45. Aï
En haut, vous pouvez admiré la version Sweet Home 3D de l'appartement Aï, Bokuto et Akaashi. Le salon est pas tout à fait fidèle aux descriptions car je n'ai pas les éléments pour les incorporés. Je laisse les chambres à la disposition de votre imagination. Entre la salle de bain et la chambre d'Akaashi, ce sont des toilettes d'un côté et un placard qui donne sur le balcon de l'autre mais ils étaient trop petit pour les séparés ou pour leur donner des noms. En dessous, ce sont les version "plan" de l'appartement, en deux parties car elles ne sont pas sur le même niveau et que je ne sais pas comment on fait pour toutes les affichés sur un seul plan. ;-;
Le petit carré rouge, c'est l'emplacement des deux autres petites marches mais comme elles sont sur deux autres niveaux différents (des petits escaliers n'existent pas, je suis triste), je n'allais pas faire deux captures d'écran supplémentaires pour rien.
Les carrés noirs sont là parce que j'ai oublié de changer le nom des pièces donc elles avaient toutes la mention "Chambre d'Aï".
Bonne lecture!!!! :3
------------------
J'ai gagné. J'ai du mal à y croire. La compétition s'est déroulée hier, j'ai gagné et le club m'a fait passer la soirée la plus animée de ma vie. Sans parler des journalistes auxquels j'ai dû échapper. J'espère sincèrement qu'ils ne me suivront pas jusqu'à Miyagi. En me levant ce matin, j'ai l'impression qu'un mixeur refait la déco de mon cerveau. Je me réveille dans mon lit, à Tokyo. L'appartement est immense. Il commence par une entrée typique. À gauche, on entre dans la cuisine. Encore à gauche, il y a le salon, avec une cheminée, un canapé, un sofa, et une immense bibliothèque. Devant le canapé se trouve une petite table et un petit meuble se trouve entre le sofa et le fauteuil. Il n'y a pas de télé. Le sol est en carreaux rose pâles et un gigantesque tapis en fausse fourrure fait pratiquement toute la pièce. En entrant dans la cuisine, tout de suite à droite, il y a trois petites marches qui mènent au chambres et à la salle de bain. Par la cuisine, nous avons aussi accès à un balcon qui fait un peu moins de 20m². Quand on monte les marches, après un petit virage à gauche, on arrive à un longe couloir avec trois portes à gauches et deux à droite. La première à droite est ma chambre, la deuxième est celle de Koutarou. La première porte à gauche est la salle de bain. En entrant, juste à côté de la porte, à gauche, il y a un petit siège et un miroir au dessus d'une bouche d'évacuation, pour se laver comme dans les sources chaudes. Juste à côté, le long du mur, il y a une grand baignoire. A droite de la porte se trouve une commode où l'on range le linge dont on a besoin; les serviettes, les gants, les robes de chambres; mais aussi les produits ménagers. Dans l'angle droit de la pièce se trouve une cabine de douche en verre. Juste en face de la porte, entre la baignoire et la douche, un meuble de salle de bain, avec un lavabo encastré, trois tiroirs à droites et un placards à double porte a gauche. La deuxième porte à gauche, dans le couloir, mène aux toilettes. La dernière s'ouvre sur la chambre de Keiji.
Ce matin là, je crois que je me serais frapper la tête contre le mur que ce serait moins douloureux. Si encore j'avais bu, j'aurais compris! A la table de la cuisine est affalé Koutarou. Ses cheveux gris lui font une auréole défraîchie. Il grogne qu'il refuse de retenter l'expérience d'hier. Ilyas lui a parler de pâtisserie toute la soirée. Le blanc en est passionné, même s'il refuse catégoriquement d'en faire son métier. Keiji arrive bientôt dans la cuisine à son tour, frais comme un pinson. Je ne relève pas. Malgré son air constamment fatigué, il a beaucoup plus d'endurance que n'importe lequel d'entre nous. Il commence à faire du thé et le bruit de la bouilloire chauffant l'eau me donne l'impression que le mixeur a laisser place au marteau piqueur. Je m'assois et me bouche les oreilles en attendant que ce truc ai fini son bordel. Keiji nous sert et part sur le sujet de la compétition inter-lycées. Il s'installe à côté de moi. Si la conversation semble donner un bon coup de fouet à Bokuto, ce n'est pas mon cas. J'envisage un instant d'aller dans le salon mais le chamallow dort encore comme une marmotte. Je choisis la solution de facilité et vais m'habiller pendant que mon thé refroidit. Je retire mon pyjamas et constate avec agacement que mes affaires de la veille trainent en boule dans un coin. Si cette vue ne me dérange pas en temps normal, la présence de ma tenue préférée parmi les bouts de tissus change tout à mes yeux. Je traverse le couloir pour entrer dans la salle de bain me débarbouiller. Bah dis donc, quelle tête de zombie. Déjà que je ressemble pas à grand chose d'habitude. Je bat des records aujourd'hui. C'est quoi ce teint de cendre? Et ces petits yeux tout noirs? Je ressemble à Golum, qu'est-ce que c'est que ce bordel? Qui m'as "picassoté" pendant la nuit? Nous passons la journée à jouer aux jeux vidéos dans la chambre de Koutarou.
