Chapitre 10

- Gardiens, dit une voix paisible.

La pièce, dans laquelle ils dormaient tous, était encore plongée dans le noir complet. Blanche peinait à ouvrir les yeux. Elle les frotta tant bien que mal et une lumière violente l'aveugla. Elle voulut crier mais se retint, de peur de réveiller les autres.

- Gardiens, répéta cette même voix.

Blanche avait, à présent, les yeux ouverts, enfin presque. La lumière d'un beau soleil passait par les petites fenêtres de ronces et venait éclairer toute la pièce. Elle porta son regard sur ses amis, tous bien endormis. Mais une personne manquait à l'appel, un lit était vide. Blanche se leva du lit et dirigea son regard vers la voix. C'était le sage Wijs se tenant à l'entrée, il n'avait pas changé depuis la veille. Il s'avança dans la pièce, de son pas lent, les mains dans sa tunique et déclara :

- Le petit déjeuner sera servi dans quelques minutes.

- Où est...?, commença Blanche en interpellant le sage.

- Votre amie est allée prendre l'air sur la terrasse, répondit-il, elle semblait perturbée. Termina-t-il avant de partir.

Blanche jeta un regard dans la pièce. C'était Brittany qui manquait à l'appel. Elle pensa immédiatement qu'elle avait dû se rendre sur la terrasse, où ils avaient rencontré le Grand Sage. Elle attrapa ses sandales et sortit de la pièce. Elle jeta un regard vers ses amis : son frère ronflant comme un camion, Lina dormant paisiblement et Andrew bougeant dans tous les sens. Ils ne vont pas se réveiller maintenant, se dit-elle en sortant de la pièce lumineuse.

Elle se dirigea vers l'immense couloir baigné par la lumière de l'extérieur. La jeune fille se demanda si son jumeau était passé par ici hier soir, pour avoir mis tant de temps à revenir. Elle se rappela qu'il avait parlé d'une pièce dans laquelle lui et le sage avaient discuté. Elle était curieuse certes mais avait aussi trop de questions en tête. Elle aurait voulu chercher la réponse, elle-même.

Le couloir semblait si gigantesque à traverser. Au fur et à mesure qu'elle avançait, Blanche ne vit cependant aucune pièce. Elle en vint à se demander si Tristan n'avait pas rêvé à ce moment là. Elle arriva au bout du couloir, elle s'approcha des murs de racines pour les effleurer.

- Si je pense peut-être, qu'il y a des portes dérobées ici, c'est raté, se renfrogna-t-elle déçue.

- Vous cherchez quelque chose mademoiselle Spencer ?

Cette voix la fit sursauter. Le Grand Sage lui faisait face. Il arrivait toujours au moment où on s'y attendait le moins.

- Je cherchais Brittany. répondit-elle rapidement.

Le sage la devança de quelques pas.

- Vous cherchiez des réponses, je me trompe ? reprit-il avec un sourire en coin.

Blanche acquiesça de la tête avec un léger sourire.

- Votre frère et vous, vous ressemblez beaucoup, enchaîna-t-il. Mais vous et votre frère avaient aussi des visions différentes du monde qui vous entoure. Vous ne ressentez pas les mêmes émotions, vous ne vivez pas les mêmes destins.

Blanche essaya de comprendre où il voulait en venir mais rien.

- Vous savez où nous sommes ? demanda le sage, en sortant enfin ses mains de sa tunique.

Il les leva, squelettiques comblées de longs ongles, vers le ciel pour désigner le couloir. Blanche haussa les épaules, en guise de réponse. Ce sage devenait une trop grosse énigme à déchiffrer pour elle.

- C'est le Couloir de la Vérité. Ce couloir n'apparaît qu'aux personnes souhaitant connaître une vérité enfouie. Mais ce couloir peut, très bien, aussi masquer cette vérité, car lui seul reconnait si une personne est apte à l'accepter.

