34. Maï

Je n'ai jamais vu une dispute entière entre Aï et son frère, je suis toujours arrivé à la fin. Cependant, je ne souhaite absolument pas en voir une et plaind Oikawa, qui doit les supporter depuis son enfance.

A suivre...

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 J'ai rarement vu autant de monde en un seul endroit. Nous sommes chez Nash. Le jeune homme, assis sur le canapé, observe la princesse d'un oeil indifférent pendant qu'elle se dispute avec Sab, qui est a genoux à côté d'elle, sur le dernier jeu pokémon. Aïka est assise par terre, à côté de la petite table, un stylo dans la main et écarquille les yeux en voyant la brune se lever violemment. Tyse, assis à côté de Nash ne leur porte aucune attention. Derrière Sab et Aï, Ulmyr et Slyom jouent au jeux vidéos. Et enfin il y a moi, assise en face d'Aïka, par terre de l'autre côté de la petite table. Tyse lit un livre sur la poésie occidentale, Nash expliquait une leçon d'anglais à Aïka et Aï était censé réviser ses maths. Sab l'aidait dans cette tâche, à la base. De mon côté, j'essaie d'échapper à ma mère, qui commence à me parler de mariage. Sachant qu'ils étaient tous là, je me suis incrusté. Après tout, Kochi étant à la golden week, je ne vois pas où je pourrais aller. Sab utilisait les statistiques pokémon pour expliquer ses cours à la jeune fille quand il a eu la mauvaise idée de dire que Canarticho était un mauvais pokémon. Aï a argumenter qu'il s'était considérablement améliorer dans le dernier jeu, à savoir Pokémon Épée et Bouclier. Sab a sorti qu'il restait loin du top des pokémons a prendre en stratégie. A partir de là, ils se sont complètement égaré et ont commencé a parler de la meilleure version du jeu, de leurs pokémons préférés, des prochaines sorties et de tout un tas d'autres choses que je n'ai pas suivi. Tout d'un coup, sans savoir réellement pourquoi, Aï s'est levé et a commencé a faire les cents pas en expliquant quelque chose à Sab qui m'échappe totalement ! J'ai beau essayer de suivre, je ne comprends strictement RIEN à ce qu'elle raconte. Si les deux joueurs n'ont pas réagis, en revanche Nash semble blasé, Tyse indifférent et Aïka aussi perdue que moi. Elle se tourne soudainement vers moi.

– Sasaki-senpaï, vous comprenez?
– Pas du tout! Et toi?
– Non, et pourtant je joue à Pokémon.
– Moi aussi.
– Mais on ne parle pas de Pokémon! S'exclame Aï en nous coupant.
– Ok... Répond Aïka sur un ton incertain.
– On parle du fait que c'est cool de voir Undertale sortir sur console et on se demandait ce que ça donnait sur Nintendo Switch. Explique Sab.
– Je peux savoir comment vous en êtes venus à parler d'Undertale? Demande Nash. Je croyais que tu n'aimais pas ce genre de jeu vidéos et que tu étais nulle.
– Oui mais j'ai tenter. Argumente Aï en se rasseyant. Clairement, je suis plutôt une gameuse console.
– Vu le peu de temps que tu as pour jouer, on ne peut même pas te qualifier de "gameuse".
– C'est pas faux. Grimace Aï.
– Au fait, lance soudainement Slyom par dessus son épaule, c'est qui les gamines?
– On peut savoir qui tu traites de gamine? Demande Aï après nous avoir consulté du regard.
– La petite blonde et l'autre châtain.
– Puisque tu en parles, commence Aïka sur un ton qui me fait grimacer, je pourrais savoir qui t'es monsieur le squatteur malpoli?

Slyom fait pause, au grand damn de son frère et se retourne pour fusiller Aïka du regard. Celle-ci le soutient en croisant les bras.

– S'il y a une squateuse ici, c'est toi.
– T'es pas chez toi, donc...
– Toi non plus.
– Sauf que tu n'es pas invité.
– Ça suffit. Tente Aï.
– Je connais Nash depuis notre naissance. Continue malgré tout Slyom, faisant grimacer l'intéressé. Alors que toi, t'es juste une gamine squatteuse et irrespectueuse.
– Les gars... Tente à son tour Sab en lançant un regard inquiet a Aï, qui est entre les deux.
– Tu sais ce qu'elle te dit la gamine? Riposte la blonde d'un ton virulent.
- Qu'elle va retourner dans les jupes de mère pour chialé?
– Tu...

Aïka, qui s'est redressée, se stoppe nette quand son regard se pose sur Nash par hasard. Le brun se tient l'arrête du nez en secouant la tête. Tyse passe de l'un à l'autre d'un air anxieux au rythme des phrases lancés et Sab s'est écarté d'Aï discrètement au point d'être à côté de moi. En ce qui me concerne, j'attends de voir la suite des évènement avant de décider si la situation est comique, si Aï est clairement flippante à jouer avec son couteau ou si je compatis pour Aïka et Slyom.

– C'est fini? Demande innocemment la brune sur un ton dangereux.

Et là nous avons plusieurs écoles. Ceux qui pâlissent comme s'ils avaient vu un fantôme, prenant la couleur du-dit revenant. D'un autre côté, il y a ceux qui ne savent pas ce qui va leur tomber dessus. Encore à côté, il y a celle avec un incroyable pressentiment, ou juste un instinct de conservation, je ne sais pas trop. Enfin, il y a moi. Je ne peux pas empêcher un petit sourire de relever le coin de mes lèvres tellement je trouve la situation amusante.

– Je quoi? Demande Slyom.
– Oh le con. Ne peut s'empêcher de dire Sab.
– Vous n'avez pas l'impression qu'en plus d'être déplacé, votre dispute dérange tout le monde? Propose Aï en se curant les ongles avec sa lame, les coudes sur la table.
– De quoi tu te mêles?
– Slyom ça suffit. Intervient Nash en le fusillant du regard. Ici c'est chez moi et vous êtes là uniquement parce que je le veux bien. Ne me faites pas changer d'avis.
– Tu oserais me jeter dehors? S'indigne Slyom alors que son élève comprend le message et se rassoit en silence.
– A coups de pied au cul s'il le faut. Répond Nash en le regardant dans les yeux, froid comme la glace.

Un froid mordant s'installe dans la pièce. Aï plante son couteau dans la table d'un coup sec. Tous les regards se tournent vers elle.

– Nous ne sommes pas là pour ça. Reprend Nash. S'il y en a qui sont venus pour foutre la merde, la porte est ouverte. Ne me forcez pas à vous la faire passer de force.

Aï ne dit rien. Ne fais rien. Pourtant, j'ai comme l'impression qu'il obéit à ses ordres. C'est un sentiment très étrange. C'est Nash qui parle, il est chez lui et tout le monde se plie a ce qu'il dit. Il y a quand même une aura qui tient tout le monde tranquille, et ce n'est pas celle de Nash. La brune se met à parler. Sa voix est douce, gentille, mais d'un tranchant plus aiguisé que le couteau qui a traversé le bois massif comme du beurre.

– Et si nous reprenions les révisions?

Ce n'est pas une question.

A suivre... 

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