33|Attachement explosif ✔
/!\ Oui, je suis très gentille de poster deux jours après ( et très modeste aussi 😂). Bonne lecture ( promis, je m'attelle tout de suite à répondre à tous vos commentaires ❤) /!\
⚠ Chapitre pas encore corrigé, par manque de temps ⚠
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"Les personnes les plus tristes ont toujours les plus beaux sourires."
- Bonne chance, me souhaite Cassie.
Je souris alors que je sors mes vieilles lunettes rondes. Elles étaient assez populaires à l'époque, ce qui m'a poussé à supplier ma mère de me les offrir. Je n'ai presque jamais eu de problèmes visuels, mais mon adolescence a pris le dessus.
Je les enfile et me regarde dans la glace posée dans ma chambre.
- Mel, tu es encore là ?
Je me tape le front en constatant ma bêtise. J'ai la fâcheuse habitude d'avoir des réactions physiques lorsque je parle à quelqu'un au téléphone, comme s'il était présent. Je récupère le téléphone sur mon bureau et le colle sur mon oreille.
- Oui, j'essayais mes anciennes lunettes.
Je l'entends soupirer de l'autre côté du combiné tandis que je les retire.
- Celles que Élodie t'as fait acheter pour que vous ressemblez à des jumelles ?
Je me mords la lèvre inférieure. Mon amie vient de ramener des souvenirs enfouis à la surface. Si une personne voit l'état déplorable dans lequel est notre relation, elle n'accepterait jamais qu'une telle amitié eu un jour existé.
- Celles-là même.
Je souffle et passe une mèche châtaigne derrière mon oreille. Puis, je m'installe sur mon lit fait ce matin. En attendant qu'elle rétorque, je fixe mon reflet dans le miroir. Fade, dénué de maquillage. D'un autre côté, je n'ai plus ces cernes qui entouraient mes yeux verts clairs, ni cette mine affreuse que j'arborais des jours avant.
- J'espère qu'elle comprendra.
- Je l'espère aussi.
Lundi, Justin m'a définitivement convaincu. Après notre discussion près de la forêt, j'ai réalisé que je devrais me battre. Et c'est avec appréhension que j'ai attendu les réponses des filles. Jusqu'à aujourd'hui, mercredi, je dois avouer être déçue.
Narva a répondu positivement à une rencontre, mais de manière désintéressée. Élodie m'a envoyé un non sec. Jessica, le clou du spectacle, m'a ignoré. Mais bon, voyons le bon côté des choses. J'ai fais tout ce qui est en mon possible.
- Et toujours aucune nouvelle de Jessica ?
Je secoue la tête.
- Non, et j'ai pas spécialement envie d'aller chez elle. Je paraîtrais collante envers Justin.
Elle lâche des gloussements, tandis que je tire sur l'extrémité de ma robe fleurie. Effectivement, j'ai eu l'impression que mes sentiments sont potentiellement partagés. J'ai eu peu de relations sérieuses - pour ne pas en dire une -, mais en comparant le comportement séducteur de Loïc et celui de Justin, ils sont totalement semblables. Cela me redonne de l'espoir quant à l'amour.
- Arrête, je suis rouge écarlate !
Cassie éclate de rire. Quand on frappe soudainement à la porte, je me redresse et ouvre celle-ci. Sarah, les bras croisés, me dévisage. Je fronce les sourcils.
- Je dois raccrocher, Cassie. Je te rappelle dans la soirée.
- Aucun soucis ! Ciao.
- Bye.
Je mets fin à l'appel, puis m'éclipse pour laisser le passage à ma petite sœur. Elle entre aussitôt, en se rongeant les ongles. C'est une manie qu'elle a depuis son enfance. Je suis donc intriguée à l'idée de savoir ce qui l'inquiète autant.
- Qu'y-a-t-il ?
Sarah déglutit.
- Tu sais quand maman va rentrer ?
Sarah a toujours été éloignée de notre mère, sans réelle raison. Elles ne s'entendent pas comme des meilleures amies, mais ne sont pas non plus comme chien et chat.
- Non, elle ne m'a pas donné de dates. Pourquoi ?
- J'ai invité un garçon ici pour la semaine prochaine, et j'ai un peu peur qu'elle débarque à l'improviste.
La bouche grande ouverte comme l'idiote que je suis, les mains de part et d'autre de mes joues, j'exécute une danse des sourcils spécial amour. Sarah me balance une oreiller à la figure. Je l'attrape en plein vol.
- Hé, n'abîme pas ma coiffure, lancé-je.
C'est au tour de Sara de mes lancer des œillades qui en disent long.
