connu aussi furieux étaient lorsque Maka l'agaçait à coups de sarcasme.
Kid, tant qu'à lui, regarde le sol, ses pupilles rivés à ses pieds, ses mèches habituellement si bien coiffées piquent dans tous les sens et sous ses paupières se trouve une ombre prouvant qu'il a passé une mauvaise nuit. C'est extrêmement rare de le voir dans un si piteux état, lui qui prend toujours bien soin de son apparence au lycée.
Black Star me remarque en premier et s'avance immédiatement dans ma direction, bousculant de son épaule celle du noiraud, pourtant ce dernier encaisse le coup sans broncher, perdu dans ses pensées. Quoique confus, je me laisse entraîner par le bleuté au fond du couloir, là il n'y a jamais personne. Je suis bouleversé par le sérieux de ses yeux bleus alors qu'il me relâché. Black Star soupire lourdement, ce qui me met presque le cul à terre.
Il a vraiment dû se passer un truc important pour que le surexcité ait cette expression solennelle sur le visage. Bordel, Kid a sûrement merdé dans les grandes largeurs.
- Qu'est-ce que tu as? Qu'est-ce qu'il a fait Kid? je demande enfin, ne supportant plus le silence inhabituel du bleuté.
Celui-ci jette un regard lourd de colère vers la silhouette vague du fils du directeur à l'autre bout du corridor, puis dirige son attention à nouveau sur moi.
- Il est allé trop loin avec Maka, hier soir.
Mon coeur s'arrête. Juste une seconde.
- Quoi?
- Hier on était en colle, moi et Kid, comme d'habitude, et il s'avère que Maka est notre prof remplaçante.
Je hausse un sourcil - surtout parce que je ne pensais pas que le mot "s'avérer" se trouvait dans son dictionnaire -, mais le laisse continuer sur sa lancée. Le garçon prend appuie sur le bord de la fenêtre avec son coude, l'expression grave s'assombrissant. Je flaire les mauvaises nouvelles d'avance.
- On en a déjà parlé, la première journée où Maka a transféré à Shibusen. Comment Kid était inhabituellement agressif...
Il soupire et je fais de même. Kid n'est pas un connard sans coeur, contrairement aux rumeurs et aux apparences. Certes, il est limite misogyne et égoïste sur les bords, mais ça reste un humain qui a des sentiments. Il a été élevé en ayant tout obtenu dans la vie, c'est comme ça, et Black Star et moi l'acceptions ainsi. Le bleuté et le noiraud ont grandi ensemble et ils m'ont recueilli quand j'étais brisé par la mort de ma mère. Malgré ce que les gens pensent, j'adore ces deux idiots qui jouent les durs.
Pourtant, lorsque Maka est apparue dans notre vie, l'agressivité de son comportement habituellement passif-agressif a pris le dessus et jamais nous ne l'avions vu aussi haineux. Je l'admet, cette blonde a également un caractère de garce, mais ça n'expliquait pas la méchanceté gratuite de Kid. De plus, il semblait connaître Maka de façon personnelle, comme s'il l'avait déjà rencontré avant, mais dans ce cas-là, Black Star ayant été très proche du fils du directeur, aurait dû avoir entendu parler d'elle. Par exemple, il savait avant tout le monde qu'elle était orpheline et qu'elle avait passé de familles en familles.
Je suis rudement sorti de mes pensées lorsque le bleuté reprend la parole avec cette voix qui me fait flipper.
- Hier, j'ai enfin découvert la relation entre lui et Maka. Il lui a dit qu'il la connaissait du primaire. Mec, apparemment elle aurait tenté de tuer un de ses camarades de classe.
Mon coeur cesse de battre une nouvelle fois et je songe sérieusement à m'acheter un peacemaker, parce que ça commence à m'agacer. Chaque fois que ça concerne la blonde, mon corps ne peut s'empêcher de réagir au quart de tour. C'est frustrant.
- T'es sérieux? fais-je en haussant les sourcils.
Maka n'a pas l'air d'être le genre de filles à utiliser la violence physique. Comme je l'ai déjà dit plus haut, c'est une pouffiasse qui cherche les autres par le sarcasme, mais elle est pas mal sympa quand on se force à la connaître. Nous avons un peu parlé au garage lorsqu'elle m'a donné un coup de main et je n'ai pas du tout détesté ça - même si je ne l'admettrai jamais à voix haute. Et puis, elle a l'air d'en avoir baver elle aussi, côté santé mental. Quand j'ai vu ses poignets, si semblables aux miens, je me suis senti gêné, mais en même temps, à l'aise. Comme si le fait de savoir que quelqu'un vivait peut-être la même chose m'a rassuré. C'est égoïste, mais je n'y peux rien.
