31 mars 2019

Devinez quoi ?

Aujourd'hui, j'ai dû aller au commissariat. J'ai dû aller témoigner. Raconter mon histoire. Ce qu'il se passe. Au collège. Expliquer pourquoi j'avais porté plainte (ironique non ? Vous vous rappelez que je ne voulais ABSOLUMENT pas porter plainte à la base ? Bah maintenant on me fout ça sur le dos. Comme si j'étais responsable...)

Il était gentil, le commissaire, mais parfois ses questions étaient franchement gênantes.

Sérieux, quand il m'a demandé « Mais je comprends pas, pourquoi tu te scarifies » alors que ça faisait 4 fois que j'essayais de lui donner une réponse cohérente, j'avais qu'une envie c'était me planquer sous la table.

En plus, il prenait tout en note et m'enregistrait... c'était hyper dur !

Je crois que c'était une des pires expériences de ma vie.

C'était super traumatisant.

Il y a des choses dont j'ai pas voulu parler.

Genre le gars en 5e.

On s'en fout.

C'est pas important.

Il m'a dit qu'il allait tenir au courant mes parents de l'avancé des démarches, mais surtout qu'il allait contacter Assya et ses parents, pour qu'ils soient convoqués et qu'il parle.

J'ai aussi appris que ma prof d'espagnol (une pépite. Elle est extraordinaire et me soutient dans chaque épreuve depuis l'année dernière) et mon CPE étaient venus témoigner. J'avais pas trop compris pourquoi au début, mais il m'a dit que ça jouait en ma faveur et que c'était important, pour avoir un dossier solide, d'avoir plusieurs témoignages.

En vrai, indirectement, il m'a quand même fait comprendre qu'en tant qu'enfant, ma parole a moins de valeur et d'importance que la leur. Ce qui m'a doucement fait rire puisque ce qu'ils partagent est ce que je leur ai dis... bref y'a aucune logique, mais de toute façon, je crois que ça sert à rien d'en chercher, j'en trouverai pas.

J'en ai voulu encore plus après cette journée à mes parents.

Mais qu'est-ce j'étais censée leur dire ? Ils avaient déjà entamé les démarches avant même de m'en avoir parlé !

Bref, maintenant, c'est fait, j'ai plus qu'à attendre la suite.