44|La voix de la raison ✔

🎵 i let my guard down

and then you pulled the rug

i was getting kinda used to being someone you loved 🎵

"Parler de son passé, c'est comme réouvrir une plaie qui a mis des semaines à se renfermer."

Lorsque j'arrive chez moi, il fait presque nuit noire. Aujourd'hui, le soleil s'est couché plus tôt que d'habitude, la preuve étant que à seize heures, on pouvait facilement croire qu'il était dix huit heures.

Essoufflée, je marche telle une tortue. J'ai couru plus que je ne l'ai jamais fait auparavant. J'ai sillonné dans les rues, sans avoir d'objectifs réels et à treize heures et demi, je me suis posée dans un café à l'air libre, me contentant d'un coca. Puis, j'ai repris.

Je voulais absolument oublier. Je ne voulais pas penser au fait que j'ai rejeté le seul garçon qui tient à moi, et que j'ai repoussé le seul garçon pour lequel je craque depuis deux mois. Il fallait absolument que j'oublie cela.

Une fois que je pénètre dans mon jardin, je remarque une silhouette masculine, assise sur le palier de la porte. Je m'approche plus près, et constate avec étonnement que c'est Justin. Morte de honte, je sens mes joues devenir rouge écarlate.

- Justin, quelle agréable surprise !

Je dévoile un sourire deux fois plus grand que moi, qui se démarque de lui-même et montre à quel point il est faux. Le blond relève la tête, et pour la première, j'aperçois un Justin qui m'est totalement inconnu.

Visage renfermé, mâchoire serrée, traits durcis. Je pense même qu'il est préférable de rencontrer un Erwan en colère, qu'un Justin énervé. Son sourire et ses adorables fossettes me manquent aussitôt.

- Je suis venu te rendre ton téléphone. Tu l'as oublié tout à l'heure chez moi.

C'est vrai que j'avais remarqué l'absence de mon téléphone portable, mais j'ai cru que je l'avais laissé à la maison et non pas chez le blond. Il me le tend et je l'accepte, non sans trembler. Sa voix est neutre, elle ne laisse pas penser qu'il m'en veut ou qu'il a pris la situation à la légère.

- Merci.

Il hoche la tête, plonge ses mains dans ses poches et s'apprête à s'en aller. Il me dépasse et j'ai envie de le rappeler, lui dire que je suis désolée pour je ne sais quoi, sauf que ma langue refuse de se délier. En même temps, c'est mon droit de ne pas être prête. La différence, c'est que ce n'est pas à cause de cela, mais bien parce que je me suis disputée avec Erwan.

- Au fait, ton portable s'est éteint il y a quelques heures. Tu ne cessais de recevoir de messages et des appels d'un certain « Mon chimiste préféré ».

J'ouvre grand les yeux. Je ne sais pas quoi répliquer en retour, et fait de grands gestes de main, dans l'espoir qu'il comprenne sans que je n'en ai à dire quoi que ce soit.

- Il a l'air de drôlement tenir à toi et d'être vraiment désolé.

Il marque une pause, esquisse un sourire et tout en se dirigeant vers son domicile, lâche :

- C'est Erwan, n'est-ce pas ?

Ce n'est pas une question à laquelle il attend une réponse puisqu'il poursuit son chemin. Je ne peux même pas le retenir, car ce ne serait pas pour lui dire ce qu'il veut vraiment entendre. À bout de force, je le regarde s'en aller avant de rentrer chez moi à mon tour.

Quelle journée pourrie !

***

Cela fait deux jours. Deux jours que je n'ai adressé la parole ni à Justin ni à Erwan. J'ai l'impression que ma vie est redevenue plus morne qu'avant. Le plus étrange, c'est que ça fait également deux jours que je ne cesse de recevoir des appels de Loïc. Je ne sais pas ce qu'il me veut, car à chaque fois, je lui raccroche au nez.

