Prologue - Jessa
J'ai toujours eu tendance à assimiler la vie à un manège à sensation. La vie débute lentement, comme l'attraction. Puis le manège s'accélère, ralentit, accélère à nouveau, et ainsi de suite. C'est comme la vie. Il y a des moments de calme, des rebondissements, et ça recommence de nombreuses fois jusqu'à la fin du manège.
Actuellement, le manège s'est beaucoup accéléré. Je crois même que je vais être éjectée de la nacelle. La sensation de vertige me prend aux tripes. Je sens que je vais défaillir.
Je vais connaître ma première rupture amoureuse. Non, je ne suis pas dans une fête foraine. Je suis en pleine dispute et je suis tellement secouée que j'assimile la situation à une fête.
Ma mère avait raison, après tout. Elle ne cessait de me le répéter. On ne reste quasiment jamais toute sa vie avec son premier amour. Elle me le disait fréquemment en me fixant intensément de son regard noir, comme si c'était un avertissement.
« Je ne pense pas que nous soyons faits pour être ensemble. On devrait peut-être s'arrêter là. Rompre. Définitivement. »
Ces phrases qu'il a prononcées sont comme un coup de poignard dans mon dos. Pourtant, je m'y attendais. Je savais qu'on en arriverait là. C'était inévitable. Notre amour est devenu un champs de ruine.
Ce moment restera gravé dans ma mémoire. Ce moment où il a éteint la lumière et m'a prise dans ses bras. Où il m'a prise dans ses bras une dernière fois. J'ai fondu en larmes, évidemment. J'ai même ri nerveusement tellement j'étais chamboulée. Tout allait me manquer chez lui. Son parfum caramel, son sourire contagieux, ses longs câlins...
Nous avons passé la nuit ensemble, serrés dans son lit une place comme à notre habitude. Au matin, j'ai quitté sa chambre. J'avais l'âme vide, le cœur meurtri, le moral plus bas que le noyau terrestre. Comment allais-je surmonter ma journée de cours sans inonder mon visage de larmes devant mes professeurs et mes camarades ?
C'est dur. Je n'y arriverai pas. J'aimerais fermer mon cœur, pour ne plus ressentir la douleur, mais c'est impossible.
Pourtant, ce n'est pas une vraie rupture. Enfin, peut-être que si. Je ne sais pas.
Nous sommes perdus dans une relation qui pourrait presque être toxique mais nous avons fait un deal. Un an sans se parler. Douze mois sans se voir. Cinquante-deux semaines à exister l'un sans l'autre.
Et dans un an pile, nous nous reverrons pour décider de la suite.
Mon cœur ne survivra pas. Il se brisera à force de tenir le coup.
Peut-être que nous nous quitterons définitivement. Ou peut-être que nous resterons ensemble, je ne sais pas.
En tout cas, je lui ai laissé mon cœur et j'espère qu'il en a conscience, comme dirait Vitaa dans l'une de ses chansons.
« Ce qu'on a vécu, ça ne s'oublie pas. J't'ai laissé mon cœur, ne l'oublie pas. »
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