MESSAGE DU 11 DÉCEMBRE 2016

J'ai modifié tout le chapitre en même temps de corriger les erreurs et le temps de verbe de l'histoire. J'ai pensé que ça serait meilleur de cette façon. 8)
Bref, sur ce, bonne lecture! :)

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Je referme mon casier d'un geste brusque. Mon intention était d'arriver d'avance afin d'avoir le temps d'aller chercher mon horaire et de ne pas être en retard en cours, mais mon cadran en a décidé autrement. Du coup, j'ai dû courir comme une dératée de mon nouvel appartement pour au moins ne pas manquer mon deuxième cours.

Le plus énervant dans cette histoire? Ma montre et mon réveille-matin avait deux heures de trop. Ma seule consolation est que je suis véritablement de bonne heure. Donc me voilà, il est sept heures, le soleil commence à se lever, j'ai le front en sueur et le souffle court. C'est tout moi ça.

Maka Albarn. Dix-huit ans, orpheline et vient tout juste de déménager.

C'est à peu près tout, pour être honnête...

Bon OK, peut-être pas. J'ai beaucoup plus de défauts que de qualités. Pour commencer, j'ai une répartie que certains pourraient appeler «agaçante» et «baveuse». Je vois bien que j'ennuie la plupart des gens avec lesquels je parle - et avec lesquels je ne parle plus à présent pour la même raison. Et ça m'amuse quand même. J'ai une grande-gueule, mais je l'adore malgré le fait qu'elle ne m'attire que des ennuis. Cependant, ça empêche les autres de me marcher dessus.

Quand mes parents sont décédés, et comme j'étais encore mineure - dans les dix ans environ -, j'ai énormément bougé; du Nord du Canada au Sud des États-Unis. De ce fait, j'ai pu apprendre ma seconde langue qui n'est autre que l'anglais. J'ai connu un nombre incalculable de familles et j'aurais préféré en oublier certaines. Celles-ci étaient abusives et malsaines. J'ai vécu avec une mère monoparentale qui m'avait adoptée simplement pour les billets qu'elle recevait. Elle m'enfermait dans son sous-sol et je mangeais à peine. Elle gardait tout l'argent pour elle, quoi.

À cause de cette femme, j'ai encore des problèmes de poids. Avec mon petit mètre soixante, je serais supposée peser dans les environs de cent-vingt livres, mais j'approche en ce moment les 54 kg. Ça paraît également sur mon corps; je peux faire le tour de mon poignet aisément avec mes doigts osseux. Je ne suis pas aussi mince qu'une anorexique, mais je crains un jour y ressembler.

J'en ai vécu des mésaventures, mais je ne m'en plaindrai jamais parce que ça m'a fait devenir la personne que je suis actuellement. J'ai souvent des cauchemars; des cauchemars gérables, d'autres incontrôlables qui me laissent éveillée toute la nuit. Ça me fait rappeler que je suis en vie et c'est le principal... non?

Cependant, je suis aussi tombée sur des familles vraiment sympa, mais à chaque fois je faisais une connerie qui les menaient à me jeter dehors. Parfois, ils se rendaient compte qu'ils méritaient mieux qu'une fille ingrate et sarcastique.

Ayant parlé de nourriture, je suis un vrai cordon bleu. Enfin, je me demande: comment est-ce que certains peuvent-ils bien réussir à rater des nouilles - le truc le plus basique à faire en soit?! J'ai connu des adolescents qui sont tellement nuls en préparations de repas que parfois ils réussissaient presque à foutre le feu à de l'eau! De l'eau! Juste pour représenter à quel point, moi, étant toute seule dans une cuisine, je finis toujours par faire des plats digne de restaurants. Ma mère m'a tout enseigné à propos de la nourriture juste avant son décès. Elle avait ce don de prendre deux ingrédients et de les transformer en quelque chose d'incroyablement délicieux...

Je sursaute soudainement quand une horde d'adolescents commencent à pénétrer le bâtiment et à claquer les portes de leur casier. Les premiers bus scolaires viennent probablement d'arriver. Je vais pour quitter le mien, mais un silence assourdissant s'installe et un groupe de trois garçons passe l'encadrement de l'entrée, comme s'ils sont les rois de la place. J'arbore une expression ennuyée alors que le trio entre, les mains dans les poches et un sourire mille-watts aux lèvres.