- Tu vas à un rencard ?
- Pas vraiment. Je vais juste voir Narva.
Elle acquiesce et s'apprête à sortir de ma chambre, quand je la rattrape.
- Tu penses filer comme ça ? On a pas encore terminé notre discussion, Sarah.
- Il n'y a rien à ajouter. Tu vas oublier cette conversation. Je trouverai un moyen de le voir sans que maman ne soit mise au courant.
Honnêtement, ça me révolte. Ça me met hors de moi que ma mère ne veuille pas comprendre qu'on est plus des enfants, qu'on a le droit de fréquenter qui on veut. De plus, ce n'est pas comme si elle donnait le bon exemple à ses enfants.
- Ce soir, nous allons l'appeler en Face Time pour récolter des informations. Ça te va ?
Peu convaincue, elle acquiesce et sort. D'ailleurs, Sarah n'est pas la seule à ne pas être très motivé. Maman a toujours rejeté mes appels. Ma petite sœur n'est pas au courant, heureusement. Elle a le droit d'avoir de l'espoir, même s'il est faux.
Mon portable émet un son que je connais. Le réveil. Je l'avais mis pour être sûre de ne pas être en retard à mon rendez-vous avec Narva. Elle a choisi aujourd'hui pour que je puisse m'expliquer. Mon amie - si elle l'est encore, évidemment. Bien que je sois stressée, je n'ai pas préparé de discours infaillible. Je vais y aller au pif, même si c'est ma seule chance de regagner sa confiance.
Après m'être regardé dans le miroir, et m'avoir lancé un coup de pouce à travers le miroir pour me donner du courage, je récupère un sac et quitte la pièce. Il est seize heures passées quelques minutes lorsque je me rends à l'extérieur. Le lieu de rencontre étant loin, je suis obligée de prendre les transports en commun.
J'arrive au lieu de rendez-vous, soulagée. La dame à côté de moi ne cessait de bouger dans tous les sens. À cause des multiples arrêts, j'ai trois minutes de retard. C'est peu, mais Narva est souvent en avance. J'entre dans le petit café et essaie d'abord de repérer Narva. Elle est dans un coin caché, écouteurs dans les oreilles entrain d'écrire quelque chose.
- Coucou !
Je tente d'être enthousiaste pour ramener de l'ambiance. Puis, quand elle relève la tête, je constate les changements opérés sur son visage. Elle a lissé ses cheveux, et désormais, ils ne sont plus éparpillés, mais lui arrivent à la nuque. Habituellement, elle porte du maquillage léger, aujourd'hui, elle a mis du rouge à lèvres et a surligné le contour de ses yeux.
- Bon après-midi.
Je m'installe et pointe du doigt la serviette du café sur laquelle elle écrit.
- Tu aimes toujours autant les serviettes ?
Elle lève le regard sur moi.
- Cinq jours n'auraient pas pu me transformer autant, Sun.
Narva ne m'appelle plus Sunny. Je ne suis plus Sunny à ses yeux, mais Sun, comme le reste du monde. Suite à cette remarque, je noie ma honte en interpellant un serveur pour passer commande. On ne change pas une équipe qui gagne, je choisis un milkshake à la vanille.
- Alors, qu'est-ce que tu écris ?
- Un brouillon pour ma lettre de démission. Je ne vais plus être déléguée de classe.
Scandalisée, je ne mâche pas mes mots.
- Quoi ? À cause de moi ? Mais tu es douée pour ça ! Tu ne devrais pas laisser tomber à cause de la dispute de...
- Sun, tu es entrain de nous taper la honte.
Inutile de regarder les alentours, je sais pertinemment que tous les regards sont braqués sur moi. Je m'adosse alors contre le canapé, en soupirant. Le serveur apporte ma commande, et pour me détendre un peu, je porte la paille à mes lèvres et déguste lentement ma boisson.
- Écoute, si tu es venue critiquer ma façon de gérer une rupture, tu peux t'en aller.
Franc, direct et clair. Je pose le milkshake sur la table.
- Je ne suis personne pour faire ce genre de choses. Et je dis ça parce que tout a changé chez toi. Du moins, physiquement.
Narva plie la serviette en huit et la déplie. Sa nervosité trahit le sérieux qu'elle essaie de garder.
- J'en avais marre de mes cheveux indisciplinés, et j'ai voulu donner un peu de maturité à mon visage d'enfant.
Je hoche la tête d'un air entendu.
