23. Aï

J'ai la rubrique "récemment consultés" mais ça ne concerne que les documents écrits et images. Pas les dossiers. Je demanderai à Sab. Décidément, il a du travail. Et moi aussi. Fini le roupillon, il faut que je sache qui est cet imitateur. Ah oui, parce qu'évidemment: ce n'était pas le maître.

A suivre...

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Il a beau l'imiter très bien, ce n'est pas lui. Déjà parce qu'il aurait insisté pour l'entraînement, ensuite parce qu'il ne serait jamais venu lui même. Et enfin parce qu'il ne me souhaites jamais bonne nuit. Encore un ou deux petits détails. Mais en gros, ce n'est pas lui. Ma plaie me lance affreusement. Je m'habille le plus rapidement possible et me dirige vers le manoir de Maï, voir si tout va bien. Je toque à sa fenêtre. Quand je la vois bouger, je me rends compte qu'elle n'est pas seule et fait un bond en arrière pour me dissimulé dans les arbres. Je sort un poignard et le pointe derrière moi avant de me rendre compte que c'est Nash que je menace. Je range mon arme et il me tend une petite pierre en me désignant la fenêtre du menton. Je hoche la tête et lance le projectile. Je vois Maï se lever précipitamment et courir vers la fenêtre pour l'ouvrir. Elle n'a pas apprécié le coup du caillou. Je me précipite pour me mettre entre Nash et elle, constatant qu'elle est nue.

Je lance un regard bref à son copain puis me contente d'un clin d'oeil pour elle. En soupirant, elle referme la fenêtre et se dirige vers son dressing. Elle en ressort habillé d'un haut aux manches longues et d'un jean, tous les deux noir. Elle met des chaussettes noir et va embrasser l'adolescent encore allongé dans son lit. Maï descend ensuite les escaliers et je choisit d'aller l'attendre devant la porte de sa tour. Quand elle l'ouvre, elle ne prends même pas la peine de sursauter et referme derrière elle. Elle me fait signe de la suivre et entre dans le manoir précautionneusement. Le majordome s'approche de nous mais elle le renvoie d'un geste. Elle me conduit à la pièce où je me fait soigner et nous découvrons avec surprise que Stella, Sab et le maître y sont déjà. Je lance un regard à Nash et nous entrons. Maï nous salut et estime qu'elle n'a rien à faire là. J'ordonne à Nash de rester ici et la suit. Je ne la laisserai pas seule en sachant qu'un inconnu a pris le risque de prendre l'identité de mon maître.

- Je suis en danger? Me demande Maï.
- Je ne sais pas. Je ne veux pas prendre de risques.
- Entre, dit-elle en m'ouvrant la porte. J'ai une question à te poser. Elle est sans intérêt mais j'ai peur de l'oublier.
- Oui?
- Tu étais à Fukurodani?
- Oui.
- Tu connais Nekoma?
- Leur équipe de volley seulement. Pourquoi?
- Ils viennent bientôt pour un match.
- C'est vrai? Je demande sans pouvoir m'empêcher de sourire. Je te parie qu'ils ont voulu me faire une surprise.
- Bonjour. Baille Sugawara en descendant les escaliers en caleçon et t-shirt.
- Salut. La nuit a été mouvementé? Je demande, mon sourire s'élargissant d'un air moqueur.
- Aï mêle toi de tes oignons! Gronde Maï, me faisant rire.
- Ça y est! Tu ne m'appelle plus Iwa. Génial. Alors comme ça vous allez jouer contre les chats de gouttière?
- Les chats de gouttière? Demande le gris.
- Nekoma. Je suis sûre que Tanaka s'entendra à merveille avec Taketora.
- Tu les connais?
- Oh oui! L'équipe de Fukurodani et de Nekoma s'entraînent régulièrement ensemble et j'ai des contacts avec certains d'entre eux au quotidien. Je viendrai m'incruster pour les saluer.
- Je ne pense que tu ai le droit.
- Eh bien je prendrai le gauche. Je dois y aller. Merci pour l'info. Fermez derrière moi. A toute.
- Attends tu ne sais pas quand c'est. Me lance Maï.
- Rien ne m'échappe.

Je ferme la porte. Je me dépêche d'entrer dans le manoir et de retrouver la pièce où tout le monde est rassemblée. Nash et le maître discutent dans un coin alors que Stella et Sab tapent à toute vitesse sur leurs claviers. Sab me tends la main dès que je suis assez prés de lui. Je lui laisse mon téléphone et me tourne vers le maître.