En ce mardi, je suis censée réviser avec Erwan. Ce qui n'est malheureusement pas le cas, car ni moi ni lui n'avons cédé. Cela fait à peine quarante huit heures, et j'ai déjà l'impression que c'est l'équivalent de toute une éternité. Je n'arrive plus à faire quoi que ce soit, la concentration ne répond plus à l'appel.

Tout ce que je fais me ramène à Erwan. Même quand je vois un paquet de chips ou un sweat-shirt, le brun s'immisce dans mon esprit. Je ne sais pas si je vais pouvoir tenir plus longtemps.

Écouteurs dans les oreilles, A thousand years résonne dans mes oreilles à un volume écrasant. J'essaie par tous les moyens possibles d'équilibrer une équation chimique, sans succès. Sans Erwan, j'ai l'impression que la chimie est devenue aussi compliquée qu'elle ne l'était quelques des semaines avant.

Le café est désert aujourd'hui. Il n'y a que moi et une vieille dame qui sirote son thé vert. À cause du soleil, moi je me suis contenté d'un ice tea et d'une robe courte, ayant pour motif des marguerites. Tout air frais est le bienvenu.

Soudain, le coussin devant moi est occupé par une présence masculine. Je relève la tête. Ce n'est pas n'importe qui. Loïc est assis face à moi, bras posé sur la table et un air doux que je ne lui reconnais plus depuis sept mois désormais. Si le bipolarité était une personne, ce serait sans doute Loïc.

Il est la seule personne que je connaisse qui puisse être agréable un moment puis au bord brutal l'instant d'après.

- Avant que tu ne me demande de partir, écoute moi, s'il te plaît.

Je mets sur stop ma chanson et retire les écouteurs. Peut-être ai-je mal entendu. Ce n'est pas la première fois en trois mois qu'il me demande de l'écouter. Toujours pour l'une des deux mêmes raisons mais qui sont totalement opposées. Soit parce qu'il veut me présenter des excuses, soit par ce qu'il veut apparemment me reconquérir.

Je soupire.

-- Loïc, si c'est pour t'excuser ou me raconter que tu m'aimes encore, ça ne sert à rien que tu te fatigue. Ça ne va rien changer par rapport à ce qui s'est passé. Tourne la page. Ce qu'il y a de mieux à faire.

Des mèches blondes commencent à lui barrer le front. Ça doit faire un sacré bout de temps qu'il ne les a pas coupé. Lorsque nous étions encore en couple, il me disait qu'il n'aimait pas les cheveux longs. Mais comme tout le monde j'imagine, on grandit, on mûrit, et nos idées aussi.

- Ce n'est pas pour ça que je suis ici. C'est parce que j'ai pris conscience de quelque chose. Et j'ai pensé que ça pourrait t'aider aussi.

Je fronce les sourcils, la curiosité piquée à vif. Pour une fois que nos discussions débutent de manière différente.

- Qu'est-ce qui pourrait m'aider ?

Loïc sourit, visiblement ravi que je pose la question.

- J'ai réalisé que l'an dernier, lorsque nous étions en pleine phase de rupture, nous n'avons pas pris la peine de mettre les choses au clair.

S'il y a bien une chose à laquelle je ne m'y attendais pas, c'est bien qu'il revienne sur notre rupture. Je me souviens à quel point ça a été une lente et longue descente aux enfers. J'aurai préféré une torture physique, tellement mon cœur ne supportait plus qu'on lui inflige un tel degré de souffrance.

- Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai écouté les rumeurs. Je ne t'ai jamais approché pour savoir si tu avais d'autres problèmes ou des soucis, alors que c'est la première chose que j'aurais dû faire. Ne surtout pas t'abandonner.

Je me mords la lèvre inférieure. J'ai l'impression de revivre ce calvaire pour de vrai, tant les quelques scènes qui passent dans ma tête me semblent réelles. Je n'ose pas le contredire car je sais bien qu'il a raison. On ne s'est pas fait assez confiance, on ne s'est pas assez écouté.