Les deux semaines suivantes, je les passes à potasser mes bouquins pour rattraper mon retard dû à ma petite extravagance de début d'année. Est-ce que le mot "extravagance" ne serait pas un mot que l'on utilise uniquement chez les riches? Ou alors plutôt chez les vieux. Ouais voilà, c'est plus un terme de vieux que de riche. A mon âge, on dit plus souvent "se faire un extra". Nous aimons bien raccourcir tout ce qui peut être raccourcis. Le temps, c'est de l'argent.... J'éclate de rire à ma propre ma pensée. Koutarou est trop excité par la nouvelle sortie mangas du mois pour le remarquer. Keiji en revanche me lance un regard que je n'arrive pas à déchiffrer. Je pense que lui non plus n'est pas d'accord entre comprendre que je ne suive pas les délires de Koutarou et la peur de ce rire qui sort de nulle part. Nous sommes en train de rentrer du lycée, après une séance d'entraînement de volley pour eux et deux bonnes heures d'études pour moi. En regardant passivement les vitrines des magasins, je me rends compte que le sujet de ce soir est tout trouvé... Et que c'est mon tour de faire le repas. Je soupire en commençant à y réfléchir. Koutarou anéantit mes efforts en abordant la compétition inter-lycées de Miyagi. Je ne peux pas à la fois faire l'inventaire mentale de nos placards et réfléchir aux matchs de mon frère. Je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis deux semaines. Tooru m'a envoyé un message y a deux jours mais j'étais occupé avec mes cours de géographie pour répondre, et après j'ai oublié. Honte à moi, je sais. En discutant avec Keiji, je me rends compte que je ne sais même pas si je retourne à Miyagi le jour du premier match ou la veille. Est-ce que j'y retrouve Maï et Aïka? Je vais voir les matchs de Karasuno? Seulement si Seijo ne joue pas! C'est assez logique en fait. Ma dernière pensée me rend lasse. J'ai l'impression d'entendre le petit diable sur mon épaule droite me susurrer "Et pourquoi?" et le petit ange sur mon épaule qui s'offusque en répondant "C'est son frère quand même! Il est plus important que son cadet!".
Les garçons coupent court à ce débat stérile en ouvrant la porte de l'appartement. Koutarou laisse ses chaussures en plan et je les ranges en même temps que les miennes. Il laisse tomber ses affaires sur le canapé. Nous l'imitons et nous mettons aux fourneaux. Il n'est pas rare que Keiji et moi fassions le repas à deux. Koutarou met la table puis décide de faire une lessive. Un peu perdu dans mes pensées pendant que je coupe les oignons et les carottes, je l'entends vaguement entrer dans nos chambres pour y récolter le linge sale. Je me coupe. Je me dirige donc vers la salle de bain pour aller désinfecter la toute petite plaie. En parlant de plaie, ma blessure par balle est complètement refermée et une simple cicatrice remplace la fontaine de sang. Honokaya m'a ausculté le week-end dernier en amenant sa fille chez son ex-mari. Elle était bluffé et était certaine que ce serait complètement refermé avant la fin de la semaine. Elle n'avait pas tord. Je ressens encore quelques tensions quand je m'étire un peu trop, mais c'est plus gênant que réellement douloureux. Dans la soirée, j'appelle ma mère pour savoir comment on s'organise. Elle me confirme que j'arrive la veille et que je dîne avec eux. Après-demain, j'assisterai aux matchs de Seijo, puis je dormirai chez Mai. J'ai eu la liste des matchs et clairement... Aoba Josai n'a pas d'adversaire digne de ce nom avant Karasuno. Si tant est que l'on peut qualifier Karasuno comme tel. S'ils gagnent face aux corbeaux, ils affronteront Shiratorizawa. Bien sur, les aigles ont des matchs avant. Seulement je doute que la meilleure équipe du département ne se hisse pas au moins jusqu'à la finale. Le match Seijo-Shiratorizawa est toujours suivis par la télévision. Si Nekoma est "l'ennemi juré" de Karasuno, Shiratorizawa est celui des arbres.... Pourquoi des arbres? Karasuno sont des corbeaux, Nekoma des chats, Shiratorizawa des aigles, nous des chouettes mais pour Seijo, nous parlons d'arbres. Pourquoi? C'est à cause de la couleur? Je ne sais pas pour les autres mais si je trouve un arbre bleu turquoise, je n'y touche pas. Enfin, ce n'est pas comme si ça m'importait réellement. J'adore mon frère. J'adore Tooru. Je reconnais volontier que ce sont de très bons joueurs. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'être certaine que c'est l'équipe de Tendou qui gagnera. En parlant de lui, je compose son numéro. Il doit sortir de l'entraînement à cette heure-ci.