Plus Black Star m'explique les circonstances qui se sont passés environ dix ans plus tôt, plus je me sens mal à l'aise. L'idée qu'elle ait fait l'usage de tant de violence comme mon père a le don de mettre mes nerfs à vif.
- Et hier, il lui a retourné l'esprit avec ça. Maka en a perdu conscience tellement Kid l'a enfoncé dans sa misère. Mais, Soul... si tu avais vu son visage... j'ai jamais rien vu de tel... Elle était complètement terrifiée. Je ne crois pas qu'elle ait volontairement blessé son ancien camarade de classe comme elle l'a fait. Il a dû se passer un truc pour qu'elle lui casse la gueule... marmonne-t-il en se frottant le menton, soudainement pensif.
Black Star et ses choix de mots... Si je ne le connaissais pas comme étant la personne ayant le moins de tact au monde, j'aurais cru qu'il a tenté de faire de l'humour pince-sans-rire. Mais son questionnement me pousse également à me poser des questions. Elle avait sans doute cinq ou six ans à cette époque. Si l'on croit les rumeurs à son sujet disant qu'elle a vagabondé de familles en familles d'accueil, est-ce que cela implique qu'elle soit tombée sur des gens mal attentionnés? Est-ce que leur influence aurait incité Maka à agir aussi violemment?
Le souvenir de la noirceur au fond de ses pupilles verts me dit que je n'ai peut-être pas tord. Lorsque je la regarde dans les yeux, j'ai toujours l'impression de sombrer et de m'étouffer dans une tristesse qui n'a pas de nom. Solitude, douleur, trahison, manque de confiance en soi. L'idée qu'elle ait vécu plongée dans ces émotions me donnent mal au coeur, mais je secoue brusquement la tête à la sonnerie de la cloche annonçant le début des cours.
Black Star et moi retournons silencieusement aux côtés de Kid, ce dernier toujours perdu dans ses pensées. Il remarque à peine notre présence, son attention soudainement portée à l'entrée de l'Académie. Les portes viennent tout juste de s'ouvrir et de se refermer, laissant apparaître une blonde que trop familière. Ses cheveux blonds habituellement coiffés en deux couettes parfaitement attachés tombent misérablement sur ses épaules et sous ses yeux émeraudes prônent une fatigue comme je n'en ai jamais vu - et vécu. Ses cernes sont creuses et très sombres comparée à la peau beaucoup plus pâle de son visage.
Bref, on aurait un foutu fantôme. Maka Albarn se dirige librement à son casier, la foule s'étant déjà dispercée pour aller à leurs classes. Elle ne semble pas nous voir, Black Star, Kid et moi, figés en plein milieu du hall. Elle marche la vision baissée, le dos courbée comme si elle portait le monde sur ses frèles épaules, sa frange obstruant sans aucun doute sa vue. La pauvre incarne la définition même d'être au bout du rouleau.
Sachant que c'est la faute de Kid si elle a l'air aussi dévastée, je jette au noiraud le regard le plus noir que je n'ai jamais lancé, mais je m'arrête aussitôt en voyant la pure culpabilité déforrmant ses traits habituellement impassibles ou moqueurs. Il baisse ses yeux sur ses doigts qu'il agite entre eux, puis se décide finalement à s'avancer d'un pas maladroit et incertain.
Je tente de le retenir, mais Black Star pose une main sur mon bras tout en secouant la tête.
- Ils ont des trucs à se dire, je crois.
PDV DE MAKA
Depuis que je me suis réveillée hier soir à l'infirmerie, je n'ai jamais cessé de trembler. Je n'ai pas dormi de la nuit et j'ai pleuré dans mon oreiller avant de venir à l'école. J'aurais préféré me faire arracher les ongles plutôt que de me retrouver face à Kid, mais je ne veux pas passer la journée à sangloter et à repenser à mon passé qui ne me laissera jamaistranquille. Le fait que quelqu'un connaisse mon secret le plus honteux me dégoûte autant que cela me terrifie.
Lorsque le fils du directeur m'a lancé ce regard, j'ai cru voir toutes ces familles dont j'ai partagé quelques moments avant d'être jetée à la porte. J'ai cru voir cette femme qui m'a laissée crever de faim dans sa cave. Cet homme qui s'amusait à faire souffrir son entourage, à commencer par moi. Ce fils qui encourageait ses amis à me lancer des roches lors d'une sortie scolaire à la plage. Cette fille qui m'avait volé tous mes vêtements pour les brûler dans la cour arrière.
