17. Aï

 Je n'ai trouvé aucun surnom pour lui, il faudra que j'y réfléchisse. Alors que je ne suis pas loin de chez moi, je sens quelque chose de froid se poser sur ma gorge. Triste, triste vie...

A suivre...

-------------

 Moi? Discrète? En tant normal, oui. Mais pas aujourd'hui apparemment. J'ai deux hypothèses. Soit Haj' et Tooru me tapent, vraiment, complètement, désespérément sur le système, soit Aoba Josai a mis en place un charme anti-discrétion. Ou alors il faut juste que j'arrête de m'engueuler avec mon frère. Je ne sais pas trop.

Petite explication: je suis aller directement de chez Maï au lycée. Évidemment, mon frère s'est bien rendue compte ce matin que je n'étais plus dans ma chambre. Déjà, ça m'a fait un peu tilter qu'il soit rentré dans ma chambre en mon absence. Je ne suis pas idiote, j'avais mis un leurre. Vu qu'il va courir avec l'équipe alors que je dors encore, il n'aurait pas dû se rendre compte de la supercherie -j'avais obtenue qu'il me laisse dormir ce matin parce que j'en avait soi disant marre qu'il me réveille à six heures tous les matins pour rien. C'EST PAS COMME SI JE LUI AVAIT DEMANDER HIER SOIR!!! Pardon, je me suis emporté. Donc ce matin, monsieur est venu me voir. Comme j'arrivai avec Sab et Nash, ça lui as encore moins plu. Il a fusillé les garçons du regards pour leur dire de partir mais aucun des deux n'a penser ne serait-ce qu'à faire un pas en arrière. Nash lui a fait un sourire gêné et Sab s'est désintéressé de lui pour se concentrer sur le téléphone de Nash, qui résiste à ses mises à jour.

Ai-je préciser que nous étions dans le gymnase? Eh bien je le fais. Nous allions rejoindre les triplets. Bon au final, ça a été l'inverse vu que ce sont eux qui sont descendus. Je ne sais si c'est à cause des cris ou s'ils nous ont vu. Ah vous voulez la dispute? Ne vous inquiétez pas elle arrive.

– T'es passé où hier soir? M'agresse Hajime, sans même un bonjour.
– Pardon?
– Je me couche, t'es dans ton lit. Et quand je me lève, tu n'y es plus.
– Il ne t'es pas venue à l'idée que... je ne sais pas moi... JE BOUGE!!!

Je vous l'accorde, j'ai très vite perdu mon sang froid.

– Accessoirement, Haj', je suis un être vivant.
– C'est une raison pour faire le mur?
– Je n'ai pas fait le mur;
– Tu te moque de moi? T'avais imiter ta silhouette.
– Que ce soit clair, je n'ai pas fait le mur. J'ai croisé maman dans le salon.

Allez expliquer à votre mère que vous vous baladez avec un neuf millimètre à minuit et demi. Ca aurait pu être drôle, honnêtement.

– Et donc?
– Donc je lui ai expliqué que j'avais une soirée fille de prévue mais que je ne voulais pas t'avoir sur le dos. Et elle a compris. ELLE!!
– M'avoir sur le dos.
– Oh ne fait pas l'innocent. Je te rappelle que tu me force à me lever tous les matins pour que je t'accompagnes au bahut, que tu veux que je t'envoie un message pour te dire que je suis bien arrivée, où que j'aille en dehors du bahut. Tu leur fais pas ce sketch a tes potes.
– Eux, ils sont responsables! Tu vas essayer de me dire que tu es en sécurité après ce qu'il s'est passé en début d'année?
– "Eux, ils sont responsables!"? Vraiment? Non mais t'es débile ou tu le fais exprès?
– Aï calmes-toi. Tente Nash.
– ET COMMENT TU VEUX QUE JE ME CALMES AU JUSTE?
– Ok je me tais. Lâche-t-il en se mettant au garde à vous.
– C'EST PAS COMME SI MES AMIS ÉTAIENT PLUS CARRÉS QUE TOI ESPÈCE DE BILLE!!
– Euh... quoi? Lâche Hajime en écarquillant les yeux.
– Je rentres tous les soirs avec les triplets, Nash et Sab. Les triplés sont tous plus grands et plus fort que toi. Et tu vas me dire que je suis plus en sécurité avec un débile profond comme toi?
– Aï-chou, calmes toi s'il te plaît. Essaie à son tour Tooru.
– Et toi t'es son meilleur ami, tu ne t'es pas dit un seul moment qu'il était excessif? Je sais que vous n'avez qu'un neurone pour deux mais apprenez au moins à vous en servir.

Et là, il s'est passé quelque chose d'incroyable. Comme à chaque fois que l'on se dispute, on en vient au mains. Et comme à chaque fois, ça commence par Hajime, qui me prend par le col. Sauf qu'il n'a même pas eu le temps de me toucher cette fois. Tyse lui a attrapé le poignet en le fusillant du regard.

– Tu ne la toucheras pas. A-t-il grogner. Frère ou pas, tu n'as pas à toucher une femme.
– Merci Tyse. Je me suis empresser de dire pour qu'il le lâche -n'oublions pas qu'il a la force d'arrêter une voiture à main nue.
– On devrait aller en cours Princesse. A lancer Sab en levant enfin les yeux de l'appareil. Regarde, le club de volley est en train de ranger. Ca va bientôt sonner.
– Tu as raison. J'ai répondu en fusillant mon frère du regard.

