9. Aï
Après un repas sans nos parents et avec Tooru, je suis partie dans ma chambre sans un mot. Tooru et Hajime sont aller dans la chambre de ce dernier et j'ai passer mon appel vidéo quotidien avec Koutarou et Keiji. J'étais en train de déplier le papier que j'avais caché à la vue des garçons quand Tooru est rentré dans ma chambre en catastrophe. Koutarou laissa échapper un "oh!" outré. Il était en train de parler. Je me suis contenté de replier le papier et de froncer les sourcils.
- Ça va? Tu t'es cru chez toi?
- Euh.... bah... Hésita-t-il. Bref pas grave. Dis, tu faisais quoi pour t'amuser à Tokyo?
- Je mettais une photo de toi en cible et je tirai dessus. Je répond du tac au tac, faisant rire Koutarou et sourire Keiji.
- Sérieux? Il demande après un petit silence.
- J'aurais pu mais non, je te rassure. Je sortais pas tellement en fait, si?
Je me tourne vers mon ordi et regarde le visage de Keiji, qui réfléchit.
- SI! S'exclame soudainement Koutarou, me faisant sursauter. Le paintball.
- Ah ouais. "La Chasse à l'Homme". C'est vrai. Ça fait longtemps d'ailleurs. On prévoit ça la prochaine fois que je viens.
- Ouais y a pas de problème. Acquiesça Keiji. Avec les trois mêmes!
- Bien sur.
- Du paintball?
- Ouais, on se faisait des parties de paintball une fois par mois. Souvent c'était juste avec la classe de tir à l'arc mais de temps en temps je faisais équipe avec eux et deux autres joueurs, Akinori et Yamato.
Akinori Konoha est le joueur qui porte le numéro 7 dans l'équipe de volley. Yamato Sarukui est le numéro 3, les deux sont attaquant ailiers. Même si mon préféré reste Haruki, le libéro. A eux trois, ils forment le trio infernal. Ils jugent les autres équipes en mettant du cœur à l'ouvrage. Je les adores, mais je ne peux m'empêcher de me demander s'ils font ça pour tous le monde et si j'y suis passé aussi. Tooru hoche la tête d'un air pensif. Il me lance qu'il aimerait bien tester et repart en coup de vent. Son attitude m'exaspère et je me lève pour aller lui hurler que ma chambre n'est pas un moulin avant de claquer la porte.
Koutarou rigole quand je reviens et nous reprenons où nous nous étions arrêter. Enfin, Kou reprend le récit dans lequel il me raconte comment il a réussis a se prendre un ballon de volley dans la tête alors qu'il le regardait arriver. Je fais la remarque qu'il ne doit pas être le seul, ce qui lui remonte le moral. En réalité, je ne connais personne d'assez idiot pour réussir une tête avec un ballon de volley. Ah oui parce que l'anecdote marrante, c'est qu'il a marquer. Si si, il a fait un block out. Je ne vois pas très bien comment ça a pu se produire. Ça veut dire que l'autre équipe a voulu contrer ce qui aurait pu être une "balle cadeau"? Je ne comprend pas trop mais le mouvement de tête de Keiji m'indique de ne pas chercher. Plus tard, il m'explique que ce n'est pas un block out. La balle est reparti dans le camps adverse mais tout le monde était tellement abasourdis que la balle a toucher le bras d'Haruki avant de sortir du terrain. Donc le point leur a été attribué et un gigantesque fou rire s'en est suivit, après avoir bien sûr vérifier que Koutarou allait bien. Quand j'ai demandé comment ça se faisait que la balle rebondisse aussi loin, il m'a précisé que Haruki s'était avancé pour s'assurer de la santé de Kou. Il est trop mignon mon petit Haru. Oui je suis quelqu'un de très affectif.