Ce garçon qui a tenté de me toucher avec cette détestable pitié illuminant ses yeux, avant que je suis fracasse la tête contre le mur à répétition.
Je n'ai jamais voulu lui faire de mal. Quelque chose à l'intérieur de moi, à ce moment-là, s'est cassé net. Une seconde, j'étais à mon pupitre, les larmes aux yeux, et puis j'étais à sa gorge, les lèvres retroussées dans ma rage.
Et si Kid avouait à tout le monde ce que j'ai fait? Non, attendez, je devrais m'en ficher. Je suis habituée à ce qu'on me regarde avec haine et dégoût. Pourtant, les images de Tsubaki, Masamune, Archi, Léon et Soul me jaugeant avec répugnance me firent l'effet d'un couteau me transperçant le coeur.
Je ne veux pas qu'ils me détestent, compris-je.
Comment ai-je pu m'attacher aussi rapidement? Je n'ai jamais voulu me faire d'amis à la base. Tout à coup, tandis que je pénètre l'établissement de Shibusen, je commence à réaliser tous ces petits réflexes que j'ai développé depuis mon arrivée à Death City. Les pincements de coeur lorsque je mangeais accompagnée, les discussions animées entre Archi et Léon, les sourires doux de Tsubaki et les tentatives minables de Masamune afin de voler ma nourriture... Ce n'est rien comme intéractions amicales. Rien du tout.
Et pourtant, c'est tout ce que ça a pris pour les considérer comme mes amis.
Je soupire tout en prenant mes affaires d'anglais dans mon casier, mais je suis interrompue par un toussotement dans mon dos. Je me retourne brusquement et je sens mes yeux s'écarquiller en voyant Kid devant moi. Je ne prends même pas la peine de détailler son apparence aussi pathétique que la mienne et déguerpis rapidement sans le laisser prendre la parole.
J'ignore les regards inquiets de Tsubaki, Archi, Léon et Marie lorsque j'entre prestement dans la classe avec dix minutes de retard et un teint encore plus blanc que lorsque je me suis levée pour partir au lycée. Je suis reconnaissante que la professeur ne me pose pas de questions tandis que je marche à mon pupitre. Tsubaki tente aussitôt de communiquer avec moi à coups de balles de papier, mais je les jette toutes sans exception dans le fond de mon bureau avant de poser ma tête sur mes bras.
Je n'ai pas envie de socialiser. Je n'ai pas envie d'écouter Marie malgré le fait que son enseignement soit intéressant. Je veux disparaître. Ne plus respirer. Je n'en peux plus d'étouffer. Jamais, au cours de ma vie, me suis-je sentie aussi mal en point - mentalement parlant. D'accord, qu'on me rejette, qu'on me balance mes erreurs en pleine face, qu'on m'enferme dans le noir ou qu'on me laisse mourir de faim, ça on me l'a déjà fait plusieurs fois. Cependant, qu'on me rappelle l'horrible massacre que j'ai fait au primaire, l'acte le plus honteux et terrifiant, qui me hante toutes les nuits et qui me comprime le coeur à chaque fois que j'y pense, ça, je ne peux pas le supporter.
- C'est trop dur, murmuré-je en enserrant mes bras autour de ma tête.
Je veux juste arrêter de toujours me sentir à court d'air. Je veux respirer librement comme tout le monde. J'en ai marre de marcher à l'aveuglette dans tout ce que je fais.
×
Attablés à la cafétéria, mes amis m'ont posé une dizaine de questions avant qu'ils comprennent finalement que je ne veux pas en parler. Mes cernes, mon échine courbée et mon regard vide ont dû être d'efficaces indicateurs trahissant à quel point les mots et la haine de Kid m'ont atteinte. Je n'ai aucun regrets à les laisser dans leur confusion, pourtant. Si j'en parle, je vais les perdre. Ils vont me détester. Je vais me mettre à pleurer comme une gamine et même si je suis familiarisée avec l'humiliation, cela ne signifie pas que j'aime systématiquement être mortifiée.
Soudainement, la bande se fait silencieuse et je lève les yeux pour voir Kid encore une fois debout face à Tsubaki et moi, les yeux aussi pitoyablement baissés que les miens cinq secondes plus tôt. Aussitôt, j'utilise mes bras pour soulever mon poids et tente de sortir de table, mais le noiraud m'agrippe le poignet. Il s'apprête à parler lorsque Tsubaki intervient violemment et l'éloigne de mon espace personnel.