Nous sommes partis. J'ai pris Tyse à part et ai laisser les autres garçons partir devant. En fait, le kidnappeur était son maître et quand mon maître et moi sommes allés le confronter, il a demandé à Tyse de choisir entre lui et moi. Tyse a hésité et a fini par me tirer dessus en voulant protéger son maître. D'où la balle. Il l'a regretté et j'ai fini par lui ordonner de rester dans un coin. Il m'a écouté, sûrement pour se faire pardonner. De toute façon, je l'ai rejoint peu après. Nos maîtres se sont confrontés et nous avons appris que Yoshiro était en fait jaloux que Kita ai une élève telle que moi. Apparemment, les Kita sont connus dans le métier pour réussir à trouver des apprentis d'exceptions. Je ne vais pas mentir, je me suis sentie flattée. Mais je suis vite redescendue sur terre quand, dans sa colère, il a insulté Tyse de, je cite, "sale brute débile au Q.I déficient"... Tyse est discret, silencieux, mais il est le deuxième plus intelligent, juste derrière Sab. Je ne vous explique pas la tête de Tyse. Décomposé. J'ai voulu poser une main sur son bras mais il s'est dégagé et il est parti. J'ai voulu le suivre mais mon maître m'a ordonné de le laisser tranquille. Alors je l'ai laissé partir.

– Je suis idiot? Demande-t-il soudainement.
– Si toi tu es idiot, moi je suis huître. Tes frères et Nash, ils sont quoi, eux?
– Tu sais, les notes ça veut rien dire.
– Tyse. Ce n'est pas parce que tu es fort, que tu es idiot. Il faut arrêter avec ce préjugé. L'apparence n'a rien avoir avec l'intelligence.
– Mais il a dit...
– Et tu vas l'écouter? Sérieusement? Écoute, je ne te demandes pas de choisir, je t'aiderai quel que soit ton choix. Mais ne viens plus jamais me dire que tu es idiot.
– C'est un ordre?
– Tu veux que ça en soit un ?
– Ça m'aiderait, je ne suis pas fait pour prendre des décisions moi même.
– Alors oui, c'est un ordre. Et en voilà un deuxième; arrête de te dévaloriser.

Je suis entré dans la salle en même temps que le professeur alors nous nous sommes dépêchés de nous asseoir. La matinée de cours s'est bien passée, bien que certains regards ne me lâchaient pas, sûrement des spectateurs présents pendant la dispute. A midi, je les ai vu venir de loin. Évidemment, on ne peut pas les rater avec le pot de peinture qu'elles ont sur la tête. Elles n'ont pas eu le temps d'ouvrir la bouche que je les ai fusillé du regard.

– C'est pas le moment les pintades, cassez-vous.
– Comme si nous allions t'écouter...

Elle s'est arrêté en me voyant me lever. En fait, je suis plus grande qu'elle.

– Je n'ai ni l'envie, ni le temps d'être gentille avec vous les poupées Barbies alors je vous déconseille de venir me chercher des noises aujourd'hui. Je ne suis pas d'humeur.
– Non... Non... Non mais tu te prends pour qui... Bredouille la fausse blonde.
– Cassez vous. Lâche une voix froide dans leur dos.

Je lève avec surprise les yeux vers Tooru. Je ne l'ai jamais vu aussi sombre. En fait, tout le monde le dévisage comme s'il venait d'une autre planète. Apparemment, soit c'est rare, soit ce n'est JA-MAIS arrivé auparavant. Vue les têtes des filles, je penche pour la deuxième option.

– Vous êtes sourdes? Demande le châtain, brisant le silence. Cassez-vous, je ne veux plus que vous vous approchiez d'elle.
– A... Aye Oikawa-sempaï.
– Il nous a parler. S'extasie la plus jeunes alors qu'elles partent.
– Je peux t'aider? Je demande alors qu'il s'approche de moi.
– Aï, Iwa s'inquiète pour toi. Ne lui en veux pas, il pense bien faire et...
– Quoi, il n'est plus capable de venir me parler lui même?
– Il veut éviter une dispute au lycée..
– Ah bon? Il n'a pourtant pas hésité à m'agresser dés que je suis entrer dans le gymnase ce matin. Ne me prend pas pour une débile. TU as décidé tout seul de venir me voir parce qu'il déprime c'est ça?
– Aï-chou...

Il est redevenu doux comme un agneau et j'ai beaucoup de mal à me mettre en colère contre lui. Je sais que ça ne vas pas durer. Et voilà, il me fait ça tête de "Tooru-pas-content".

– Je ne suis pas tes groupies, ce n'est pas la peine de me regarder comme ça.
– Tu sais que je déteste vous voir fâcher.
– Oh, vraiment? Alors fais lui bien se passer ce message.

Je suis juste sous son nez. Il ne reste que quelques millimètres entre nous. S'il se courbe un peu, nous nous touchons. Il est beau à en mourir avec ces yeux. Nous nous fusillons du regard et un silence épais s'est installer dans la salle. Un silence qui m'aurait paru étouffant si je n'en était pas la cause.

– Je m'en fiche qu'il s'en veuille. Qu'il comprenne qu'il n'est pas mon père. Je ne vous laisserai plus me mettre en cage. Ni lui. Ni toi.

Son visage se ferme un peu plus et si nous n'étions pas en pleine dispute, je l'aurai embrassé.

A suivre...

  

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top