Comme je n'ai pas lu le manga (en vérité, je suis rendue au quatrième tome), je ne pourrai pas réellement intégrer toute l'équipe du Spartoi à l'histoire, j'en suis désolée. Je sais que Ox et compagnie sont dans l'anime, mais je trouve qu'ils ne sont pas suffisamment "décrit". Je me comprends ;-; Enfin, j'espère tout de même que les deux personnages originaux à venir vous plairont!

Bonne lecture! <3

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J'ai l'impression que mes heures de dîner ne vont jamais être de tout repos. Ce que je veux dire par là est que j'étais tranquillement en train de manger ma salade - césar, cette fois - tout en lorgnant les alentours, au cas où un maraudeur appelé Masamune roderait, quand soudainement la table s'ébranle et quatre personnages s'installent autour de moi. Tsubaki et son frère sont à mes côtés et deux autres personnages étranges se trouvent devant moi.

C'est deux garçons habillés de façon presque identique. L'un à gauche porte une casquette verte à l'envers sur ses cheveux bruns, un t-shirt noire avec un dessin d'un anime dont je ne connais pas l'existence et l'inscription SAO - le truc bien geek, quoi. Le type arbore aussi un short blanc et des souliers de sports tout aussi immaculés et légèrement usées. Le garçon de droite est fringué comme son ami, mais de différentes couleurs. Le chapeau est noir sur sa chevelure sombre, le t-shirt - avec la même image et inscription -, brun, le short, bleu ciel, et les chaussures, noires.

Le pire dans tout ça? Ils ne sont même pas jumeaux! C'est juste deux mecs complètement au hasard qui s'amusent visiblement à s'habiller pareil.

Soudain, je jette un regard vers Masamune qui, comme je le pensais, regarde ma salade tout en se léchant les babines. Aussitôt, je me hérisse et écarte mon plat de ses yeux gourmands.

- Tu me voles ma salade à nouveau et je vais aider ton père à te reconvertir à la viande!

- Tu n'oserais pas! s'exclame le végétarien, la main sur le coeur, faussement vexé.

- Serait-ce un défi?!

- Quelle méchanceté! rouspète Masamune en boudant.

Je repose mon dîner sur la table et continue de manger. Tout en mâchouillant ma nourriture, je lance un regard vers Tsubaki qui cache un sourire de façon peu discrète. Tout en avalant, je lui donne un petit coup de poing joueur dans son épaule, m'écriant:

- Hey! C'est même pas drôle! Et puis, c'est qui ceux-là? demandé-je en pointant les deux garçons affublés identiquement.

- Le brunet est Archibald Ingrid et le noiraud est Napoléon, son frère, me répond mon amie en plongeant sa cuillère dans sa soupe épaisse.

Je hausse un sourcil incrédule et dévisage les frères tout en essayant de ne pas éclater de rire.

- Sérieux? m'enquis-je, espérant que ce soit une mauvaise blague.

- Nos parents sont professeurs d'histoire à l'université, alors... soupire d'un air affligé Archibald et Napoléon continue la phrase. Alors appelle nous simplement Archi et Léon.

Je hoche la tête et supprime mon rire qui tente tant bien que mal de sortir. Je me concentre ensuite sur ma salade. Des doigts affamés s'apprêtaient à fouiller dedans. Inutile de regarder le propriétaire de la main pour savoir de qui il s'agit. D'un coup, je brandis ma fourchette d'un air menaçant et le pauvre garçon recule craintivement.

- Laisse-la manger en paix, Mune! Tu vois pas qu'elle est mince comme un cure-dent?! pointe Tsubaki en faisant un geste de la main dans ma direction.

J'arbore une expression ennuyée alors que son frère se lève et quitte la salle en se languissant que son estomac gronde de famine.

- Merci de confirmer ma misérable santé, ajouté-je en prenant une bouchée de ma salade et roulant les yeux, dissimulant la douleur que ses mots ont causé.

Je sais qu'elle ne le pensait pas, mais ça fait quand même mal. Nombreuses ont été les fois où mon corps maigre m'ont attiré des remarques méchantes et cruelles. Dans certaines familles, on s'est moqué de moi et m'a encore plus affamé, «pour voir». Pour voir quoi, précisément? Ça, je ne l'ai jamais compris.