J'expire discrètement, réalisant que je retenais mon souffle depuis l'arrivée du fils du directeur, et observe Soul et Black Star s'avancer vers nous, abandonnant leur repas et leurs amis qui sont laissés à eux-même dans la perplexité. L'albinos secoue la tête en direction de mon amie qui repousse prestement Kid lorsque ce dernier essaie à nouveau de m'approcher.
- Tsubaki, laisse-le faire, plaide le bleuet d'un ton exténué.
- Va te faire! réplique sur le champ la noiraude en lui balançant un regard empli de colère.
Je reste silencieuse. Je n'ai pas envie de me défendre, je n'ai pas la motivation, ni l'énergie, pour répliquer avec sarcasme. J'en ai marre de faire semblant d'aller bien alors que tout ce que je veux, c'est en parler sans me faire juger par la suite. Mais la peur de leur opinion sur ma personne m'empêche à chaque fois de franchir le pas. Alors je ne dis rien.
- Kid ne va pas lui faire de mal... Il veut juste lui parler en tranquilité, dit à son tour Soul en me fixant du coin de l'oeil, mais c'est suffisant pour que je comprenne.
Il le sait. Kid le lui a dit. Il le sait. Il le sait. Ne me déteste pas. Qu'est-ce que je vais faire s'il me déteste? Qu'est-ce que je dois encore sacrifier pour me faire accepter?
Je tourne les talons, tremblante, et ignore mes amis qui m'interpellent. Je cligne mes paupières pour empêcher mes larmes de couler sur mes joues tout en courant presque jusqu'à la sortie. Je me précipite aux toilettes oubliées dans un coin perdu de l'Académie. Je pousse brusquement les portes et m'écroule sur le carrelage, ma respiration commençant à s'accélérer. Me glissant sous les lavabos, je pose mes coudes sur mes genoux, puis ma tête sur mes avant-bras.
Ma respiration se fait de plus en plus laborieuse et je crains de faire une crise d'angoisse dans des toilettes que personne ne se rappelle l'existence - et sans doute mourir -, lorsque le battant claque contre le mur, le bruit résonnant douloureusement dans la petite pièce. Je refuse de regarder le nouvel arrivant, mais en entendant ses pas et sa respiration saccadée s'avancer dans ma direction, je ne peux que lever les yeux.
Kid.
Ne peut-il pas me laisser en paix?! Ça l'amuse tant que ça de me torturer l'esprit? Ça ne lui suffit pas assez d'avoir tout détruit?!
- Dégage! grogné-je en resserrant mon étreinte autour de mes tibias.
- Je suis désolé.
Sa voix est rauque et il a toujours du mal à respirer. Le fait qu'il se soit excusé m'ait bouche bée, mais qu'il s'assoie face à moi, salissant son pantalon parfaitement repassé de poussière, qu'il pose ses paumes à plat au sol, et qu'il colle son front à ses mains me laisse complètement abasourdie. Kid est un garçon qui préférerait se faire raser les cheveux plutôt que de faire ce qu'il fait présentement au prix de sa fierté et de son arrogance.
Il se relève vivement et prend une position plus confortable, un genoux surélevé et un coude placé dessus. Il fourrage dans mèches aux couleurs asymétriques avant de longuement soupirer. Rester silencieuse le met sans doute mal à l'aise, mais je dois avouer ne pas détester ça. C'est presque amusant de le voir chercher les mots afin de se faire pardonner.
Pour une fois que quelqu'un veuille finalement s'excuser pour les atrocités qu'il m'a fait. Pour une fois, ce n'est pas à moi de me justifier.
- J'ai été un connard hier. C'était cruel de t'avoir rentré dedans avec cette histoire datant du primaire.
Cruel. C'était un coup plus bas que l'Enfer, oui!
- Mais tout ce que j'ai comme souvenirs de cette époque, c'est toi qui défonce le crâne à un de mes amis.
Je grimace, mais continue à garder obstinément le silence. Kid soupire une seconde fois, puis se lève avant de me tendre la main. Attends. C'est tout? Il pense que cette excuse minable va m'aider à guérir des blessures d'hier? Il est toqué ou quoi? Je détourne les yeux, me frappant mentalement pour avoir cru qu'il y mettrait plus d'efforts que cela et ignore la main qu'il m'offre.
- Je me suis excusé, d'accord? Je suis désolé, il répète en agitant la main, encore.
Silence.