Le premier à gauche a des cheveux bleus - oui, bleus - coiffés n'importe comment en piques et une assez grande carrure pour un garçon de dix-sept ou dix-huit ans. Je peux apercevoir ses yeux azurs d'ici. Il est très musclé, ça se voyait à travers son chandail serré. Il marche le torse bombé, le dos droit et la tête avancée. On aurait dit un foutu paon en chaleur, sérieux!

Je dirige mon attention sur celui du milieu et hausse un sourcil d'exaspération. Il est le cliché incarné du mec le plus populaire et beau de l'école - même si selon moi, un mammouth aurait plus de charme. Il a l'air de mesurer presque un mètre quatre-vingt et ses dents brillent comme une pub de dentifrice. Sa courte chevelure noire est coiffée de façon parfaite vers l'arrière, sauf que trois lignes blanches uniquement sur un côté brisent la symétrie. Il porte une veste en cuir et fait des clins d'oeil aux filles sur son chemin. Bien sûr, pour pousser le cliché à fond, elles s'évanouissent exagérément ou se ventilent de leurs ongles manucurées. Une légère envie de vomir devant ce stéréotype me monte à la gorge, mais je repousse ma nausée.

Puis, j'aperçois le troisième garçon qui se tient en retrait, les mains dans les poches de son sweat-shirt. Il a la tête un peu baissée et tout ce que je vois est ses cheveux blancs indisciplinés débordant de sous une casquette rouge des plus simples. Il est moyennement grand, mais clairement mince; un peu dans mon genre. Puis, il redresse la tête et je suis secouée par la couleur rubis intense de ses yeux. J'ai l'impression qu'ils scrutent mon âme et connaissent tous mes secrets. Mon inspection s'arrête brutalement quand le trio me fait face. Je hausse mon sourcil à nouveau, montrant ma confusion.

- Quoi?

Le garçon au centre du groupe se met brusquement à rire pour une raison qui m'échappe et son acolyte à sa gauche l'imite sur-le-champs. Cependant, celui aux cheveux immaculés reste immobile et commence même à m'observer avec une attention que je ne peux identifier.

- C'est quoi votre problème? demandé-je en regardant les deux amis comme si une deuxième tête vient de leur pousser.

- Tu dois sûrement être la nouvelle, fait le plus musclé des trois en ayant un sourire en coin qu'il doit probablement penser charmeur.

- Peut-être. Quel est le rapport?

- En vrai, c'est quoi ton problème? ajoute l'autre à la chevelure asymétrique en s'approchant de façon séductrice.

Je sens son eau de Cologne et mon mal de coeur revient au galop tant il est puissant. Franchement, il s'est lavé avec ou quoi? Avec une mine dégoûtée, je le repousse d'un doigt sur son torse et rétorque avec un ton exaspéré:

- Premièrement, recule-toi. Je crois que je vais me noyer dans ton parfum. Je te déconseille de sauter dans un lac parce qu'avec ton odeur tu risquerais de tuer tous les poissons y vivant.

Le garçon fronce les sourcils d'un air vexé juste avant de sourire d'un air faussement amusé. Les élèves, autour de nous, halètent devant mon insulte à peine voilée. Apparemment, notre discussion n'est pas passée inaperçue, pour mon plus grand malheur. Je vois celui aux yeux rouges réprimer un sourire.

- Oh, je vois que nous avons affaire à une farceuse!

- Je préfère l'expression «sarcastique» ou «avec une bonne répartie», mais tu étais proche.

- Tu sais à qui tu t'adresses, petite?! s'exclame le bleuet, menaçant.

- Non, mais j'imagine que tu vas me le dire, j'ai tord? continué-je, soupirant et en posant ma main contre ma hanche, reposant mon poids dessus.

- Je suis Black Star - appelle moi Dieu, pauvre disciple - et lui c'est mon meilleur pote Death the Kid, se présente-t-il, puis pointe le garçon aux cheveux blancs, qui a repris son air impassible. Et l'autre, c'est Soul Eater. Fais attention à qui tu parles. C'est pas parce que t'es fille qu'on te fera pas mal.

Je reste silencieuse, une expression similaire à celle de Soul sur le visage. Puis, Kid passe une main devant mes yeux fixes tout en lâchant:

- Alors?

