46| Explosion ✔
🎵 I will fight
I will fight for you
I always do until my heart 🎵
" L'amour n'est pas que doux. Il est aussi douloureux. "
- Donc, si j'ai bien suivi, tu as failli embrasser le mec qui te fait effet depuis le premier jour, sauf que tu as pensé à Erwan au dernier moment, c'est bien ça ?
Sourcils froncés, fourchette sur laquelle des spaghetti attendent patiemment d'être consommées, Narva essaie de récapituler les événements un à un de ces deux dernières semaines. Je hoche la tête, avant de croquer dans le délicieux sandwich préparé par ma belle-mère.
- OK... Et tu dis qu'ils se sont regardés en chien de faïence lors de la soirée d'Halloween ?
C'est typique de Narva. Même si ça m'exaspère toujours la manie qu'elle a de vouloir raconter une histoire une deuxième fois pour je ne sais quelle raison, cela me prouve qu'elle ne m'en veut plus qu'auparavant. La situation s'est nettement améliorée. Et bien que je ne me suis toujours pas fait à sa nouvelle coupe, je suis soulagée que nous ayons retrouvés notre complicité d'avant.
- Et il ne s'est plus rien produit, ni avec Erwan ni avec Justin.
Malgré le fait que ça ne ressemble pas à une question, je vois sur son visage qu'elle attend une réponse. Je me tourne vers Cassie à la recherche de renfort, sauf que cette dernière est très concentrée à enlever tout aliment vert qui se trouve dans son plat, concocté par sa grand-mère. Génial !
- Si je répète du début à la fin, tu ne poses plus de questions ?
Au fond, même si j'ai l'air contrarié, je suis ravie d'avoir retrouvé mes vieilles habitudes. Comme déjeuner à la cafétéria avec mes amies. Cela me paraît être une éternité que ça ne s'est pas produit. Ma vie en ce moment a subit de véritables montagne russes, et je n'avais plus eu de routines. Et même si je m'en plains souvent, j'avoue que je n'échangerai cela pour rien au monde.
- Non, juste une dernière chose.
Elle approche sa tête en plein milieu de la table, avant d'exécuter sa danse des sourcils. Tout en chuchotant, elle déclare :
- C'est avec lequel que tu envisages une relation plus... intime ?
J'arrête de respirer. Cassie ne prête plus attention à ses légumes. À la place, elle fixe la métisse, ses yeux étant sur le point de sortir de leurs orbites. Est-ce que je me suis déjà posée la question ? C'est comme si elle me demandait lequel tu préfères ?
Avant, j'aurais facilement pu répondre Justin, mais aujourd'hui, qu'en est-il ?
- Narv', tu abuses ! la réprimande Cassie.
La métisse secoue la tête et prends un air offensé en posant une main sur sa poitrine.
- C'est juste que cette histoire m'a l'air dingue ! Ça me rappelle l'an dernier avec Lo...
Laissant sa phrase en suspens, elle planque en quatrième vitesse sa main sur la bouche, comme si ça pouvait changer quelque chose. Même si elle n'a pas terminé sa phrase, ce qu'elle était sur le point de dire n'a échappé ni à moi ni à Cassie.
Pourtant, cela ne me fait pas le même effet que des jours avant. Mettre les choses au point avec Loïc m'a énormément aidé. Je me sens moins surchargée, et si ça pouvait être le cas avec Élodie et Jessica, ça m'irait très bien.
Le silence s'abat sur notre table. Les discussions dans la cafétéria affluent à gauche et à droite, pourtant j'ai l'impression de ne rien entendre. Je termine mon repas et plie en huit l'emballage.
- C'est rien, Narva. Je te l'ai déjà dis, ça va mieux maintenant avec Loïc.
Je lui souris sincèrement, en espérant pouvoir la rassurer. Il est vrai que je ne suis pas encore passé à l'étape où je bois tranquillement du café en sa compagnie, mais c'est nettement mieux.
Narva acquiesce et je croise les bras sous la table. Ma queue de cheval extrêmement serrée commence à me faire regretter mon choix des les avoir autant accolés. C'est à ce moment que je me rappelle de mon rendez-vous quotidien avec Erwan. Finalement, je suis bien contente de les avoir attachés solidement.
- Désolée de vous faire faux bond, mais je dois étudier avec Erwan. On s'appelle ?
Mes amies confirment et je les laisse déjeuner tranquillement. Mon sac sur le dos, je trépigne d'impatience à l'idée de me retrouver avec Erwan. J'ai conscience que ça dure pas mal de temps, cependant, je ne m'y habitue pas.
Erwan est quelqu'un de très surprenant. Chaque jour, il apporte une nouvelle dose de bonne humeur, des blagues plus hilarantes les unes que les autres et des connaissances sans limite. Je découvre ce côté joyeux qui fait toujours autant battre mon cœur. Je suis certaine que tôt ou tard il finira par l'entendre faire ses battements irréguliers, ça ne m'étonnerait pas.
