11 juillet 2022

11 juillet 2022

Je m'essuie les yeux. Ma vue est floue. Tant par les larmes qui coulent sur mes joues que par la fatigue.

Je n'arrive pas à y croire.

C'est impossible...

Les mots d'Iris me touchent bien plus qu'ils ne devraient. Ils me transpercent, me charcutent. Ils sont coupants, tranchants. J'peux pas continuer de les lire.

J'ai le souffle coupé.

La gorge en feu.

Le cerveau en bataille. Comme si un ouragan y était passé, saccageant tout sur son passage, détruisant les moindres recoins de mon organe vital.

Mon cœur bat à la chamade et j'entends chacun de ses coups frapper avec violence contre mes tempes. Ils résonnent dans tout mon être, me donnant le tournis et me faisant perdre l'équilibre.

Les souvenirs sont les pires.

Déclenchés par ces mots, causés par ces paroles, ils chutent, dévalent, déboulent en cascade, et ne me laissent plus tranquille. Une fois ravivé, le feu ardent de la mémoire ne peut s'éteindre. Je ne peux que supporter. Subir. Succomber. Mourir en silence sous les coups répétés et brutaux de mes propres souvenirs. Les flashbacks m'assaillent et je crois étouffer.

Je ne peux plus respirer.

Je vais me noyer.

Mourir sous les flots glacés de ces pensées brûlantes.

Je ferme les yeux, me mets en boule et pleure. J'essaie de calmer mon souffle, d'évacuer ma terreur, mais je ne fais que raviver les flammes et me procurer des frissons d'effrois.

Je prends mon téléphone et compose un numéro.

Je suis toujours en larme, mais je sais que si je parle à personne, je vais succomber à mon anxiété, mes pensées et mes souvenirs traumatiques, et dans l'immédiat, je m'en passerai bien...

Il ne répond pas, ce à quoi je m'attendais, mais la voix de son répondeur m'apaise d'ores et déjà plus ou moins.

Je sais qu'il serait des plus judicieux de stopper ma lecture sur le champ, mais j'en suis tout bonnement incapable. Je veux connaître la suite. Je veux savoir ce qu'il va se passer. Je veux fermer, une fois pour toutes, ce journal, et espérer ne plus jamais avoir à en relire les mots. Du moins pas tant que j'aurais pris le retour nécessaire.


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