À jamais

Heyyy bonjour à tous et bienvenue sur ce petit os d'environ 2000 mots :)

Tout d'abord, je ne possède évidemment pas Harry Potter, je ne m'appelle pas J.K Rowling et ce n'est pas pour me déplaire XD

Ensuite, cette histoire présente des relations sexuelles entre hommes donc, ceux qui ne supporte pas, je vous invite cordialement à prendre la porte :)

Et enfin, un petit mot à tous les shippeurs du snarry : cet os me trotte depuis longtemps dans la tête mais je n'ai jamais vraiment osé me lancer dans l'écriture d'un tel projet En effet, il est très particulier et différent de mon style de d'habitude, vous verrez vite pourquoi. Mais le concours de lemon m'a poussé à le faire donc, tadam ! J'espère que vous ne serez pas trop déçus

Cœur sur vous tous qui me lisez et bonne lecture <3

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J'effectue ma ronde infernale entre les chaudrons de ces crétins finis qu'on a osé nommer des élèves. De toutes les classes d'incapables auxquelles je m'évertue de faire cours, celle-là est de loin la pire. Gryffondor et Serpentard de cinquième année. Oh oui, le fameux combo explosif des deux maisons rivales. Mais attendez, ce n'est pas tout. Comme si ce n'était pas déjà assez éprouvant, parmi ces insupportables Gryffondor se trouve Potter et toutes la génération d'idiots -tel que Londubat- qui va avec.

Justement, en parlant de Londubat...

« Londubat ! Qu'est-ce que ce mélange brunâtre dans votre chaudron ? J'espère que vous n'avez pas la prétention d'appeler cette chose répugnante une potion tout de même ?

-

- Répondez !

- Ehbienc'estàdireque...je...euh...oubliéd'ajouteruningrédientsûrement...je... Désolé, murmure très bas le fautif. »

Pas assez bas.

« J'enlève 5 points à Gryffondor pour négligence de travail. »

Je continue ma route, un petit rictus moqueur au coin des lèvres histoire de montrer à quel point je méprise tous ces cornichons décérébrés.

Je passe devant le chaudron de Granger. Une potion parfaite, comme d'habitude. Cette Miss-je-sais-tout est d'un ennui... Ses gestes sont mécaniques et transpirent le par cur. Il n'y a aucune fluidité de mouvements. Cela dénature toute la beauté et la préparation d'une potion. Mais je ne peux rien dire bien évidemment... je me contente d'un petit reniflement irrité avant de passer à la table suivante.

Oh, tiens, mais qui voilà...

« Potter. Puis-je savoir pourquoi cela fait une demi-heure que vous remuez votre mixture dans le mauvais sens ? Ne savez-vous donc pas lire ? À moins que ce ne soit juste vos lunettes qui soient défaillantes et cassées au cours d'une de vos nombreuses péripéties ô combien illégales.

- Mes lunettes se portent très bien. Je vous remercie de vous en inquiéter, professeur. »

Le petit con il n'a pas... Sa tête se tourne vers moi et son regard, ce regard se plante dans le mien. Je sens ma colère refluer comme à chaque fois que ce crétin use de son pouvoir aux yeux verts sur moi. Je perds le contrôle et la remarque acerbe que je m'apprêtais à lancer meurt sur ma langue. Je me déteste. Je me hais de ne pas réussir à le haïr comme je le devrais. Ma colère est maintenant entièrement dirigée vers ma personne. Dans un dernier effort pour ne pas rester planté là, face à un élève aux yeux un peu trop verts, je rétorque :

« Je retire encore 10 point à Gryffondor. Potter, vos resterez à la fin du cours. »

Bien. Au moins mon ton envenimé devrait convaincre leurs cerveaux atrophiés que ma haine était dirigée vers Potter et non vers moi.

OoOoOoO

« Vous vouliez me voir Monsieur ? »

Potter se tient là, planté devant mon bureau. Je remarque son teint blafard et les profondes cernes qui entourent ses yeux, mais je ne m'y attarde pas. C'est une des conséquences quand le Seigneur des Ténèbres fait des vas-et-vient dans votre esprit. Je me lève, histoire de récupérer le peu de pouvoir que j'ai encore sur lui.

« Effectivement... J'aimerais, Monsieur Potter, comprendre pourquoi vous vous appliquez autant à rater vos potions et par la même occasion à pourrir chacun de mes cours ?

- C'est vraiment ce que vous pensez ? Que je fais ça juste pour vous emmerder ? Ma foi, vous êtes encore pire que ce que je pensais, déclare-t-il en secouant la tête. Le monde ne tourne pas autour de vous Rogue.

- Mais autour de vous si ? Je rétorque en sentant ma colère affluer.