Blanche le regarda avec stupéfaction. Il parlait une autre langue pour elle. Tout ce qu'elle savait, du moins, c'était que ce couloir magique ne voulait pas lui montrer la pièce que Tristan avait vu ou quelque chose comme ça.

- Votre amie est sur la terrasse, dit-il avant de disparaître comme il était venu.

- Et bah dis donc ! je suis scotchée par ce personnage.

Elle arriva au bout du couloir. C'était bien la deuxième fois que ce sage lui disait des phrases sans grande signification. Une pièce se donnait enfin, Blanche s'en approcha. Elle reconnut le même décor que la veille. C'était une pièce si reposante. Au loin sur la terrasse, elle aperçut la silhouette de Brittany.

Cette dernière sembla ne pas l'avoir entendu venir. Blanche pénétra dans la pièce la plus lumineuse de cette maison. Ses pas ne résonnant pas, elle s'avança sur la terrasse. Brittany devait être perdue dans ses pensées.

Blanche remarqua, tout de même, que la jeune fille tenait quelque chose à la main. La montre du temps de Corbyn ! Blanche ne fit pas attention, après tout Brittany était comment dire leur « guide » dans cette mission. Elle ne s'annonça pas et continua d'observer Brittany.

Sa bouche bougeait mais Blanche n'entendait pas ce qu'elle disait. Elle savait pertinemment que c'était mal d'espionner les gens... Elle s'approcha d'encore plus près en se mettant derrière l'un des pilonnes fait en bois de chêne. Ce pays arrive à bien mettre en avant la nature, remarqua-t-elle intérieurement. Elle tendit l'oreille et ferma les yeux pour se concentrer.

- Mais je suis Télépathe ! murmura-t-elle en s'exclamant.

Elle se rappela qu'elle pouvait lire les pensées des gens. Elle se concentra sur les seules pensées volantes de cette pièce, celles de Brittany. Mais rien. Le néant. Blanche douta de sa capacité à faire usage de ce don.

- Est-ce qu'il y a un indice là-dedans qui nous aiderait à te retrouver mon cher Corbyn ?

Blanche avait entendu sa voix. Elle se concentra encore une fois sur sa voix et tendit une fois de plus l'oreille. Brittany cherchait un moyen de sauver Corbyn ? Blanche fut soulagée de voir que la jeune fille s'attaquait lourdement à leur mission de sauver leur compagnon. Blanche s'apprêta à sortir de sa cachette quand elle vit Brittany prendre quelque chose de la montre. Elle le mit directement dans sa poche. Blanche se demanda ce que cela pouvait être, un indice ?

- Je dois le faire c'est mon devoir.

Elle n'avait pas vu les lèvres de Brittany bouger la moindre seconde. N'importe quoi ce don ! pensa-t-elle. Elle sortit enfin de sa cachette et interpella la jeune fille.

- Brittany, commença-t-elle, je te cherchais partout.

Blanche se sentait bonne menteuse, elle sentit que Brittany se crispa soudainement. Elle se dit que cela devait être en rapport avec la chose mise dans sa poche.

- Ça va ? demanda Blanche.

Elle s'attendait à ce que la jeune fille lui révèle l'indice qu'elle venait de trouver.

- Non rien, répondit-elle simplement, allons manger j'ai faim pas toi ?

Elle se dirigea vers la sortie de la pièce sans un regard pour Blanche. Elle semblait perturbée. Blanche était déçue, elle pensait que Brittany allait lui confier sa découverte. Ils étaient tous les cinq, ensemble, pour sauver Corbyn. L'attitude de la jeune fille la dérangeait, mais que pouvait-elle dire, qu'elle l'a suspectée de quelque chose alors qu'elle n'y connaissait rien à tout cela ? Blanche préféra ne rien dévoiler pour le moment. Elle se trompait sûrement. Elle suivit Brittany dans le couloir. Cette dernière ne décrocha un mot. Elles arrivèrent dans la pièce où se trouvaient les autres. Les lits s'étaient envolés, la table à manger également. La pièce redevenait vide comme à leur arrivée.

