Chapitre 4
« Pourquoi ne pas profiter immédiatement des plaisirs ? Combien d'instants de bonheur ont été gâchés par trop de préparation ? » - Jane Austen
Nous entrâmes dans la maison de Nino. Globalement, elle affichait un style plutôt moderne.
Il se dirigea vers une porte en dessous de l'escalier pour nous emmener au sous-sol.
Vous savez, dans ces films américains, où les ados ont souvent une chambre au sous-sol avec un lit, un canapé, un écran plat géant et une salle de bain privée ? Oui, la chambre de Nino était ce genre de chambre.
Pendant que nous prenions place en cercle par terre, Nino partit chercher des bières qu'il nous distribua par la suite dans des gobelets rouges.
- Vous voulez faire quoi ? Film, jeux vidéo, jeux à boires ? interrogea Nino.
- Action ou vérité ? proposa Ayden que j'entendais parler pour la première fois.
- C'est nul, on a fait le tour de tous les trucs possibles, s'exclama Elio.
- Oui mais il y a Isaac maintenant, rappela Livia en m'adressant un sourire en coin.
- C'est parti pour ce jeu alors ! Ayden, action ou vérité ? s'exclama Nino en adressant un regard amusé à Ayden.
Au début, les gages étaient simples et peu gênants : ne pas refuser de verre, imiter un animal, boire de l'eau salée Mais au fil de la soirée, les choses devinrent plus embarrassantes.
- Livia, mets du rouge à lèvres et embrasse tout le monde. Pas forcément sur la joue, ordonna Nino avec un clin d'oeil.
Elle se mit alors du rouge à lèvres puis embrassa Nino, Ayden et Elio sur la joue laissant une belle marque. Quand elle arriva vers moi, elle se dirigea vers ma bouche et déposa ses lèvres sur les miennes quelques secondes.
Ce geste fit siffler Nino et Ayden, mais Elio avait lair choqué ou peut-être contrarié. Quant à moi, je me contentai d'esquisser un sourire parce que c'était toujours plaisant d'attirer quelqu'un.
- Ayden, échange tes vêtements avec Nino ! exigeai-je en rigolant parce qu'Ayden était plus fin que Nino.
Ils se déshabillèrent et échangèrent leurs vêtements, non sans mal, ce qui nous fit rire.
- Elio, enlève le tee-shirt d'Isaac, annonça Ayden avec un sourire coquin.
- Je vous préviens, je suce pas le premier soir ! blaguai-je en riant.
Elio, tout penaud, les joues en feu, s'approcha de moi et agrippa le bas de mon tee-shirt. Je relevais les bras pour lui faciliter la tâche et il le passa par-dessus ma tête. Tout le monde sifflait et Elio resta bloqué sur mon torse, plutôt musclé sans vouloir me vanter.
- Oui, je sais que j'ai un corps d'Apollon, dis-je en pouffant.
Tout le monde se mit à rigoler sauf Elio qui avait la tête d'un gars qui avait avalé de travers.
- Je peux toucher ? demanda Livia d'un air aguicheur.
- Je sais pas, tu me donnes quoi en échange ? l'interrogeai-je espiègle.
Je crois que l'alcool commençait à me monter à la tête. Calme tes ardeurs Isaac. Elle avait deviné que je ne pensais plus tout à fait avec mon cerveau, parce qu'elle se contenta de rire en m'adressant un sourire taquin.
On décida de partir avec Elio après que Nino ait dû simuler un orgasme et que quelques vêtements soient tombés. Je pense que l'on avait tous les deux compris que le début de la fin arrivait.
Elio décida qu'on allait rentrer à pied. Il n'allait sûrement pas conduire avec une telle dose d'alcool dans les veines. Les dix minutes de marches nous firent décuver un peu, mais pas assez pour ne pas ne pas paraitre alcoolisé. Nous avons beaucoup prié pour que ses parents ne soient pas debout, et par chance, lorsque nous rentrâmes, la maison était silencieuse et plongée dans le noir.
L'ascension des marches qui devait se faire dans le calme ne s'est pas passé comme prévu. Entre Elio qui essayait de ne pas louper de marches, et moi qui rigolait dès qu'il trébuchait, on faisait un beau duo de bras cassés. Heureusement, ses parents n'étaient pas réveillés et nous entrèrent chacun dans notre chambre en nous souhaitant une bonne nuit.
J'eus à peine le temps d'enlever mes chaussures et ma veste, et de m'allonger sur mon lit, que le sommeil me rafla.
- Isaac ? m'appela une voix bien trop forte qui résonna dans ma tête.
Je répondis par un grommellement en mettant la couette sur ma tête, mais je sentis le lit saffaisser. Cela m'apprit que la personne n'avait pas quitté ma chambre.
- On dirait qu'il y en a un qui est grognon le matin, ou peut-être a-t-il la gueule de bois ? ricana la voix d'Elio.