Je sors mon téléphone en me mordant l'intérieur de la joue. Je suis déjà à l'intérieur du couloir, c'est-à-dire à quelques minutes de notre lieu de rencontre - le laboratoire de physique - mais j'ai tellement envie de lui parler. Comme une toxicomane qui n'a pas eu sa dose pendant des jours.
De moi à Lune
COUCOU !
J'abuse, et j'ai peur qu'il remarque quelque chose, mais je n'y peux rien si sa présence dans ma vie dégage des ondes aussi positives. Sa réponse ne tarde pas.
De Lune à moi
Tu es devenue un oiseau maintenant ?
Je lève les yeux au ciel. Je traîne les pieds et lorsque j'arrive devant la porte du laboratoire, je le vois assis sur une chaise, concentré, un crayon à la main. Il doit sans doute dessiner.
Je l'observe à travers les lamelles et laisse un rire sortir de mes cordes vocales, quand je constate qu'il a la langue au coin des lèvres, acte qu'il ne fait que lorsqu'il dessine.
De moi à Lune
J'imagine que je vais alors avoir droit à un nouveau surnom dans ton répertoire.
Je place un smiley à la fin. Au fond, je n'espère pas vraiment.
De Lune à moi
Hors de question. Je ne remplacerai mon Soleil pour rien au monde.
Et voilà que ces battements frénétiques reprennent de plus bel ! Je pousse la porte du laboratoire, souriante comme jamais et une fois près du brun, place mes mains sur ses épaules et fait un saut.
Erwan arrête son activité et range la feuille dans ses affaires avant de se retourner vers moi.
- Tu as fait vite, tu étais déjà là je suppose ?
Je hoche la tête et m'assois près de lui.
- Tu supposes bien. Et toi, tu dessinais quoi ?
Il hausse les épaules.
- Rien de très important.
Je fronce un sourcil. Le stade des petites cachotteries est révolu, bien qu'il arrive qu'un de nous ait besoin d'espace personnelle. Ce que je respecte totalement. Erwan se tortille sur sa chaise et je devine ce qu'il souhaite aussitôt. Tout en rigolant, je me lève, place un baiser sur son front et retire ma barrette de mes cheveux.
Le brun les ébouriffe un petit moment et je lui tends la barrette pour qu'ils les attache de nouveau. Voilà pourquoi j'aime autant faire des queues de cheval. Erwan et moi sommes très pointilleux en ce qui concerne les premières choses qu'on a fait ensemble.
Comme la fois où il m'a pris dans ses bras dans ce même laboratoire, maintenant, on ne le quitte plus. Ou lorsqu'il m'a dis aimer mes cheveux, chaque jour, ses mains s'y baladent. Et ce n'est pas pour me déplaire. J'aime le contact de ses doigts glacés dans ma chevelure.
- Et voilà !
Une fois fini, il se rassoit et j'en fais de même. Il attrape un stylo avec sa main gauche et se gratte la nuque. Une manie qui le rend encore plus craquant. Je l'observe si intensément, que lorsque il se met à parler, je ne vois que ses lèvres bouger.
- Soleil ?
J'écarquille les yeux.
- Oui, tu disais ?
Erwan ne pose pas de questions qu'à mon égarement spirituel.
-Tu préfères commencer par les maths ou la chimie ?
- Les maths.
Nous commençons alors avec les logarithmes - quelle horreur, au passage. Erwan est un très bon professeur, il est très motivant et travailler à ses côtés est toujours un plaisir. Surtout parce que je peux l'admirer de plus près. Je soupire.
Je ne sais pas ce qui m'arrive ces derniers temps. Pourtant, je suis persuadée que même si on a pu passer du stade d'ennemis au stade d'amis aussi facilement, ce ne sera pas le cas pour... pour quoi, d'ailleurs ? Qu'est-ce que je suis entrain de ressentir au point de ne pas pouvoir me comprendre moi-même ?
- Soleil, qu'est-ce que tu as prévu pour les vacances ?
Sa question me prend au dépourvu. Je ne mets pas longtemps à trouver la réponse De toutes les façons, c'est quasiment pareil chaque année.
- Rien et toi ?
- Moi j'ai prévu de quitter la ville avec toi.
Sous mes yeux ébahis, il s'empresse d'ajouter :
- Enfin, si tu es d'accord bien sûr.
Partir en vacances avec Erwan. C'est quelque chose à laquelle je n'avais absolument pas pensé. Mais après tout, à part rester cloîtré dans ma chambre à engloutir des sucreries, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire d'autre ? Et même si je n'ai toujours pas demandé à mes parents, je suis tout à fait d'accord avec cette idée.
- J'avais pensé qu'un peu de repos après les examens serait le bienvenu, si tu ne veux...
- C'est d'accord.
Il arrête sa tirade.
- Quoi ?
- J'accepte. À moins que ce soit à l'autre bout du monde et que je doive dépenser une fortune.
Erwan n'arrive pas à dissimuler son sourire.