Mon visage s'anime d'un coup et je m'exclame d'un ton faussement joyeux:

- Oh! Désolée, j'essayais d'en avoir quelque chose à faire, mais c'est un échec. Sur ce, nos chemins se séparent! À plus!

Je m'éloigne en roulant les yeux. Quelle bande de connards quand même. Enfin, sauf le troisième garçon qui n'a pas l'air aussi irrécupérable que les deux autres. Il a l'air moins «bad boy» et «exagérément cliché venant tout droit d'un film américain». Et le petit sourire qu'il a tenté de cacher est plutôt mignon, si vous voulez mon avis.

Attendez. Je vous vois venir; et la rebelle et sarcastique héroïne tombe amoureuse du sombre et beau bad boy, bla, bla, bla. Non. Tout d'abord, je n'aimerai jamais un homme, parce que je ne sais pas c'est quoi exactement, l'amour. Ce que je veux dire par là est qu'au cours des dernières années, j'ai vécu plus de malheurs que de bonheurs. De plus, certains souvenirs restent douloureusement ancrés dans ma mémoire, me rappelant que les apparences sont trop souvent trompeuses.

OK, OK, si on suit la logique de cette dernière phrase, peut-être que Kid et son pote Black Star ne sont pas de pauvres salopards imbus de pouvoir et qu'ils sont en vérité des anges à la maison. Peut-être que le sourire craquant de Soul cache une seconde personnalité cruelle et complètement barjo... Putain, je ne peux même pas me convaincre moi-même avec ces suppositions sans queue ni tête. Laissons tomber, voulez-vous?

J'entre dans la classe de mon premier cours de la journée: anglais. C'est ma matière préférée pour dire vrai. Et la prof assise à son bureau a l'air pas mal gentille avec son visage jeune. Elle porte ses cheveux blonds détachés et a un cache-oeil sur son oeil gauche. Elle lève les yeux en me voyant arriver et un doux sourire déride sa mine concentrée.

- Bon matin, Maka! Je m'appelle Marie. J'espère que tu n'as pas eu de problèmes à te repérer?

- Bah, j'ai rencontré quelques licornes, un dragon qui m'a indiqué la direction, mais j'ai eu le malheur de tomber sur deux bouledogues en chemin, ai-je dit avec un ton amusé.

Elle rit tout en serrant ma main et me disant de m'installer où je le souhaite. Tout en posant mon sac à côté du bureau au fond de la pièce à côté de la fenêtre, la femme perd son sourire et dit:

- Par deux bouledogues, j'imagine que tu parles de Kid et de Black Star?

- Exactement. J'ai cru deviner qu'ils étaient un problème ici, avec leurs attitudes hautaines et franchement démesurées.

Marie soupire et s'installe de nouveau derrière son bureau. Juste à en parler, la pauvre vient de prendre dix ans. Sont-ils si affreux que cela?

- Et tu as bien deviné. On peut dire qu'ils sont le cauchemar de plusieurs d'entre nous. Pourtant, on ne peut pas vraiment y faire quelque chose, vu que le père de Kid est le directeur.

- Abus de pouvoir, commenté-je avec amertume.

J'accote le dossier de mon siège sur le mur derrière moi et croise mes jambes sous mon bureau, puis mes bras sur mon ventre tout en sombrant dans mes pensées. Il y a un truc qui cloche dans ce trio de bad boys. Pourquoi est-ce que Soul traîne avec eux? Le garçon a certes un peu l'allure d'un bad boy avec ses cheveux blancs et ses yeux rouges étincelants, mais l'énergie qui se dégage de lui n'est ni malsaine ou inconfortable. Il ne m'a pas agressée verbalement comme ses deux acolytes et a même sourit à mon sarcasme.

Soudainement, la cloche sonne et des élèves commencent à entrer dans la classe. Certains me lancent des regards inquisiteurs ou haineux, sûrement à cause de mon altercation avec Kid et Black Star. Comment peuvent-ils supporter de tels salopards?

La salle se remplit rapidement et lorsque Marie ferme la porte cinq minutes plus tard, je remarque que les trois places à côté de moi sont restées vides. Quoique confuse, je retourne mon attention vers la prof et celle-ci débute son dialogue de bienvenue.

