13. Aï

Si je veux mes six heures de sommeils, j'ai exactement trente cinq minutes pour leur faire regretter leur défis. Autant commencer tout de suite!

À suivre....
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 Le mercredi matin, j'ai toutes les peines du monde à me lever. J'ai pourtant eu mes six heures de sommeil. Bizarrement, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose. Je ne me suis jamais sentie aussi vide. Je me rends au lycée avec Hajime en traînant des pieds. Je me pose dans les gradins. Aujourd'hui, le lycée Karasuno doit venir jouer. J'hésite à sécher les cous. Quand je dis ça à Nash, je me reçois une frappe derrière la tête. Si encore il y avait Tooru mais il s'est blessé au genou alors il n'est pas là. Il doit revenir cette après-midi. Une blessure de surmenage, comme d'habitude. Il faut qu'il fasse attention. Décidément, cette journée commence mal. Je m'appuie sur la rambarde. Du coin de l'œil, je vois le trio de pestes s'approcher de moi. Je les ignores, tout simplement. De toute façon, je ne vois pas pourquoi elles devraient me faire une crise, Tooru n'est pas là.

– On sait que tu rentres avec Oikawa le lundi soir.
– Pardon? Je relève en fronçant les sourcils.
– Tu n'as pas l'air d'avoir compris nos avertissements. Crois nous, tu vas le regretter.
– Je peux savoir ce que j'ai fait, en fait? Que vous soyez en colère, je veux bien, mais j'aimerais savoir pourquoi.
– On t'a dit de ne plus t'approcher d'Oikawa, tu es idiote?
– C'est ma faute si mon frère est son meilleur ami?
– Ne te sers pas de ton frère comme d'une excuse.
– Vous me saoulez, dégagez.
– Non mais tu te prend pour qui? Grogne celle avec les cheveux les plus foncé en avançant la main vers moi.
– Elle vous a dit de partir. Lance Nash en arrêtant son bras.

La fille lui lance un regard effrayé en ramenant sa main. Il les fusille du regard. Leurs regards se posent ensuite derrière moi. Je me retourne et voit les triplets et Sab arrivés. Sab n'a pas l'air content du tout. Les filles tournent le dos à Nash, la fausse blonde le fouettant avec ses cheveux. Elle passe ensuite entre ses amies pour prendre la tête de leur trio. Après avoir remercié Nash, je me tourne vers eux.

– Salut! Ca va? T'as pas l'air...
– J'ai passé la nuit sur l'ordinateur pour développer ce que tu m'as demandé tout en m'adaptant au téléphone pourrit de Tyse. J'ai pas encore réussis. J'ai les yeux qui brûlent, le cerveau en compote et je vois des codes partout.
– C'est quoi le problème avec son téléphone?
– Il est obsolète. C'est un affreux vieux machin. Il n'a été conçu que pour appeler et envoyer de courts message, moins de vingt caractères. Il n'y a pas la place pour un nouveau programme.
– Et pour nous?
– Tout est prêt. Donne moi ton téléphone.

Il tapote cinq minutes dessus avant d'y brancher une clé USB géniales. Elle a un côté pour les téléphones et un côté pour les ordinateurs. Il continue de tapoter puis il me dit qu'il garde mon téléphone. Le programme doit être installé et il est un peu gros sur la clé. Il me montre deux autres clés de deux autres couleurs. Celle qu'il a connecté à mon téléphone est grise, celle pour Nash est bleu turquoise et la sienne est verte. Il a garder la blanche pour Tyse. J'observe avec curiosité la réaction de mon téléphone. Il affiche divers lignes de codes. Sab a le même regard que Tooru quand il regarde un match de volley. Il analyse ce qu'il a sous les yeux et semble comprendre ce qui est écrit. En ce qui me concerne, je ne comprend strictement rien. La sonnerie fait son boulot et nous soupirons en nous dirigeant vers notre salle de cours. Je n'ai même pas remarquer que le gymnase était pratiquement vide. Seuls restent l'entraîneur, qui attends après Tooru et Hajime. En sortant, je me rends compte que c'est moi qu'ils attendaient. Tooru essaie de passer un bras autour de mes épaules mais je me dégage. Il n'a pas l'air de se rendre compte des conséquences de ses actes. Alors que j'y pense, une question me frappe de plein fouet: Quand est il arrivée à l'entraînement? Je ne l'ai pas vu entrer. Comment j'ai fait pour ne pas entendre les cris hystériques des filles.? Peu importe. Je vais me placer entre Hajime et Nash. Enfin, Nash est plus derrière moi que réellement à côté.