- Vous étiez passées où ? s'inquiéta Tristan.

- On ne vous a pas attendu pour manger, renchérit Andrew.

- Ça va Brittany ? demanda Lina en voyant la mine de sa sœur.

Blanche remarqua bien le regard désolé qu'elle lança à sa sœur. Mais elle ne le releva pas et fit comme si de rien n'était.

- J'espère qu'il y a encore de quoi bouffer, dit Blanche en se léchant les lèvres.

Andrew s'approcha d'elle et lui donna quelques gâteaux en forme de spirale.

- Je me suis dit pourquoi ne pas t'en laisser, dit-il en levant les yeux au ciel innocemment.

Blanche lui donna une tape sur l'épaule en rigolant.

- Quel gentleman tu fais, renchérit-elle en se moquant.

- Tiens pour toi aussi ma chère Brittany, reprit-il en tendant des gâteaux à la jeune fille.

Brittany revint à la réalité, en quelques secondes et remercia Andrew chaleureusement.

- Si vous voulez, il y a du café aussi, enchaîna Tristan en donnant sa tasse à sa sœur.

Blanche fut surprise de constater que le café existât dans ce monde.

- Attention! c'est spécial, rigola Lina en écartant sa mèche mauve de ses yeux.

Blanche avala une gorgée qu'elle eut dû mal à ingurgiter. Elle jeta un regard dans la tasse, ce café avait la couleur d'un thé noir bien trop infusé. Elle releva les yeux vers son frère et Andrew morts de rire.

- C'est amer ! s'exclama-t-elle.

- On a mis deux sucres, répondit Tristan en rigolant.

- Les traditions de ce monde sont trop pour moi, déclara-t-elle en finissant ses gâteaux.

Brittany avait retrouvé le sourire et se joignit aux autres pour se moquer de Blanche.

- Très peu pour moi, dit-elle en souriant.

Blanche préférait la voir sourire que déprimer. Si elle abandonnait, comment feraient les autres pour atteindre leur but ? Blanche se souvint de cette phrase que le Grand Sage lui avait dite. L'illusion d'un être est l'échec des autres. Et si cet être était Brittany ? Blanche semblait rassemblait un puzzle dont elle ignorait le but. Mais pourquoi le sage lui avait dit cela, si c'était Brittany la principale intéressée ? La perplexité gagnait la jeune fille. Elle fut tirée de ses pensées par la voix de son frère.

- On devrait sans doute se mettre en route non ? suggéra-t-il en s'adressant à Brittany.

- Je vais vous conduire au portail.

Tristan se retourna et vit apparaître dans l'entrée le sage Wijs.

- Toujours là quand il faut, ria Andrew.

Le sage le regarda sans la moindre expression et lui répondit :

- Usez de votre épée comme vous usez de votre humour Gardien d'Excalibur.

Puis il tourna les talons invitant les adolescents à le suivre. Andrew ne bougea pas d'un pouce tandis que les autres le dépassèrent pour rejoindre le sage Wijs.

- Il t'a bien eu, répliqua Tristan, j'adore cet elfe.

Tristan lui donna une tape sur l'épaule, en rigolant, et sortit. Andrew se jura de ne pas oublier la phrase de cet elfe et rejoignit son ami. Le sage Wijs les fit descendre l' immense escalier principal et le seul qu'il y avait.

- C'est quoi ce portail ? voulut savoir Lina.

Tristan fut content d'entendre sa jolie voix.

- Le portail dont je vous parle, Gardienne des Loups, dit l'elfe en attrapant un chandelier en or accroché au mur de ronces de la salle principale, est un passage vous menant à celui qui sépare chaque monde.

Tout en parlant, il fit des signes de main aux jeunes pour leur indiquer la direction à suivre. Ils  traversèrent toute la salle principale, le sage s'engouffra dans un coin reculé de la salle. Il était caché par plusieurs tableaux éparpillés sur le sol, représentant plusieurs elfes habillés comme le Grand Sage et Wijs. Ils devaient sûrement être aussi des sages. L'elfe poussa quelques tableaux, un trou s'offrit à eux.