- Ben, je ne sais pas si votre brillant esprit à remarqué, mais il se trouve que oui. Le monde sorcier semble tourner autour de moi. »

Pris d'une pulsion, je l'attrape par le col de sa chemise et le force à lever la tête pour me regarder.

« Vous n'êtes qu'un petit crétin arrogant et prétentieux.

- Comme mon père, c'est ça ? Il va falloir de changer de disquette, professeur. Parce que je ne suis pas mon père. »

Je le sais, sale idiot. Votre foutu regard me le rappelle à chaque seconde de ma misérable vie.

Nos souffles s'entremêlent et je resserre ma prise sur sa chemise, pris par la soudaine envie de l'envoyer valser à travers la pièce. Loin de moi. Très loin de moi. Nos visages sont si près que je ne vois plus que ses yeux. Ces foutus iris verts dans lequel je me noie tout entier. Je sens mes défenses baisser à nouveau et je commence alors une lutte intérieure.

Je le hais.

Je le hais.

Je le hais.

Je le hais.

Je le hais.

Je le hais.

Je le hais.

Je me hais.

Je me hais.

Je me... Et merde.

Le gosse a posé ses lèvres sur les miennes et je sens ma propre bouche répondre à son baiser. Je ne sais pas pourquoi il a fait ça. Il ne le sait probablement pas non plus. Aucun de nous le sait. Et nous ne voulons pas savoir.

Sa langue demande l'accès à ma bouche.

Je lui accorde.

Le dégoût s'empare de moi à mesure que le baiser s'approfondit. Je devrais le repousser. Ce n'est pas ce qu'il veut. Au fond, je ne le veux pas non plus. J'essaie de me rappeler qui est son géniteur et toutes les horreurs qu'il m'a faîtes. Mais cela fait bien trop longtemps que je n'ai pas connu de touché si doux, si attentionné, si bon, si passionné... Cela remonte à... jamais, probablement. Ou tout du moins pas de cet intensité là. Et peut-être que cette haine entre nous accentue la puissance du baiser.

Le gamin passe une main dans mes cheveux pour raffermir sa prise sur moi et me rapprocher par la même occasion.

Et je cède.

La main qui serrait sa chemise disparaît pour l'attraper par les hanches et le plaquer fermement contre moi.

Nos deux érections entrent en contact à travers nos vêtement et m'envoient une puissante vague d'excitation ainsi qu'un douloureux rappel de la réalité de la situation. Peut-être sent-il mon dilemme car sa langue se fait encore plus joueuse et, à ce moment, je suis sûr qu'elle cherche à aspirer mon âme toute entière.

Ses mains commencent une danse sauvage pour entreprendre de défaire chaque bouton de mon interminable costume. Ses gestes sont brusques, pressés, un restant de sa haine viscérale envers mon odieuse personne j'imagine.

Je l'imite et nos mouvements vifs nous débarrassent assez vite des couches de tissu qui recouvraient jadis nos corps maintenant nus. Je me recule un instant pour observer son être magnifiquement sculpté. L'horreur de ce que je suis en train de faire lutte contre le désir qui menace de me consommer tout entier.

Je sens le regard du garçon posé sur moi et j'ai un mouvement de recul en réalisant dans quel accoutrement je suis... Ou plutôt ne suis pas. Si Potter a au moins l'assurance d'avoir un beau corps, je sais parfaitement que le mien est de loin repoussant. Alors que je me replie dans cette carapace que je me suis forgé, loin des remarques acerbes sur ma personne. Le gosse hausse les épaules et attrape doucement ma main.

Et je comprends.

Ce geste signifie que peu importe ma laideur, au stade où nous en sommes seul reste ce besoin bestial et inconscient de s'unir l'un à l'autre.

Potter s'assied sur une table et m'attire fermement à lui. Il colle son front au mien et, l'espace d'un court instant, ses iris capturent les miens. Ces deux lagons verts m'aspirent et m'entraînent aux tréfonds de leur éclat abyssal. Ils envoûtent et engloutissent chaque partie de mon âme damnée.

Et à ce moment, je ne réponds plus de rien. Mon corps et mon esprit se divisent et j'embrasse Potter avec un désespoir sauvage. Ma conscience regarde mes mains parcourir le corps jeune et musclé de mes doigts blancs et presque squelettique. Je me fais l'image de la mort venant faucher et souiller son âme innocente.

Si mon esprit hurle au scandale, mon corps ne semble pas s'en formaliser et continue d'embraser Potter de mon étreinte mortelle. Je suis réduit à l'état de spectateur, condamné à contempler la preuve ultime de ma déchéance.