- Non, je m'occupe de tout, ne t'en fais pas.
Son sourire a quelque chose d'enfantin, ce qui fait que je n'en l'apprécie que de plus bel. Soudain, il semble se rappeler de quelque chose.
- J'ai oublié ma calculatrice dans mon casier, je reviens.
Je lui signifie d'un mouvement de tête qu'il n'y a aucun soucis et décide de l'attendre en m'occupant avec des exercices de mathématiques. Le temps défile à une vitesse étonnante et je constate grâce à mon téléphone qu'il ne reste plus que cinq minutes avant la reprise des cours. Je décide donc d'aller chercher Erwan.
D'ailleurs, c'est étonnant qu'il mette autant de temps. À moins qu'il ne se souvienne plus de l'emplacement de son casier. Je traîne des pieds, jusqu'à ce que mes yeux percutent une scène choquante. Justin tenu par le col par Erwan.
L'étape de la surprise passé, j'accours vers les deux garçons et constate qu'il y a déjà des dégâts. Justin a le nez en sang et la blessure à la main de Erwan s'est réouverte. Je n'ai jamais vu une telle fureur sur le visage de Erwan. Il a la mâchoire contractée, les yeux noirs, les phalanges blanches et la colère le rend rouge. Quant à Justin, il ne se débat même pas.
- Erwan, lâche le !
Il semble être dans un être second. Si un regard pouvait tuer, Justin serait déjà six pieds sous terre. Je pose ma main sur l'avant-bras de Erwan.
- Erwan ! Qu'est-ce qui te prends, putain !
Soudain, il le relâche. Justin et lui continuent de se fixer, comme s'il communiquaient par le regard. Je ne comprends pas comment deux personnes qui prétendent se haïr peuvent arriver à se parler simplement avec les yeux.
Ils semblent ne même pas se rendre compte de ma présence.
- Justin, tu saignes du nez...
Je me tourne aussitôt vers la main de Erwan et passe une main sur mon visage.
- Je le mérite.
Sur ce, il s'en va. Me laissant avec seule réponse, " Je le mérite " . Quel genre de personnes admettent mériter un coup de poing ? En réalité, la vraie question, c'est qu'à bien pu faire Justin pour en mériter un ? Je le regarde s'éloigner d'un pas nonchalant, sans soucier de son nez qui pisse littéralement du sang.
- Pourquoi ? je parviens à demander au brun.
Il semble s'être reconnecté à la réalité. Ses traits sont redevenus normaux et il n'inspire plus autant la peur que quelque minutes auparavant.
- Je m'excuse.
Je fronce les sourcils.
- Non, Erwan ! Ce ne sont pas des excuses que j'attends ! Tu ne vas pas te mettre à frapper tout ceux que tu rencontres et me dire que tu es désolé. Si tu ne le supporte pas, c'est simple, évite le. Et d'ailleurs, ce n'est pas à moi que tu devrais présenter des excuses, mais à Justin.
- Sun, tu ne peux pas comprendre...
Je note que pour la première fois, il vient de m'appeler par mon véritable prénom.
- Qu'est-ce qui est si compliqué pour que ça dépasse toute mon intelligence ?
Erwan ouvre la bouche, mais avant qu'il n'ait pu parler, une foule d'élèves arrive en masse et passe entre nous comme si elle ne nous voyait pas. J'ai juste le temps de voir le sourire triste du brun et de le regarder disparaître de mon champ de vision.
Apparemment, une vie paisible et sans soucis n'est pas prévue pour aujourd'hui !
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hey !
bon, déjà, de un, j'imagine que je vous dois des excuses. passer plus d'un mois sans publier alors que je vous l'avez promis, c'est intolérable, je suis d'accord. les chapitres étaient là, je n'avais juste pas envie de corriger et de relire tout ça et toute la paperasse qui vient avec. mais surtout, je n'avais plus envie de poster sur wattpad. je n'ai plus cette hâte de partager mes écrits parce que une partie de la magie qui régnait par ici s'est dissipée. je ne sais pas vraiment si je veux arrêter, mais on verra bien.
allez, c'est parti pour les questions ! ( s'il vous plaît, répondez y, c'est à ça que sert wattpad : interagir. on ne peut pas savoir si ça vous plaît, si il y a des choses à améliorer, lorsque vous ne nous faites pas de signe)
-qu'avez vous pensé de ce chapitre globalement ?
-Narva de nouveau amie avec Sun, un commentaire ?
-que pensez-vous des nouveaux sentiments de notre héroïne ?
-que pensez-vous de leur proximité, leur complicité, leur discussion ?
-prêts à partir en vacances ?
-votre avis sur la bagarre à la fin ? vous pensez qu'il se cache quoi derrière tout ceci ?
voilà voilà, on se retrouve bientôt, j'espère. restez positifs, n'oubliez jamais que quelqu'un, quelque part vous aime beaucoup.
plein de bisous pailletés, Laureen 💜
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