19 mai 2020

19 mai 2020

Ça fait un bout de temps qu'on est en confinement maintenant.

Je n'écris plus. Je ne parle plus à personne, si ce n'est à mon prof de français, dans le journal de confinement qu'il nous a demandé de tenir.

J'ai été une vraie connasse l'autre jour.

J'ai écrit que j'avais recommencé à me scarifier.

Je lui ai raconté mes rêves les plus sombres.

Je sais pas ce qui m'a pris.

Il n'avait rien demandé, et je lui ai balancé les pires saloperies à la gueule.

C'était pas contre lui, de loin pas, mais je crois que j'avais besoin d'extérioriser. J'en sais rien en vrai. J'ai juste déconné. Une fois de plus.

Et oui, j'ai recommencé à me scarifier. Qui est-ce que ça étonne ? Pas moi, ça c'est certain !

Je n'arrive même plus à m'en passer. Dès que ça va pas, je me renferme dans cette bulle de noirceur, et je coupe mes bras, mes cuisses, et tout ce qui est possible de couper. Mon cœur saigne en même temps que mes plaies, et j'ai l'impression que plus jamais je ne pourrais les guérir ou les panser.

Je suis à bout.

Je n'ai même plus envie de continuer.

Je me renferme dans le travail, bosse à fond, pour je ne sais quelle raison. Certes, je suis censée avoir le brevet à passer. Mais ça a été annulé. Je bosse pour rien. Pour m'occuper. Me vider l'esprit, aussi, je pense.

Ma vie est un fiasco.


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