Il a laissé la haine l'aveugler et moi j'ai laissé la lâcheté l'emporter.

- Ça suffit Loïc. Qu'est-ce que tu veux au juste ? Me rappeler que j'ai fais des erreurs ? Ça je le sais bien, figure toi.

Je commence à ranger mes affaires à toute vitesse. Hors de question que j'aie cette discussion. Je ne veux pas revenir dans le passé, je ne veux pas que mes démons me rattrapent. Ça ne sert à rien de revenir sur des faits qui n'ont plus de liens avec le passé.

- Reste, Mélanie. Je t'en supplie, écoute moi.

Mes oreilles bourdonnent et mes pupilles se dilatent. En réalité, même si je ne sais pas où il veut en venir, je sais que cela ne va pas me plaire. Ce pourquoi je continue de mettre mes cahiers dans mon sac. Je secoue la tête pour lui signifier que je n'ai pas pris en compte sa demande.

- Tu te souviens quand Élodie m'a dit que tu avais couché avec Max ?

Dans cette pièce quasi vide, l'air me manque. J'ai la désagréable sensation qu'il n'y en a pas assez. Je stop net mes mouvements. Comment l'oublier ?

- J'ai préféré la croire aussitôt. Je n'ai même pas cherché à avoir des explications, à creuser plus. Je l'ai cru. Et je me rends compte aujourd'hui que ça a été la plus grande erreur de ma vie.

La brûlure qui irradie mes yeux me tue à petit feu. Pourtant, je lutte. Une seule phrase de sa part suffit pour réanimer les quatre mois les plus atroces de ma vie.

- Et tu sais quel est ma deuxième grande erreur ? De t'avoir laissé tomber quand tu avais le plus besoin de moi.

Je m'enfonce encore plus dans mon siège. Je serre les poings, à défaut de ne pas pouvoir ronger mes ongles à cause de la manucure qui se trouve dessus.

- Tu n'es pas le seul à avoir des regrets, Loïc.

Je ne sais pas d'où je tire la force pour rétorquer. Mais ses paroles me font prendre conscience de milliers de choses en même temps. Dans une histoire, il y a toujours deux versions des faits. Et aucune ne peut prétendre être la vraie ou la fausse.

- Je n'ai jamais rien fait pour nier ces faits, rien fait qui aurait pu te mettre sur une bonne piste. C'est également de ma faute si nous en sommes ici aujourd'hui.

Un serveur passe demander à Loïc s'il désire quelque chose, interrompant notre conversation. J'en profite pour me tourner vers la vitre et reprendre un bol d'air frais. Je sens que je vais bien en avoir besoin pour les minutes à suivre.

Cet endroit qui autrefois était synonyme d'inspiration pour mes poèmes n'y ressemble plus. J'ai l'impression que je me suis plutôt trouvée un autre lieu où je ne pourrais plus jamais poser les pieds sans qu'un lourd poids ne viennent entraver mon âme.

Une fois le serveur parti, on a du mal à reprendre la conversation. On a beau aimer quelqu'un, lorsque cela fait longtemps qu'on ne s'est pas adressé la parole, il est difficile de trouver par où commencer. Pourtant, lorsque je me rappelle tous nos nuits blanches à discuter, je me demande comment on en a pu arriver là.

Comment deux personnes aussi attachés, prétendant ne pas pouvoir vivre sans la présence de l'autre peuvent passer au statut de simples inconnus ?

- C'est moi qui ai parlé de l'alcoolisme de ta mère à Élodie.

Pour avoir le même effet qu'une bombe, ça en a. Si jusqu'à présent je n'avais pas encore saisi ce que voulait insinuer Loïc par le fait qu'on ne s'est pas écouté, désormais tout prend sens. Je me suis peut-être laissé influencer par Élodie, soi-disant parce que je tenais à elle et que je voulais la protéger, et Loïc l'a cru.