- Hé! Est-ce que tu sais à quel point c'est difficile pour moi de m'abaisser jusqu'à demander ton pardon? Je sais que je suis un gosse de riche pourri-gâté, doublé d'un caractère de merde et triplé d'une attitude de salaud, mais j'ai passé une nuit merdique à me pratiquer, d'accord?! J'essaie de changer, d'accord? s'exclame-t-il en frappant le comptoir du poing.
Je le regarde sans dire un mot. Tandis que mes pensées vagabondent, mon regard ne quitte jamais le sien. Même si son ton est légèrement agressif, alimentée par la frustration de me voir impassible à ses excuses, je la vois dans ses prunelles, cette fierté qui a été mise de côté.
Finalement, après une minute de réflexion, sachant que si je reste bloquée sur les faits d'hier, je ne pourrai jamais aller de l'avant. Ne rien dire à personne ne pourra jamais m'aider. Rester dans ma couverture de noirceur, le soir au creux de mes cauchemars. Repousser les gens afin de ne pas être blesser... Je veux faire plaisir au monde entier en disparaîssant. Je le pense sérieusement. Mais, je réalise que si je faisais le geste de non-retour, je manquerai à une poignée de personnes qui ont, sans que je comprenne pourquoi, trouvé en moi quelque chose qui leur plaise.
Je suis brisée, ça je le sais. Un cas irréparable. Mais ce n'est pas très grave. Je crois que je me suis bien débrouillée jusqu'à présent. Après tout, je suis vivante et hors du système d'adoption depuis quelques semaines déjà. Je n'ai plus à vivre en compagnie de gens qui me préféreraient six pieds sous terre.
Pourtant, je dois me confier au risque de me faire trahir à nouveau. Au risque de tout perdre. Au risque de retrouver mon coeur en mille morceaux. Je veux essayer à nouveau. Faire confiance. Recommencer à profiter des moments avec mes amis - des amis que je veux continuer à fréquenter. Des amis qui vont peut-être me quitter lorsque je leur aurai tout dit.
Des amis qui vont peut-être rester à mes côtés, aussi.
Alors, je m'extirpe de ma pitoyable position et agrippe solidement la main de Kid, qui sursaute. Il m'aide à sortir de sous les comptoirs et je secoue mes vêtements pour en décoller la poussière. Le noiraud me lance un regard prudent, ne sachant quoi dire de plus de ce qu'il a déjà dit.
Alors, je lui lance mon sourire le plus sarcastique.
- C'était les excuses les plus pathétiques que je n'ai jamais entendu.
- Pardon?! Elles étaient parfaites, tu veux dire! Tu ne sais juste pas apprécier l'art, voilà tout! se défend aussitôt Kid en croisant les bras. Et puis, t'as pas intérêt à dire à tout le monde que je me suis excusé, sinon je te détruis!
Je roule les yeux et le regarde quitter bruyamment les toilettes en faisant bien attention à vociférer des insultes qui, auparavant, m'aurait affectée venant de sa bouche, mais à présent, je sais qu'il ne le pense sans doute pas vraiment.
- Je te déteste toujours autant, la blondasse! s'exclame-t-il soudainement de l'extérieur, me faisant rire.
Moi aussi, Kid, moi aussi.
Bon. Maintenant, je dois tout dire à Tsubaki. Elle est mon amie la plus proche - la seule que j'ai jamais eu, en vrai. Elle me fait confiance, ça je le vois. La moindre des choses serait de lui renvoyer la pareil, n'est-ce pas?
╳
WOW. WOW.
Je suis fière de ce que j'ai écrit en si peu de temps... LA PREUVE QUE JE PEUX PUBLIER DEUX CHAPITRES EN UNE SEMAINE - PARDON, EN QUATRE JOURS.
Malade. Anyway, j'espère que vous aurez aimé ce chapITRE DE 3500 MOTS OMG. Moi contente. :3 Honnêtement, j'ai beaucoup adoré écrire les derniers paragraphes, parce que c'est légèrement basé sur des événements personnels, et c'est comme si je venais de tout sortir de ma poitrine, feelsgreatman! Je me sens légère comme tout, LOL.
Voilà. C'est tout. Pas de fermeture interminable et débile. ;)
BREFOUILLE. GROS BISOU ET À LA PROCHAINE POUR PLUS DE FEELS! <3
#ℋ_ℊ
P.S.: Ça vous dirait que je fasse une sorte de "rantbook" sur mon voyage en Californie? Je publierais des photos des paysages ou je sais pas quoi... LOL, j'aurais le goût de le faire. :')
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