- Je vois... Saches que Kevin ne te méritais pas. Il n'a pas su voir ta valeur et tu ne devrais pas changer si c'est de sa faute. Je sais aussi que je ne suis pas innocente dans cette histoire et à vrai dire, j'ai réfléchi. J'avais tort, mais j'avais des raisons, Narva ; et tu es la mieux placée pour le savoir. Loïc m'a anéanti, il m'a mis plus bas que terre et tu y as assisté. Tu as vu à quel point j'allais mal durant les semaines qui ont suivies. Ça ne justifie pas mon comportement, mais ça l'explique.
Je prends une pause, le temps de reprendre du souffle.
- Je ne t'en voudrais pas si tu ne me pardonne pas, tu en as tout à fait le droit. J'ai pu te dire ce que j'avais sur le cœur, c'est ce qui compte. Si tu as besoin d'espace pour les jours qui viennent, je peux me faire discrète. Voilà, c'est ce que j'avais à dire.
Je recommence à boire si fort que je ne me rends compte que ma commande est vide, lorsque ma paille émet un son étrange. Quelques clients me toisent et je leur adresse un sourire gêné.
- J'ai réagi impulsivement, je te dois aussi des excuses. Je n'ai pas voulu ouvrir les yeux quand il était temps, j'en paie juste les conséquences. Tu sais, au fond de moi, je m'en doutais. Pas que tu me cachais la tromperie de cet infidèle, mais qu'il me manipulait dans mon dos.
La Narva que je connais refais surface. Sa voix a repris le même timbre doux qu'auparavant.
- Il me l'a lui-même avoué, lundi. Comme tu l'a dit, tes raisons n'excusent pas tes cachotteries, mais si je me mets à ta place quelques secondes, je t'assure que je comprends. Je ne vais pas laisser un mec qui n'en vaut pas la peine détruire notre amitié. Et encore moins une fille cinglée.
Je lui souris. Elle ne m'accorde pas peut-être son pardon, mais elle et moi assumons nos erreurs. C'est déjà ça.
Soudain, je réalise sa dernière phrase qui fait sans doute allusion à Élodie.
- D'ailleurs, Élodie t'a dit comme elle était au courant ?
Narva secoue la tête.
- Non, et c'est bien pour ça que j'ai failli ne pas la croire. Je sais à quel point elle peut être diabolique des fois. Mais Jessica me l'a également affirmé et je n'ai pas bien réfléchi avant de venir te... Enfin, tu vois.
Insulter. C'est bien le mot qui bloque dans sa gorge. Narva est à fond dans sa religion, qu'il est quasi impossible de lui faire sortir un gros mots de sa bouche. Elle les esquive toujours.
Sa réponse nourrit mon imagination sur la méchanceté gratuite de Élodie.
- Elle était avec Jessica ?
- Oui. Je ne savais même pas qu'elles se connaissaient.
Moi non plus... Clairement, Élodie se paie ma tête. Elle manipule tout mon entourage, profitant du fait que je sois une lâche jusqu'aux os pour pourrir ma vie. Ce qu'elle n'a pas prévu, c'est que je puisse un jour me relever. Elle ne s'est jamais préparée dans l'éventualité où je déciderais de prendre ma revanche. Et c'est ce qui causera sa perte.
Contrairement à ce qu'elle croit, Justin est de mon côté. Son plan avec Narva n'a pas non plus fonctionné. Il ne reste plus qu'à espérer joindre Jessica et avoir une discussion réfléchie avec elle.
- Je les ai contacté toutes les deux. Élodie a refusé, Jessica ne m'a pas encore répondu.
Narva hausse un sourcil, et affiche un sourire malicieux, comme si elle venait d'avoir une idée.
- Je pourrais jouer l'espionne pour toi, si besoin. Elle croit qu'on est toujours en froid, alors elle ne se doutera de rien.
Son idée est excellente et sa proposition alléchante. Seulement, je ne veux pas la mêler dans mes problèmes.
- Non, je saurais me débrouiller. Merci de m'avoir écoutée, Narva.
- C'est plutôt à moi de te remercier pour avoir fait le premier pas. Ça me prendra sûrement du temps pour tout oublier, mais ça viendra.
Elle termine sa boisson avant de me montrer la serviette.
- Et ce n'est pas de ta faute, ne t'inquiète pas. Ma démission et mon changement corporel sont mes choix. Tu n'as pas à culpabiliser, tout le monde doit changer un jour.
Mon portable dans ma sacoche annonce une nouvelle notification. Il est sûrement dix-sept heures et demi, l'heure de ma révision. Je désactive le son, avant de le remettre à sa place.
- Excuse-moi, je dois y aller. J'ai des tas de contrôles demain.
- Si tu as besoin d'aide, je suis là.