- De rien! sourit Tsubaki, notant bien mon sarcasme, mais pas ma légère souffrance cachée derrière - peut-être l'a-t-elle remarqué et qu'elle le cache aussi bien que moi.

- Alors, les garçons, parlez-moi un peu de vous, fais-je en changeant le sujet.

Je déteste quand je me plonge trop dans mes pensées. À chaque fois que mes souvenirs douloureux remontent à la surface, je me sens comme si je me noyais - et la sensation n'est pas agréable du tout (duh!).

Léon sourit et commence:

- En vrai, on avait tellement hâte de te rencontrer! Après tout, qui résiste au charme ensorceleur de Kid et son groupe de connards?

Je tique. Soul n'est pas comme le noiraud et son idiot de bleuet. Les événements de la veille a renforcé mes doutes. L'albinos est loin d'être un enfoiré ou un intimidateur. Bon, il regarde Kid et Black Star humilier des élèves sans rien faire, ce qui le rend en quelques sortes complice, mais selon moi, il ne prendra jamais part à leurs actes.

- Pas S...

Je donne un violent coup de coude dans les côtes de Tsu, qui s'apprêtait à dire ce que je pensais. Elle me lance un regard vexé avant de comprendre sa presque bêtise. Hier, Soul nous a fait promettre de ne rien dire à propos de son travail ou de notre rencontre. Je remarque les yeux inquisiteurs de Léon et Archi sur nous, mais je leur fais face et dis d'un ton innocent:

- Désolée, Tsubaki s'est cognée la hanche hier quand nous étions en ville et une douleur inattendue l'a sans doute frappée. Tu vas mieux? ajouté-je en zieutant mon amie.

- Méchante, marmonne la blondinette en plissant les yeux. Je disais donc: pas seulement elle peut leur résister. Moi aussi je suis imperméable à leurs beaux yeux et leurs muscles qui luisent après leur entraînement de foot...

Et voilà, elle est partie. Je roule les yeux en concert avec les deux frères et je m'applique à finir mon dîner. Soudain, mon regard accroche celui de Soul à l'autre bout de la salle et nous détournons les yeux aussitôt. Je dirige plutôt mon attention sur Kid et Black Star. Le premier a toujours une fille différente sur les genoux et le deuxième est encore en train de texter furieusement tout en parlant avec trois de ses amis. Je sens les yeux assassins du fils du directeur sur moi et je souris tout en prenant la dernière bouchée de mon repas. Haussant un sourcil, je lui lance un clin d'oeil provocateur et cela semble l'enrager.

- Hey, les gens, je crois que Maka a tapé dans l'oeil de Kid, s'amuse Tsu regardant le garçon se lever rageusement, dégageant sans délicatesse la majorette de ses genoux.

- J'ai un charme irrésistible, tu sauras, j'ajoute sarcastiquement.

- C'est l'occasion de se tirer! Salut les filles! font Archi et Léon en se glissant hors de la pièce avant que les trois garçons arrivent.

Je les dévisage et cache un sourire tandis que Black Star se prend les pieds dans une table. Bonjour la crédibilité. Non mais franchement, à mes yeux, les deux idiots font tellement pitié. Ils sont la pure incarnation de la stupidité. Un peu plus et ils marchent au ralenti, comme dans les films!

- Salut les gars, ça va bien? les salué-je d'un ton anodin quand ils atteignent notre emplacement. Comment se passe vos cours? Pas trop difficile?

La pique fonctionne: Kid se penche vers moi, les mains plaquées sur la table, ses yeux meurtriers plissés avec colère.

- Et comment va tes parents? Ils sont toujours aussi morts qu'avant?

Je penche la tête sur le côté, tentant tant bien que mal de cacher ma surprise et la douleur qu'ont provoqué ses mots. Comment a-t-il fait pour faire cette découverte? Soudainement, je me rappelle que son père est le directeur de cette école. Ce connard de Kid a dû fouiller dans mon dossier scolaire. Je pose mes coudes sur la table et arbore une expression impassible.

- Tes parents ne t'ont-ils jamais enseigné que mettre son nez dans les affaires des autres était impoli? Oh! Attends! Tu n'as aucunes bonnes manières, j'avais oublié! raillé-je en souriant, frappant mon front de ma paume, comme si l'idée m'est vraiment passée par la tête.

- Au moins, j'ai des parents, insiste le bleuet en affichant un petit sourire satisfait.