Tout converge en un point. Élodie.

- Pourquoi ?

Il passe une main dans ses cheveux blonds. Il triture nerveusement ses mains. Ce n'est pas un Loïc que j'ai pour habitude de côtoyer.

- Il y a quelques jours, je t'aurai répondu que c'est parce que tu t'étais foutue de ma gueule et que tu avais couché avec un autre gars.

J'encaisse le coup.

- Aujourd'hui, je te réponds que c'est parce que je suis un con égoïste qui n'a pas supporté d'être humilié. Je n'étais pas ivre lorsque je le lui ai dit contrairement à ce que disent les rumeurs, juste en colère. Et je l'ai révélé à Élodie, dans le seul but que ça puisse se retourner contre toi et te faire du mal.

L'inévitable se produit. Je fonds en larmes. Au fond de moi, j'ai toujours su que Élodie était la source de ce cauchemar sans fin. Après tout, c'est elle qui a commencé à me menacer, et de ma rupture avec Loïc, s'en est suivi le harcèlement et les rumeurs qui me poursuivent jusqu'à aujourd'hui encore.

Seulement, j'ai préféré me voiler la face. J'ai préféré croire que c'est parce que Élodie n'allait pas bien, que l'amitié valait plus que l'amour, et que je devais faire la passer avant mon petit ami. Je croyais avoir sacrifié mon bonheur pour lui préserver la santé, pour qu'elle arrête enfin de se faire du mal, alors qu'en réalité, j'ai sacrifié toute ma vie pour son intérêt personnel.

- La première chose que j'ai aimé chez toi, c'est ta gentillesse. Toujours prête à aider les autres. Mais apparemment, c'est ce qui t'a amené jusqu'ici. Élodie a fait de ta qualité une faiblesse et l'a retourné contre toi.

La vérité est dure à regarder en face. Qui aurait cru qu'en venant ici, le moral à zéro, j'allais en ressortir avec une nouvelle leçon de vie ?

- Il faut que tu saches que j'ai commencé à douter de la sincérité de Élodie quand elle m'a piégé pour que Narva surprenne notre conversation. J'ai décidé de mener ma propre enquête. À commencer par Max. Il a nié les faits et m'a avoué que Élodie lui a proposé de l'argent en échange de sa coopération.

J'attrape la serviette qui accompagne la boisson et m'essuie les joues. Bien que je ne sois pas asthmatique, j'ai de plus en plus de mal à respirer convenablement.

- J'ai ensuite appelé Élodie. Je lui ai demandé si réellement tu lui avais dit que tu ne voulais plus être avec moi. Elle m'a dit que non.

Il baisse la tête. Bien évidemment que non je ne le lui ai jamais demandé. Le chagrin me consumait à l'époque. Élodie était tellement emballée à l'idée que Loïc et moi nous séparions, qu'elle s'est alors proposé elle-même d'annoncer à Loïc qu'entre lui et moi c'était fini. L'histoire était censée s'arrêter là, sauf que Élodie en a décidé autrement.

Je n'ai jamais voulu lui reprocher cela. Notre amitié risquait d'en souffrir. Je n'ai jamais questionné à propos de la fuite de l'information sur l'alcoolisme de ma mère, ni de la rumeur qui prétendait que j'avais couché avec Max, ni même quand certains s'amusaient à raconter que depuis le début, Élodie et Loïc étaient ensemble, et que je me suis immiscée entre eux.

Non. J'ai encaissé. J'ai enduré. Mots après mots. Insultes après insultes. J'ai regardé l'un des seules personnes auxquelles je tenais réellement s'éloigner de moi, ma propre meilleure amie être à l'origine de mes douleurs, et je me suis tut. J'ai subi coup par coup, montrant, le matin, l'image d'une fille confiante et sûre d'elle, n'attendant plus que le soir pour pleurer dans mon lit.