Les cours passent à une vitesse effrayante. Sab s'endort en cours alors je m'amuse à lui dessiner sur le visage. Oui je suis une gamine. Il se réveille en sursaut le cours suivant quand le professeur fait l'appel. Sa tête, en plus des dessins, provoque un fou rire dans toute la classe. A la fin des cours, nous retournons au gymnase. Je vois l'équipe de Karasuno entrer. Tooru n'est pas arrivé encore. Sugawara et Daichi me font un signe. Tobio se retourne et me fait un petit sourire en me faisant un signe de la main. Le petit roux rougit violemment quand je croise son regard, ce qui me fait rire. Hajime me jette un regard noir, que je lui rend. Non mais il s'est vraiment pris pour mon père, c'est pas possible.

Le début du match n'est pas tellement intéressant, en fait. Karasuno mène et de loin. Puis, viens le retour de Tooru. Je vois Tanaka s'énerver contre lui alors qu'il n'a même pas encore commencé à jouer. Il égalise rapidement. Quand Tsukishima arrive à renvoyer son dernier services, je me redresse en pointant Tooru du doigt.

– FRIMEUR!
– URUSAI!! Hurle-t-il.

Dans la seconde qui suit, Hinata attaque. Je lâche un "OH LA VACHE" qui provoque un fou rire chez Nash et les triplets. Sab s'est endormi sur la chaise. Karasuno a gagner le match et l'étonnement générale avec cette dernière attaque. Des gradins, je n'entends pas ce qu'ils se disent. Je descend ensuite. Je ne suis pas loin derrière l'équipe de Karasuno quand elle se dirige vers la sortie. Oikawa les arrête. Il leur fait un petit spitch avant de passer entre eux et de se diriger vers moi. Il me donne une petite tape sur la tête en passant à côté.

– Eh! Me touche pas le frimeur.
– Je ne suis pas un frimeur. Ah! Iwa-chan veut te parler.

Je lui lance un regard désabusé avant de me retourner vers l'équipe de corbeaux.

– Désolé pour vous, il est vraiment détestable.
– Tu vas aller raconter le match à Maï? Me demande Sugawara en réfléchissant.
– Oh je lui en parlerai sûrement. Je dois aller la voir ce soir. Je dois vous laisser, mon frère n'est pas quelqu'un de patient. Bonne soirée et bravo pour votre victoire.
– Tu n'es pas avec Aoba Josai? S'étonne Tobio.
– Si bien sur. Mais vous avez gagné. Que je sois avec vous ou avec eux, ça ne changera rien. Alors bon. Ciao!

Je fais demi tour et me dirige vers le gymnase. Quand j'arrive, je reste derrière la porte pour écouter leurs avis sur l'équipe.

– Kageyama est devenu impressionnant.
– Oui. Approuve Tooru en jouant avec un ballon. Quand un génie trouve sa place, le commun des mortels ne fait plus le poids.
– Pas même toi?
– Pour les passes, en tout cas, personne ne peut rivaliser avec Tobio. Mais je gagnerai au service, au contre et à l'attaque.
– Tu ne perdras pas non plus avec tes passes, imbécile! Lance Hajime après lui avoir envoyé un ballon dans le dos. Tu es passeur, à la base!
– Mais c'est la vérité! C'est pour ça qu'on va réduire leurs réceptions à néant. Si le ballon n'est pas renvoyé au passeur, leurs passes prodigieuses seront vaines. Si on affronte Karasuno dans un match officiel... On démolira leurs réceptions, et on leur ôtera toutes chances de faire une passe, et je dirai: "Il ne suffit pas d'avoir un bon joueur pour gagner. Dommage!" Quoi? Demande-t-il alors que mon frère lui lance un regard las. Ça m'énerve les génies.
– Moi, ce qui m'énerve, c'est les mecs qui font hurler les filles sur leur passage. Répond Hajime en lui balançant un ballon.
– C'est pas beau d'être jaloux, Iwa! Crie Tooru alors qu'il se prend plusieurs ballons.
– L'entraîneur vas vous engueuler s'il vous voit. Les avertis Makki.