Je vérifie que mon frère est coucher avant de me changer et de faire le mur. Ma chambre est à l'étage alors je saute dans l'arbre le plus proche. Ce n'est pas la première fois que je le fais. Je suis habillé d'un haut noir avec un beau décolleté - bien que loin d'être vulgaire - à manche longue associé à un legging noir lui aussi. Je porte des chaussures que cache sous mon lit pour éviter de me faire prendre à remonter avec. Ce sont des baskets en toiles, entièrement noir - même la semelle. Mes cheveux sont attachés en queue de cheval et je porte une veste de sport noire. Il fait nuit noire et comme c'est une nouvelle lune, heureusement qu'il y a les lampadaires. L'entrée de l'immeuble de Nash est au bout d'une petite rue. Je ne m'inquiète pas avant de voir une silhouette noire sortir d'un renfoncement un peu plus près que la porte. L'homme, car c'est visiblement un homme, semble avoir la quarantaine bien entamée, un penchant pour l'alcool et pour les rapport non consentant. Il s'avance vers moi en titubant. Je sors le papier que j'ai reçu tout à l'heure. C'est une photo. De lui. Je tourne la tête et discerne la silhouette de mon maître non loin. Enfin, je reconnais sa carrure car en réalité il est dans l'ombre. Je reporte mon attention sur l'homme quand il pose une main sur mon épaule. Je lui souris et accepte ses avances en le contournant, l'attirant vers le bout de la ruelle, qui se finit en cul de sac. Tant qu'il ne me voit pas faire, je met des gants extrêmement fins et absolument transparent. Seuls les bords sont visibles mais je les dissimule dans mes manches.Au fond de la ruelle, je trouve mon arme du jour: une aiguille. Bon, ça veut dire que je dois encore jouer la comédie pour pouvoir le piquer. Génial. Il pue l'alcool et la pisse, et ce n'est pas du tout mon type. Je soupire et me retourne en lui souriant. Je décide d'être rapide et lui pose la main sur le cou, lui enfonçant l'aiguille. Il s'écroule au bout de cinq longues secondes. Je soupire de soulagement. Je sens la présence de mon maître se poser à côté de moi. Il a dû sauter du petit muret qui fait de cette ruelle une impasse.
- Il n'est pas mort.
- Merde.
- C'est seulement un sédatif. (Et pas un laxatif!😂)
- Je dois finir le travail?
- Le client a précisé qu'il ne voulait que sa tête.
- Que de joie. Je dois la couper?
- De préférence, je ne veux pas me transporter un cadavre entier.
- Youpi! Je râle.
- Arrête de râler ou tu me feras vingt pompe et dix cocktails Molotov la prochaine fois.
- Oui maître.
Il me tend une dague longue d'une trentaine de centimètres. Je retourne la victime du bout du pied et commence a le découper comme si c'était du pain. La lame est parfaitement aiguisé et même les os ne résistent pas plus que du beurre un peu mou. Un flot de sang se déverse dans la rue et mon maître me tend des plastiques à mettre sur les pieds pour ne pas salir les chaussures. Une fois coupé, j'attends, le bras tendu au dessus d'une poubelle, que la tête arrête de pisser le sang. Quand c'est fait, nous la mettons dans un sac plastique refermable et il le met dans un sac à dos. Je coupe également sa main gauche, avec laquelle il m'a toucher. Il pourrait y avoir de L'ADN. Je la met dans un autre sac et il la prend également. Il la brûleras. Je monte sur des sacs poubelles qui traînent pour contourner le plus gros de la flaque de sang. Une fois à l'abri, mon maître récupère les trucs que j'ai aux pieds. Ce sont des accessoires développés par lui alors ils n'ont pas de noms, ils n'en ont pas besoin. Le dessous est rigide pour ne pas laisser d'empreintes de chaussures. Il disparaît ensuite comme il est apparu, mystérieusement. J'enlève mes gants en prenant soin de laisser l'aiguille a l'intérieur. Je les glisses dans la poche droite de mon gilet avant de sonner chez Nash.