- Toi aussi tu as été réveillé par un imposteur? Me demande Nash.
- Oui, c'est quoi ce bordel?
- Je suis sous étroite surveillance. Je vous ai donc envoyé un imitateur pour vous faire venir ici Je savais que vous vous présenteriez ici si quelqu'un tentait de vous duper.
- C'était mâlin. Alors qu'est-ce qui se passe?
- Tyse. Lance simplement Sab.
- Qu'est-ce qu'il a?
- Son maître à été tuer, mais il faut lui en trouver un autre.
- J'ai la personne qu'il vous faut mais elle n'est pas digne de confiance. Elle peut lui retourner le cerveau. Alors voilà ce que nous allons faire. Nash, tu espionneras tous ces entraînements. Sab a déjà placé un mouchard sur le téléphone de Tyse. Et toi Aï, tu le conditionneras mentalement tous les jours à faire de lui un de tes hommes les plus fidèle. Tu dois faire en sorte qu'il n'obéisse qu'à toi.
- C'est affreux de parler d'une personne comme ça. Je commente en plissant le nez. Tyse n'est pas un animal.
- Non, mais il est facilement influençable. Il faut que tu changes ça.
- Ok. Je suppose que vous n'auriez pas pu vous contentez d'un message.
- Non. Vous avez aussi une cible à abattre ce soir. Je serais là en cas de dérapage mais vous allez devoir tout faire seuls.
- Bien. Dis je en arrachant la photo des doigts de mon maître, contrarié. Je suis fatigué, j'ai froid et j'ai mal alors expédions ça, que je puisse dormir un peu avant l'aube.
- Ton frère t'as encore fait une scène. Commente Nash.
- Il m'en fait une tous les soirs, ce n'était pas difficile à deviner.

Je jette un oeil au bout de papier. C'est un homme dans la trentaine, bien habillé... où est-ce que je l'ai vu? J'y réfléchis alors que le maître nous donne des gants et des protège pour les chaussures. Bizarrement, Nash à penser à moi et a pris un sac à dos, comme je n'ai pas le mien. Sab nous donne son adresse et nous nous dirigeons vers celle-ci.

Sa demeure n'est qu'un simple appartement, bien qu'il soit immense. Nous nous infiltrons sans difficulté, une fois la console de Sab branché sur la sécurité. C'est trop facile, quelque chose cloche. J'ai déjà eu des missions plus difficiles pour des cibles moins importantes. Des gardes! J'en prends conscience avant même que Sab ne nous le hurle dans l'oreille. Je tire Nash dans un coin et laisse deux gardes passés. Est-ce que je ruine la vie de ses hommes en les laissant ainsi ou est-ce que je les tues pour ne pas leur faire subir la disgrâce d'avoir échoué? De toute façon, la réputation de la boîte de sécurité sera lynchée. Aller, je suis gentille. Je me lève malgré les protestations de Nash et leurs tranche la nuque d'un mouvement précis. Les corps s'affalent sur le sol. Nous mettons les gants et les protections pour les chaussures avant de continuer. Nous cachons les corps dans un placard.

Les deux suivants ne sont pas plus difficiles à éliminer. Quelle tristesse... Je tue aussi une femme de ménage, elle nous a vue. Finalement, les gardes ne sont pas si terribles. Nous arrivons au bureau de l'homme. Je ne sais toujours pas où je l'ai déjà vu. Dans son bureau, deux militaires se trouvent entre nous et lui. Génial, je ne l'avais pas vu venir celle là. Nous nous mettons en garde. Je n'ai pas besoin de regarder Nash pour sentir sa colère. Oulà, c'est pas bon ça. Je n'ai jamais vu NAsh en colère, mais agacé déjà il me faisait peur.

- Calme toi.
- Ne t'inquiète pas pour moi. Répond-il. Je couvre tes arrières.
- Tu as ton propre ennemi.
- Raison de plus.

Quoi? Qu'est-ce qu'il veut dire? Je n'ai pas le temps de lui demander. Le premier militaire se jette sur moi. Je saute et prends appuie sur ses épaules pour lui passer au dessus. Je me retourne ensuite et lui donne un violent coup dans le genoux. Un craquement sinistre se fait entendre et le militaire se remet en garde, boitillant. Moi aussi j'ai mal. Un coup de feu retentit. Qu'est-ce que... ?

A suivre...

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