Je choisis ce moment pour entrer. Les secondes et les premières de l'équipe se réunissent autour de moi en souriant, me demandant si je souhaite un peu d'eau, si je veux m'asseoir, certains me complimentent sur ma beauté, d'autre sur le fait que j'ai sauter une classe. J'entends en arrière plan quelqu'un qui demande si je suis célibataire, un autre demande si je cherche un copain avec la même petite voix. Ils se dispersent tous à l'arrivée de mon frère qui les éparpille en hurlant. Les terminales s'avancent alors. Makki et Mattsun rigolent du fait que je frappe Tooru suite à sa remarque, je cite; "Ben dis donc Aï-chan, tu as pris pas mal de ventre depuis que tu es ici, tu devrais peut être venir t'entraîner avec nous!" Abrutit! Il n'a jamais appris qu'on ne parle pas de son poids à une fille? Non? Eh bien il va le savoir maintenant. Je sens les regards des trois pintades sur mon dos. Génial, et en plus elles vont revenir me voir pour leurs merdes.

– T'es vraiment un mouton noir toi. Je lui lance alors qu'il se relève en frottant l'arrière de sa tête. Tu ne m'attires que des problèmes.
– Des problèmes? Relève mon frère.
– Non laisse tomber. Ca ne te regarde pas. Qu'est-ce que tu voulais?
– Que tu nous attendes, tu rentre avec nous ce soir.
(Ce n'est même pas une suggestion). Non mais tu le fais exprès? Je vais au club ce soir.
– Et tu rentres avec qui?
– Aux dernière nouvelles, avec moi même.
– T'es devenu schizophrène? Demande Tooru en rigolant.
– Je préfère être schizophrène plutôt que narcissique.
– C'est à dire?
– Et idiot avec ça. Je soupire. Dans la famille simple d'esprit, je voudrais Oikawa Tooru.
– ... Hé! Lance-t-il après quelques secondes. Je ne suis pas narcissique! Je suis réaliste.
(Ça me coûte de l'admettre mais il n'a pas tord. Ha ha! Comme si j'allais lui dire!) C'est ça cause toujours. Bon, j'y vais. Je vais être en retard.

Pour la réunion avec Maï. Ils me prennent vraiment la tête. En sortant, les trois dindes m'attendent au portail. Je grimace. Je suis déjà à la limite de courire, je ne peux pas aller plus vite.

– Tu... Commence la fausse blonde en s'avançant.
– Désolé, j'ai pas le temps. Venez demain à la pause. Ciao.
– Non mais je rêve où elle nous a remballer cette p**ff**ss*? S'exclame celle de droite.

Tu veux que je te pince, pour vérifier? Je ne m'arrête pas et me met même à courire dès que je suis hors de vue. Je dois encore passer chez moi pour me changer. Je ne peux décemment pas me rendre à une réunion sur l'assassinat en uniforme. J'enfile en vitesse une tenue de combat confortable et met une veste de sport simple par dessus. Je met mes baskets noires et décide de passer par les toits pour aller plus vite.

Je me rend directement au manoir - à la villa?- de Mai. Nash et le maître m'attendent devant. En fait, la réunion du père de Mai va se prolonger alors nous avons encore un peu de temps. Le maître initie Nash a nos jeux de mots et à nos défis loufoques. Il y en a des difficiles, genre placer le mot banc sans faire référence à la rue. Et des faciles. Comme celui du chien. Je découvre que Nash n'a pas tellement de culture exotique. J'ai fait celle de Koutarou, je vais faire la sienne. Un majordome nous accueillit avec un grand sourire avant de nous mener voir le milliardaire. Il sort de son bureau accompagné d'un haut fonctionnaire ou d'un politicien, je ne sais pas trop. Je me dissimule instinctivement derrière le maître, qui doit une tête et demi de plus que moi. Pour laisser passer l'homme, Nash se décale et je suis ainsi totalement invisible. Tant mieux. Le maître discute rapidement avec l'homme avant de se tourner vers nous et de nous demander d'aller toquer à la tour de Maï...
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Maï a une tour?

A suivre... 

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