Je la remercie, lui fais la bise et part dans une démarche lente, après avoir laissé un billet de vingt. Je suis apaisée et la sensation d'avoir fait ce que je devrais me satisfait énormément. Mon téléphone vibre sonne, annonçant l'appel de quelqu'un. Je m'arrête sur le trottoir, devant le café. Je décroche.
- Erwan ?
- En chair et en os. Je t'appelle pour te demander si tout s'est bien passé.
Ces derniers jours, je me suis rapproché de lui. On déjeune ensemble, on s'assoit côte à côte en cours, on révise à deux ; bref, c'est nous deux contre le reste du monde. Avec Nathan évidemment, son meilleur ami.
J'aurais pu compter sur Justin, mais côtoyer sa bande d'amis ne me dit rien qui vaille. Encore moins si je dois rester aux côtés de Mérida.
- Mieux que je ne l'avais pensé.
- Et toujours rien du côté des autres ?
Je secoue la tête en regardant mes ongles.
- Non, mais j'ai toujours espoir.
- Je peux parler à Jessica, si tu veux.
Je souris en constatant à quel point mes amis ont un cœur en or.
- C'est très gentil de ta part, Erwan, mais je préfère me débrouiller seule.
- À vos ordres, cheffe.
Je rigole et commence à avancer doucement.
- N'oublie pas que je suis là si besoin.
Je m'apprête à le remercier, quand quelqu'un me pousse dans une ruelle, à l'arrière du café. Ses mains agrippent fermement mes bras nus et je me retrouve placardé contre le mur en brique. Je lâche un cri, effrayée.
Mon agresseur pose sa main contre ma bouche et je sens les battements de mon cœur s'accélérer. Résumons. J'ai vingt trois dollars dans mon sac, un vieux Samsung qui a perdu de la valeur et des vices en guise de boucles d'oreilles. Ça ne va sûrement pas le satisfaire. Il va me laisser inconsciente, et peut-être me tuer...
- Mel, arrête de bouger dans tous les sens !
La voix. Je la reconnais. C'est celle de Loïc. Je prends enfin courage, et lui fais face. Une fois que je me suis légèrement calmée, il libère ma bouche, sans pour autant me lâcher les bras.
- Qu'est-ce que tu fabriques ?
Le blond joue avec une mèche de mes cheveux.
- Cette coiffure te va à merveille.
Je dégage ma tête. A-t-il ses esprits lorsqu'il me sort ça ? Il me créé la frayeur de ma vie en m'attirant dans une ruelle pour me complimenter. Ça ne tourne vraiment pas rond dans sa cervelle.
Mieux vaut que je prenne mes distances. Je n'ai vraiment pas envie qu'il vienne gâcher ma journée. Je me porte mieux sans lui.
- Ça va pas ? S'il te plaît, lâche-moi.
Étant plus grand que moi, il plonge facilement le nez dans mes cheveux. Étrangement, cela me gêne, alors que Erwan a fait la même chose il y a peu.
- Tu es malade. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans fous moi la paix ?
Il approche son visage de moi, alors que j'essaie toujours de me dégager.
- Je ne peux pas me passer de toi. Tu me rends fous.
- Merde, tu délires complètement, Loïc ! Laisse-moi tranquille !
Loïc prend mon visage en coupe.
Et brusquement, brutalement, sous mon regard effarouché, il dépose ses lèvres contre les miennes.
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Hey ! 👋
Déjà, avant de me tuer pour cette fin, attendez de lire le prochain, d'accord ? XD Mdr, je m'amuse tellement avec vos commentaires, vous n'imaginez pas ! 😂
Passons aux questions, je sens que je vais en dire trop.
-Sarah qui se sent confinée à cause de la maman, que ressentez-vous pour chacune des deux ?
-Le début de la réconciliation Narva/Mélanie ?
-Un mot à dire à notre cher Loïc ?
-Que pensez-vous de la tournure de l'histoire jusqu'à présent ? Vous satisfait-elle ou au contraire elle vous déçoit ?
Question de la semaine : Qu'est-ce que tu souhaites avoir plus tard ?
Petite parenthèse : Je ne vais pas trop m'étaler sur le sujet, mais de toute ma vie, les pires sentiments que je n'ai jamais connue sont la déception et la trahison et cela a été renforcé il y a quelques heures. Les gens m'ont toujours déçue et apparemment, ce n'est pas prêt de s'arrêter. Je ne vais pas vous saouler encore plus, donc je m'arrête ici.
N'hésitez pas à vous manifester en commentaires ou par un vote, ou encore, à partager l'histoire autour de vous !
Plein de bisous,
Laureen 💛
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