OK, Maka, contrôle-toi. Tuer une personne est illégal. Si au moins la purge existait pour de vrai...

- Tant mieux pour toi. Ils doivent probablement payer le lycée pour qu'on falsifie vos notes, vu votre stupidité.

- Ne change pas de sujet, Maka. Et si on parlait de la centaine de familles d'accueil que tu as visité? annonce le noiraud d'un ton triomphant.

La douleur emplit mon coeur tandis que tout le monde dans la cafétéria me regarde, attendant visiblement une réplique de ma part. Pourtant, ma gorge est trop serrée et ma voix s'est éteinte. Une lueur brille dans les yeux de Soul et ce dernier se tourne vers Kid, s'apprêtant à parler, mais Tsu le devance.

- Et si on parlait des trois infractions de la loi que tu as commises cette année? Mon père est policier et connait très bien ton casier judiciaire, Kid!

L'interpellé pince les lèvres et détourne les yeux de sur moi, ce qui me permet de me reprendre. Je repousse toute la souffrance qui bouille dans mon sang et la masque avec une expression ennuyée. Je sens le regard scrutateur de Soul sur moi et cela me stresse et me rend extrêmement nerveuse. Cachant mes mains tremblantes sous la table, j'affiche un sourire aiguisé et lance d'un ton moqueur:

- Je suis peut-être orpheline, j'ai peut-être voyagé de familles en familles, mais au moins j'ai pas un comportement de merde comme le tien. Ça fait déjà deux jours que je suis ici et j'ai l'impression de te connaître. En plus d'être égocentrique et misogyne, tu dois sûrement coucher d'un côté à l'autre, ce qui est franchement dégoûtant.

Kid s'apprête à m'empoigner, mais je me recule et continue mon dialogue:

- On traite les femmes de «putes» quand on couche avec un garçon, mais quand c'est vous, les mecs, qui font pire - dans ton cas, avoir sans doute couché avec toutes les filles de l'école -, on vous voit comme des rois de la sexualité. Quelle hypocrisie! Honnêtement, tu n'as pas honte?

Black Star et son accolyte semblent sur le point d'exploser. Soul doit s'appuyer sur la table pour ne pas s'écrouler. Des rires silencieux ébranlent son corps et il tente vainement de cacher son sourire derrière sa manche. Je dois avouer que les visages des deux abrutis sont franchement hilarants. Je crois discerner un «j'adore cette fille!», mais je l'ignore.

- Et vous échappez à tout - même à des actes criminels - grâce au directeur du lycée. Si ça, ce n'est pas de l'abus de pouvoir, alors qu'on me jette en détention!

- Mademoiselle Maka Albarn est appelée à la réception, immédiatement! fait une voix qui résonne dans toute l'école - j'ai visiblement parlé trop vite.

Je sursaute, mais me reprend aussitôt. Kid et Black Star affichent un rictus satisfait, mais je le leur déloge aisément en lançant d'un ton triomphant:

- Et voilà qui prouve mon point.

Je quitte la pièce en faisant une révérence et me dirige aussitôt vers la réception. Je ne suis pas spécialement nerveuse, malgré le fait que je viens tout juste d'accuser le directeur d'abus de pouvoir et les deux idiots de clichés sur pattes également. J'ai oublié que l'école est truffée de caméras, de micros et d'interphones très efficaces - en même temps, Shibusen est la meilleure école de sa génération.

Je me demande ce qui m'attend.

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SURPRISE! UN PETIT CADEAU DE FIN D'ANNÉE! :D Je me suis dépêchée de l'écrire parce que je pars dans peu de temps pour un souper de famille ET le 31 j'ai un rave, alors j'allais être trop occupée. ;-; Le chapitre est beaucoup plus court que d'habitude, mais selon moi il était mieux de terminer le chapitre ainsi... PARCE QUE POURQUOI PAS ET J'EN SUIS L'AUTEURE! >:)

Anyyyyyywaayyyyyyyyy! J'espère que vous aurez aimé ce quatrième chapitre et que les quelques 500 mots de moins n'auront pas tout gâché. ;-; Sur ce, bonne soirée et BONNE ANNÉEEEEEEEEEEEE <3 Okok, je veux pas partir dans le sentimental, mais 2016 aura été magique grâce à vous, mes cocos! *_* je vous adore tous ! <3

#ℋ_ℊ