Le repas d'affaires avec Maï, son pater', le maître, sa sœur et l'autre entubé a tourné au cauchemar. Quand le serveur m'a apporté une lettre au beau milieu du repas, je me suis demandé ce qu'il se passait. Comme j'étais occupé, c'est le maître qui s'est chargé des formalités administratives du changement de "propriétaire" de la préfecture, si l'on peut dire ça comme ça. Nash est aller l'aider après les cours. Quand l'enveloppe a été déposé devant moi et que Nash n'a pas réagi, je me suis douter que cela devait être normal. En voyant le regard curieux, puis sombre, de Yoshiro... je me suis dit que quelque chose clochait malgré tout. Je n'ai pas été déçue! En premier lieu, la lettre était une annonce comme quoi le cœur de mon territoire était tombé sous le joug d'un dealer connu. Dealer qui m'a juré fidélité hier soir, comme quoi! Il m'a défier en pensant qu'il pourrait m'imposer ses règles. Je voulais lui laisser deux heures pour se préparer mais j'ai fini par ne lui donner que dix minutes. Il a eu vingt minutes de retard. A l'heure où il est arrivé, j'aurais dû être de retour au restaurant. Du coup j'ai rater le plat principal, génial! Je lui ai dis que je lui ferais payer chaque minutes de retard. Pour les dix premières, il a payé mon repas. Non mais oh! Pour les cinq suivantes, je lui ai pris son téléphone, que j'ai offert à Tyse, pour le bonheur de Sab. C'est un smartphone dernière génération et évidemment, je lui ai demandé le chargeur et les écouteurs qui vont avec. Et pour les cinq dernières minutes, je lui ai brisé cinq os. En fait, je n'ai pas eu à le faire. Nash s'est proposé. L'homme, que j'avais battu, a cru avoir une chance contre Nash. Malheureusement pour lui, Nash n'avait pas besoin des cours du maître pour savoir se battre. Tyse non plus, d'ailleurs. Je m'en doutait un peu depuis qu'il a voulu devenir assassin mais Nash peut vraiment être cruel. Je pense que je vais faire de lui mon bras armé principal. En attendant que la brun ai finit de s'amuser -car il est clair qu'il s'amuse-, j'ai réfléchis aux différents rôle que je vais donner aux garçons. Je pense que Sab sera mon bras droit, et qu'il va rester avec moi en permanence. Il est beaucoup moins combatif que nous alors une fois nos études terminés, je pense que je lui demanderai de s'installer dans le QG que je vais me faire. Certains me diront que c'est idiot mais j'ai pour protéger de m'approprier un immeuble avec chacun notre appartement. Évidemment, il sera surprotéger.

     Nash m'a fait sursauter quand il est venu me voir parce qu'il avait fini. Il s'essuyait les mains sur un bout de tissus et en regardant le dealer, j'ai constaté qu'il avait bien fait le travail et proprement. Il lui a coupé quatre doigts, mais pas tous sur la même main. Il lui a coupé des orteils de pieds aussi. Je lui ai lancé un regard.

– J'avais dit cinq doigts, alors pourquoi il ne lui en manque que quatre.
– Il faut qu'il puisse travailler, tout de même. Il faut qu'il puisse répandre la rumeur aussi et des doigts coupés, cela peut se cacher. Alors je lui ai coupé un bout de l'oreille.
– Tu ne lui as pas coupés entièrement les doigts.
– Non, nous les raccourciront au besoin et si pour une simple remise en question de ton autorité, tu es trop sévère, tu ne pourras pas punir les fautes graduellement. Pour une remise en question de ton système ou de ton autorité, commence par de petites punitions. Pour les retards, prends leurs quelque chose, comme tu l'as fait avec son téléphone. Plus la faute est grosse, plus la punition est à la hauteur. SI ton charisme ne suffit pas sur ce genre de débiles, utilise la force.
– Tu as de bonnes idées. Tu te chargeras des sanctions. Retournons aux restaurant. J'ai conclus après lui avoir pris le portefeuille. En ce qui te concerne, ne compte pas revoir ton téléphone. En revanche, je te prends ça. Reviens le chercher demain matin à cinq heure, ici même. Pigé? Et fais passer le message. Maintenant c'est moi qui fais la loi. Si quelqu'un n'est pas d'accord, qu'il vienne me voir. Au fait, j'ai lancer alors qu'il commençait à reculer, la trahison n'est pas toléré. Nous sommes d'accords?
– B... Bien. A vos ordres. A-t-il dit avant de partir avec ses hommes.