- Welcome to your last year of high school! Name's Marie Mjolnir and I'll be teaching you English for the next months. I know that some of you have some difficulties with this language, so that's why I'm offering extra lessons after school so that you ain't going to have problems at the end of the year. And... (Bienvenue pour votre dernière année de lycée! Mon nom est Marie Mjolnir et je vais vous enseigner l'anglais pour les prochains mois. Je sais que plusieurs d'entre vous ont quelques difficultés avec cette langue, alors c'est pourquoi j'offre des cours supplémentaires après l'école afin que vous n'avez pas de problèmes vers la fin de l'année. Et...)

Elle est interrompue par la porte s'ouvrant avec fracat et Kid, Black Star et Soul entrent dans la pièce, les deux premiers riant à gorge déployée et le dernier souriant faiblement. Tout à coup, le noiraud semble remarquer Marie qui a une expression ennuyée sur le visage.

- Marie! Ma bonne vielle prof d'anglais! Comment ça va depuis le temps?!

- Kid, you are late. Again. Boys, go get a seat, please. (Kid, tu es en retard. Encore. Les garçons, prenez un siège, s'il-vous-plaît.)

- Allez, Marie, on a encore une heure pour parler! Et puis, je suis plutôt confortable, ajoute le faiseur de troubles en s'assoyant sur le coin du bureau.

D'accord, ils m'ont manqué de respect dans le couloir, ça je peux le supporter - j'en ai tristement l'habitude. Pourtant, interrompre Marie qui essaie d'enseigner sa matière et la traiter de cette façon, je ne vais pas laisser couler. Je reste immobile, mes jambes toujours croisées sous mon pupitre tout comme mes bras, et me décide enfin à intervenir:

- Hey, dumbasses. This is an English class and didn't Marie just told you to sit down? (Hey, crétins. C'est une classe d'anglais ici et Marie ne vient-elle pas de vous dire de s'asseoir?)

- Tiens, tiens, tiens, mais ne serait-ce ma meilleure amie, Maka! s'exclame Kid en s'approchant, une bretelle de son sac sur son épaule.

- First, I think we have a different meaning of «best friend». Secondly, is he deaf? demandé-je à personne en particulier en haussant un sourcil. Or is he just so stupid that he doesn't understand what «sit» and «shut up» mean? (Premièrement, je pense que nous avons une définition différente du mot «meilleur ami». Deuxièmement, est-il sourd? Ou est-il juste trop stupide pour comprendre ce que «s'asseoir» et «la ferme» signifie?)

Une lueur passe dans les yeux noirs de Kid - une lueur que j'ai vu trop de fois dans les prunelles d'un homme s'apprêtant à lever sa main -, mais elle disparaît aussitôt et le garçon affiche un sourire amusé. Il s'assoit le plus loin possible de moi, puis Black Star s'installe à son côté et finalement, Soul n'a pas le choix mais de prendre la dernière place disponible. Je regarde son visage et j'y vois un petit sourire discret juste avant qu'il ne l'efface.

Marie me lance un regard reconnaissant avant de reprendre où elle a été interrompue.

- So, I hope we will all get along. Let's start the first lesson with this... (Donc, j'espère que nous allons tous bien s'entendre. Commençons la première lesson avec...)

Tout au long du cours, j'ai l'impression d'être poignardée par les yeux acides de Kid. Il n'a pas l'air heureux que j'aie coupé son numéro d'élève populaire et sociable. Non, mais franchement! Qui fait ça? J'ai l'impression d'être dans un mauvais film stéréotypé d'Hollywood! Bientôt, il y aura une guerre entre moi et les trois garçons afin de prouver qui est le plus fort et bla, bla, bla. Pourquoi est-ce que dans chaque école, il y a soit des bad boys, des pouffiasses ou un des deux? Pourquoi pas ne pas les avoir du tout?

Sincèrement, je commence déjà à détester ce lycée pourri.

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Daduuuuun! Premier chapitre, CHECK. J'espère que vous aurez apprécié le chapitre et ce début d'histoire! :3 Enfin, vous m'en direz des nouvelles! ;)

Sur ce, bonne matinée, journée, soirée ou nuit! <3

TCHUUW! ~

#ℋ_ℊ

P.S.: 2700 mots, yay! ~