Ma main droite s'empare rudement de son membre dressé avant de commencer des va-et-vient d'une langueur alarmante. Ma main gauche, elle, se fraie un chemin jusqu'à l'entrée de Potter, le forçant à s'allonger de mon corps pressé contre le sien. J'entre un doigt en lui et synchronise mes mouvements avec la main posée sur son sexe. Ses phalanges serrent les bords de la table, autant pour contenir la sensation d'inconfort que pour s'empêcher de glisser sous la force peu clémente dont je fais preuve.

J'insère un deuxième doigt en lui et crochète légèrement les doigts de manière à trouver sa prostate. Mon effort est récompensé par un petit couinement surpris et j'esquisse un sourire narquois avant de marteler la glande sensible. Il gémit de plus en plus fort sous moi quand sa bouche vient mordiller le lobe de mon oreille. Il chuchote d'une voix rauque qui me fait frissonner de désir :

« Vas-y, qu'on en finisse. Baise-moi Severus. »

Mon nom a été souvent été prononcé avec différentes nuances de dégoût ou de haine, mais jamais avec une intensité de la sorte. Une vague de désir me submerge et je décide d'exécuter sa demande. Je retire mes doigts et les remplace par mon sexe gorgé de sang. J'entre en lui brutalement, continuant mes attentions sur son membre érigé. Je sens sa respiration se faire de plus en plus courte sous la douleur. Je lui laisse un bref temps d'adaptation avant de commencer à bouger, trop oppressé par cette moiteur pécheresse tout autour de moi.

Le gamin me mord l'épaule sauvagement. Puis, au fil de mes coups, il se détend et commence à prendre du plaisir.

Ses gémissements se mêlent à mes grognement de bien être alors que la tables crissent sous mes coups de butoir. La chaleur et la sueur de nos peaux se mélangent et me brûle d'un plaisir douloureux. Notre haine et notre désir se mêlent en un bouquet explosif de sensations exacerbées.

Je le sens se contracter dans ma main avant que son sperme ne m'éclabousse le torse et les doigts. Je sens ses parois se resserrer et je sais que je ne suis pas loin de jouir non plus. Il ne me manque plus qu'une chose. Mon esprit hurle d'indignation alors que ma voix rauque de désir ordonne :

« Regarde-moi. »

Il s'exécute et je me sens partir, loin, très loin par le simple pouvoir de ses yeux. Dans un monde d'extase où le fait que je viens de souiller un gosse de 15 ans n'existe pas.

Il me semble avoir murmuré :

« Tu as les yeux de ta mère. »

Mais je n'en suis pas certain alors que j'émerge de mon orgasme fulgurant. Un bref moment de bonheur avant ma descente aux Enfers. Une sorte de dernière volonté accordée à un condamné.

La réalité de mon action me revient en pleine face et mon esprit se reconnecte avec mon corps avec la force d'un ouragan. Je suis pris d'un terrible vertige de dégoût et je me recule prestement pour me retenir à mon bureau. Je m'empare faiblement de mes vêtements symbolisant assez justement la perte de la moindre parcelle de dignité en moi.

Une fois habillé, je me tourne vers Potter. Je suis malade à l'idée de faire face à nouveau au gosse et à tous ses reproches amplement justifiés. Mais, le ciel semble être plus clément que je ne le mérite parce que je vois sa silhouette mince franchir l'encadrement de la porte sans se retourner. Après tout, il ne voudra sûrement plus jamais adresser la parole au monstre que je suis et je le comprends. Si je pouvais, je ne m'adresserais plus la parole on plus.

Je m'assois lourdement derrière mon bureau alors que les événements se rejouent sous mes yeux mortifiés. J'ai pris la dernière trace de linnocence déjà bien entamée de Potter. J'ai souillé et aspiré ses dernières traces de pureté sans le moindre remord. Je suis vraiment le pire des enfoirés. J'ai rompu ma promesse la plus importante. Je t'avais juré Lily, à la vie, à la mort, que je le protégerai. Au lieu de ça je suis celui qui l'a enfoncé dans les ténèbres de ma lâcheté. Je suis le bourreau de ton fils, le bourreau de toute une vie de serment.

Mon nom le hantera toute sa vie. Je suis Severus Rogue, impitoyable connard qui a eu l'audace -ou la stupidité- de dépuceler sans vergogne Harry Potter, l'élu du monde sorciers.

Et jusqu'à la fin, chaque fois que je le verrai, cela me rappellera toute la pourriture amoncelé en moi. Harry Potter restera l'incarnation de chacune de mes erreurs, avec Lily, avec moi-même, avec cette Terre entière rongée par l'amertume. Je suis condamné à osciller entre l'amour, la haine et le dégoût de ce gosse qui réunit tout ce que j'adule et déteste à la fois.

Aujourd'hui, j'ai été le bourreau de Harry Potter. Et lui sera le mien. Celui qui me condamne et me condamnera,

À jamais.

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