Le vent fou, fuit
Toujours loin devant nous,
Toujours au creux de notre poitrine, de notre gorge.

Il virevolte, gifle
Toujours flou

Il cavale dans les plaines,
Se rie des cours d'eau paresseux,
Enjambe ou dévale les monts

Chargé d'eau, de sable ou d'histoire,
Il façonne le paysage
Et sculpte les hommes et les femmes
Qu'il rencontre

Toujours vif, mouvement incarné
Présence éternelle,
Notre seul vrai compagnon,
Notre ennemi
Notre meilleur ami

Il tourne sans cesse
Vie la plus vive
Pur

Il chuchote, gronde
Il caresse et frappe
Il anime, ne s'arrête que dans la mort

¿' Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents.

Cette citation ainsi que "Contrevent" appartiennent à Alain Damasio.
Par le présent poème inspiré de son chef-d'œuvre "La Horde du Contrevent", je tiens à rendre hommage à cette aventure extraordinaire, à ce souffle, ce style qui m'émerveille et me guide.