Bizarrement, il m'ouvre en dix secondes et me tire pour que je le suive. Je m'exécute en râlant. Je ne suis pas un animal et l'on traîne derrière soi. Il entre en fracas dans l'appartement puis ferme la porte à double tour avant d'aller vérifier toutes les fenêtres, même celle des toilettes, qui fait pourtant cinquante centimètres de haut pour vingt centimètre de largeur, ce qui élimine ce chemin d'entrée pour un éventuel voleur. Enfin, si c'est bien un voleur qu'il semble craindre comme la peste. Quand il revient enfin, il allume toutes les lumières et ferme tous les rideaux. Exaspéré de son comportement je finis par ouvrir les bras et les levés au ciel.
- Mais enfin Nash qu'est-ce que tu as?
- Il peut encore entré là?
- Qui?
- Ton copain?
- Quel copain?
- Celui qui t'as donner le couteau pour découper l'alcoolo du quatrième. Alors, il peut rentrer?
- Nash mais de quoi tu parles?
- C'est fascinant!
- De quoi?
- T'es une tueuse? Une assassin? Je suis une de tes cibles? Tu es infiltrée au lycée? Aï est ton vrai prénom? Iwaizumi, c'est vraiment ton frère? Et....
- NASH! Ferme là! Qu'est-ce que tu racontes?
- J'ai tout vu! Je t'ai vu arriver par la fenêtre et sachant que l'autre dégueu traîner, j'ai voulu venir a ta rencontre mais le temps que j'arrive, je t'ai entendu accepter ses avances et je t'ai vu mettre tes gants.
- Mes gants?
- Ceux que tu caches dans ta poche droite. Bref, je ne sais pas comment tu l'as endormi mais j'ai vu un truc noir apparaître comme par magie derrière toi. Il t'a donné ce couteau et tu a découpé le gars avant de mettre sa main et sa tête dans des sacs et puis il est parti avec et....
- Nash, respire. Je suppose que je ne peux nié. Tu vas me vendre à la police?
- Quoi? Non! Non! Je veux en devenir un moi aussi!
- Hein?
- Apprends moi.
- Nash, c'est pas un jeu. On prend des vies, vraiment.
- Oui oui je sais. Désolé, je suis enthousiaste parce que je pensait pas un jour ne serait-ce qu'entendre parler de ce monde et.... et voilà que toi tu en fait partie.
- Calme toi, je suis juste apprentie. Le "truc"noir, c'était mon maître.
- Parle lui de moi.
- Il ne prend qu'un élève à la fois, j'ai dû me battre contre mes concurrents pour qu'il m'accepte.
- Nul. Comment ça marche tout ça?
- Je ne sais pas encore. J'en suis au stade où j'expérimente encore toutes les façon de tuer. Je n'ai pas le droit d'en parler.
- Et du coup, t'es vraiment...
- Oui, je m'appelle bien Aï Iwaizumi, j'ai bien 16 ans et mon frère n'est pas au courant. En fait, personne ne l'ai. Sauf toi maintenant. En parlant de ça...
- Ne me tue pas. Je ne dirait rien.
- Tu sais si d'autres m'ont vus?
- Personne. Il n'y a pas de fenêtres qui donne sur cette ruelle et il n'y avait personne au bout de la ruelle. Regarde, ça pourrait avoir un avantage d'avoir un coéquipier.
- Ce n'est pas moi qui décide. Bon, je te laisse en vie mais pas un mot. Ni à l'oral, ni sur papier, ni par message, rien. Tu n'as même plus le droit d'y penser.
- D'accord.
Il se met au garde à vous. Les sueurs froides dans son dos m'indiquent qu'il prend mes menaces aux sérieux. En même temps, il vient de me voir décapiter quelqu'un no stress. Moi aussi j'ai flipper la première fois que j'ai vu un meurtre. Le sujet est clos et je tient a ce qu'il le reste. Nous nous installons pour jouer. Nous passons presque trois heures à jouer sans interruptions avant que Nash ne se décide à aller chercher de l'eau. Il m'a proposer des sodas mais j'ai refuser. Déjà que je trouve que j'ai pris du poids depuis que je suis ici. Je finit par partir sur les coups de quatre heures du matin. Au moment de le quitter, je me retourne.
- Au fait, il n'est pas un endroit où il ne peut pas entrer. Je lance en lui faisant un clin d'œil.
A suivre...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top