Nouveau grognement pour réponse, j'avais très envie de rester bien au chaud dans mon lit pour le reste de la journée.
- Allez Isaac, bouge ! ordonna-t-il avec une voix qui se voulait autoritaire.
Je ne répondais pas dans l'espoir qu'il me laisse tranquille, mais il avait lair déterminé à me faire sortir de ce lit.
- Ok, tu ne me laisses pas le choix ! s'exclama Elio.
Mon lit bougea et dun coup, je sentis une chose molle atterrir contre ma tête protégée par la couette. Puis d'autres collisions avec mon corps. Je compris qu'Elio me frappait avec un coussin.
S'il voulait jouer à ça, il avait perdu d'avance. J'étais le champion toute catégorie en bataille d'oreillers. Enfin, peut-être pas avec une gueule de bois
Je sortis la tête de ma couette. J'agrippai l'autre coussin et commençai à répliquer, ce qui surpris Elio. On se frappa pendant dix minutes avec mes oreillers, quand Cali apparut dans l'encadrement de la porte. Notre position était un peu ambiguë, j'étais en caleçon, à califourchon sur Elio, en train d'essayer de l'étouffer avec mon coussin alors que celui-ci rigolait en se tortillant.
J'arrêtai tous mes mouvements en fixant sa mère. J'étais vraiment gêné. Elio qui n'avait pas entendu et vu Cali arriver, me renversa et essaya de prendre le dessus, mais cette tentative nous fit tomber tous les deux du lit. Un rire féminin se fit entendre. Elio réalisa alors que sa mère était là. Il se releva alors qu'il était avachi sur moi quelques secondes plus tôt.
- Je comprends mieux pourquoi vous faisiez autant de bruit ! ricana Cali.
- Maman ?! T'es arrivée à quel moment ? demanda Elio visiblement embarrassé.
- Au moment où Isaac était sur toi, essayant de t'étouffer, révéla-t-elle avec un sourire en coin.
Elio devint vraiment mal à l'aise. Cali sortit en nous signalant de ne pas trop traîner pour descendre prendre le petit-déjeuner.
- Bon, je vais peut-être m'habiller, déclarai-je en me levant pour attraper des vêtements.
- Bien que ça ne me dérange pas que tu sois dans cette tenue, je pense que c'est mieux en effet, répondit-il en pouffant.
J'enfilai un jogging et un tee-shirt puis nous descendîmes pour déjeuner. Au programme de cette journée-là : inscription au lycée.
Ni Elio ni moi n'étions motivés, mais la rentrée était le lendemain donc il fallait bien s'inscrire. Une fois dans la voiture, je me rendis compte que cela me stressait un peu. Surtout pour le premier jour de cours. J'allais être confronté à l'effervescence d'un lycée américain.
Nous arrivâmes devant un grand bâtiment, avec des airs de clocher selon moi. L'établissement sur trois étages était de couleur rouge et blanche. Il y avait un grand « E » en rouge devant l'entrée vers laquelle nous nous dirigeâmes.
L'intérieur assez ressemblant à ce que montraient les films américains, possédait un grand couloir bordé de casiers. Un détail capta mon attention. Sur l'encadrement des portes, il y avait des tableaux peints.
On se dirigea vers le secrétariat. Une femme m'expliqua que les matières obligatoires étaient : les mathématiques, l'anglais, l'histoire, SVT, l'informatique, l'éducation civique, le discours, la psychologie, le sport, la santé et les langues. Mais ces matières sont divisées en sous-catégorie que l'on peut choisir.
Je choisis donc statistiques en mathématiques sachant mon amour pour les maths. Pour l'anglais, je me tournai vers la littérature. Je préférais l'histoire américaine à l'histoire mondiale - autant prendre un bon bain de culture. Enfin, pour les sciences, la biologie me tentait plus que la physique ou la chimie.
Pour le reste des matières, je n'eus pas le choix, sauf en langue où je pris français -telle une évidence- et espagnol.
L'enseignement américain me parut très intéressant. J'avais hâte de découvrir les matières comme santé, psychologie ou discours.
En option, j'avais pris photographie. Je pensais n'avoir jamais cette matière à étudier, cela pourrait être intéressant. Les journées de cours étaient beaucoup moins longues qu'en France, ce qui permettait de faire des activités l'après-midi. Quant aux matières sur l'emploi du temps, elles étaient plutôt bien réparties.
En fin de journée, je pouvais aussi choisir un club. Le lycée de Denver proposait des sports comme le football américain, le soccer, le baseball, le hockey ou le basketball.
Je décidai d'attendre le début des cours pour me renseigner sur cela. En attendant, il fallait que je me prépare pour ma rentrée scolaire.
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Hey ! J'espère que ce chapitre vous a plu, moi il m'as fait sourire ! J'ai finis le chapitre 5 donc je le posterais sûrement ce week-end ! N'hésitez pas à commenter et aimer !
Des bisous :)
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