- Comment on va rentrer là-dedans ? intervint Blanche en s'approchant du trou de plus près. Ah ! cria-elle.

Une souris, d'une couleur étrange, venait de lui courir sur le pied. Elle en fit tomber son portable dont elle avait oublié l'existence. Elle le ramassa et constata de nombreux messages et appels manqués de leur mère.

- Oh bordel, dit-elle en lisant ses messages en diagonales.

Tristan en fit de même et consulta son portable. Lui aussi avait reçu les messages de sa mère.

- On a réellement du réseau ici ? se moqua-t-il.

Il jeta un regard vers le sage qui le dévisageait. Il rangea son téléphone et se tut.

- Brittany je pense que la montre de Corbyn serait utile, reprit Andrew.

- Tu as raison. Répondit-elle en sortant la montre en or de sa poche.

Tristan se demanda comment allait se passer la remontée dans le temps. Il n'avait jamais vraiment lu de livres sur le sujet mais cela serait marrant de le découvrir en direct.

- Venez autour de moi, dit Brittany, faisons un cercle.

Tous s'exécutèrent et se placèrent en cercle. Brittany prit le petit cran de la montre et le tourna, deux fois avait compté Blanche. Brittany remit ensuite la montre dans sa poche comme si de rien n'était.

- C'est tout ? se plaignit Tristan.

Un jet de lumière vert émeraude sortit de sous ses pieds. Il eut sa réponse. Le jet de lumière grandissait et s'imprégnait de toute la pièce. Tristan trouvait cela fantastique. Il ne discernait plus le sage Wijs.

- Donnez vous la main, intervint Brittany, ça va secouer.

Blanche ne chercha pas à comprendre et prit la main de son amie louve et de Brittany, Tristan fit de même avec Andrew et celle de Lina. Le jet de lumière commençait à se dissiper. Quand elle eut disparu, Tristan sentit son cœur sortir de sa poitrine. Il venait de se faire secouer violemment dans tous les sens.

- J'ai cru que j'allais vomir, avoua Blanche en lâchant la main des filles.

- Je trouve ça plutôt stylé ! s'écria son frère.

- On s'habitue vite à ce truc, renchérit Andrew pour réconforter Blanche.

Tristan trouvait cela éprouvant pour une première d'un saut dans le temps, à moins que tous les autres retours en arrière se ressemblaient ainsi. Il se rendit vite compte qu'il tenait toujours la main de Lina dans la sienne. Il la lâcha immédiatement avant d'émettre un rire nerveux. Blanche remarqua également que Lina, derrière sa mèche mauve, avait les joues rougies.

- Venez Gardiens, déclara la voix du sage Wijs, le temps presse.

Tous hochèrent la tête. L'elfe se plaça à nouveau face au trou de souris.

- Ça, par contre, ce n'est toujours pas résolu, confessa Blanche en visant le trou.

- Même dans les endroits semblants les plus étroits, une issue sera toujours là, répondit le sage en guise de réponse.

Le sage Wijs releva ses mains de sa tunique.

- Otworz sie, dit-il.

Le trou de souris s'élargit automatiquement formant ainsi une porte à la taille d'un humain. Tristan se demanda quelle langue avait pu bien parler cet elfe. L'elfe reprit son chandelier et s'avança par cette porte. Les filles suivirent sa marche.

- Apparemment, les elfes ont une origine très lointaine polonaise, confia Andrew, mais ce n'est qu'une légende sans doute, je ne comprends pas le polonais de toute façon.

Tristan et Andrew entrèrent à leur tour par la porte. Ce passage dégageait un air glacial. Blanche resta près de Lina, elle frotta ses mains sur ses bras pour se réchauffer.

- C'est encore loin ? lança-t-elle.

- Nous arrivons, répondit le sage.

Ils marchèrent en ligne droite pendant quelques minutes. Puis Blanche aperçut que la lumière du chandelier s'abaissait au loin. Elle comprit qu'il y avait des marches à descendre.