– "Oui petit monstre?"
– Bonjour toi. Comment tu vas?
– "Bien, bien. Et toi?"
– Tranquillement. Je répond en roulant sur le ventre. Tu as eu le message?
– "Si tu savais le parcours qu'a dû affronter ce pauvre bout de papier." Rigole Semi.
– Semi-semi! Pardon, je vous dérange?
– "Ne m'apelle pas comme ça! Et évite d'insinuer des choses obscènes s'il te plait. Tendou à l'air d'un chat tombé dans un pot de crème. Je crois qu'il se retient de faire une mauvaise blague."
– Tu m'étonnes! Je rigole. Ceci dit, je ne voulais pas insinuer quoi que ce soit. Je pensais plutôt dans l'optique où vous vous changeriez après un entraînement.
– "C'est ce que nous faisons." Répond Tendo. "J'ai encore grossis."
– Chez toi, grossir ça revient à constater que ton pantalon ne tombe plus tout seul, alors ferme la!
– "Ne sois pas jalouse, Aï!"
– Je ne suis pas jalouse! J'ai dû passer les deux dernières semaines le nez dans les bouquins. J'ai pris cinq kilos et j'ai littéralement tout le temps de l'énergie à revendre. Je ne sais même pas si je pourrais rester en place aux matchs.
– "Tu viens aux matchs?" S'étonne la voix de Léon, en arrière-plan.
– Bah, évidemment! C'est quoi cette question? Je te rappelle que mon frère et mon ami d'enfance jouent à Miyagi. Sans compter votre équipe. Enfin, je ne pourrai pas rester jusqu'à la finale si Seijo ne gagne pas.
– "Pourquoi? Pour ton école, c'est pareil non? Le fait que ton frère joue n'est pas une excuse pour sécher."
– Bien sur, mais je parle de mes parents. J'essaie de préserver au maximum la relation que j'ai avec mon frère. Enfin... Ce qu'il en reste. Mes parents le comprennent et m'aide à aller dans ce sens.
– "Vous ne vous entendez toujours pas?"
– Je n'aime pas trop entendre mes amis se faire insulter ou mes choix bafouer parce que je suis "une enfant". Bref! Je ne vais pas partir sur ce sujet. Je suis sa petite soeur, et il a du mal a concevoir que je grandi. Parfois ça m'aide, d'autre fois non. C'est pas grave. Avec quelques efforts, je suis sûre que l'on peut revenir à un point où nous étions en bon terme la plupart du temps.
– "Et Oikawa?"
– Quoi?
– "Quand on parle de ton frère, on pense souvent à Oikawa."
– Tendo, Tooru n'est pas mon frère. Il est le meilleur ami de Hajime.
– "Sur lequel tu as des vues."
– Sur lequel j'ai des vues, certes. Je sais bien comment tu me regarderais si nous étions face à face et, par pitié, ravale tes yeux ou je les crèves quand je te vois.
– "Que tu es méchante! "
– Moi aussi je t'aime.
– "On entre dans l'internat, je dois raccrocher."
– Bien monsieur le roi des monstres!
– "Attention, je vais venir me cacher sou ton lit."
– D'accord mais passe par le balcon pour entrer. Passer par la porte serait trop compliqué, vu que tu n'as pas les clés.
– "Tu le laisseras ouvert?"
– Bien sur.
– "Vous avez vraiment des conversations bizarres." Constate Ushijima.
– "Je ne te permet pas!" S'offusque Tendo.
– "Tendo, coupe ce téléphone!!" Ordonne la voix autoritaire de son surveillant.
– "Oui monsieur. Allez bonne nuit petit monstre."
– Bonne nuit.
Je raccroche. Koutarou passe la tête par l'encadrement pour voir si ça va. Je vais bien. J'ai juste envie d'un gros câlin. Le gris est un expert en câlin et viens se blottir à côté de moi dans le lit. Mon lit est assez large pour contenir deux personnes mais il ne l'est pas assez pour être considéré comme un deux places. Je m'endors comme une masse pendant qu'il me caresse les cheveux. Je suis parti depuis à peine un mois mais qu'est-ce que ça m'avait manqué. Parfois, je dormais avec lui après une soirée jeux-vidéo chez Keiji.
Je me réveille seule. Aujourd'hui, je vais devoir courir pour attraper mon train, qui part juste à la fin des cours. Je me lève, déjeune, me passe un coup d'eau et m'habille. Une journée chargée? De toute façon je ne connais rien d'autre: C'est partit!
A suivre...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top