- Si je t'en parle aujourd'hui ce n'est pas pour remuer le couteau dans la plaie. C'est parce que je ne souhaite pas que tu fasses les mêmes erreurs que moi.

J'attrape une seconde serviette. Bientôt je vais être à sec.

- Si tu tiens vraiment à quelqu'un, Mélanie, bats toi pour lui. Ne laisse pas un malentendu ou des non dits se mettre entre vous. Tu peux perdre quelqu'un de très important pour des futilités que tu aurais pu régler quand il en était encore temps. C'est ce qui m'est arrivé. Je t'ai perdu, toi et tout ce que j'aimais chez toi. Et chaque jour qui passe je regrette.

La sincérité qui luit dans ses billes marrons me trouble. Heureusement que le café est quasiment vide, je ne pense pas que j'aurais pu m'empêcher de pleurer comme je le fais actuellement.

- Mais je suis sûre d'une chose. Tu rencontreras quelqu'un qui te mérite réellement. Et ce jour là, je veux que tu prenne conscience de la chance que tu as de l'avoir et de tout faire pour la garder près de toi.

Je n'entends plus rien. Sous le coup, je ferme les yeux et pleure. Toutes les larmes qui habitent mon corps. Je pleure parce qu'il a raison. Sur toute la ligne. Je pleure parce que je me rends compte que ma naïveté m'a conduit à ma perte. Je pleure parce que je réalise que je me suis trompée sur toute la ligne.

Lorsqu'un être cher a besoin de nous, on ne l'abandonne pas. Au contraire, on se bat à ses côtés, on l'aide à affronter ses démons et on ne le lâche pas. Jamais.

Loïc contourne la table et s'assoit près de moi. Il encercle mes épaules de ses bras et je pose ma tête contre son épaule. Je ne fais pas que pleurer. Je hurle de rage, de colère. Ma voix est presque étouffée par son corps, mais je continue, jusqu'à ce que mes cordes vocales ne répondent plus et que je me sentes apaisée.

J'ai du mal à reprendre une respiration normale. La première chose que je fais, loin de me soucier de mon mascara qui a sans doute coulé, est de prendre mon téléphone portable.

Je tape le numéro de Erwan, la vue brouillée. J'ai besoin de lui parler, de ne pas avoir de regrets. Je ne veux pas le lâcher. On m'a souvent lâché dans mon existence, hors de question que je lui fasse subir le même sort.

Soudain, je constate que je ne suis pas le seul à être la seule à avoir pris conscience de quelque chose. Car un message de Erwan me parvient dans la seconde même. Clair, sans appel, laissant l'honneur à mon imagination de me faire mille et une scénario farfelue.

De mon chimiste préféré

" Il faut qu'on se voit. S'il te plaît, c'est très urgent. "

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hey mes petites plumes !

ça va ? ceux qui me suivent sur Instagram ou ici sont déjà au courant, le coronavirus n'a pas épargné mon pays. mais je reste positive et je continue d'appliquer les conseils, tout comme le reste de la population d'ailleurs 💪

je vous avoue, j'ai peur de vous demander comment vous avez trouvé ce chapitre, parce que je doute énormément ( ce qui est le cas pour tous les chapitres rédigés à l'avance, qui sont au nombre de trois ). mais si vous avez envie de vous exprimer, je vous écoute.

vers le début du chapitre 42, j'ai changé d'avis. j'ai voulu donner un vrai but, une motivation au personnage de Loïc, et je trouve qu'il tombe pile au bon moment pour aider Sun.

-Quel a été ton moment favori ?

-Tes hypothèses ont évoluées ? qu'as-tu appris de plus ?

-comment avez-vous trouvé Sun dans ce chapitre ? Et Loïc ?

-à votre avis, on approche d'un terrain d'entente entre nos deux héros ?

n'oubliez pas l'étoile jaune et de rester chez vous ! pensez aux autres et sauvez des vies.

question de la semaine : quelle est la dernière chanson écoutée ?

plein de bisous à distance,

Laureen 💚

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