     Ses hommes ne sont pas fiables. Leurs bosse s'est fait battre puis torturé sous leurs yeux et ils n'ont pas bougé. Je suis sûre que Nash interviendra s'il m'arrive la même chose. Ne serait-ce qu'avec les pouffiasses de ce matin, il est intervenu alors que ça ne le regardais pas. Je ne sais pas pour Tyse et Sab. Sab à passer la nuit sur son ordinateur pour pouvoir adapter le téléphone de Tyse à ce que je lui ai demandé. A savoir crypter nos messages pour les éventuels intrus. Il a sacrifié sa santé et ses études pour ça. Je pense qu'il est fiable aussi. Tyse, jusque là, ne m'a jamais donner de raisons de douter de lui. Mais il ne m'a jamais donné de raisons de lui faire une confiance aveugle, si ce n'est avec la fille. Seulement la situation avec la fille n'est pas comparable. Il n'était pas question de prêter allégeance à une personne et à ses idéaux.

    Nous sommes revenus au restaurants alors qu'ils étaient au thé. C'est a dire que j'ai manqué le plat principal et le dessert. Sous mon oeil pleurnichard, le patron m'a emballé ça dans une boîte en plastique pour que je puisse le prendre à emporter. Nous sommes ensuite sortis. Sab a passer son temps sur sa console. J'ai décidé de lui parler seul à seul alors j'ai laissé les autres prendre de l'avance. Comme il était obnubilé par ses lignes de codes, il s'est calé instinctivement sur mon pas. J'ai vu Yoshiro se retourner mais la soeur du maître, après avoir échangé un regard avec ce dernier, l'a tiré par le bras. J'ai mis une main sur la console de Sab, le forçant à lever les yeux.

– Je te prend ça. Je lui ai dis en lui prenant la console des mains et en la fermant.
– Mais...
– Sab! C'est non négociable. Ce soir, je veux que tu dormes. Tu as déjà fait une nuit blanche et ce ne sont pas les petites siestes que tu as fais tout au longs de la journée qui t'ont reposé. Je tiens à te tenir en bonne santé car c'est toi qui va nous tenir en vie. J'ai un projet pour toi, mais je t'en parlerai quand tu seras reposé et dans un lieu sûre. Je te rendrai ta console demain.
– Mais je dois configurer le téléphone de Tyse, et écrire le programme pour ce que tu m'as demandé et pour...
– Sab. Si tu dors debout, tu n'iras pas loin. Je ne te les ai pas demandé dans l'immédiat. Dors, repose toi. Mange correctement et, si ça peut t'aider, défoule toi. Je ne veux pas t'overbooké et encore moins te provoquer un block out. Je te rendrai ta console demain. Maintenant, je veux que tu rentres chez toi et que tu ailles dormir. C'est bien clair?
– D'accord Princesse.
– Princesse?
– Tu préfère "Reine"? Ou encore "Votre Majesté"?
– Non non! Pourquoi.. d'où... ?
– Parlons en marchant, tu veux bien. Je sais que les élèves de l'académie Fukurodani te surnomment comme ça. Je me suis dit que c'était un surnom classe pour la nouvelle dirigeante de la préfecture. Tu ne trouves pas?
– Si, c'est vrai. Mais c'est un peu... condescendant, méprisant, non?
– Nous verrons bien si les "laquais" acceptent ce surnom.
– Ne les appelle pas comme ça! J'ai lancé en riant.
– On se sépare ici. Bonne nuit, Princesse.
– Bonne nuit.

     Je n'ai trouvé aucun surnom pour lui, il faudra que j'y réfléchisse. Alors que je ne suis pas loin de chez moi, je sens quelque chose de froid se poser sur ma gorge. Triste, triste vie...

A suivre...