- Attention aux marches, dit Brittany à l'intention des garçons à l'arrière.

Les filles descendirent les immenses marches d'escalier faites en pierre, petit pas par petit pas. Blanche compta une dizaine de marches avant d'atteindre la dernière. Le sage accrocha son chandelier sur un portant pour bougie qui se trouvait sur l'un des murs de pierre. La lumière éclairait ce qu'on pouvait nommer une pièce vide. Une porte en bois comme celle du Moyen Age était la seule décoration de cet endroit.

- Prenez votre Crystal Blanc Gardienne, dit-il en pointant la porte de son ongle.

Brittany s'exécuta et sortit son collier avec le Crystal.

- Elevez-le vers la porte.

La jeune fille fit ce que lui disait l'elfe. Le Crystal brillait de milles feux. Les jumeaux laissèrent leur regard vers la porte, elle changeait de couleur. La couleur bois devenait bleu scintillant. Elle formait presque une tâche flottante sur la porte.

- Entrez, continua le Sage Wijs, vous arriverez directement au portail, Gardienne du Crystal blanc vous savez où il se trouve.

Brittany acquiesça.

- Merci pour votre aide, dit-elle avant de se faufiler à travers le passage.

Tristan n'en revenait pas. La magie c'est formidable ! pensa-t-il. Il vit Lina s'engouffrer à la suite de sa sœur, Andrew fit de même.

- Merci beaucoup, dirent les jumeaux en chœur.

- Restez soudés, répondit l'elfe.


Blanche et Tristan pénétrèrent à travers le passage. Ils fermèrent les yeux. Une vague chaleur de lumière vint les caresser, comme c'était agréable. Cela fut de courte durée. Ils rouvrirent les yeux. Blanche leva la tête, comme ils étaient proches du ciel, même un peu trop proche. Elle dévia son regard en bas.

- Oh mon dieu ! s'exclama-t-elle.

Tristan fit de même. Sous leurs pieds, plusieurs voitures de marque différente tournaient en rond comme dans un rond-point. Il leva la tête vers l'horizon, il reconnut ces immeubles classe.

- Ne me dîtes pas que votre passage, commença-t-il.

- Et si, coupa Brittany avec un sourire.

Lina et Andrew tentaient eux aussi de comprendre où ils étaient. Lina s'avança d'un peu trop près du bord.

- Attention ! s'écria Tristan en la retenant par le bras.

Elle s'accrocha à lui. Tristan leva les mains au ciel ne sachant s'il devait la serrer aussi. L'espace, sur lequel ils étaient, semblait étroit.

- Nous sommes sur les Champs Élysées, acclama Brittany, précisément sur l'Arc de Triomphe.

Blanche observa les recoins de la ville. Elle se rappelait très bien être venue ici plusieurs fois avec ses amis, boire un café en terrasse, faire du shopping... elle sentit un manque s'installer en elle. La vie à Paris lui manquait beaucoup. Mais à présent, elle savait qu'ils avaient une mission à accomplir. Elle se retourna vers les autres. Brittany reprit son Crystal et l'éleva vers le ciel. Un passage, néanmoins plus imposant que le précédent, s'offrait à eux. Il renvoyait une chaleur si puissante.

- Où allons-nous ? questionna Tristan, obligé de surélevée sa voix.

- Là, où nous pourrons apprendre à nous défendre et nous battre, termina-t-elle avant de s'engouffrer tête la première dans le passage.

Lina et Andrew approuvèrent et sautèrent dans l'immense tourbillon de lumière bleue. Tristan, prêt à sauter, vit sa sœur le regard s'évaporant sur l'horizon de Paris. Elle ramena cependant son esprit vers lui.

- Au revoir Paris ! dit-elle avec un sourire.

Ils laissèrent ainsi Paris, la dernière ville de leur existence, derrière eux. Tristan émit le même sourire et ils plongèrent dans ce gouffre lumineux.

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